vendredi 25 novembre 2011

Accoucher en maison de naissance: aucun danger pour les grossesses physiologiques (étude britannique)

Source : APM International


Accoucher en maison de naissance: aucun danger pour les grossesses physiologiques (étude britannique) 
LONDRES, 25 novembre 2011 (APM) - Une étude britannique publiée dans le British Medical Journal (BMJ) confirme la sécurité périnatale et maternelle de l'accouchement en maison de naissance, indépendante ou accolée à un plateau technique, pour les grossesses à bas risque.

Peter Brocklehurst de l'université d'Oxford et ses collègues ont comparé l'évolution périnatale et maternelle de 64.538 grossesses monofoetales à terme, dont l'accouchement était prévu soit à domicile (16.840), soit dans une maison de naissance indépendante (11.282), soit dans une maison de naissance attenante à un plateau technique (16.710), soit dans une unité d'obstétrique (19.706).

Les chercheurs ont relevé tous les événements de mortalité périnatale et de morbidité néonatale liée à l'accouchement, tels que les bébés mort-nés après le début de la prise en charge du travail, les décès néonatals précoces, les encéphalopathies néonatales, le syndrome d'aspiration du méconium, les lésions du plexus brachial, les fractures de l'humérus ou de la clavicule.

Au total, 250 événements ont été recensés.

Il n'y avait pas de différence significative de risque de survenue de ces événements entre les accouchements prévus dans des lieux non obstétricaux et ceux prévus dans des unités obstétricales. L'incidence de ces événements était de 4,4 pour 1.000 pour les accouchements prévus dans une unité d'obstétrique, contre entre 3,5 et 4,2 pour 1.000 pour ceux prévus dans les autres contextes.

Chez les femmes nullipares, seuls les accouchements prévus à domicile étaient associés à un risque significativement plus grand, de 75%, d'événement de mortalité périnatale ou de morbidité néonatale liée à l'accouchement, par rapport aux accouchements prévus en unité obstétricale.

Chez les multipares, il n'y avait aucune différence quel que soit le lieu prévu d'accouchement.

Les interventions au cours du travail ont été significativement moins fréquentes dans les lieux hors unités d'obstétrique.

Par ailleurs, le taux de transfert pendant le travail des lieux non obstétricaux vers les unités d'obstétrique atteignait entre 36% et 45% parmi les nullipares, mais beaucoup moins chez les multipares (entre 9% et 13%).

"Ces résultats soutiennent une stratégie proposant aux femmes en bonne santé ayant une grossesse à bas risque un choix de lieux d'accouchement", concluent les auteurs.

(BMJ, publication en ligne avancée du 25 novembre)

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