jeudi 28 mai 2009

travailler pendant son congé maternité

Source : Le Monde


Le député et porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a souhaité, lundi 26 mai, que les salariés puissent être autorisés, via le télétravail, à poursuivre leur activité professionnelle pendant leur congé maladie ou maternité.

Il devait défendre un amendement en ce sens lors de l'examen de la proposition de loi UMP sur le prêt de main-d'œuvre entre entreprises, qui devait débuter lundi soir à l'Assemblée nationale. Ce texte de Jean-Frédéric Poisson (UMP) vise à assouplir les règles de prêt de main-d'œuvre, au nom des "chances de l'emploi".

M. Lefebvre entend "permettre aux salariés qui en feraient la demande de maintenir une activité par la voie du télétravail dans certains cas où leur contrat est normalement suspendu", selon l'exposé des motifs de son amendement.
Ces cas concerneraient les congés consécutifs "à une maladie ou un accident", le "congé maternité", le "congé parental d'éducation ou congé de présence parental", précise le texte.

"L'intérêt de la poursuite du contrat de travail est évident pour le salarié à qui elle permettrait, au minimum, de maintenir sa rémunération, à nombre d'heures de travail effectuées équivalent", détaille l'exposé des motifs. "L'employeur pourrait également être incité à encourager le passage au télétravail en se voyant offrir une réduction de charges sociales, financée par les économies réalisées par la caisse d'assurance-maladie, qui n'aurait plus à verser d'indemnité au télétravailleur".

vendredi 22 mai 2009

Dépistage non-invasif de la Trisomie 21

Ci-dessous la lettre que j'ai envoyé au président de la république, concernant les aberrations au niveau du dépistage prénatal de la trisomie 21...

Si vous aussi vous vous sentez concerné, n'hésitez pas à écrire...

http://www.elysee.fr/ecrire/

"Monsieur le Président,

Depuis plusieurs années maintenant je suis avec attention les progrès de la recherche scientifique dans le domaine de la périnatalité. Un de ces progrès, issu de la recherche française, a apporté beaucoup d'espoirs puis a causé ensuite beaucoup de déceptions. Il s'agit du diagnostic prénatal non-invasif, par une simple prise de sang, de la trisomie 21.

Dans mon entourage, j'ai cotoyé de nombreuses femmes ayant subi une amniocentèse suite à une prise de sang montrant un risque que leur bébé soit atteint de cette malformation chromosomique. L'amniocentèse n'est pas un acte anodin, et beaucoup avouent que c'est l'un des actes les plus traumatisant de la grossesse, non seulement par le geste technique qu'elle nécessite, mais aussi par les recommandations anxiogènes faites aux futures mamans après l'examen, et surtout par la longueur de l'attente des résultats (plusieurs semaines). De nombreuses mamans m'ont rapporté leur ambivalence par rapport à l'enfant qu'elle portait pendant ces semaines d'attentes, ne sachant pas si cet enfant serait sain ou si elles auraient à assumer le choix d'une Interruption Médicale de Grossesse. Certaines ont même avoué avoir mis leur bébé "entre parenthèses" pendant ce laps de temps, ne voulant pas s'attacher à un enfant qu'elles risquaient de perdre. A l'heure où de nombreux travaux font état de l'importance du lien mère-enfant avant même la naissance pour le bon développement de ce dernier, on peut s'interroger sur les conséquences d'une telle "parenthèse".

Par ailleurs, parmi les mamans ayant subi l'amniocentèse, j'en connais (trop) qui ont perdu leur bébé à cause de ce geste. Un bébé sain, à chaque fois. Quelle n'est pas la douleur de ces mamans ! Leur sentiment de culpabilité, d'avoir entraîné la mort de leur bébé alors qu'elles ne désiraient que "savoir" ! Parmi ces femmes, j'en connais au moins une qui depuis tente désespérément de retomber enceinte. Cet enfant qu'elle a perdu aurait été le seul qu'elle aurait pu avoir, selon toute vraisemblance.

C'est pour ces femmes, mais aussi pour les médecins qui les suivent, qu'il était important de trouver une solution. Le test ISET mis au point par une équipe de l'INSERM, est cette solution. Malheureusement pour toutes ces femmes qui sont enceintes aujourd'hui, sa commercialisation est bloquée à cause de raisons qui ne sont pas scientifiques mais relèvent plutôt de querelles de clocher (voir le dossier complet du CIANE ici : http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/DossierDiagnosticPrenatal?PHPSESSID=3a47868e541eb40a3caf57390f7bea1c ).

Monsieur le Président, au nom de toutes ces femmes qui ont le droit de bénéficier du meilleur de la technologie pour leur enfant, au nom de tous ces bébés sains qui n'ont pas eu le droit de vivre à cause d'une méthode obsolète, je vous prie d'intervenir entre les différents acteurs et de faire entendre l'intérêt des parents en premier lieu.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma plus haute considération.
"

l'hyperémèse gravidique

Source : Le site des parents

Aujourd'hui je voudrais vous parler de cette maladie, pas très connue, et dont plusieurs de mes amies sont atteintes.
Bisous à toi Delphine, bon courage pour les mois à venir.


l'hyperémèse gravique est la forme grave des nausées et vomissements de la grossesse et concerne entre 0.3 et 2% des femmes enceintes. cela prend la forme de vomissements incoercibles qui peuvent se répéter tout au long de la journée et de la nuit. l'absorption de liquide et d'aliments devient alors impossible et la femme risque rapidemment la déshydratation. généralement les femmes atteintes de ce mal doivent être hospitalisées afin d'être réhydratées.

l'hyperémèse gravidique peut durer toute la grossesse et être un véritable calvaire. certaines femmes vomissent sans arrêt et ne peuvent quasiment plus sortir de leur lit.
il n'est pas rare que pour mettre fin à leur souffrance, des femmes choisissent à contre coeur de pratiquer l'IVG. elles culpabisent beaucoup après car ce qu'elles veulent c'est arrêter de souffrir et non pas d'être enceinte.

c'est un mal trop peu connu qui touche une petite proportion de femmes enceintes. les médecins eux-mêmes ne sont pas sensibilisés à la question, et ont parfois des réponses inadaptées voire choquantes pour les malades (vos nausées sont psychologiques par exemple). ils prescrivent des médicaments inefficaces et n'arrivent pas à soulager les patientes. pourtant dans d'autres pays (canada par exemple) les médecins connaissent bien l'hyperémèse gravidique et ils prescrivent depuis 25 ans des traitements efficaces.

jeudi 21 mai 2009

Quand AXA considère l'AAD comme un choix "normal"

Source : AXA Santé

Une bouffée d'air frais dans le monde des assurances santé...
Mesdames (et messieurs) les sage-femmes (et maïeuticiens) AAD, n'oubliez pas de leur demander à combien AXA pourrait fixer votre assurance professionnelle...

"A vous de choisir un accouchement qui vous ressemble : à domicile ou en maternité, avec ou sans péridurale… Les clés pour décider en connaissance de cause.

Un accouchement : ça se prépare
Il est vrai que des millions de femmes l’ont pratiqué avant vous et que des millions d’autres suivront cette voie, mais l’argument ne justifie pas que l’on prenne cette étape à la légère.
L’idée ? Choisir une méthode qui vous rassure. Elle doit convenir à votre personnalité et répondre peut-être à certaines de vos angoisses bien légitimes.

Il y a cinquante ans, les femmes accouchaient toutes à domicile sans se poser de question, et aujourd’hui l’accouchement à l’hôpital est la méthode la plus courante !

Souhaitez-vous aussi que votre conjoint vous assiste le jour J ? Est-il prêt à assurer les premiers soins du bébé ? Désirez-vous avoir recours à la péridurale ? Autant de questions capitales qu’il est important de régler à l’avance pour appréhender sereinement son accouchement. Parlez-en avec votre conjoint et votre médecin pour décider sans pression et sans obligation : un accouchement est toujours unique.

Avec ou sans le futur papa ?
La présence du futur père dans la salle de « travail » est de plus en plus à la mode : une expérience unique, un moment à partager à deux, un soutien pour la femme qui accouche. Toutefois, il n’y a pas d’obligation car un accouchement est parfois difficile à vivre et les papas comme les mamans sont en droit d’être réticents sur la question. C’est un choix à mûrir. Le papa peut très bien intervenir juste avant et après la naissance pour vous soutenir puis prendre le bébé et nouer une toute première relation.
L’essentiel : être zen et refuser la pression sociale ou familiale qui, en voulant bien faire, vous contraint à vous conformer aux usages.

A la maison ou à la maternité ?
Faire le choix d’accoucher à l’hôpital, c’est s’entourer des meilleurs spécialistes et d’une infrastructure à niveau si un problème survient. Une professionnalisation qui rassure les mamans et les papas inquiets ou résolument modernes !
Plus intime et « naturel », l’accouchement à domicile est réservé aux femmes qui présentent un accouchement physiologique sans complication avec avis du médecin. Cet événement se prépare avec rigueur pour qu’un gynécologue ou médecin accepte de prendre la responsabilité de vous accompagner. Au moindre doute, n’hésitez pas à vous rendre à l’hôpital le plus proche.

Accoucher dans l’eau
Plus qu’une tendance, l’accouchement dans l’eau constitue une méthode douce pour mettre au monde son enfant. Le passage du bébé d’un monde à l’autre est moins rude, moins traumatisant.
Le pré-requis ?
Un équipement ad hoc en maternité, un personnel formé et une surveillance constante afin de transférer le bébé très vite si une complication survient.
Les plus ? Les vertus relaxantes de l’eau pendant la phase de dilatation du col de l’utérus qui peuvent apaiser les douleurs. L’expulsion peut se dérouler dans l’eau ou sur la table d’accouchement.

Avec ou sans péridurale ?
Acte chirurgical redouté ou au contraire plébiscité, la péridurale a ses adeptes et ses opposantes. A vous de décider.
Le choix de cette anesthésie, réalisée par un anesthésiste, en fonction de votre relation à la douleur et de l’expérience que vous souhaitez vivre pendant l’accouchement. Certaines refusent l’idée même de souffrir alors que d’autres estiment que c’est naturel… A chacune sa liberté d’accoucher.
La péridurale est un acte qui se prépare quelques semaines avant l’accouchement avec l’anesthésiste. Le praticien vous donnera toutes les informations nécessaires, prescrira éventuellement un bilan sanguin et répondra à toutes les questions qui vous taraudent : taille de l’aiguille, les risques et conséquences… Restent quelques contre-indications comme la fièvre, une infection au niveau du dos (furoncles), des troubles de la coagulation du sang ou encore certaines maladies neurologiques. Une péridurale bien faite ne vous paralysera pas les jambes et vous permettra de sentir votre bébé sans souffrir des contractions. Un effet bien-être immédiat qui peut aussi raccourcir la durée du travail. Sachez que, si vous n’êtes pas vraiment décidée, vous pouvez demander la péridurale le jour J jusqu'à ce que le col soit dilaté à 6 ou 7 centimètres.

Contrairement aux idées reçues, les effets secondaires sont bénins et les complications graves rares, mais envisageables comme pour toute anesthésie.

Sophie Durat & Virginie Riccio"

vendredi 15 mai 2009

Récit d'une très belle naissance

Avec l'accord de la maman, je vous recopie le récit de la naissance d'Angelina...

La naissance d’Angélina

Nous sommes dans la nuit du 18 au 19 février 2009, il est 2h00 du matin et je suis réveillée par une sensation dans le bas du ventre. Je me dis que j’ai du prendre une mauvaise position en m’endormant, je me retourne en pensant que ca va passer et que je vais me rendormir… mais 15 minutes plus tard ca revient, je pense évidemment à une contraction, et rebelote 15min plus tard, mais je n’ai pas mal.

A 3h, je me décide à me lever, mon chéri dort tranquillement. Je prends un spasfon, je me mets dans mon bureau, devant mon ordinateur et je papote avec ma copine sur MSN, je lui dis que j’ai des contractions mais que c’est très certainement un faux travail puisque je n’ai pas vraiment mal. Un petit tour sur Docti :D , je suis hyper détendu, je note mes contractions qui reviennent maintenant toutes les 6 minutes, je les note consciencieusement sur un papier. Mais je ne souffre toujours pas, donc pour moi ce n’est pas sur que ce soit le grand jour.

La nuit se poursuit au même rythme, je suis dans mon salon et je zappe à la télé. Je contracte toujours toutes les 6 minutes, je suis toujours aussi zen et pas vraiment de douleur, juste cette tension dans le bas du ventre, mais à chaque contraction, je me mets genoux à terre et écartés, la tête dans les bras, posé sur le canapé, tout en respirant calmement. Je trouve cette position très agréable. Je me souviens de tout ce que j’ai lu pendant ces 9 mois sur la façon de gérer la douleur, et même si elle n’est pas du tout forte, je me dis que ca me fait un petit entrainement :D . Je visualise donc mon col qui s’ouvre, mon bébé qui descend… même si je ne suis toujours pas certaine que ce soit pour aujourd’hui, je me sens prête a accepté cette douleur qui mènera à la naissance de ma puce.

A 5h00, je me décide à réveiller Dimitri. Je lui explique que j’ai des contractions, je gère très facilement mais que j’ai un doute sur le début du travail… sa réponse : bah je peux dormir encore un peu alors :lol: .

5h15, les contractions se rapprochent, elles sont là toutes les 4 minutes. J’hésite à appeler ma sage-femme, je ne veux pas la faire venir pour rien et en même temps il lui faudra environ 1 heure pour arriver. A 5h30, monsieur se lève, chouette ca va me faire de la compagnie, parce que franchement ya pas grand-chose à la télé ! On décide de quand même prévenir Francine, je lui explique ma nuit, je lui demande de se préparer tranquillement à venir mais pas la peine de se speeder, je n’ai pas mal, donc tout va bien ! Elle me propose de reprendre un spasfon et de la rappeler dans 1h.

6h05… je perds les eaux !!!! Alors là grand moment de joie, cette fois c’est sûr et certain, dans quelques heures j’aurais Angélina dans mes bras, je suis euphorique !!!! Je rappelle Francine : Tu peux venir ! A cette heure-ci, les routes sont tranquilles, elle sera là dans 30 à 45 minutes. Je me recentre sur mon bébé et moi pendant les contractions, car comme j’ai dit a Dim, cette fois fini la rigolade, la poche des eaux est rompue, donc la douleur va s’intensifier. Mais ca ne nous empêche pas de préparer tranquillement la chambre, de papoter et de rigoler entre chaque contraction… j’ai même droit à des petites papouilles dans le dos… ca fait un bien fou !

Et en effet, elles sont plus douloureuses, mais rien d’atroce, loin de là et elles sont aussi plus fréquentes, toutes les 2 minutes désormais. Il me suffit de me remettre dans la position à genoux et ca passe. J’ai un sourire que je n’arrive pas à enlever, je vais bientôt voir mon bébé et je suis chez moi !!!! J’ai imaginé et attendu ce moment tellement souvent que ca me parait irréel ! Je suis une pile électrique :lol: .

Je me demande quand même où j’en suis. Je ne sais pas si je vais demander à ma sage-femme où en ai la dilatation, je ne veux pas me décourager mais il faut aussi que je puisse m’organiser pour Tatyana, si elle me dit que je suis à 3 je vais devoir la réveiller pour qu’elle s’en aille, mais si je suis à 9, elle pourra rester dormir tranquillement… ce que je souhaite par-dessus tout évidemment !

6h15 tout s’accélère, la douleur est vraiment forte… et surtout je sens que ca pousse, je le dis à Dim… et lui : Tu déconnes ??? Moi : Non… et sourire jusqu’aux oreilles :D

Et là, grosse contraction, je suis sur une autre planète, je me sens transportée, je sens la tête d’Angélina qui arrive, je suis à genou, je la vois entre mes jambes je prends sa petite tête dans mes mains… mes premiers mots seront « ohhh merci mon bébé t’as pas fait mal à maman !!!! », je dis à son Papa qui nous regarde émerveillé : TU AS VU CA, ON EST RIEN QUE TOUT LES DEUX !!!!! ON L’A FAIT TOUT SEULS !!!!! Une autre contraction et le reste de son corps est là… OUAH !!!… elle est dans mes bras…

Il est 6h30 et ca y est, je n’en reviens pas, ca a été trop facile. Il y a encore 30 minutes je me demandais si c’était le bon jour, et elle est là toute chaude et toute moite au creux de mes bras. Nous faisons connaissance avec notre princesse, elle est tout calme, elle est magnifique, elle sent divinement bon, je suis totalement retournée par ce qui vient d’arriver, tellement surprenant et inattendu… et surtout tellement conforme à ce dont je rêvais !!!! Et mon homme a été comme j’espérais, pas du tout paniqué, heureux tout simplement !

6h50, Francine arrive (Dim l’a prévenu au téléphone que notre bébé était là), et me dit :
« Tu vois, je t’avais dit que quand on laisse faire la nature ca va tout seul. ;) ) Elle voit qu’Angélina se porte à merveille. Papa coupe le cordon. Le placenta n’est pas sorti, elle me dit qu’il ne tient plus à grand-chose, je pousse un peu et il sort très facilement. Je n’ai aucune déchirure, je ne saigne pas, tension nickel… tout est parfait! On pèse mon petit ange et elle retourne bien au chaud contre moi. La grande sœur doit avoir senti que quelque chose se passait, on l’entend qui baille bien fort, histoire d’être sur qu’on l’a bien entendu. Dim va la chercher, elle arrive dans la chambre et ouvre de grands yeux… OOH Angélina est née !!! Elle vient se blottir contre moi… c’est un moment magique, tout c’est déroulé comme j’espérais, ca pouvait pas être plus parfait !

La sage-femme part vers 8h30… la vie reprend son cours comme si de rien n’était.

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jeudi 14 mai 2009

Inédit ! Besoin de vous

Un CH et une maternité vont rebâtir leur service de maternité et de néonatalogie dans la région Nord. Ils cherchent les avis, les idées, les souhaits des parents et futurs parents tant en ce qui concerne les bâtiments à construire, que l'aménagement intérieur des différentes pièces et les règles de fonctionnement de ces services du futur.

Comment serait donc la maternité de vos rêves de façon pratico-pratique et comment verriez-vous son fonctionnement avant, pendant et après la naissance ? et si vous l'avez déjà trouvée en France ou à l'étranger, parlez-nous en, décrivez la nous et donnez-nous ses coordonnées pour qu'éventuellement des professionnels concernés aillent la visiter. Merci

Ecrire à corinne.gremillet@ch-roubaix.fr avec copie à marie.courdent@laposte.net

Merci
Marie Courdent
Formatrice en allaitement AM-F
Consultante en Lactation IBCLC
DIU Lactation Humaine et AM
Puéricultrice en PMI
Animatrice LLL

mercredi 13 mai 2009

Homéopathie et nausées de grossesse

Aujourd'hui, je vous présente les types de granules homéopathiques qui ont très bien fonctionné contre mes nausées de premier trimestre de grossesse...
* Ignatia 5 H : les nausées sont aggravées à la vue et à l'odeur des aliments. Elles sont améliorées en mangeant. La future maman est souvent nerveuse et anxieuse. 4 à 5 prises par jour.
* Sepia 9 H : une prise par jour le soir. Les nausées sont aggravées à la vue des aliments, par les odeurs, et à l'idée de manger. On retrouve fréquemment associés : une constipation, des hémorroïdes et un masque de grossesse.
* Nux vomica 5 H : les nausées sont calmées par les vomissements. La langue est blanche. 4 à 5 prises par jour.

mardi 12 mai 2009

Accouchement à la maison... dans une publicité

Une publicité espagnole pour une marque de matelas met en scène un accouchement à domicile...
C'est ici :
http://www.babble.com/CS/blogs/strollerderby/archive/2009/04/17/mattress-ad-features-homebirth.aspx

lundi 11 mai 2009

Communiqué : SAGE-FEMME : QUEL BEAU METIER… SANS RECONNAISANCE !

Source : ordre des sage-femmes



A l’heure actuelle, le projet de loi « Hôpital, Patient, Santé, Territoire » tend à faire évoluer l’organisation du système de santé en France. Cependant, les sages-femmes ressentent une vive inquiétude quant à la place qui leurs est faite dans la nouvelle gouvernance hospitalière.

L e Conseil National de l’Ordre des Sages-Femmes et l’Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes (ANESF) tiennent à réaffirmer la place de la filière sage-femme dans le système de soins tant sur leurs missions, leurs compétences, leur avenir professionnel mais aussi leur formation.
Car nous, sages-femmes, sommes des professionnels médicaux autonomes et indispensables au système de la santé !

Tout d’abord, la formation initiale des sages-femmes doit évoluer. Celle-ci bien qu’en accord avec notre niveau de compétences, ne correspond pas aux attentes de la profession. Nous avons besoin d’une formation universitaire autonome afin que la profession puisse évoluer comme nous le demandons depuis 2001 !



La filière sage-femme est la seule filière médicale non universitaire.

Nous devons bénéficier d’un cursus entièrement universitaire afin de développer une culture médicale commune, clé d’une collaboration efficiente. Développer la coopération avec les autres professions de santé permettrait une meilleure orientation des femmes, des femmes enceintes, des couples et des nouveau-nés au sein du système de santé en fonction de leurs demandes et de leurs besoins. La sage-femme doit être placée comme interlocutrice privilégiée dans la prise en charge de la grossesse eutocique !

D’autre part il ne faut pas oublier que la première année des études de sages-femmes est commune aux étudiants en médecine, odontologie et prochainement pharmaceutique. Cette première année assoit les bases de la coopération interprofessionnelle. Il est inacceptable d’exclure de l’université des étudiants qui réussissent cette première année d’études commune.
Cette situation, malheureusement discriminatoire, persiste depuis de nombreuses années et ce, malgré les requêtes incessantes des étudiants et représentants sages-femmes.
Notre profession se doit d’entretenir un lien privilégié avec la recherche. L’accès à la recherche est indispensable dès notre formation initiale pour être par la suite accentué durant notre parcours professionnel. L’intégration de la recherche dans la formation de sage-femme offrira aux professionnels l’opportunité de construire leur exercice ainsi que leur réflexion sur des preuves scientifiques issues de leurs propres travaux. L’unique moyen d’affirmer l’autonomie d’une profession est de la rendre indépendante. Afin de nous émanciper en tant que professionnel médical autonome, les sages-femmes doivent «produire » des connaissances scientifiques dans nos domaines de spécialité : l’obstétrique, l’allaitement, le nouveau-né…

Ecole hospitalière = unique mission = la formation.
Université = double mission = la formation et la recherche.


La réforme des études de sages-femmes est le socle des réformes professionnelles. Sans placer notre formation au même niveau que les filières médicales, la profession ne pourra évoluer. La formation des sages-femmes doit donc devenir universitaire et ne plus être placée sous l’autorité des régions où l’amalgame persiste avec les autres formations sanitaires et sociales.
L’accès à la recherche permettra aux sages-femmes de mener des études dans leur champ de compétences à savoir, la physiologie. L’analyse de nos pratiques professionnelles spécifiques : suivi global, accouchement physiologique, réeducation du périnée, accompagnements médico-psycho-sociaux spécifiques pourront faire l’objet de recherches améliorant ainsi nos pratiques au bénéfice des mères et des enfants.
L’augmentation constante de nos compétences est essentielle pour les sages-femmes et les positionnent comme une professionnelle médicale de proximité, acteur incontournable dans les politiques destinées à l’amélioration de la santé des femmes.


Le statut de la fonction publique hospitalière, (FPH), nie le caractère médical de la profession et empêche l’indépendance des sages-femmes, principe pourtant édicté par le code de la santé publique et le code de déontologie de la profession.
Après les dernières déclarations de Mme Bachelot, il est évident que dans la FPH, les sages-femmes seront sous l’autorité directe de la Direction des Soins malgré les multiples interventions des instances professionnelles (déclaration de l’APM du 3/04/09).

La sortie du titre IV de la FPH permettrait aux sages-femmes une revalorisation des rémunérations, de rendre ainsi l’hôpital attractif et d’exercer pleinement leur champ de compétences. Ceci répondrait à la demande des parents voulant bénéficier d’un accompagnement respectueux de la physiologie et diminuerait l’excès de médicalisation très coûteux pour l’Assurance maladie.

Comme vous pouvez le constater, il est temps que nous soyons tous réunis face à cette situation délicate.

La Loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoire » est l’occasion de réaffirmer, replacer la sage-femme en tant que profession médicale autonome, acteur central de premier recours. Nous avons besoin d’être force de cohésion.

dimanche 10 mai 2009

Le rôle des sage-femmes...

Selon une médiatrice d'un hôpital belge, à qui on parlait d'accompagnement global de la grossesse par une sage-femme :
"oui, une sf ça peut être bien éventuellement pour discuter de petites questions secondaires, comme par exemple les achats pour bébé, hein? C'est vrai non? Souvent on ne sait pas ce qu'on doit acheter pour bébé, et là c vrai qu'une sf pourrait vous aider, mais sinon...."

Source : un témoignage sur le forum accouchement de doctissimo

Les sage-femmes assurent, assurons les !

Source : mediapart

C'est du moins ce que clament et réclament plus de 2800 Déchainées. Parties de l’idée que la libération du corps de la femme ne doit pas s’interrompre à la porte de l’hôpital ou durant la grossesse et l’accouchement en général Les Déchainées réclament la possibilité pour les sage-femmes de disposer d’une assurance pour ce qui fait le coeur de leur métier: la naissance. Leur arme ? Un manifeste provoquant et calqué sur celui des 343 salopes.

Interview de Sélina Kyle webmistress du site des Déchainées réalisée par téléphone le 24 avril 2009.

- Bonjour Sélina, quel est votre objectif avec ce manifeste qui reprend celui des 343 salopes ?

Mon objectif est d’alerter l’opinion sur un problème de santé publique à savoir que le système de soins contraint les femmes à faire un choix d’accouchement sans assistance médicale par dépit, dans une semi clandestinité qui peut devenir dangereuse. Ce que nous soulignons par rapport aux années 70, c’est que les femmes ne sont toujours pas reconnues libres de disposer de leur corps. Il y a pénurie (volontairement organisée) de sages-femmes pour accompagner les accouchements à domicile (AAD). Plein de choses contribuent en France à dissuader de pratiquer des accouchements extra hospitaliers: les problèmes d’assurance, les pressions des instances professionnelles, la formation telle qu’elle est organisée, les pouvoirs publics (codification des actes inadaptée, (cf Réforme de la T2A) , et donc on diminue le nombre de sage-femmes qui peuvent assurer ce service.

Cette pénurie exerce une contrainte sur le corps des femmes : il ne reste plus que le choix entre l’accouchement non assisté médicalement (ANA) et l’hôpital.

- En quoi cette question de l’assurance est elle capitale ?

Elle exerce une pression sur les sage-femmes. Légalement elles sont tenues d’avoir une couverture assurantielle donc ça pose des problèmes. Des ordres régionaux leur demandent de produire copie de leur contrat alors qu’elles savent pertinemment qu’elles n’en n’ont pas. (Les assurances sont inabordables avec un tarif à 19 000 euros /an).(1)

En cas de problèmes, d’accidents il peut y avoir un procès. L’avocat peut coûter très cher. De quoi faire peser une crainte sur les sage-femmes. L’accouchement à domicile est d’autre part peu rétribué. A cela s’ajoutent des contraintes professionnelles fortes qui pèsent sur la vie de famille comme la disponibilité 24h sur 24 sans savoir quand on va revenir, une différence significative avec l’accouchement en structure hospitalière. Concrètement ce sont des consultations reportées, la garde des enfants à organiser au pied levé. C’est donc une activité qui n’est pratiquée que par fortes convictions.
Au départ les femmes subissaient l’accouchement à domicile (AAD) sans avoir le choix, sans forcément de suivi médical , une piètre connaissance de leurs corps, parfois une piètre santé. C’est l’époque où l’on subissait la nature. Puis il y a eu l’accouchement « sans douleurs » qui n’était pas toujours sans douleur. Les femmes ont majoritairement plébiscité la péridurale, avec une volonté de conquête. Aujourd’hui la sophrologie, le yoga, l’eutonie, le chant prénatal, l'haptonomie, l’acuponcture, l’hypnose, … et même la méthode Lamaze, viennent répondre à une nouvelle demande des femmes : pouvoir se préparer à vivre un accouchement plus pleinement et par leurs propres moyens. Au delà des méthodes, des femmes souhaitent garder leur liberté de mouvements ou envisagent d’accoucher dans l’eau. Paradoxalement, je pense que c’est en partie parce qu’existe la péridurale. La femme y va cette fois parce que c’est une envie, plus une contrainte. Elle sait qu’à tout moment elle peut être soulagée si elle le souhaite.

C’est un peu comme la contraception. Beaucoup de femmes subissaient la maternité. Pour beaucoup de femmes la maternité c’était l’aliénation. Pouvoir choisir la maternité rend l’option plus séduisante.

Il y a aussi le fait que beaucoup, après un accouchement sous péridurale qui pourtant s’est « bien passé », ont le sentiment qu’on leur a volé quelque chose, d’avoir subi plus que vécu leur accouchement…

En cela l’accouchement à domicile d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de ma grand-mère. Et le problème aujourd’hui c’est que les femmes n’ont plus le choix.

- Cette impression de n’avoir pas le choix face à la douleur, n’est elle pas liée à une offre réduite à la péridurale ou rien? En Suède les femmes se voient présenter un nombre plus important de méthodes de soulagement...

Il y a peu de temps est paru une étude qui déclare que 95 % des femmes résidant en France sont satisfaites de leur accouchement mais elle ne peuvent comparer avec rien. Les pôles physiologiques sont rares. La possibilité d’être réellement accompagné par une sage-femme peu fréquente (elles « gèrent plusieurs dossiers de front », l’administratif). Les contraintes sur le corps s’accumulent : pas de mouvement, le monitoring, pas de bain, pas de positions antalgiques.

Avec en plus tout un discours derrière, lors de la visite chez l’anesthésiste « vous voulez une péridurale je suppose.. ? ». Pour certains, il semble incongru de vouloir faire sans... Après quand on arrive à la maternité, non seulement il n’y a bien souvent pas d’accompagnement mais en plus on vous demande fréquemment si vous n’avez pas changé d’avis, si vous ne voulez pas la péridurale. Avec parfois certaines incitations directes, telles « l’anesthésiste va partir il faut vous décider maintenant ».

La péridurale systématique est un cache misère. Elle permet de surveiller plusieurs femmes en même temps. C’est un problème politique : en Angleterre il y a deux fois moins de gynécologues et deux fois plus de sage-femmes (2)

- « Un bébé comme je veux et où je veux » est ce que ce n’est pas égoïste et dangereux ?

Oui tout à fait, c’est égoïste ! Il faut que les femmes deviennent « égoïstes ». On s’est trop servi, pour mieux les manipuler, de l’argument selon lequel c’était pour le bébé qu’il fallait accepter sans broncher tous les protocoles hospitaliers, sans qu’aucune preuve n’établisse un réel bénéfice pour ce dernier ! Exemples :la surveillance du cœur du bébé par monitoring en continu (dont on sait qu’il augmente le taux de césariennes sans bénéfices pour le fœtus), la position gynécologique imposée qui comprime la veine cave et empêche ainsi une bonne oxygénation du bébé, etc.

On pourrait multiplier les exemples où le corps de la femme subit gêne et douleurs du seul fait de ces habitudes de travail du corps médical, davantage liées à leurs peurs et à des questions d’ordre médico-légal et d’organisation du service qu’à un bénéfice pour la santé du bébé…

Il fut un temps où la vie de la mère primait sur celle de l’enfant : elle pouvait encore en avoir. Ensuite, la médecine permettant grâce notamment à la césarienne, aux antibiotiques et à la transfusion sanguine, de préserver la vie des femmes, le corps médical a centré son attention sur un nouveau patient : le bébé. D’où l’accouchement dirigé où l’important est que le bébé naisse vite et bien, peu importe ce qu’on fait subir à la mère.

Le milieu médical a fini par nous faire croire que les intérêts de la mère et du bébé étaient antagonistes. Il n’en est rien. Avoir un accouchement plaisant ce n’est pas nuire à son bébé et c’est important pour soi. Le bébé ne sera pas en moins bonne santé parce que les désirs de sa mère auront été respectés.

- « Pensez à votre bébé » c’est en somme un moyen d’évacuer la rationalité (études, débats, libre consentement...) pour imposer l’affectif (soyez une bonne mère)?

Oui forcément avec cette pression affective les femmes vont accepter n’importe quoi. J’aimerais que les femmes découvrent à l’hôpital comme à la maison une naissance qui soit aussi une naissance égoïste, pour elles. Penser à soi, études scientifiques à l’appui. Le bébé ne va pas mal parce que la mère vit bien l’accouchement.

L’organisation actuelle contribue à créer une douleur morale. Une douleur qui naît lorsque les choses sont remises en question par les femmes. Certaines contraintes comme ne pas pouvoir boire ou manger si ce besoin se fait sentir, les touchers vaginaux en particulier pendant les contractions, la rupture artificielle de la poche des eaux, l’injection d’hormones de synthèse pour rentabiliser les contractions, l’expression utérine accroissent considérablement la douleur...

C’est aussi une prise de contrôle par les femmes que nous souhaitons : Une sorte d’affranchissement. La femme réalise que, sauf impératif médical, elle n’a pas besoin de l’intervention d’un tiers pour accoucher !

- Comment vous est venu l’idée de passer par l’humour ?
C’est un ami , le professeur Charcot, qui avait posté un documentaire qui montrait une nouvelle forme de contestation sur le logement à un prix abordable et ils venaient en bande déguisés ou bien squattaient des manifs avec un style joyeux mais un discours sérieux. Pour durer dans le temps on pouvait venir et partir, prendre du plaisir en militant.

En maniant l’humour nous ambitionnons de briser certaines résistances irrationnelles. Quand les chiffres scientifiques montrent que l’accouchement extra hospitalier a des chiffres comparables à l’accouchement hospitalier cela ne suffit pas à ouvrir le débat et le choix (voir entre autre ici ) Le blocage perdure.

Je reprends par exemple des propos de deux gynécologues mais tout en respectant leurs intentions j’introduis de l’humour et des propos acides. Ma première vidéo par exemple est un exemple d’autodérision : une caricature de clients pour Maison de Naissance, écolos babas cool, avec de l’encens, des lunettes à la John Lennon…

- Votre combat serait donc féministe pourtant vous faite l’objet cette semaine d’un article assez acerbe et réducteur dans Charlie hebdo

Le féminisme des Déchainées est à inventer. Le féminisme des années 60-70 occultait la maternité tant chez les essentialistes que chez les universalistes ; elles ont en commun de ne pas s’y intéresser. Paradoxalement c’est l’idéal féministe d’Agathe André qui bloque. Les Déchaînées ne sont pas de tel ou tel courant féministe mais combattent pour que les femmes soient respectées, qu’elles disposent de liberté et de choix.

L’accouchement se passe dans le corps des femmes : c’est le sexe de la femme que l’on coupe, c’est sur le corps d’une femme que l’on appuie à fond, c’est une femme que l’on réprimande ou qu’on maltraite. C’est ce que vivent les femmes qui accouchent qui m’intéresse.

L’histoire de l’émancipation des femmes s’est faite de manière très progressive et relativement récente (fin de l’autorisation du mari pour exercer un emploi, accès au compte bancaire, contraception, avortement, le divorce...). Le droit de disposer de son corps quand on accouche et d’être traitée en adulte responsable s’inscrit dans cette lignée.

Ces envies de liberté ont mis du temps à germer dans l’esprit des femmes et autant ces avancées s’imposent aujourd’hui à nous comme une évidence, autant les femmes de l’époque étaient parfois partagées sur ces sujets. Les féministes elles-mêmes pas forcément toujours d’accord . Il n’est donc pas étonnant à mes yeux que notre combat n’aie pas forcément bonne presse aux yeux de certaines féministes.

- Quel est le succès du site ?

Le dernier épisode c’est d’avoir décroché un article dans Charlie Hebdo et l’opportunité de parler d’accouchement physiologique. On parle du manque d’alternative à la prise en charge hospitalière traditionnelle. Les personnes intéressées iront voir sur le site. Sinon on continue à briser le tabou, à amener les femmes à exiger des changements jusqu’à ce qu’il y ait prise de conscience et revendication massive.

(1) complément d'information fournit par Sélina Kyle et mis en ligne le 9 mai 2009 : la majorité des assureurs refusent d'assurer les
sage-femmes pour les accouchements à domicile. D'autre part, selon Laurence Platel, Présidente de l'association nationale des sages-femmes libérales (ansfl), l'unique assureur qui le fasse propose un tarif autour de 19 000 euros par an, soit l'équivalent du revenu annuel de certaines sages-femmes libérales.

(2) 19 500 sages-femmes et 4500 gynécologues 35 000 en Angleterre (pour 100 000 femmes de moins et une moindre natalité) et 2800 gynécologues obstétriciens.
De plus, on lit sur le site du Conseil de l'Ordre des sages-femmes :
"Les dernières données concernant les sages-femmes sont néanmoins à nuancer car, en réalité, compte tenu du temps partiel qui représente, selon les dernières sources (annexe du PLFSS 2004) 35 % des effectifs tous secteurs confondus, le nombre de sages-femmes en équivalent temps plein est bien inférieur à celui annoncé dans les statistiques. Le nombre de sages-femmes actives serait donc plutôt de l’ordre de 16.000."

Boite noire : J’ai signé ce manifeste il y a quelque mois. Intrigué par la vision présenté dans l’article de Charlie hebdo j’ai voulu en savoir plus. Il est également possible de réclamer une assurance pour les sage-femmes.

(les liens sont disponibles sur l'article original)

vendredi 8 mai 2009

Les néandertaliennes enfantaient aussi dans la douleur

Source : Le Monde

Un seul bassin de néandertalienne, et encore incomplet. C'est bien peu pour se faire une idée des conditions d'accouchement de cette cousine, disparue de la surface de la Terre il y a environ trente mille ans. Mais ce peut être suffisant si on utilise des outils de reconstruction en 3D, et que l'on se donne des points de comparaison anatomiques précis.
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C'est la démonstration qu'entendent apporter Jean-Jacques Hublin (Institut Max-Planck de Leipzig) et Timothy Weaver (université de Californie, Davis), dans un article publié le 20 avril dans la revue PNAS. Leur conclusion ? La mise au monde des petits néandertaliens devait être aussi douloureuse que pour les femmes modernes. Mais le bébé n'avait pas à se contorsionner, comme il le fait aujourd'hui, pour se frayer un passage. Chez la femme moderne, la forme du bassin contraint en effet le bébé à s'engager la tête tournée vers le côté, avant d'effectuer un quart de tour pour négocier la sortie. Chez Neandertal, la forme du bassin semble plus primitive, plus proche de celle des grands singes, et ne nécessite pas cette série de rotations du crâne puis du corps du futur nouveau-né.

Cette conclusion s'appuie sur une reconstitution virtuelle du pelvis d'une néandertalienne, Tabun, vieille d'au moins soixante mille ans et mise au jour vers 1930 en Palestine. Les ossements ont été scannés, dupliqués en miroir. Mais comme il manquait le sacrum (la partie postérieure), celle-ci a été modélisée à partir de statistiques tirées d'un échantillon de femmes modernes, et d'une comparaison avec un homme néandertalien. "Les deux méthodes aboutissent à la même reconstitution", indique Jean-Jacques Hublin. Mais ce résultat ne convainc pas Marcia Ponce de León (université de Zurich), qui, il y a quelques mois, avait proposé une reconstitution conjointe de la femme de Tabun et d'un nouveau-né néandertalien : "C'est comme vouloir déterminer la forme d'une pomme à partir de son trognon en s'appuyant sur une comparaison avec des poires", résume-t-elle. Ces critiques n'effraient pas Jean-Jacques Hublin, qui a pris une initiative, notable dans une discipline peu partageuse de ses données : le pelvis virtuel de la néandertalienne va être mis en ligne afin que la communauté scientifique puisse juger "sur pièce".

Hervé Morin

jeudi 7 mai 2009

Les liens entre médecins et laboratoires de nouveau sur la sellette

Source : Le Monde



La communication médicale encadrée

La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé encadre la communication médicale.

L'article L4113-13 du code de la santé publique prévoit ainsi que : "Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu'ils s'expriment lors d'une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits. Les manquements aux règles sont punis de sanctions prononcées par l'ordre professionnel compétent."

Il a toutefois fallu attendre le 25 mars 2007 pour que le décret d'application de la loi soit publié.
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C'est pourquoi l'UFC-Que choisir a annoncé, lundi 27 avril, qu'elle portait plainte contre neuf médecins pour non-respect de l'article L.4113-13 du code de santé publique. "Nous avons, symboliquement, choisi des leaders d'opinion pour susciter un électrochoc, mais il ne s'agit que des arbres qui cachent la forêt", explique Christophe Leguehennec, chargé de mission santé à l'UFC.

Ces plaintes ont pour origine l'enquête menée en avril 2008 par le Formindep. Durant un mois, ce collectif de professionnels de santé a observé les prises de position de plus de 150 médecins dans les médias et les congrès. Résultat : alors qu'aucun d'entre eux n'avait déclaré de liens d'intérêts, en réalité près d'une soixantaine en avait.

Le collectif a écrit aux conseils départementaux de l'ordre des médecins, chargé du respect de la loi et du contrôle des conventions passées entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques. "A de rares exceptions près, c'est l'opacité générale", constate le docteur Philippe Foucras, responsable du Formindep. "Nous n'avons pas à répondre à vos questions extrêmement pernicieuses", a fait valoir le secrétaire général du conseil de l'ordre de Paris.

Son homologue du Pas-de-Calais confirme que son instance est bien "garante des contrats et conventions signés entre un médecin et l'industrie" mais, ajoute-t-il, "les formations médicales continues ne pourraient pas, dans la plupart des cas, être réalisées sans le support de l'industrie pharmaceutique".

D'autres ont rétorqué que "les documents contractuels en notre possession sont et doivent demeurer confidentiels". Finalement, "c'est suite à nos propres recherches que nous avons découvert des liens, souvent majeurs, entre certains médecins et l'industrie pharmaceutique", explique le docteur Foucras.

Directs ou indirects, durables ou ponctuels, ces liens d'intérêts peuvent recouvrir des fonctions rémunérées de consultant, de conseil, des participations à des essais cliniques, des rapports d'expertise, des conférences, des actions de formation, etc. Les médecins mis en cause sont essentiellement des spécialistes (gynécologue, cardiologue, diabétologue, professeur de nutrition, etc.) à qui il est reproché de mettre en avant certains traitements sans préciser les liens qu'ils ont avec les laboratoires qui les commercialisent. "Tous les médecins qui ont un certain renom ont peu ou prou des liens avec l'industrie pharmaceutique et tous les congrès médicaux ainsi que la formation continue vivent en partie grâce aux laboratoires", justifie le docteur Henri Rozenbaum, président de l'Association française pour l'étude de la ménopause (AFEM), l'un des neuf médecins visés par une plainte. "Une plainte ? Vous me l'apprenez. En 2008, j'avais un lien avec un seul labo ; je n'en ai plus aucun à l'heure actuelle et je ne crois pas avoir enfreint la loi", souligne-t-il.

"Savoir qui parle, pouvoir distinguer la communication de l'information, n'est pas un point de détail ; c'est la qualité des soins mais aussi les répercussions sur les prescriptions et leur coût pour l'assurance-maladie qui sont en jeu", considère l'UFC-Que choisir. L'association réclame la création "d'une base de données publique recensant les déclarations d'intérêts des médecins".

Dans son rapport de 2007 consacré à l'information des médecins généralistes sur le médicament, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pointait du doigt "les conflits d'intérêts omniprésents" et "la nécessité d'appliquer de manière rigoureuse la loi relative aux conventions et aux liens unissant les professionnels de santé aux entreprises".
Sandrine Blanchard

mercredi 6 mai 2009

SMAR du 11 au 17 mai

Source : smar.info

Contact : afar_contact(@)yahoo.fr

La Semaine Mondiale pour l’Accouchement Respecté (SMAR) est l’occasion d’exprimer un engagement commun à travers une mobilisation internationale en faveur du respect de la naissance. Elle a lieu chaque année, au mois de mai, à l’initiative de l’Alliance Francophone pour l’Accouchement Respecté. L’AFAR est une association loi 1901 créée en mai 2003. N’ayant ni théorie ni dogme à diffuser, elle est indépendante de toute école ou doctrine médicale, religieuse ou politique.

Chaque Semaine mondiale met l’accent sur un thème spécifique. Des objectifs et des idées concrètes d’actions sont proposés. Suivant leurs compétences ou leur désir, des personnes ou des associations travaillent à mettre en valeur les actions à partir du matériel préparé collectivement et mis à disposition sur le site Internet : posters, dossiers, tracts etc. À plus ou moins grande échelle, selon ce que chacun peut investir en temps et énergie, de nombreuses déclinaisons sont possibles : expositions, réunions, conférences…

Césariennes à vif...

Oui, ça existe. Et ce n'est pas tellement rarissime, malheureusment.
Parfois, c'est parce que c'est une urgence vitale. Il faut sauver le bébé qui est en train de mourir, et ce le plus vite possible. Alors on n'attend pas et on commence à inciser avant que l'anesthésie ait eu le temps de faire effet.
Mais parfois la césarienne à vif est liée au fait que personne ne croit la mère quand elle annonce qu'elle "sent tout". Même si ce n'est que d'un seul côté.
Ci-dessous le témoigage d'une maman césarisée "à vif"...



j'ai eu une césarienne il y a deux semaines et je le vis très mal

Au début tout allait bien, je pensais accoucher naturellement, je me suis dilatée jusqu'à 7, mais quand l'interne m'a posé la péridurale, le travail s'est arrété, je ne me suis plus dilatée et mon bébé n'est pas descendu dans mon bassin

La péridurale marchait bien au début puis le tube s'est dévié, alors j'ai eu juste une jambe endormie et je ressentais la douleur dans le reste du corps

Au bout de 5H de stagnation, ils ont décidé de me faire une césa, m'ont descendue au bloc, heureusement il sont autorisé mon mari à rester, c'est lui qui m'a donné la force de supporter ça

J'avais beau leur dire que je n'étais pas prête, que la péri ne marchait pas, ils ne m'écoutaient pas et me préparaient quand même

L'anesthésiste m'a redonné une dose de péri, mais comme elle était mal posée et que le chirurgien ne voulait pas attendre, ils m'ont opérée comme ça, à vif

Je n'arrête pas d'y repenser c'était horrible je hurlais de douleur je les suppliais d'arrêter, je croyais que j'allais mourir c'était terrible

Ils ont continué et ont sorti mon bébé, heureusement il allait bien. Ils ont fait sortir mon mari, j'ai commencé à me débattre, je les frappais pour qu'ils arrêtent. Pour pouvoir finir tranquillement, ils se sont décidés à m'endormir, avec un masque, alors que je demandais l'anesthésie depuis le début. Je ne comprends pas pourquoi je n'ai rien eu avant


Certaines personnes ont laissé entendre que ce n'était pas possible, qu'avec une péri on ne sent rien mais je vous assure que j'ai tout senti ça n'a pas marché

J'ai revu l'anesthésiste et l'interne qui ont participé à la césa, tous 2 se sont excusés de m'avoir ratée comme ça, ne comprennent pas pourquoi ca n'a pas marché, et sont désolés d'avoir fait si vite mais c'est le chirurgien qui les as poussées car il y avait d'autres femmes qui attendaient derrière moi. Y avait trop de monde ce jour la... Alors on m'ouvre à vif!

Mon enfant est en bonne santé et il est adorable grâce à Dieu, je l'aime énormément mais je n'arrive pas à oublier tout ça, c'est affrueux j'ai un enfant en bonne santé et je n'arrive pas à être bien

J'ai encore des contraction d'un coté, des douleurs parfois très fortes, la sage femme m'a dit que c'était normal car le corps se souvient de la doueur et m'envoie des rappels, mais combien de temps ca va durer?

J'aimerais pouvoir passer à autre chose, oublier mais je crois que je n'en serai pas capable

Je culpabilise beaucoup car mon mari voulait 4 enfants, mais je ne serai pas capable de les lui donner, jamais je ne pourrais retomber enceinte je suis bien trop angoissée

Pardon d'avoir été si longue, et merci à celles qui vont quand même me lire, c'est difficile d'en parler

mardi 5 mai 2009

Pétition : Risque de fermeture d’une unité mère-enfant

Lien : pétition

Comme vous le savez, notre association et son site travaillent essentiellement depuis plus de 3 ans à soutenir et informer les parents, ou futurs parents, dans le cadre de la difficulté maternelle.
En parallèle, nous nous sommes engagés à faire de même vis-à-vis des professionnels de la santé et notamment envers ceux qui se sont investis, ou souhaitent s’investir, dans ce cadre très particulier de la périnatalité.

Aujourd’hui, nous nous adressons à vous, car Maman Blues a été informée par un de ses membres du risque de fermeture ou de restructuration de l’Unité Mère Enfant du Centre hospitalier du Vinatier, à Bron, dans l’agglomération de Lyon.
Eventualité qui nous a été confirmée après avoir rencontré le 02 avril dernier la responsable fondatrice de l’unité.
Cette unité créée il y a 18 ans accueille et prend en charge des personnes dont la maternité peut être perturbée par une pathologie psychiatrique préexistante, ou que la maternité plonge dans de grandes souffrances psychiques.
Cette unité est également un lieu de prévention pour d’éventuels troubles chez l’enfant consécutifs parfois à une difficulté maternelle et assure également une vigilance pour anticiper toute relation mère enfant qui pourrait mener à une situation de maltraitance.

Son existence est remise en question par la création d’une unité d’addictologie, secteur médical qui ouvre à des financements plus importants que celui de la périnatalité.
Cette ouverture, aussi louable et indispensable soit-elle, ne nous paraît pas acceptable, car elle se ferait au détriment de la santé psychique maternelle, domaine qui fait déjà figure de parent pauvre dans le milieu de la santé. Rappelons que si la difficulté maternelle touche chaque année plus d’une mère sur 10, il n’existe qu’une dizaine d’unités pour toute la France, avec au total moins de 50 lits mère bébé.

Notre association reste très attachée à l’existence et au développement de ce type de prise en charge et a d’ores et déjà écrit au Directeur de cet hôpital pour lui faire part de son étonnement et surtout de son opposition à ce projet de fermeture. (A ce jour, aucune réponse de sa part ne nous est parvenue)

En effet, les UME constituent à nos yeux un lieu unique, suffisamment contenant et sécurisant pour prendre en charge, voire faciliter, l’effondrement psychique maternel et elles demeurent particulièrement appropriées et efficaces en cas de difficulté maternelle majeure. De surcroît, leur existence évite de séparer l’enfant de sa mère.

La fermeture de cette unité, voire sa restructuration au profit de soins dit ambulatoires, causerait un véritable préjudice sanitaire aux mères ou futures mères de Lyon et sa région. Il est à noter que depuis septembre, cette unité a déjà vu ses lits d’hospitalisation « jour et nuit fermés » disparaître, et à l’heure où nous vous écrivons, il n’existe plus de lieu d’hospitalisation mère-bébé permanente sur cette ville, car seule demeure l’hospitalisation de jour.

Maman Blues et l’ensemble de son Bureau vous invitent toutes et tous à vous manifester le plus rapidement possible afin de défendre le maintien de l’UME du Vinatier.

En vous associant par exemple à notre démarche, sous la forme qu’il vous plaira
- Courrier papier ou mail, personnel ou professionnel, appel téléphonique,..., -
Afin de soutenir directement l’Unité du Vinatier,
Afin d'interpeller la direction de l’hôpital sur cette éventuelle fermeture/restructuration,
ou en nous transmettant par mail vos réactions que nous joindrons à nos différents courriers à la direction de l’hôpital et à l’Unité concernée.
.
Il faut savoir que tout courrier postal ou mail n’a de valeur que s’il est signé de votre nom accompagné de vos coordonnées.

Pour plus d’informations sur cette action veuillez nous contacter sur notre mail :
asociation _maman-blues@voila.fr

Très cordialement à toutes et à tous, et en comptant sur votre participation.

Pour le Bureau de Maman Blues
Nadège Beauvois Temple/betty_blue

lundi 4 mai 2009

De Mères A-Mères

Source : de mères a-mères

De Mères A-mères est un blog ouvert pour recueillir vos textes, vos cris. Disponibles en lecture, ils seront présentés sous forme d'un cahier Doulas de France mais aussi pour certains, utilisés lors des Journées des Doulas les 8, 9 et 10 mai 2009. Les textes sélectionnés seront slammés ou représentés par les artistes invités aux journées, tout au long de l'évènement.
Ces textes expriment l'émotion d'une femme, d'un homme, d'un individu, et pourront résonner en vous, vous surprendre, vous choquer aussi. La parole est aux vécus individuels, et ne reflète pas l'opinion de l'association Doulas de France, sinon le choix de libérer ces mots, de pouvoir enfin dire.
Pour participer, vous pouvez nous envoyer un mail.

De mère amère, laisse-moi te dire les maux...
De mère à mère, laisse-moi te dire combien c'est chaud
De mères amères, laisse-moi te dire les mots
De mère à mère, laisse-moi te le dire haut
Car mère amère tu sens... Ce qu'ils ne savent pas

samedi 2 mai 2009

L'apprenti sorcier : Halte au Salbumol et autres tocolytiques

Source : BOOB


Pêché sur une liste de discussion de professionnels de la naissance. Ne vous laissez pas décourager par quelques termes techniques, on comprend trèèèèèès bien quand même. En scène : une sage-femme, un gynobs, et un chercheur :


Sage-femme : " Je souhaiterais connaître votre protocole d'utilisation du salbumol en seringue éléctrique: dilution, débit minimum et maximum. "

Gynobs : " Zero. Ce médicament est dangereux et n'a jamais fait la preuve de son efficacité pour améliorer le pronostic néonatal des prématurés. Les autres tocolytiques non plus d'ailleurs. The Royal College of Obstetricians and Gynaecologists clinical guideline on tocolysis concludes that, "it is reasonable not to use
tocolytic drugs", BMJ 2009;338:b195. "

Sage-femme : " Dangereux...ça oui, j'ai pu m'en rendre compte avec les sub-OAP et les OAP (*) qu'on a eus dans le service ! Mais on utilise le salbumol en perfusion de 500ml avec un régulateur de débit et je me disais que la surcharge hydrique serait moindre en seringue électrique donc moins de risques? "

(*) : Oedème Aigu du Poumon

Gynobs : " Un médicament inutile est toujours trop dangereux, même à la SAP. "

Chercheur : " Tout à fait d'accord. La menace d'accouchement prématuré est une pathologie virtuelle qui n'existe pas dans la littérature anglaise. Une femme est soit en travail ou n'est pas en travail. Les femmes n'ont pas de toucher vaginal pendant la grossesse et l'ouverture ou non du col n'est donc jamais enregistrée. Les contractions de Braxton Hicks sont considérées comme normales. Le taux de prématuré n'est pas plus important dans les pays qui ne diagnostiquent jamais de MAP, ce qui prouverait - si besoin est - que c'est une pathologie iatrogène. Le salbutamol et autres tocolytiques ne sont pas sans danger, et des morts maternelles ont été rapportées à cause d'insuffisance respiratoire ou cardiaque induite par ce traitement inutile. Il est très difficile de changer des pratiques qui sont bien ancrées, mais je pense qu'il serait vraiment utile que les pays qui continuent à pratiquer le toucher vaginal pendant la grossesse, à diagnostiquer des MAPs et à prescrire et administrer des médicaments qui sont plus que probablement inutile et sans aucun doute potentiellement très dangereux, se posent la question de savoir comment on peut soutenir les sages-femmes et les gynécologues à adopter des pratiques basées sur évidence. Il est sans doute plus difficile d'arrêter de faire quelque chose que l'on croit utile que d'adopter une nouvelle pratique qui semble pouvoir être utile. Il y aurait des projets de recherche vraiment intéressants ici ! "

Sage-femme : " . Pour ma 2ème grossesse:28 SA, CU (**) toutes les 3 mn, douloureuses, rythmées. Modification cervicale: col centré, mou, raccourci, 2 bons doigts =>repos+ salbu comprimés et suppos (et même des IM de temps en temps). Vous pensez que si je n'avais rien pris, je n'aurais pas accouché ? J'en suis moins sûre..."

(**) : Contractions Utérines

Gynobs : " Le pb c'est qu'on parle de croyance pas de preuve scientifique. L'important là-dedans c'est le repos, pas les médicaments. [Les médecins administrent des médicaments dont ils savent très peu, à des malades dont ils savent moins, pour guérir des maladies dont ils ne savent rien. Voltaire ] "

Chercheur : " On ne le saura jamais, mais les statistiques et les études randomisées contrôlées sont bien plus fiables qu'un cas particulier. Voyez aussi le nombre de femmes qui ont pris ces médicaments jusqu'à 37 semaines mais ne se sont pas mis en travail une fois l'arrêt des médicaments. Quant à celles qu'on a induit à 41 semaines... Je comprends votre réaction, mais je ne comprends pas les médecins et les sages-femmes qui ne lisent pas ou ne comprennent pas les études publiées par Cochrane et autre revues professionnelles. "


Nous non plus ... Ce que l'on comprend fort bien par contre c'est qu'encore une fois certains bidouillent avec les femmes enceintes et les bébés en faisant de l'expérimentation sauvage et non contrôlée :-{ Si on ne peut même pas leur faire confiance ... yapuka lire les revues Cochrane nous-mêmes, et aller à la maternité avec !

vendredi 1 mai 2009

Roubaix : Lavable, économique : la maternité prône une couche qui change !

Source : Roubaix.maville

Mathys, petit bonhomme de presque 3 kilos, est né mercredi matin. Sur ses fesses roses, une couche pas comme les autres : elle est vert pomme mais surtout, elle est lavable. La maternité de Roubaix entend encourager ce change écolo et économe.

PAR MARC GROSCLAUDE

roubaix@lavoixdunord.fr À la maternité Paul-Gellé de Roubaix, les mamans et leurs bébés restent quatre à six jours. Multipliés par six changes quotidiens et 2 700 naissances annuelles, « cela fait plus de six tonnes de couches », remarque Chantal Samaille, pédiatre. À l'heure où l'on parle de réduire les déchets, c'est énorme. « Notre idée de départ était cette préoccupation écologique et on s'est rendu compte qu'aucune maternité n'utilisait les couches lavables, dont on parle de plus en plus, sauf parfois en Grande-Bretagne ou au Canada. » La démarche de Roubaix pourrait donc être une première en France.

> Couche nouvelle génération.- « Beaucoup de gens pensent qu'il s'agit des couches qu'il y avait encore il y a 35 ans, mais c'est complètement différent », assure la pédiatre. Ce que confirme Aline Wauquier, la gérante de P'tits Dessous, le fabricant basé à Frelinghien avec lequel travaille la maternité. Cette couche, qui se fixe par des pressions ou des « scratch » à l'extérieur, est revêtue d'un tissu imperméable. À l'intérieur, une matière absorbante (coton, bambou...). Et c'est entre cette partie absorbante et les fesses du bambin que l'on place une sorte de papier de protection, jetable aux toilettes ou dans la poubelle, qui recueillera les selles du jeune enfant.

> Une démarche de la maternité.- « On veut une évaluation de la part des parents. Peut-être que certains nous diront que c'est horrible, mais on ne le pense pas », note Chantal Samaille. Pour encourager les parents volontaires au moins à tester cette couche, l'hôpital de Roubaix va donc les leur prêter pendant le temps de leur séjour à la maternité et assurera le lavage des changes que le fabricant a mis à sa disposition. Deux à trois enfants par semaine, soit une cinquantaine d'ici la fin de l'année, pourraient bénéficier de ce test. L'enjeu est bien pour le service de voir si l'extension est souhaitable, possible, voire généralisable.

> Le prix.- C'est aussi un argument retenu par l'hôpital. « Cela revient moins cher et vu les difficultés à Roubaix, les parents sont pour », observe Chantal Samaille. Un calcul que précise Aline Wauquier. « On estime que le coût en couches jetables est de 1 500 euros jusqu'à ce que l'enfant soit propre. Là, il faut compter 15 couches lavables, dans deux tailles différentes, soit 300 euros à l'achat. Au total, cela coûte 700 à 800 euros, en incluant le lavage. » > L'impact.- Très souvent retenu par les parents, l'impact sur la santé et sur l'environnement ne serait pas anecdotique. Il y aurait un risque supposé d'allergie avec des couches parfumées. Il y aurait surtout la masse de déchets à traiter par la collectivité. Si bien qu'« au Québec, des villes offrent une partie des couches lavables ». Si faire des enfants peut désormais épargner la planète... •
Les rédactions de La Voix du Nord
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