mardi 12 juillet 2011

Le bourrelet de col antérieur ou comment saccager un accouchement parfaitement normal

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Voici un scénario que j’entends très fréquemment : une femme est en travail et tout se déroule normalement. Elle commence à pousser lors des contractions et sa sage-femme l’encourage à suivre son corps. Après quelques poussées la sage-femme l’examine pour « voir ce qu’il se passe » et trouve un bourrelet de col en antérieur. Elle dit à la femme d’arrêter de pousser parce qu’elle n’est pas complètement dilatée et risque de déchirer son col ; son corps est en train de lui mentir et ce n’est pas le moment de pousser. La femme est perturbée et prend peur. Elle ne peut pas arrêter de pousser et doit lutter contre son corps ce qui augmente la douleur. Parce qu’elle ne peut pas arrêter de pousser on lui recommande de prendre une péridurale. Une péridurale est posée avec tous les appareils de mesure qui vont avec. Plus tard un autre toucher vaginal déclare que le col est complètement dilaté et une poussée dirigée commence. La fin de l’histoire est classiquement une naissance instrumentale (ventouse ou forceps) liée à la péridurale = poussée dirigée = souffrance fœtale + défaut de progression (bébé mal positionné du fait de la position dorsale et d’une diminution du tonus du plancher pelvien). Le message que la femme retient de son accouchement est que son corps l’a trompée alors qu’en fait c’est la sage-femme (instrument du système) qui l’a trompée. Je ne suis pas en train de pointer du doigt des individus : j’ai été cette sage-femme. Comme la plupart des sages-femmes on m’a appris qu’une femme ne doit pas pousser tant que son col n’est pas complètement dilaté. Cet article vise à remettre en question certains modes de pensée à ce sujet ou plutôt cette absence de sujet.

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