jeudi 30 avril 2009

Don de lait

Lien : Association des lactariums de France

Le don de lait est quelque chose que vous pouvez faire si vous allaitez.
Pour l'avoir moi-même réalisé, c'est quelque chose de psychologiquement très fort, qui permettait à mon enfant de partager le bonheur de son allaitement avec des bébés hospitalisés (souvent prématurés).
Relativement peu contraignant à condition de maîtriser l'utilisation du tire-lait.
Le personnel du lactarium se déplace souvent très loin du lactarium pour récolter les dons. N'hésitez pas à les contacter.

mercredi 29 avril 2009

30 avril, journée de la non-violence éducative

Source : la maison de l'enfant

Le 30 avril aura lieu la journée de la non-violence éducative. A cette occasion de nombreuses manifestations seront organisées un peu partout en France, voir la liste sur le site de la maison de l'enfant.

Conférence "Où accoucher : les alternatives" (Ottignies - Louvain-la-Neuve - Belgique)

Source : alter-natives


Accoucher ailleurs qu’à l’hôpital ? Aujourd’hui le choix est réel car de nombreuses sages-femmes peuvent accompagner les couples pour une naissance à la maison ou dans une des maisons de naissance que compte notre pays.

Panorama des possibilités actuelles, un mot sur les conditions et la sécurité, comment se préparer et plusieurs témoignages.

Informations pratiques :

Salle « La Charnière », Rue haute 1, 1340 Ottignies

Tout près de l’église de Blocry.
E411- sortie 8a. Au rond point, prendre direction Wavre. Au rond point suivant, prendre à gauche le Boul. de Lauzelle, dir. Blocry. Prendre la 4e rue à gauche (après 2 ronds points), rue de Mont-Saint-Guibert. Tourner tout de suite à gauche, rue Haute.

PAF : 8€ - Pas de baby-sitting

Réservations : contact@alternatives.be - 0477/47 49 63

mardi 28 avril 2009

Selina Kyle fait sa promo

Ci-dessous un message de Selina Kyle :

Bonjour,

Je rêvais d'un écho dans un journal à grand tirage, histoire de diffuser
le message des Déchaînées en dehors du milieu "alternatif" et de celui
des professionnels de la naissance.

Ce rêve est devenu réalité grâce à une journaliste de Charlie Hebdo,
Agathe André. Après une investigation poussée qui ne s'est manifestement
pas limitée à demander aux gens qui l'entourent ce qu'ils pensaient de
notre action, elle nous livre un article d'une époustouflante profondeur.

Sous sa plume, le message des Déchaînées est finement analysé et exposé
avec une grande justesse. Agathe a manifestement senti l'urgence qu'il y
avait à informer nos citoyennes sur le sujet de la misère obstétricale
française ! Sous le coup d'une émotion toute féminine (...), elle a
décidé, à sa façon, de se battre pour qu'enfin le droit des femmes à
disposer de leur corps soit reconnu (avec en prime une magnifique et
émouvante illustration de Catherine Meurisse, dessinatrice).

Un seul bémol : contrairement à ce qu'elle écrit, les assureurs ne sont
pas "de moins en moins nombreux" à assurer les sages-femmes et
maïeuticiens qui accompagnent les accouchements à domicile. Il n'y en a
aucun. Le seul qui propose cette couverture le fait à un tarif
inabordable (correspondant au revenu annuel de certaines sages-femmes
libérales).

A part ça, rien à dire. C'est du Grand Art !

Fidèle lectrice de Charlie Hebdo, je ne saurais que trop vous conseiller
de courir au débit de presse le plus proche pour acquérir, moyennant 2
euros, le dernier numéro dont je vous livre le sommaire :

http://www.charliehebdo.fr/cms/index.php?id=245

L'article sera sur notre site la semaine prochaine (rubrique presse),
quand le journal ne sera plus en vente.

Cordialement.

Selina Kyle
Fondatrice du Groupe Radical des Excitées de la Naissance Naturelle
http://www.dechainees.com

P.S. : Comme d'habitude, les personnes qui ne veulent plus recevoir nos
mails me le disent et je fais le nécessaire.

Une piste de traitement pour la trisomie 21

Source : RTFlash

Il y a tout juste cinquante ans, le professeur Jérôme Lejeune démontrait l’origine génétique de la maladie également appelée syndrome de Down ou mongolisme. Elle est due à la présence de trois chromosomes au lieu de deux sur la 21e des 23 paires de chromosomes qui composent le génome humain. Le séquençage de ce chromosome effectué en 2000 a permis aux chercheurs de passer au crible les centaines de gènes qu’il contient avec l’espoir de déterminer ceux qui parmi eux pouvaient être en partie responsables de la maladie.

Dans leur étude, Jean Delabar et ses collègues ont retenu le gène de la Dyrk1A, l’une des rares enzymes codées par le chromosome 21 présente dans le cerveau. Elle était un candidat idéal car on savait que sa présence en trois exemplaires peut à elle seule entraîner chez la souris comme chez l’homme un trouble du développement cérébral et de l’apprentissage comparable à celui des personnes atteintes de trisomie 21.

Pour réduire l’activité excessive de Dyrk1A, les chercheurs ont eu recours à un produit naturel et inoffensif très concentré en un inhibiteur de cette enzyme, le thé vert. Son utilisation s’est avérée efficace. La consommation quotidienne d’infusion de thé vert dès leur gestation a éliminé chez les souris malades tous leurs symptômes neurologiques. « Notre objectif est maintenant de confirmer cet effet du thé vert sur des modèles de souris plus proches de la trisomie 21 humaine », précise Jean Delabar. Chez l’homme, des études de toxicité devront d’abord être effectuées, car l’enzyme ciblée joue un rôle important dans le développement et le fonctionnement cérébral.

« Ce résultat est très encourageant, estime Jacqueline London, professeur dans le même laboratoire et présidente de l’Association française pour la recherche sur la trisomie 21 (AFRT). Grâce à ce travail et à d’autres également récents, nous disposons maintenant de plusieurs pistes pharmacologiques sérieuses pour influer le cours de la maladie et arriver à freiner l’instauration des handicaps. »

Grâce aux soins dont elles bénéficient, la longévité des personnes atteintes de trisomie 21 ne cesse de progresser en France et peut maintenant atteindre 70 ans. L’objectif des familles comme des chercheurs est de leur permettre de s’intégrer au mieux au sein de la population au lieu de les cantonner en établissements spécialisés. « Un traitement qui permettrait aux personnes trisomiques d’atteindre un QI de 70-80 serait déjà un progrès considérable, souligne Jean Delabar, car il leur permettrait de mener une vie autonome. »

vendredi 24 avril 2009

Les naissances à la maison aussi sûres qu'à l'hôpital

Source : BBC News


The largest study of its kind has found that for low-risk women, giving birth at home is as safe as doing so in hospital with a midwife.

Research from the Netherlands - which has a high rate of home births - found no difference in death rates of either mothers or babies in 530,000 births.

Home births have long been debated amid concerns about their safety.

UK obstetricians welcomed the study - published in the journal BJOG - but said it may not apply universally.

The number of mothers giving birth at home in the UK has been rising since it dipped to a low in 1988. Of all births in England and Wales in 2006, 2.7% took place at home, the most recent figures from the Office for National Statistics showed.

The research was carried out in the Netherlands after figures showed the country had one of the highest rates in Europe of babies dying during or just after birth.


FROM THE TODAY PROGRAMME

More from Today programme

It was suggested that home births could be a factor, as Dutch women are able and encouraged to choose this option. One third do so.

But a comparison of "low-risk" women who planned to give birth at home with those who planned to give birth in hospital with a midwife found no difference in death or serious illness among either baby or mother.

"We found that for low-risk mothers at the start of their labour it is just as safe to deliver at home with a midwife as it is in hospital with a midwife," said Professor Simone Buitendijk of the TNO Institute for Applied Scientific Research.

"These results should strengthen policies that encourage low-risk women at the onset of labour to choose their own place of birth."

Hospital transfer

Low-risk women in the study were those who had no known complications - such as a baby in breech or one with a congenital abnormality, or a previous caesarean section.

Nearly a third of women who planned and started their labours at home ended up being transferred as complications arose - including for instance an abnormal fetal heart rate, or if the mother required more effective pain relief in the form of an epidural.


The NHS is simply not set up to meet the potential demand for home births
Louise Silverton
Royal College of Midwives

But even when she needed to be transferred to the care of a doctor in a hospital, the risk to her or her baby was no higher than if she had started out her labour under the care of a midwife in hospital.

The researchers noted the importance of both highly-trained midwives who knew when to refer a home birth to hospital as well as rapid transportation.

While stressing the study was the most comprehensive yet into the safety of home births, they also acknowledged some caveats.

The group who chose to give birth in hospital rather than at home were more likely to be first-time mothers or of an ethnic minority background - the risk of complications is higher in both these groups.

The study did not compare the relative safety of home births against low-risk women who opted for doctor rather than midwife-led care. This is to be the subject of a future investigation.

Home option

But Professor Buitendijk said the study did have relevance for other countries like the UK with a highly developed health infrastructure and well-trained midwives.


Women need to be counselled on the unexpected emergencies which can arise during labour and can only be managed in a maternity hospital
RCOG

In the UK, the government has pledged to give all women the option of a home birth by the end of this year. At present just 2.7% of births in England and Wales take place at home, but there are considerable regional variations.

Louise Silverton, deputy general secretary of the Royal College of Midwives, said, the study was "a major step forward in showing that home is as safe as hospital, for low risk women giving birth when support services are in place.

"However, to begin providing more home births there has to be a seismic shift in the way maternity services are organised. The NHS is simply not set up to meet the potential demand for home births, because we are still in a culture where the vast majority of births are in hospital.

"There also has to be a major increase in the number of midwives because they are the people who will be in the homes delivering the babies."

Mary Newburn, of the National Childbirth Trust, said: "This makes a significant contribution to the growing body of reassuring evidence that suggests offering women a choice of place of birth is entirely appropriate."

The Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG) said it supported home births "in cases of low-risk pregnancies provided the appropriate infrastructures and resources are present to support such a system.

But it added: "Women need to be counselled on the unexpected emergencies - such as cord prolapse, fetal heart rate abnormalities, undiagnosed breech, prolonged labour and postpartum haemorrhage - which can arise during labour and can only be managed in a maternity hospital.

"Such emergencies would always require the transfer of women by ambulance to the hospital as extra medical support is only present in hospital settings and would not be available to them when they deliver at home."

The Department of Health said that giving more mothers-to-be the opportunity to choose to give birth at home was one of its priority targets for 2009/10.

A spokesman said: "All Strategic Health Authorities (SHAs) have set out plans for implementing Maternity Matters to provide high-quality, safe maternity care for women and their babies."

jeudi 23 avril 2009

La marche des nouveau-nés n'est pas qu'un simple réflexe tactile

Source : CNRS


Au moyen d'un tapis roulant virtuel, une équipe du Laboratoire Psychologie de la perception (Université Paris Descartes / CNRS / ENS) est parvenue à provoquer la marche de nouveau-nés de 3 jours maintenus en l'air. Cette découverte montre que le nouveau-né serait sensible, dès sa naissance, à la réalité virtuelle et préparé à utiliser son environnement visuel pour ajuster ses pas. La marche primitive néonatale, testée par les pédiatres, est donc loin d'être un simple réflexe tactile. Ces résultats ouvrent des pistes prometteuses pour utiliser la réalité visuelle virtuelle dans de nouveaux diagnostics et traitements médicaux, notamment dans l'entraînement précoce à la marche chez des enfants handicapés.

Dès la naissance et bien qu'il soit incapable de marcher de façon autonome, le nourrisson peut exécuter des pas alternés sur place lorsque ses pieds sont mis en contact avec une surface rigide. Marianne Barbu-Roth, chargée de recherche au CNRS, et son équipe du laboratoire de Psychologie de la Perception, unité mixte de recherche Université Paris Descartes – CNRS - ENS, en collaboration notamment avec l'Université de Californie de Berkeley, ont démontré que cette marche néonatale dite primitive n'est pas un simple réflexe tactile, car elle peut être réglée par l'environnement visuel du nouveau-né, en l'absence de tout contact avec le sol.



48 bébés de trois jours ont été placés en réalité visuelle virtuelle. Ils étaient maintenus en position érigée au-dessus d'une surface horizontale sur laquelle étaient projetés différents environnements visuels. Les scientifiques ont exposé les nourrissons à un damier noir et blanc avançant vers les bébés, simulant une marche vers l'avant. Les chercheurs ont observé que ce tapis roulant virtuel déclenchait un nombre de pas en l'air, identique à une marche sur le sol. En comparaison, le nombre de pas était inférieur pour un damier statique ou une roue tournante de triangles noirs sur fond blanc.



En démontrant que le déplacement visuel de l'environnement peut, non seulement déclencher une réaction de marche, mais également moduler les paramètres de cette marche dès la naissance, les chercheurs ont démontré que le couplage entre vision et locomotion est beaucoup plus fonctionnel que ce qui n'a jamais été soupçonné.





Au-delà de la théorie, cette recherche ouvre de nouvelles perspectives dans le diagnostic et le traitement précoce des couplages visuo-moteurs chez le nourrisson. Jusqu'à présent, la plupart des tests de la vision et de la locomotion néonatale ne permettent qu'une évaluation séparée de ces deux fonctions. Pourtant, toute anomalie dans ce couplage peut compromettre l'acquisition de l'équilibre postural et locomoteur du nourrisson, entraînant de sérieuses conséquences sur son développement moteur, sensoriel, cognitif et social. Grâce à ces résultats, il est envisageable de créer un test clinique permettant d'évaluer et de suivre la coordination entre locomotion et vision dès la naissance, afin d'identifier les enfants à risque et de leur proposer une rééducation visuo-motrice adaptée.

Références :

Neonatal Stepping in Relation to Terrestrial Optic Flow

Marianne Barbu-Roth1, David Anderson2, Adeline Desprès1, Joëlle Provasi3, Dominique Cabrol4, Joseph J Campos2.

1 CNRS - Université Paris Descartes - ENS
2 San Francisco State University and University of California, Berkeley
3 Ecole Pratique des Hautes Etudes
4 Assistance Publique - Hôpitaux de Paris, Université Paris Descartes

Child Development, Janvier/Février 2009
Volume 80, Number 1, Pages 8 – 14

mercredi 22 avril 2009

Actions politiques du GRENN

Source : déchainées.com


Pour chacune de ces actions, nous avons sollicité les politiques, les instances professionnelles, alerté les usagers et les médias (presse, télévision, radio).


Courrier envoyé le 12 novembre 2008, en faveur du droit à l'accouchement à domicile accompagné par une sage-femme.

Ce courrier a été joint au manifeste des Déchaînées ainsi qu'à une liste de signataires arrêtée au 9 novembre (elles étaient déjà plus de 800 en seulement 7 jours !). Depuis, cette liste s'est considérablement allongée.

mardi 21 avril 2009

Interview presque imaginaire du mois de mars 2009

Source : déchainées.com



Selina Kyle reçoit Laurent Brunel et Fred Rienemann, gynécologues obstétriciens Français

SK : Nous n'avons toujours pas de Maisons de Naissance en France, hormis la MdN "Accouche comme chez toi" ouverte en Alsace par le Pr Nuisant. Il semblerait néanmoins, selon certaines rumeurs, que les choses soient amenées à bouger, mais à l'intérieur de l'hôpital. Il s'agirait en effet de dissuader les femmes d'accoucher chez elles. Est-ce vrai ?

FR : Tout à fait. Et il me semble qu'il commence à y avoir urgence...

SK : Alors, Messieurs, si la plupart des femmes accouchent sans problèmes, l'accouchement en Maison de Naissance devrait leur être accessible, non ?

FR : Oui, tout à fait ! C'est ma conviction profonde et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de me battre pour l'existence de Maisons de Naissance au sein de nos maternités.

SK : J'ai lu un de vos papiers sur le sujet et j'ai été surprise par les critères d'exclusion que vous souhaitez appliquer. Très peu de femmes pourront dès lors accéder à ces espaces de moindre médicalisation. Pourquoi être aussi strict alors que les Maisons de Naissance existant à l'étranger ont de très bons résultats tout en étant plus accessibles ?

FR : Mais nous ne voulons pas faire aussi bien que les autres en matière de chiffres : nous voulons faire mieux ! C'est ça, l'excellence Française.

SK : Monsieur Brunel, vous êtes quant à vous farouchement opposé à ce type d'expériences. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?

LB : Mais parce que c'est dangereux, que ça coûte cher et que c'est chiant à mettre en place ! Vous ne vous rendez pas compte ! Devoir travailler avec des gens sans avoir un droit de regard sur leurs pratiques, c'est tout bonnement inacceptable !

On se récupère des merdes qui sont le résultat d'absence de méthodes de travail, une sorte de contemplation hippie devant les miracles de mère nature, et quand ça tourne au cauchemar, on nous refile le bébé (et sa mère) en exigeant notre disponibilité à ce moment là, quand ce n'est pas notre sourire !

FR : T'exagères, Laurent. Avec la liste de critères d'exclusion qui est la mienne, on limite vachement les risques...

LB : Peut-être. Mais on a suivi les mêmes cours à la fac, tu sais bien que tous les accouchements sont à risque. Il faut anticiper, prévenir, réagir rapidement. Et pour ça, il faut des gens qui ont l'habitude de faire face à des situations pathologiques et qui disposent des compétences requises pour intervenir !

FR : C'est pour ça que j'ai prévu pour les Maisons de Naissance des protocoles communs avec ceux de la maternité ! Les sages-femmes ne vont pas être libres de faire n'importe quoi ! Et en cas de problèmes avec l'une d'elles, on la vire. Si c'est un soulèvement collégial, on ferme la MdN ! Je ne vois pas ce qui te fait peur : on reste maître chez soi tant que ces espaces physiologiques sont à l'hôpital.

SK : A ce propos, n'était-il pas prévu qu'une des spécificités de la Maison de Naissance soit, comme à l'étranger, la totale indépendance, autonomie et responsabilité des sages-femmes vis à vis de leur façon de travailler ?

FR : Attendez, faut pas tout mélanger ! Ce sont des structures situées à l'extérieur de l'hôpital. Personnellement, je suis un peu comme Laurent sur ce point, je me sens responsable de ce qui se passe dans mon service, même si c'est à l'étage du dessus !

Il y a d'ailleurs une manière très positive de l'envisager : les sages-femmes peuvent en effet s'investir totalement dans nos projets de MdN hospitalières. Elle sont chaleureusement invitées à définir les modalités de prise en charge, mais selon nos directives. Ca va leur faciliter le travail !

Pour les critères de sélection, on a été gentil : on les a rédigés à leur place. Au moins, elles sont sûres qu'on ne va pas pinailler sur ce point ! Gain de temps assuré : pas de tergiversations sur des cas particuliers. On dresse une liste avec des petites cases qu'on coche et on sait si telle patiente peut accoucher en MdN ou pas !

En plus, avec ce modèle, les remises en question en cours de grossesse ne vont que dans un sens : celui du transfert vers une prise en charge classique au sein de la maternité ! Donc plus de sécurité ; on écrème encore un p'tit coup ! De bonnes pouliches bien prometteuses au final ! On devrait avoir de bien meilleurs chiffres que les Allemands !

LB : Parlant de chiffres, t'as pas lu les miens ? On a des études qui montrent des taux de transfert hallucinants et un taux de mortalité périnatale plus élevé pour ces espaces là.

FR : Arrête ton char, Laurent ! T'as payé qui pour te les refiler ces chiffres ? J'suis mort de rire ! On a une floppée de chiffres qui vont dans le sens contraire ! Je suis sûr que c'est biaisé de partout et que tu le sais !

SK : A ce propos, je me permets une réflexion. Il est curieux, Monsieur Brunel, que pour critiquer la qualité des Maisons de Naissance, vous utilisiez des études relatives à des pôles physiologiques.

Toutes ces structures sont intégrées à une maternité, la plus éloignée étant située à 20 mètres des salles d'accouchement classiques ! Il n'y a pas d'accompagnement global, on ne sait rien du degré de motivation des futures mamans, les sages-femmes sont toutes hospitalières et certaines travaillent dans les deux services : classique et MdN...

Bref, on est très loin du concept original de la Maison de Naissance, vous en conviendrez !

LB : D'accord, mais c'est juste pour prouver que faire de la physiologie c'est pas bien. Et que de confier ça à des gens qui travaillent n'importe comment, avec leurs histoires de retour au naturel, c'est pire.

Je ne vous parle pas du profil des femmes qui veulent ce genre d'accompagnement. Autant les coincer avec une prise en charge classique. Laissées à leurs divagations, on ne peut plus les contenir ! Et vas y que je veux boire, et vas-y que je refuse une voie veineuse, et vas-y que je refuse le monito... On va où là ? !

FR : C'est dingue ce que tu peux être flippé toi ! Tu bosses où déjà ?

LB : M'en parle pas...

SK : Vous savez que le Pr Nuisant, pionnier en matière de Maisons de Naissance, a contribué à ce que l'une d'elles soit ouverte au bord du Rhin. Ne croyez vous pas que c'est plutôt vers cela qu'il faut se diriger pour répondre à la demande des femmes qui veulent vivre pleinement leur accouchement accompagnées par la / les personnes de leur choix, au sein de Maisons de Naissance situées à l'extérieur de l'hôpital ?

FR : Stop, stop... Ca, c'est du ressort des sages-femmes. Nuisant s'en est mêlé car il est Président du MLFSF (Mouvement de libération des femmes et des sages-femmes, ndlr). Maintenant, il faudrait peut-être que ces femmes et ces sages-femmes se bougent, s'émancipent et se lancent dans l'aventure pour créer ce qu'elles veulent.

Ne demandez pas à des gynécologues de monter des Maisons de Naissance telles qu'elles existent à l'étranger ! Nous (enfin, je veux dire moi, pas Laurent) on veut bien essayer de copier au mieux le modèle pour l'intégrer à l'hôpital. Mais c'est tout ce qu'on peut faire !

LB : Ouais, parle pour toi. Moi j'ai plein de potes qui sont pas de ton avis. Ca va être un gros bordel dans nos services si on les ouvre, tes Maisons de Naissance. Tu vas voir, tu penses tout maîtriser mais ça va finir par t'échapper tout ça !

FR : Mais non, enfin. J'ai même prévu des séances de formation continue communes pour recadrer les éléments retors et bien les remettre en contact avec les vrais risques de la naissance et les bonnes méthodes de travail. Relax, mec. Détends-toi...

Et surtout, pense à toutes ces sages-femmes libérales qui seront occupées à faire des accouchements dans nos MdN hospitalières au lieu d'officier à domicile ! Tous ces parents écolos baba cool qu'elles vont faire rappliquer dans nos locaux ! Ca fera autant de femmes et de bébés en meilleure sécurité !

SK : Monsieur Rienemann, vous faites le constat de 70% d'accouchements normaux, malgré certains facteurs de risque identifiés au début de la grossesse. Pourquoi ne pas offrir la possibilité à davantage de femmes, dont la grossesse se déroule bien malgré un de ces facteurs, d'accoucher en Maison de Naissance hospitalière ? D'autant qu'elles seront juste à côté du bloc obstétrical...

FR : Oui, oui, actuellement ces 70% de femmes subissent une prise en charge qui s'avère a posteriori inutilement surmédicalisée. J'ai dit que cela était. Je n'ai pas dit que je voulais que ça change pour l'ensemble de ces femmes !

Le but, ce n'est pas de faire plaisir aux femmes, c'est d'avoir de bons résultats ! Sur ce point, je partage l'avis de mon confrère ici présent : le degré de satisfaction des femmes, la baisse du nombre de césariennes, d'extractions instrumentales et d'épisiotomies, ce sont des bénéfices négligeables. Ce qui compte, ce sont les taux de mortalité périnatale, même si on ne garantit rien concernant l'état du bébé qu'on a sauvé...

SK : Quand même, une femme de 38 ans n'est pas éligible à un accouchement en MdN hospitalière selon vos critères... Pourquoi ?

FR : Au dessus de 35 ans, on entre dans la catégorie à haut risque. C'est comme ça. Classification de l'obstétrique Française. En moyenne, y a plus de problèmes. Donc on évite.

C'est comme les pauvres, les femmes seules, les femmes subissant des violences conjugales, les fumeuses (on s'en fout du nombre de clopes qu'elles grillent), etc. On les écarte d'emblée : statistiquement, il est établi qu'elles posent plus souvent problème. Nous, on veut de bons chiffres. Les histoires de suivi global, on s'en tape un peu. Trop compliqué, trop aléatoire à mon goût.

SK : Et elles feront comment, toutes ces femmes dont la grossesse va se passer physiologiquement mais à qui vous refuserez un accouchement en MdN hospitalière alors que c'est ce qu'elles souhaitent ? Ca compte, non, la motivation des femmes ?

FR : Elles n'auront qu'à aller accoucher en MdN Allemande, si elles en ont les moyens. Ah, ça fait rigoler Laurent, ça...

dimanche 19 avril 2009

Le toucher permet de mieux connecter la vision et l'audition

Source : CNRS


Le toucher permet de mieux connecter la vision et l'audition et donc facilite l'apprentissage de la lecture chez les adultes. C'est ce que viennent de montrer l'équipe d'Édouard Gentaz, chercheur CNRS au laboratoire de Psychologie et Neurocognition de Grenoble (CNRS/Université Pierre Mendès France de Grenoble). Ces résultats, publiés le 16 mars dans la revue PloS One, devraient permettre d'améliorer les méthodes destinées à favoriser l'apprentissage de la lecture aussi bien chez les enfants qui apprennent à lire que les adultes qui essaient d'acquérir une langue étrangère.

Pour lire des mots nouveaux, nous devons apprendre à associer un stimulus visuel (une lettre ou un graphème) à son stimulus auditif correspondant (le son ou le phonème). Lorsque les stimuli visuels sont explorés à la fois par la vision et le toucher, les adultes apprennent plus efficacement des associations arbitraires entre stimuli auditifs et visuels. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont mené une expérience sur trente adultes francophones. Dans un premier temps, ils ont comparé deux méthodes d'apprentissage dans lesquelles ces adultes doivent apprendre 15 stimuli visuels nouveaux, inspirés de lettres japonaises, et leurs 15 sons correspondants (des stimuli auditifs nouveaux n'ayant aucune signification). Les deux méthodes d'apprentissage se différencient par les sens impliqués pour explorer les stimuli visuels. La première, « classique », sollicite uniquement la vision. La seconde, « multisensorielle », fait appel au toucher en plus de la vision, pour percevoir les stimuli visuels. Après la phase d'apprentissage, les chercheurs ont mesuré les performances de chaque adulte à l'aide de différents tests (1). Les résultats, largement supérieurs au hasard montrent que tous les participants ont bien appris les stimuli visuels et les stimuli auditifs, et ce, de manière similaire après les deux méthodes.

Forts de ce constat, les chercheurs ont ensuite soumis les participants de l'expérience à deux autres tests (2) permettant cette fois de mesurer les capacités à apprendre les associations entre stimuli visuels et auditifs. Les résultats révèlent que les sujets sont capables d'apprendre ces associations avec les deux méthodes d'apprentissage mais que les performances sont bien meilleures après la méthode « multisensorielle ». La passation des mêmes tests une semaine après la phase d'apprentissage a donné les mêmes résultats.


Ces travaux corroborent ceux déjà précédemment observés par la même équipe chez les jeunes enfants. L'explication vient des propriétés spécifiques du toucher et du sens haptique (3) manuel qui jouerait un rôle de « ciment » entre la vision et l'audition, favorisant ainsi la connexion entre ces sens. Reste à comprendre comment cela fonctionne précisément dans le cerveau et à aller plus loin dans la compréhension du mécanisme neuronal : les chercheurs envisagent de développer un protocole qui leur permettra prochainement d'observer sous IRMf (4) les aires corticales activées lors de ce processus d'apprentissage multisensoriel.

jeudi 2 avril 2009

Les compétences maternelles

Source : Executives mamans

Cette collaboratrice, vous l’avez engagée pour ses compétences, son expérience, ses diplômes, son sérieux… Les qualités ne lui manquent pas.

Bonne nouvelle pour vous : elle va bientôt devenir encore plus efficace !


Bonne nouvelle pour vous, elle va bientôt...

-devenir experte en gestion de planning,

-et développer un sens pratique à toute épreuve.

Bonne nouvelle pour vous, elle va bientôt...

- s’habituer à faire passer les intérêts d’autrui avant les siens,

-et acquérir un sens aigu du travail en équipe.

Bonne nouvelle pour vous, elle va bientôt...

-développer son sens des responsabilités,

- et augmenter ses compétences managériales : écouter, comprendre, expliquer, rassurer, et plus tard, négocier et poser des limites… tout cela n’aura plus aucun secret pour elle.

Bonne nouvelle pour vous : elle est enceinte !