dimanche 2 janvier 2011

L'AFPA soutient le projet européen pour l'allongement du congé maternité

Source : AFPA

15 novembre 2010

L'Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) soutient le projet Européen pour l'allongement du congé maternité

L’AFPA soutient fermement le projet Européen de prolonger jusqu’à 20 semaines le congé de maternité et demande que ce projet concerne la France.
L’AFPA est bien consciente du fait que la France propose déjà aux mères un congé plus long que la plupart des pays d’Europe (16 semaines) ainsi que des possibilités d’aide au titre du Complément de libre choix d’activité.
L’AFPA est bien consciente du coût pour la collectivité d’un allongement de 4 semaines du congé post natal.
Cependant les pédiatres demandent que l’analyse des conséquences économiques de ce projet prenne en compte les économies potentielles et non seulement les dépenses et, qu’au delà du strict plan économique, soient prises en compte ses conséquences sociales.
La mise en collectivité plus tardive du nourrisson diminue d’autant les risques de pathologies infectieuses de cet âge et leur gravité (la bronchiolite est la pathologie de crèche la plus fréquente et la plus grave. Elle génère
l’hospitalisation de très nombreux jeunes nourrissons).
La prolongation du congé de maternité de 4 semaines influence directement la durée de l’allaitement maternel par les mères qui l’ont choisi. Or, à partir de 3 mois d’allaitement exclusif, les effets bénéfiques pour l’enfant et pour la
mère sont démontrés : les enfants allaités sont 4 fois plus souvent indemnes de pathologies infectieuses pendant la première année que les enfants non allaités et les arrêts de travail des parents pour enfant malades sont 2 fois
moins nombreux.
Ainsi les dépenses de santé inhérentes (consultations médicales, médicaments, hospitalisations perte de travail des parents) doivent impérativement être prises en compte pour juger de l’opportunité de ce projet.
La prolongation du congé post natal, pour les mères qui le souhaitent, favorise d’autant la structuration des liens d’attachement du nourrisson à la mère, base de sa sécurité affective, étape fondamentale dans son développement psychoaffectif et cognitif à long terme et facteurs de prévention de futures inadaptations sociales.
Cette prévention primaire précoce constituerait une mesure préventive économique et efficace de fragilité psychique de l’enfant et de l’adolescent.   
 
Pour les pédiatres, le repos post natal est, en général, un facteur d’équilibre psychique de la mère et du couple et de la famille. La reprise du travail et de ses contraintes horaires, la recherche souvent difficile d’un mode de garde
et la séparation d’avec le nourrisson sont, pour beaucoup de mères, sources de stress menaçant leur équilibre psychique en post-partum. Bénéficier de 4 semaines supplémentaires, constituerait un facteur, parmi d’autres, de
prévention de pathologie psychique.
Enfin, sur le plan de l’équité sociale, ce congé favoriserait les familles où les mères n’ont pas la possibilité économique de s’inscrire dans la démarche du congé parental d’éducation. Il serait proposé aux mères qui le souhaitent car pour certaines la reprise du travail est bien vécue.
L’AFPA demande qu’avant de refuser d’inscrire la France dans ce projet européen, une analyse fine soit faite en prenant en compte tous ces éléments. Qu’elle ne s’en tienne pas seulement aux conséquences économiques d’un arrêt de travail de 4 semaines supplémentaires pour les mères en terme de charge mais aussi en terme de bénéfices économiques, psychologiques et sociaux.

À propos de l'AFPA 
L’AFPA est une association nationale regroupant plus de 1600 pédiatres, soit plus de 60% des pédiatres d’exercice ambulatoire (médecine de
l’enfant en dehors de l’hôpital : pédiatres libéraux et pédiatres travaillant en Protection Maternelle Infantile ou en institutions). Elle est engagée
dans le Collège National De la Pédiatrie (CNDP) aux côtés de 6 autres communautés pédiatriques.
Ses différentes missions visent à développer les actions de formation continue, élaborer une réflexion sur les programmes et les moyens de
cette formation, promouvoir la recherche médicale dans le domaine de la Pédiatrie Ambulatoire, réaliser des actions et des programmes de
pédiatrie humanitaire.
Elle sert de lien entre la pédiatrie ambulatoire (pédiatrie de ville), et les autres modes d’exercice de la pédiatrie, favorise la collaboration avec
les sociétés étrangères de pédiatrie ambulatoire et représente les pédiatres de ville dans les sociétés savantes, auprès des organismes de
formation continue et de recherche, et auprès des autorités administratives.

Contacts presse :
     Agence Passerelles, Isabelle Latour-Gervais/Anne Laure Guillaume – Tél. 05 56 20 66 77 – Mail : afpa@passerelles.com
                   Catherine Salinier, Présidente de l'AFPA – Tél. 06 07 57 50 74 – Mail : cathsalinier@wanadoo.fr

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