vendredi 31 décembre 2010

Bronchiolite des nourrissons : essai négatif pour la kinésithérapie respiratoire

Source : prescrire.org

Il n'est pas démontré que la kinésithérapie respiratoire accélère la guérison de la bronchiolite chez les nourrissons.

La bronchiolite du nourrisson est une infection virale fréquente, rarement grave, et habituellement d’évolution favorable en une à deux semaines.
Un essai clinique a évalué la technique souvent utilisée en France par les kinésithérapeutes dans la bronchiolite : accélération du flux respiratoire avec toux provoquée. Chez 496 nourrissons hospitalisés pour une première bronchiolite, la kinésithérapie respiratoire (3 séances quotidiennes selon une technique standardisée) a été comparée à l’aspiration nasale sans kinésithérapie. L’état clinique des nourrissons, âgés en moyenne de 2 mois, a été évalué toutes les 8 heures.
Le critère principal d’évaluation était le délai de guérison, c’est-à-dire des nourrissons considérés comme stables pendant 8 heures, sans difficulté d’alimentation et de respiration.
Le délai de guérison n’a pas été statistiquement différent entre les deux groupes.
Il n’y a pas eu non plus de différence statistiquement significative en termes d’admission en réanimation, d’hospitalisation dans le mois suivant, ou de recours à une antibiothérapie.
En pratique, quelle que soit la technique, il n’est pas démontré en 2010 qu’ajouter de la kinésithérapie respiratoire à la prise en charge des nourrissons hospitalisés pour bronchiolite aiguë soit efficace pour accélérer la guérison.
©Prescrire 1er novembre 2010

"Bronchiolite : un essai négatif pour la kinésithérapie respiratoire" Rev Prescrire 2010 ; 30 (325) : 849. (pdf, réservé aux abonnés)

jeudi 30 décembre 2010

Mort subite et inexpliquée du nourrisson

Source : Sylvie Simon

subite et inexpliquée du nourrisson (MSIN) est le décès brutal d'un nourrisson qui survient de façon inattendue et pour lequel des examens complets post-mortem ne peuvent révéler de cause précise à la mort. Le plus souvent, il s'agit d'un nourrisson âgé de 2 à 4 mois, trouvé mort dans son berceau. Des milliers de recherches sont effectuées dans le monde afin de répondre à cette énigme médicale que l’on l’attribue en général au reflux gastro-œsophagien. Cependant, nombre de médecins, particulièrement aux États-Unis, l’attribuent à l’encéphalite causée par certains vaccins, bien que les organisations de santé rejettent l’éventualité de ce lien.
Le docteur Philip Incao, Pr de médecine à Denver, a bien étudié ce Syndrome. « Chez ces enfants de moins d'un mois qui sont morts, la plupart des décès ont été classifiées comme MSIN. Cependant, dans le passé, ce syndrome n'a jamais frappé d'enfants aussi jeunes et la MSIN est officiellement observée seulement après un mois d'âge ».
Souvent cité comme expert au cours de procès concernant des vaccinations, il a déclaré devant le Comité de la Santé de la Chambre des députés de l’Ohio en mars 1999 : « La voix de la raison est noyée parmi l'hystérie entourant l'apparition “des infections tueuses” qui est un des sujets préférés des médias. Cette propagation de la crainte par les médias et par leurs informateurs dans l'industrie de santé publique a abouti à une croissance du pouvoir de cette industrie bien au-delà des contrôles habituels et des équilibres de notre démocratie. »
Il estime que le vaccin contre l’hépatite B est l’un des principaux responsables. « Avec 6 000 enfants décédés ainsi chaque année aux États-Unis, nous n'avons aucune idée du pourcentage des morts qui sont en réalité causées par la vaccination hépatite B. Quoique le Vaers (Vaccine Adverse Event Reporting System) ait été créé selon la loi fédérale pour permettre une évaluation plus précise des risques de la vaccination et bien que les données brutes soient analysées, les rapports individuels d’accident ou de décès sont rarement, s'ils le sont, examinés. »
Le Dr Incao estime que la santé des enfants de son pays s’est beaucoup détériorée depuis 1960 avec la large utilisation des vaccins et suggère de comparer la santé d’un groupe d’enfants vaccinés avec celle d’un groupe correspondant d'enfants non vaccinés, étude qui n'a jamais été faite : « Pendant 23 ans, j'ai observé que les enfants non vaccinés étaient plus sains et plus robustes que les enfants vaccinés. D'autre part, les premiers n'ont pas souffert plus souvent ou plus sévèrement de maladies infectieuses que les autres ». En mai 1999, une longue série de témoignages concernant le syndrome de la mort subite et inexpliquée du nourrisson s’est déroulée devant le Congrès américain.
Michael Belkin, Président de Belkin Limited, firme d’investissements mondiaux, est un homme d’affaire important dans son pays. Depuis le décès de sa petite fille à l’âge de cinq semaines, 15 heures après avoir reçu sa deuxième injection du vaccin anti-hépatite B en septembre 1998, il s’est investi dans la recherche des causes réelles de sa mort et des mensonges des organismes de santé de son pays qui n’ont rien à envier aux nôtres.
Il a été choqué par le rapport d’autopsie. Le médecin légiste de New York décréta qu’il s’agissait du MSIN, mais il a négligé de mentionner dans son rapport que le bébé avait un œdème du cerveau et qu’elle venait de recevoir le vaccin anti-Hépatite B, alors que le jour de l’autopsie, le coroner avait bien confirmé que le cerveau était hypertrophié.
« À travers de multiples discutions avec d’autres pathologistes expérimentés, j’ai découvert ultérieurement qu’un œdème du cerveau est un effet secondaire classique de la vaccination (avec n’importe quel vaccin) dans la littérature médicale »
De son côté, le Docteur Jane Orient, spécialiste de médecine interne à Tucson, Arizona et Directeur de l'Association de Médecins et Chirurgiens américains, a déclaré : « La présence de découvertes comme l'œdème cérébral chez les enfants en bas âge sains qui meurent très peu de temps après la réception du vaccin contre l'hépatite B est inquiétante, particulièrement en vue de la fréquence de symptômes neurologiques dans le Vaers. »
Certains rapports ont fait état de la mort de plusieurs nourrissons de moins d’un mois. L’un de ces cas concernait un bébé de quinze jours, Nicholas, né en parfaite santé, qui décéda deux jours après la première injection du vaccin. Après qu’il eut crié toute une nuit, sa mère le retrouva mort dans son berceau le lendemain matin. Une autopsie fut ordonnée et l’on attribua le décès au syndrome de la mort subite du nourrisson. Après avoir lu dans le Washington Post un article sur les effets secondaires des vaccinations, le père prit contact avec le National Vaccine Information Center et rencontra des experts en la matière. Un professeur de pathologie clinique qui étudia alors le dossier de l’enfant et le rapport d’autopsie déclara que le petit Nicholas n’était pas mort du syndrome de mort subite, mais d’un arrêt cardiaque avec œdème pulmonaire causé par le vaccin. Il déclara : « Je ne crois pas qu’il s’agisse du syndrome de la mort subite du nourrisson, diagnostic dont on a le plus abusé en pathologie pédiatrique. Dans ce cas particulier, le bébé était âgé de deux semaines. La mort subite du nourrisson à cet âge est tellement rare que je n’en ai jamais entendu parler ».
Au cours de son témoignage devant l’Institut de médecine, le père de l’enfant demanda : « Combien d’autres nouveau-nés sont morts de la vaccination contre l’hépatite B, mais sont diagnostiqués comme mort subite du nourrisson et personne ne voit la différence ?J’ai vérifié les rapports du Vaers au Centre d’Information nationale des vaccins et j’ai constaté qu’il existait d’autres cas de bébés de quelques jours ou quelques semaines morts tout de suite après cette vaccination. Nombreux sont ceux dont le décès a été attribué à la mort subie du nourrisson, mais l’étaient-ils vraiment ? » (cf. The Vaccine Reaction (numéro spécial) septembre 1998).
Nathalie et Deven Korzine, de Cincinnati, ont eu un bébé, Sarah Frances, née prématurément de deux mois en février. Bien que pesant moins de deux kilos, elle reçut avant de quitter l’hôpital, trois semaines plus tard, une injection du vaccin hépatite B. Lorsqu’elle fut âgée de 9 semaines — elle pesait alors 3 kilos —, malgré les réticences de ses parents, le médecin lui administra 6 vaccins, Haemophilus influenzae, diphtérie, tétanos, coqueluche, polio et rotavirus. Douze heures plus tard, le bébé mourrait. Sa mère a déclaré : « Nous pensons qu’elle a eu une attaque. Ses petits poings étaient crispés, ses petits yeux entrouverts, sa langue rétractée. » La cause de la mort fut classée « indéterminée », mais Nathalie a confirmé qu’un médecin lui a bien avoué la responsabilité des vaccins car son système immunitaire avait été trop agressé.
Un rapport de l'OMS signale qu'aucune étude d'observations ou d'expérimentations cliniques contrôlées n'a été menée pour évaluer les rapports réitérés impliquant le vaccin contre l'hépatite B dans la Mort subite et inexpliquée du nourrisson. Cette lacune entraîne l’attribution systématique du décès des tout jeunes bébés à ce syndrome de Mort Subite. Mais le vaccin anti-hépatite B n'est pas le seul vaccin incriminé. Les laboratoires Connaught, fabricants de vaccin, citent ce risque dans la notice du vaccin DPT (Diphtérie-tétanos-coqueluche). Dans ce triple vaccin, il s’agirait plutôt de la responsabilité du vaccin anti-coquelucheux.
En 1970, le Dr Archie Kalokerinos, du Biological Research Institute d’Australie, et son confrère le Dr Glen Dettmann ont découvert un lien évident entre la déficience immunologique provoquée par la vaccination et le syndrome de la mort subite et inexpliquée du nourrisson.
Le 24 mai 1987, le Dr Kalokerinos a lancé un cri d’alarme dans le journal Sunwell Tops au sujet de ce vaccin : « Le pire vaccin de tous est celui contre la coqueluche. Il est responsable d’un grand nombre de mortalités et d’un grand nombre de dommages cérébraux irréversibles chez les nouveau-nés. »
Après des années d'observation, l’Australienne Viera Scheibner a mis au point, avec l’aide de son mari ingénieur, un appareil de monitoring capable de surveiller la respiration des nourrissons afin de prévenir la mort subite. Dans son livre Vaccination, publié en 1993, elle a apporté la preuve de la responsabilité du vaccin DTCoq dans ce syndrome.
En janvier 1983, une étude de l’École de médecine de UCLA, menée par l’Administration de la Santé du comté de Los Angeles et dirigée par le Dr Lary Barraf, fit apparaître que, cette année-là, 53 des 145 victimes du Syndrome de Mort Subite du Nourrisson avaient reçu le vaccin D.T.Coq. Sur les 53 nourrissons, 27 avaient été vaccinés dans les 28 jours précédant le décès, 17 dans la semaine et 6 dans les 24 heures avant le décès. Ces décès dramatiques ont fait l'objet de nombreuses études. Déjà, en 1974, le Dr George Dick avait déclaré qu’on observait annuellement en Grande-Bretagne environ 80 cas de sérieuses complications neurologiques dont 33 % conduisaient à la mort et 33 autres pour cent à des dommages irréversibles. (cf. Dr George Dick, Practi Immunization - MTP Press - Lancaster 1986).
En France, suivant nos bonnes habitudes, ce vaccin est systématiquement innocenté. On se souvient de l’émoi provoqué, en 1986, par le décès le même jour de cinq bébés, peu après la première injection de Tétracoq®. Les lots avaient été incriminés et ensuite retirés du marché, mais le vaccin était sorti blanchi.
Il est indéniable que l'acte vaccinal représente un facteur primordial de déclenchement de l’arrêt respiratoire. À ce sujet, le Pr R. Bastin écrivait dans Le Concours médical du Ier février 1986 : « Nous retrouvons toujours les mêmes remarques concernant les effets défavorables des vaccinations. Une vaccination, quelle qu’elle soit, est toujours, biologiquement et immunitairement parlant, une offense pour l’organisme. » En réponse à la demande d’un confrère concernant les vaccins et la mort subite du nourrisson, le Dr P. Touze osa cependant écrire : « [...] je crois qu’il faut cesser d’incriminer les vaccins dans la survenue de la mort subite inexpliquée du nourrisson. C’est mauvais pour le moral de la population vaccinée... et pour celui des vaccinateurs. » Cette lettre, publiée dans Le Concours médical du 25 mars 1995, montre bien l’état d’esprit qui règne chez certains médecins, pour lesquels il est sans doute préférable de laisser mourir quelques nourrissons plutôt que de saper le moral des vaccinateurs !
Il suffit de rappeler l’attitude des autres pays face à la vaccination anticoquelucheuse pour comprendre le danger de ce vaccin. Le 3 novembre 1973, la revue française La Gazette médicale avouait : « C’est parce que le risque d’accident neurologique post-vaccinal est plus élevé que celui de mort ou de dommages encéphalo-pathiques dus à la coqueluche elle-même, que les Suédois et les Allemands ne préconisent plus cette vaccination et que le Pr Gordon Steward multiplie les communications et les interventions pour qu’on n’y expose plus les bébés anglais. »
Mais les bébés français n’ont pas la chance de bénéficier des mêmes mesures de protection ! Les Allemands ont finalement supprimé de leur calendrier vaccinal la vaccination généralisée contre la coqueluche. Pour eux, la régression de la coqueluche n'a rien à voir avec la vaccination qui présente plus de dangers que la non vaccination. Le professeur Ehrengut qui étudie les complications de la vaccination depuis 35 ans pense qu'elles sont largement sous-estimées (cf. Quick-Nachrichten n° 51 du 11 décembre 1975).
En Grande Bretagne, en 1976, les parents d'enfants gravement handicapés par le vaccin, menèrent des procès retentissants pour réclamer des indemnisations. Le gouvernement accorda une indemnité forfaitaire de 10 000 livres aux victimes invalides à plus de 80 %, somme à laquelle devait succéder un versement d’indemnités régulières. Mais, comme le signale The Sunday Times du 21 juillet 1985, Margaret Thatcher, alors premier Ministre, ne donna pas suite au projet et la Cour Suprême, estimant que les pressions des parents n’étaient pas justifiées.
Au Japon, l'introduction en 1947 du vaccin anticoquelucheux avait induit un tel nombre d'accidents qu'il fallut créer un fonds spécial d'indemnisation, ce qui porta atteinte au crédit de la vaccination, laquelle fut suspendue en 1975 (cf. Pediatr. Infect. Dis. J. - vol 9 - n° 10 - 1990). L’acceptabilité du vaccin avait tellement diminué qu'il fut jugé nécessaire d'introduire un nouveau vaccin, dit « amélioré », pour rassurer les parents. Un vaccin « acellulaire » est aujourd'hui administré aux enfants entre 2 et 4 ans. Néanmoins, les demandes d'indemnisation qui ont été signalées, sans compter les cas non déclarés, prouvent que le vaccin acellulaire n'est pas plus sûr que l'autre. Cependant, en différant la vaccination contre la coqueluche après l’âge de deux ans, les Japonais ont constaté une baisse très importante de la mort subite et inexpliquée du nourrisson, ce qui prouverait bien que le vaccin joue effectivement un rôle dans le syndrome (cf. J. D. Cherry « Pertussis vaccine encephalopathy » Jama - 1990).
Aux États-Unis, en 1982, le programme de vaccination a connu une crise, à la suite de la publication du livre A shot in the dark et d'une série d’émissions de télévision intitulées : « DTcoq : la roulette russe ». Ces émissions eurent un fort impact sur le public qui découvrait l'envers du décor. Des centaines de plaignants allaient réclamer des indemnités aux fabricants de vaccins. C’est alors que le gouvernement décida de voter un décret d’indemnisation, aujourd'hui très imparfaitement appliquée. Nombre de publications, la plupart en anglais, ont évoqué les effets nocifs du vaccin anticoquelucheux : elles sont suffisamment nombreuses pour que le lecteur s’interroge sérieusement sur la validité d'une telle vaccination face à une maladie infantile bénigne.

mercredi 29 décembre 2010

Féminité et liberté

mardi 28 décembre 2010

Le problème de l'assurance des sage-femmes AAD

Source : nosdéputés.fr

François Brottes
Question N° 96236 au Ministère de la Santé


M. François Brottes attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur les difficultés que rencontrent les sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile, du fait de l'obligation d'assurance qui leur est faite. À l'heure actuelle, le Bureau central de tarification ne serait pas en mesure de leur proposer un tarif en-deçà de 25 000 euros par an (dont 6 000 pris en charge). Or ce tarif est bien souvent supérieur au revenu annuel de ces sages-femmes, ce qui a conduit certaines à pratiquer l'accouchement à domicile sans assurance. Ce défaut d'assurance vient toutefois de conduire le conseil de l'ordre des sages-femmes à intenter une action contre une sage-femme, qui risque la radiation ainsi que 45 000 euros d'amende. Suite à cette plainte, sept parmi la centaine de sages-femmes pratiquant l'accouchement à domicile en France ont renoncé à pratiquer. Cette situation paraît d'autant plus dommageable que cette pratique, très marginale en France, affiche pourtant des taux de réussite parfaitement comparables, voire supérieurs, à ceux des accouchements en milieu hospitalier, à niveau de pathologie identique. Dans le cadre de l'accroissement du déficit de la sécurité sociale, il convient de relever que cette pratique, réservée aux accouchements non pathologiques, est particulièrement économique : sans hospitalisation, la prise en charge par l'assurance maladie se réduit aux 312 euros de facturation de l'accouchement. D'autre part, des recherches font valoir qu'une moindre médicalisation et le respect de l'intimité familiale tendent à faciliter l'accouchement, et favoriser l'établissement du lien parent-enfant-fratrie. Ces avantages expliquent sans doute la prévalence de cette pratique dans de nombreux pays européens et notamment dans les pays scandinaves où 30 % des accouchements ont lieu à domicile (et 40 % en maison de naissance). S'il ne s'agit pas de revenir ici sur l'obligation d'assurance qui est faite aux sages-femmes pratiquant l'accouchement à domicile, il convient toutefois de noter que les tarifs prohibitifs proposés en France viennent de fait interdire cette pratique. À titre de comparaison, il semblerait que les tarifs proposés par nos voisins européens soient sans commune mesure (250 euros en Suisse, 500 euros en Grande-Bretagne, 1 600 euros en Allemagne). Il souhaiterait donc connaître les dispositions qu'elle entend prendre pour évaluer la pertinence de la pratique de l'accouchement à domicile, et permettre que cette option reste offerte aux mères qui le souhaitent, en faisant en sorte que des tarifs d'assurance équitables soient proposés aux sages-femmes le pratiquant.


lundi 27 décembre 2010

Etude auprès des femmes sur le suivi médical de la grossesse

Source : génèthique

La Croix publie un article sur une étude Ipsos menée à l'initiative du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), du Collège national des sages-femmes et du conseil de l'Ordre des sages-femmes. Cette étude sur la perception des femmes du suivi médical de la grossesse a été présentée lors des récentes Journées du CNGOF commencées le 8 décembre 2010. Pour 97% des femmes, la grossesse est "d'abord un évènement heureux avant d'être angoissant". Le suivi médical est perçu par les femmes comme indispensable mais aussi comme source de stress : "la multiplication des examens médicaux, qu'il n'est pas question de remettre en cause, peut être un facteur important d'anxiété [...] [Les femmes] se posent des questions mais ne veulent pas les réponses ou alors uniquement les "bonnes" réponses". 

dimanche 26 décembre 2010

Manipulations à droite ou à gauche à la naissance: quels impacts sur le développement ?

Source : techno-science.net

Certaines expériences vécues au moment de la naissance ont des conséquences sur les réactions émotionnelles des animaux à l'âge adulte. Des chercheurs du laboratoire d'Ethologie animale et humaine (CNRS/Université de Rennes 1) ont testé les effets de stimulations tactiles unilatérales sur des poulains nouveau-nés. Leurs résultats montrent que les animaux manipulés à leur naissance sur le côté droit évitent davantage le contact avec l'homme que ceux qui sont stimulés à gauche ou pas du tout. Publiés dans Biology Letters, ces travaux soulèvent la question de l'organisation des soins néonataux chez l'animal et chez l'homme.



Une expérimentatrice manipule un poulain, en le "frottant" énergiquement.

Les expériences vécues par les nouveau-nés entraînent des modifications du comportement à plus ou moins long terme. Certains évènements précoces sont cruciaux pour le développement comportemental et neurologique des animaux et peuvent avoir notamment un impact considérable sur l'organisation et le développement de l'asymétrie du cerveau.

Après avoir constaté un impact à long-terme des manipulations à la naissance, une équipe du laboratoire d'Ethologie animale et humaine (CNRS / Université de Rennes 1) s'est interrogé sur l'impact d'une stimulation unilatérale sur des réponses émotionnelles ultérieures. Les éthologues ont testé les conséquences de stimulations tactiles unilatérales sur 28 poulains nouveau-nés: 10 d'entre eux ont été manipulés juste après la naissance du côté droit (les nouveau-nés ont été "frottés" vigoureusement pendant une heure d'un seul côté), 9 autres du côté gauche et les 9 derniers n'ont pas été manipulés du tout. Les chercheurs ont alors observé des effets à moyen terme: dès leur 10ème jour, les poulains ont réagi différemment à l'approche de l'expérimentateur selon le côté stimulé à leur naissance. Les animaux manipulés à droite ont davantage fui l'approche de l'homme que les individus manipulés à gauche ou non manipulés.

Ces résultats prouvent que les stimulations tactiles à la naissance ont un impact à moyen terme dont l'importance dépend, entre autres, du côté où elles sont appliquées. Ainsi, les poulains nous montrent que manipuler un nouveau-né du côté droit ou du côté gauche n'a pas les mêmes conséquences. Désormais, les scientifiques vont s'intéresser à cette sensibilité unilatérale chez les nouveau-nés dans les maternités, avec pour objectif in fine l'amélioration des soins néonataux chez l'homme et donc du bien-être des tout-petits.

vendredi 24 décembre 2010

Congé maternité des intermittentes du spectacle

Source : Nosdeputes.fr

Jean Mallot
Question N° 94889 au Ministère des Solidarités


Question soumise le 7 décembre 2010

M. Jean Mallot attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur l'indemnisation des congés de maternité pour les femmes soumises au régime des intermittents du spectacle. Parce qu'elles alternent des périodes d'activité et de chômage dues à la nature même de l'exercice de leur profession, elles ne parviennent pas à remplir les conditions requises pour percevoir une protection sociale censée prendre en charge toute personne ayant travaillé et cotisé. Pour bénéficier de ces indemnités, elles devraient remplir exactement les mêmes conditions que les femmes occupant un emploi continu, ce qui leur est professionnellement impossible. L'article L. 224-1 du code du travail spécifie que « les salariées ne peuvent être occupées pendant une période de huit semaines au total avant et après leur accouchement. Il est interdit d'employer des femmes en couches dans les six semaines qui suivent leur délivrance ». Pourtant, alors que ce droit est inaliénable, la perte de leurs droits au moment de la maternité met les intermittentes du spectacle dans des situations très délicates puisqu'aucun revenu légal ni aucune prestation ne leur sont versés pendant ce congé de maternité nonobstant l'obligation résultant de cet article. En conséquence, il lui demande d'assouplir les modalités de calcul des indemnités des congés de maternité pour les intermittentes.

jeudi 23 décembre 2010

Les néonaticides en France

Source : Pour La Science


Les néonaticides en France

Une première étude révèle que le nombre des infanticides de nouveau-nés en France est sous-estimé dans les statistiques officielles.
Bénédicte Salthun-Lassalle
La mort de très jeunes nourrissons défraie parfois la chronique, quand des années après le crime, on découvre leur corps au fond d'un jardin ou dans un congélateur. On parle de néonaticide lorsque l'enfant est âgé de moins d'une journée lors de son décès. Ces infanticides sont d'ailleurs souvent associés au déni de grossesse, à savoir que la mère n'a pas conscience d'être enceinte. Mais combien de nourrissons sont concernés chaque année ? Pourquoi les mères agissent-elle ainsi ? Anne Tursz et Jon Cook, du Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale et société (Unité INSERM 988), révèlent les premières données françaises sur les néonaticides.
Les chercheurs ont analysé les dossiers judiciaires de trois régions françaises entre 1996 et 2000 (la Bretagne, l'Ile-de-France et le Nord-Pas de Calais, qui représentent plus d'un tiers des naissances françaises pendant cette période), et ont recueilli les données correspondants aux décès des nouveau-nés, ainsi que les caractéristiques sociales et psychologiques des mères auteurs des néonaticides. Dans les statistiques officielles de mortalité (établies par l'INSERM à partir des certificats de décès), les néonaticides concerneraient 0,39 naissance sur 100 000. Les chercheurs rapportent quant à eux 2,1 néonaticides sur 100 000 naissances, soit 5,4 fois plus.
Les chercheurs ont étudié en détail les dossiers des 27 cas de néonaticides dans ces trois régions, pour dresser un profil des mères. Elles avaient en moyenne 26 ans, vivaient souvent en couple, et le tiers d'entre elles avaient déjà trois enfants. Elles avaient une activité professionnelle semblable à celle des femmes de la population générale. Elles n'étaient pas mentalement malades. En revanche, elles avaient peu confiance en elles, présentaient des carences affectives, une forte dépendance à l'autre, voire une peur de l'abandon. Elles n'utilisaient pas de contraception, cachaient leur grossesse à leur famille et à leurs proches et ne se faisaient pas suivre par un médecin. Elles accouchaient souvent seules. Mais aucun déni de grossesse n'a été enregistré.
Peut-on identifier les femmes vulnérables avant leur grossesse ? Outre le fait qu'aucune femme n'avait recours à la contraception, il semble difficile de dresser un profil des femmes qui auraient besoin d'aide. Toutefois, contrairement à ce qui est généralement admis et qui sert souvent de base de travail dans les centres d'action sociale aujourd'hui, les femmes ne sont pas forcément très jeunes, pauvres, seules, sans emploi ou en déni de grossesse. Reste à obtenir davantage de données pour identifier et aider les femmes vulnérables et éviter ce genre de drames.

La sage-femme radiée de l'Ordre

Source : SudOuest

Ce n'est sans doute pas le point final de ce dossier vieux de onze ans - la sage-femme veut déposer un pourvoi en cassation et, si besoin, saisir la Cour européenne de justice - toujours est-il que Marie-Line Pérarnaud ne peut plus exercer son métier de sage-femme qu'elle pratique depuis vingt ans. La chambre disciplinaire nationale de l'Ordre des sages-femmes a rendu sa décision mercredi 1er décembre, suite à l'audience du 22 novembre 2010, à Paris.
L'affaire remonte à décembre 1999, à Ainhoa. Marie-Line Pérarnaud accompagne un couple de parents qui a décidé d'accoucher à domicile pour le premier enfant. L'enfant ne naîtra pas en vie. La sage-femme sera jugée trois ans après par le tribunal correctionnel de Bayonne. Elle sera relaxée, car le bébé mort-né « n'a pas d'existence juridique », selon Me Mendiboure (Bayonne), l'avocate de la famille. Une décision confirmée par la cour d'appel de Pau, le 18 septembre 2003. La sage-femme doit payer 41 000 € de dommages à la famille.
La famille ne veut pas en rester là et, appuyée par le Conseil départemental de l'Ordre des sages-femmes, porte l'affaire devant la chambre disciplinaire régionale, basée à Toulouse. La Chambre demande la radiation de la professionnelle, mais celle-ci fait appel, et c'est ainsi que l'affaire se retrouve devant la chambre nationale.
Pour l'avocate de la famille, Me Mendiboure, la dernière décision est une satisfaction. « Elle me semble conforme au droit, et également aux faits. Après avoir rejeté tout un ensemble de questions de procédure, dont notamment une question prioritaire de constitutionnalité, la Chambre a estimé que la sage-femme avait commis des fautes qui étaient directement à l'origine du décès de l'enfant, notamment l'écoute du cœur du bébé, qu'elle n'a pratiquée que deux fois entre 14 heures et 20 h 15. Pour les parents, ce n'est en aucun cas le procès de l'accouchement à domicile. »
Pour Marie-Line Pérarnaud, qui a aidé de nombreuses femmes à accoucher à la maison et qui a obtenu plus de 1 000 signatures sur une pétition Internet, « il y a un gouffre entre la vision qu'ont les sages-femmes de la chambre disciplinaire et la réalité du terrain qu'elles ignorent. Elles ont défini une façon stricte de travailler, qu'elles veulent appliquer à tous les domaines. Elles ont une vision dépassée de la médecine, l'appropriation du corps du patient. Elles ont peur des dérives et jettent la confusion ».
Marie-Line Pérarnaud va se pourvoir en cassation et demander un sursis à exécution. Elle est âgée de 49 ans.

Maison de la naissance à Nantes en danger...

Si il ne s'agit pas d'une maison de naissance à proprement parler, c'est un espace physiologique qu'il convient de préserver...
Vous pouvez signer la pétition ici :
http://www.petitionduweb.com/LA_MAISON_DE_LA_NAISSANCE_DE_NANTES_EST_EN_DANGER-8361.html

Merci

"Je ne veux prendre aucun risque...

...alors je préfère choisir une césarienne." disent parfois les mères.


Aucun risque ???
 "Pour les mamans
    * Le risque de mortalité après une césarienne peut être multiplié par un facteur variant de 2 à 10 par rapport à un accouchement par voie basse.
          o Un pourcentage important, de l'ordre de 20 à 45%, des décès d'une femme enceinte qui accouche, peut être favorisé par une césarienne.
          o Plus le taux de césariennes est élevé, plus les risques de complications maternelles graves comme des hémorragies sont importants.
          o Hémorragies tardives plus importantes
          o Infection de la cicatrice.
          o Baisse de la fertilité
          o L'apparition d'un utérus cicatriciel redant plus difficile l'arrivée d'un autre enfant.
          o Une augmentation du taux d'infections nosocomiales de 5 à 10 %
 Des risques pour le bébé
    * Une césarienne représente également des risques pour le bébé( détresse respiratoire, décès..)
    * Une augmentation des complications et des déces sont observés chez les bébés nés par césarienne."
http://sante-medecine.commentcamar [...] ienne.php3
 "les risques de l'accouchement par césarienne ont été considérablement réduits mais il ne sont jamais nuls, donc il subsiste toujours des risques maternels et fœtaux dus à la césarienne (risques anesthésiques, traumatiques, infections, hémorragies, risques thromboembolique...)."
http://www.aly-abbara.com/livre_gy [...] ienne.html
 "L'accouchement par voie basse est associé à une mortalité et à une morbidité maternelle plus faibles que l'accouchement par césarienne avant travail (NP 2). Par rapport à la voie haute et à âge gestationnel égal, il diminue le risque de détresse respiratoire néonatale (NP3). "
http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/PURPC_08.HTM
 "
Risques et inconvénients
La césarienne est une intervention chirurgicale courante, dont les suites sont simples dans la majorité des cas. Malgré tous les progrès et tous les efforts, il persiste toujours un faible risque, maternel et fœtal.
 D’une manière générale, un accouchement par voie naturelle s’associe à une morbidité et une mortalité maternelles plus faibles qu’un accouchement par césarienne.
Pour la mère :
    * Plaies des organes de voisinage : plaie vésicale (vessie), perforation intestinale (intestin grêle ou colon), plaie urétérale (uretères), plaie vasculaire (veines ou artères), nécessitant une prise en charge chirurgicale spécifique.
    * Transfusion sanguine en cas d’hémorragie per opératoire, voir même exceptionnellement, une hystérectomie (l’ablation de l’utérus).
    * Hématome post opératoire.
    * Infection (infection urinaire), abcès post opératoire (abcès de paroi, abcès du Douglas) : traités par des antibiotiques ou par une reprise chirurgicale.
    * Complications thromboemboliques : phlébite, embolie pulmonaire.
    * Exceptionnellement, séquelles graves ou risque vital.
    * Risques liés à l’anesthésie et aux produits d’anesthésie.
    * Impact dans la première relation mère enfant.
    * Augmentation des risques de complications pour une future grossesse (saignement, césarienne, mort fœtale in utéro).
    * Probable augmentation des risques de stérilité.
 Pour l’enfant :
    * Détresse respiratoire, asthme à l’enfance.
    * Risque de coupure cutanée lors de l’intervention.
    * Retard au premier contact avec la mère.
    * Une moindre probabilité d’être allaité.
    * Mort néonatale (exceptionnellement, essentiellement en cas de grande prématurité ou de pathologie foetale sévère).
"
http://www.docteur-benchimol.com/cesarienne.html
 "La césarienne, une opération à ne pas banaliser
Aujourd'hui les techniques de césarienne ont évolué, la rendant plus "confortable", mais la césarienne reste une  intervention chirurgicale aux suites douloureuses, avec des risques de complication pour la mère et pour le bébé.
 La césarienne (programmée ou réalisée en urgence)  multiplie par 5 le risque de mortalité maternelle. Elle multiplie par 3 le risque de maladies nosocomiales. Elle suppose une perte de sang d'environ 1l (volume supérieur aux déperditions sanguines en cas d'accouchement par voie basse sans épisiotomie).
 Elle augmente aussi les risques de phlébites et d'embolies, les risques d'infections, les risques d'infections urinaires. Tous les risques liés à l'anesthésie se rajoutent aux risques de l'opération en elle même.
  Elle augmente l'inconfort postpartum (la convalescence est plus longue et plus pénible), la détresse psychologique maternelle (sentiment d'avoir été privée de son accouchement, culpabilité, sentiment d'échec, augmentation du taux de dépression post natale) et les risques de douleur chronique.
 Pour le bébé, l'intervention n'est pas sans risque non plus : elle peut engendrer des détresses respiratoires néonatales et en perturbant la mise au sein, rend l'allaitement plus difficile."
http://accoucherautrement.free.fr/Cesarienne.htm
 Le seul qui ne prend aucun risque lors d'une césarienne, c'est l'obstétricien

Touche pas à mon prépuce !

Source : Martin Winckler



Touche pas à mon prépuce !!!
par Martin Winckler
Article du 20 novembre 2005
Beaucoup de jeunes mamans sont très inquiètes parce qu’on (leur mère, leur belle-mère, leur médecin) leur dit qu’il faut « nettoyer » le gland (l’extrêmité) du sexe de leur petit garçon, et que pour le faire, il faut le décalotter, c’est à dire remonter le prépuce (la peau qui recouvre le gland) comme un col roulé. Or, il n’en est rien. Cette pratique n’a que des inconvénients et aucun avantage.
Pour la feuille de l’association « L’Arbre à bébés », j’ai répondu à quelques questions sur ce sujet pénien épineux.

1/Comment vous situez-vous par rapport à la pratique du décalottage, en tant que médecin et parent ? Le faites-vous sur vos petits patients et l’avez-vous fait ou fait faire sur vos enfants ?
Je n’ai jamais décalotté le prépuce d’un petit garçon, ni celui d’un de mes patients, ni celui de mes cinq garçons. (Et je pense que si je leur demandais ce qu’ils en pensent, ils me regarderaient de travers, en se disant que j’ai de drôles d’idées...)
J’ai eu très tôt (au début des années 80, quand je me suis installé, et en lisant en particulier le pédiatre Aldo Naouri), la notion que cette pratique était non seulement inutile, mais agressive pour tout le monde, à commencer par les premiers intéressés, mais aussi les mères. C’est agressif parce que, dès qu’on touche au pénis des petits garçons, on provoque une érection, bien entendu.
Or, toutes les mères ne sont pas à l’aise avec ça... Et on les comprend. Et si les petits garçons rigolent parfois qu’on leur chatouille le pénis quand ils sont nourrissons, très vite, ils préfèrent qu’on laisse cette zone-là tranquille (comme les filles...) pour s’en occuper tout seul.
2/Que pensez-vous des arguments habituellement utilisés par les tenants du décalottage (adhérences, possible phimosis) ?
Le phimosis, c’est le fait que l’orifice du prépuce est trop serré pour permettre au gland de sortir quand le garçon est en érection. Donc, ça ne peut gêner les garçons qu’à l’âge où ils sont susceptibles d’avoir des rapports sexuels.
Or, la plupart des études qui ont été faites sur le sujet montrent que le décalottage n’a aucune fonction, ni hygiénique, ni pour empêcher le phimosis, qui est un phénomène spontanément rare. On disait dans le temps que c’était pour lutter contre les adhérences, pour « nettoyer » ce qu’il y avait dessous.
Les sécrétions préputiales sont aussi normales que les sécrétions vulvaires chez la petite fille, et on n’a jamais prôné le « nettoyage » des vulves de petite fille au coton-tige - mais j’ai vu des mères essayer de passer un coton-tige sous le prépuce de leur fils parce qu’un médecin leur avait dit de le faire !
Le prépuce est « auto-nettoyant ». L’orifice du prépuce est serré à la naissance pour justement éviter que des poussières s’introduisent dedans. Le décalotter (donc, le dilater de force), c’est anti-naturel. Et ça fait mal. Et ça peut entraîner des déchirures et un para-phimosis qui, lui, est une urgence.
Le para-phimosis (provoqué) est beaucoup plus fréquent que le phimosis. Je vous décris le tableau : une maman a voulu décalotter un petit garçon (en général dans son bain). Le tripotage a entraîné une érection après le décalottage. Du coup, le prépuce en « col roulé » serre le gland, qui gonfle et devient violet. Le gamin hurle. Comme il est dans un bain tiède, ça s’aggrave...
Bref, on appelle le médecin, et là, de deux choses l’une. Ou bien il panique et envoie le gamin à l’hôpital, ou bien il connaît le problème et le résout très simplement : il ne faut pas tirer sur le prépuce pour le recalotter (ça ne marche pas), il faut d’abord vider la baignoire, ensuite lui verser de l’eau un peu plus froide (pas glacée) sur le pénis, en comprimant tout doucement le gland gonflé. Le froid dégonfle la verge, et le gland rentre tout seul dans le prépuce...
J’ai vu une douzaine de situations comme ça au début de ma carrière. C’était toujours chez des garçons dont les mères avaient une conception un peu obsessionnelle de la « propreté », ou qui avaient été consciencieusement culpabilisées par une (belle-)mère ou un médecin très interventionniste, et qui décalottaient leur petit garçon trois fois par semaine, à tel point que le gamin voyait avec une certaine angoisse sa mère s’approcher de lui et lui baisser son pantalon.
Evidemment, plus elle y touchait, plus il était irrité, et plus il avait mal et plus le décalottage était un supplice, jusqu’au jour où il faisait un paraphimosis carabiné et où elle m’appelait au secours. Bref, c’était un cercle vicieux...
Très rapidement, j’ai fait passer aux jeunes mamans le message qu’il ne fallait pas toucher au prépuce. Au fil des années, j’ai vu de moins en moins de paraphimosis, de plus en plus de petits garçons joyeux qui se tiraient tout seul sur le zizi en rigolant, et de plus en plus de mères ravies de ne pas avoir à s’occuper de ça à leur place.
Je n’ai fait opérer aucun petit garçon pendant ma carrière de généraliste de campagne, et j’ai d’ailleurs vu très peu de garçons se faire opérer, car dans mon canton, aucun médecin n’était « fan » du décalottage...
3/A partir de quel âge faut-il s’inquiéter et envisager une opération chez un petit garçon dont le pénis ne se décalotte pas ?
C’est simple : il ne faut jamais s’inquiéter, car il n’y a aucune raison de s’inquiéter. Le décalottage est une pratique culturelle en France, pas du tout dans d’autres pays. Pourtant, il n’y a pas plus de phimosis ailleurs qu’en France. Ca veut bien dire que décalotter le prépuce ne sert à rien.
Tous les parents qui ont eu des petits garçons peuvent témoigner que tripotage et masturbation sont très fréquents chez les tout petits (et parfois jusqu’à huit-dix ans), mais ne provoquent pour autant aucun problème. Le prépuce du nourrisson n’est pas fait pour être décalotté par quelqu’un d’autre que par son utilisateur : il sert de fourreau au gland, qu’il protège. Il s’allonge et s’assouplit au fil du temps, à mesure que l’enfant grandit... et dilate l’orifice du prépuce lui-même en se masturbant.
Avec la croissance, le prépuce s’allonge en même temps que le pénis, ce qui permet des érections sans souci. A la puberté, dans l’immense majorité des cas, les garçons se sont déjà décalottés et ont assoupli l’orifice préputial tout seuls et ils n’ont pas de phimosis... Ils ne connaissent même pas le mot !
Lorsque les garçons ont des problèmes, c’est à la puberté, pas avant. (Ou alors, le problème est un paraphimosis, parce qu’on les décalotte sans arrêt... - voir plus haut). J’ai dû faire circoncire, dans toute ma carrière de généraliste (douze années à la campagne), un seul homme, âgé de...22 ans, qui avait un phimosis... parce qu’il avait eu un décalottage trop brutal tout petit et en avait gardé un prépuce cicatriciel, et donc serré.
Ça a commencé à le gêner à la puberté, mais pas avant. De fait, c’est le décalottage répété, en provoquant des inflammations qui est la cause de son phimosis ! ! ! - la déchirure répétée du prépuce à un âge où le garçon n’avait rien demandé a provoqué des cicatrices, qui ont resserré l’orifice...
4/Que conseillez-vous à une mère qui ne sait pas comment se positionne son pédiatre ? Ou alors si le médecin est pour ? (ou l’art de ne pas se laisser culpabiliser...)
Quand un problème est purement affaire d’opinion et non de prévention ou de santé (et, encore une fois, rien ne montre que le décalottage a le moindre intérêt, mais ses inconvénients sont manifestes), peu importe la « position » du médecin.
Les médecins ne sont pas là pour dicter leurs opinions aux mères et il n’y a certainement pas de quoi « culpabiliser » les femmes qui décident de ne pas tripoter le pénis de leur nourrisson (pour ma part, je les trouve plutôt saines...).
Est-ce qu’une mère ferait circoncire son fils pour « faire plaisir » à un médecin qui prône la circoncision « hygiénique » ? Non, bien sûr.
Il en va de même pour le décalottage. Si un médecin vous en parle, répondez-lui que vous laissez à votre enfant le soin de régler ce problème-là, et surtout ne laissez pas le médecin vous faire une démonstration ! Il n’est pas justifié de décalotter un nourrisson ou un petit garçon qui n’a rien, pas plus que de faire un examen vaginal à une petite fille qui va bien ! ! !
Le seul moment où un médecin est en droit de toucher (doucement) au pénis d’un petit garçon, c’est si le pénis en question présente une anomalie visible.
Si ce n’est pas le cas, bas les pattes ! ! !
Martin W.

mercredi 22 décembre 2010

A propos du 25 novembre, journée de lutte contre les violences faites aux femmes


Source : OVEO


Depuis 1981, le 25 novembre est la « Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes », déclarée « grande cause nationale » par le gouvernement français en 2010. L’Observatoire de la violence éducative ordinaire ne peut bien sûr qu’être solidaire de toute lutte contre une forme de violence, que cette violence soit utilisée comme méthode d’éducation ou comme moyen de « régler » un conflit. Il ne s’agit donc pas pour nous d’opposer les unes aux autres les diverses formes de violence, encore moins de les mettre en concurrence pour déclarer que l’une est plus importante ou plus grave que l’autre, mais bien de les mettre en relation. De montrer que la violence, qu’elle soit physique ou psychologique, qu’elle s’exerce contre les femmes ou contre les enfants, ou contre n’importe quelle catégorie d’êtres plus faibles que soi ou incapables de se défendre, est toujours une façon, précisément, de ne PAS régler le conflit (réel ou supposé) avec l’autre, mais plutôt de régler d’autres comptes, de ne PAS affronter les causes d’une souffrance, d’une incompréhension, d’un manque affectif, d’un besoin de pouvoir ou de vengeance.

Personne ne peut être « pour » le viol, « pour » la maltraitance, « pour » les violences conjugales. Mais beaucoup de gens se proclament encore pour des méthodes d’éducation qui, bien souvent, incluent les châtiments corporels (en particulier la fessée), et qui, même dans le cas contraire, semblent surtout déconseiller les châtiments corporels parce qu’ils sont « inefficaces » – donc inefficaces pour contrôler l’enfant et obtenir de lui ce qu’on veut. Dans toute la société, les enfants sont généralement traités de telle façon que le modèle de leurs relations affectives est basé sur des relations de pouvoir et de non-respect de l’identité et des besoins de chacun, en l’occurrence de non-respect du plus faible.

Dans le meilleur des cas, les militants contre les violences faites aux femmes et les professionnels qui s’occupent de ce problème (comme Muriel Salmona ou Cornélia Gauthier) mettent en cause le mode d’éducation des garçons et la violence éducative en général comme une source essentielle de ces violences. Mais la plupart semblent considérer que ce qu’on appelle les « pervers narcissiques manipulateurs » sont simplement des prédateurs « naturels », en quelque sorte de naissance, et qu’il est le plus souvent impossible de les « guérir » – chose qui, d’ailleurs, ne semble guère les préoccuper, comme s’il était indécent de vouloir résoudre le problème du bourreau et comme si cela devait s’opposer à la prise en charge de la victime… Alors même que, bien souvent aussi, on nous explique que pratiquement chacun d’entre nous peut être tantôt victime, tantôt bourreau et « pervers manipulateur », selon la situation ! Et qu’il n’y aurait donc que des différences de degré (et donc pas de « nature ») entre le fait d’être plutôt (ou plus souvent) victime que bourreau…

Nous pensons qu’il n’y aura pas d’issue à ce problème des violences faites aux femmes (ou des violences conjugales en général) tant que la violence éducative ordinaire sous toutes ses formes (châtiments corporels, violence psychologique, négligence et toutes les formes d’abus de pouvoir) ne sera pas considérée par tous, pouvoirs publics, psychologues, professions médicales, juges, enseignants et professionnels de l’enfance, et bien sûr par les parents eux-mêmes, comme une « grande cause nationale » digne de considération.

(suite sur  le site de l'OVEO)
EO


Depuis 1981, le 25 novembre est la « Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes », déclarée « grande cause nationale » par le gouvernement français en 2010. L’Observatoire de la violence éducative ordinaire ne peut bien sûr qu’être solidaire de toute lutte contre une forme de violence, que cette violence soit utilisée comme méthode d’éducation ou comme moyen de « régler » un conflit. Il ne s’agit donc pas pour nous d’opposer les unes aux autres les diverses formes de violence, encore moins de les mettre en concurrence pour déclarer que l’une est plus importante ou plus grave que l’autre, mais bien de les mettre en relation. De montrer que la violence, qu’elle soit physique ou psychologique, qu’elle s’exerce contre les femmes ou contre les enfants, ou contre n’importe quelle catégorie d’êtres plus faibles que soi ou incapables de se défendre, est toujours une façon, précisément, de ne PAS régler le conflit (réel ou supposé) avec l’autre, mais plutôt de régler d’autres comptes, de ne PAS affronter les causes d’une souffrance, d’une incompréhension, d’un manque affectif, d’un besoin de pouvoir ou de vengeance.

Personne ne peut être « pour » le viol, « pour » la maltraitance, « pour » les violences conjugales. Mais beaucoup de gens se proclament encore pour des méthodes d’éducation qui, bien souvent, incluent les châtiments corporels (en particulier la fessée), et qui, même dans le cas contraire, semblent surtout déconseiller les châtiments corporels parce qu’ils sont « inefficaces » – donc inefficaces pour contrôler l’enfant et obtenir de lui ce qu’on veut. Dans toute la société, les enfants sont généralement traités de telle façon que le modèle de leurs relations affectives est basé sur des relations de pouvoir et de non-respect de l’identité et des besoins de chacun, en l’occurrence de non-respect du plus faible.

Dans le meilleur des cas, les militants contre les violences faites aux femmes et les professionnels qui s’occupent de ce problème (comme Muriel Salmona ou Cornélia Gauthier) mettent en cause le mode d’éducation des garçons et la violence éducative en général comme une source essentielle de ces violences. Mais la plupart semblent considérer que ce qu’on appelle les « pervers narcissiques manipulateurs » sont simplement des prédateurs « naturels », en quelque sorte de naissance, et qu’il est le plus souvent impossible de les « guérir » – chose qui, d’ailleurs, ne semble guère les préoccuper, comme s’il était indécent de vouloir résoudre le problème du bourreau et comme si cela devait s’opposer à la prise en charge de la victime… Alors même que, bien souvent aussi, on nous explique que pratiquement chacun d’entre nous peut être tantôt victime, tantôt bourreau et « pervers manipulateur », selon la situation ! Et qu’il n’y aurait donc que des différences de degré (et donc pas de « nature ») entre le fait d’être plutôt (ou plus souvent) victime que bourreau…

Nous pensons qu’il n’y aura pas d’issue à ce problème des violences faites aux femmes (ou des violences conjugales en général) tant que la violence éducative ordinaire sous toutes ses formes (châtiments corporels, violence psychologique, négligence et toutes les formes d’abus de pouvoir) ne sera pas considérée par tous, pouvoirs publics, psychologues, professions médicales, juges, enseignants et professionnels de l’enfance, et bien sûr par les parents eux-mêmes, comme une « grande cause nationale » digne de considération.

(suite sur  le site de l'OVEO)

La voix de Maman joue un rôle spécial dans l'activation du cerveau du nouveau-né

Source : techno-science.net


La voix d'une mère activera de préférence les parties du cerveau responsables de l'apprentissage linguistique, déclarent des chercheurs de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine. L'équipe de chercheurs a fait la découverte après avoir réalisé des enregistrements électriques sur des nouveau-nés dans les 24 heures qui ont suivi leur naissance. Les signaux cérébraux révèlent que, bien que les nouveau-nés réagissent effectivement à la voix d'autres femmes, ces sons n'activent que les parties du cerveau responsables de la reconnaissance de la voix. "C'est une recherche stimulante qui prouve pour la première fois que le cerveau du nouveau-né réagit vivement à la voix de la mère et qui indique, scientifiquement parlant, que la voix de la mère est spéciale pour les bébés", a déclaré la chercheuse principale, la professeure Maryse Lassonde, du Département de psychologie de l'Université de Montréal et du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine.

L'exploration cérébrale n'avait jamais été réalisée sur des participants aussi jeunes. "Nous avons fixé des électrodes sur la tête de 16 bébés pendant leur sommeil", a expliqué madame Lassonde. "Nous avons ensuite demandé à leur mère d'émettre un bref son de la voyelle "A", comme dans le mot "allô". Nous avons ensuite répété l'exercice avec l'infirmière qui a amené le bébé au laboratoire. Quand la mère a parlé, les scintigrammes ont très clairement indiqué des réactions dans l'hémisphère cérébral gauche, et particulièrement dans le circuit du traitement linguistique et verbomoteur. À l'inverse, quand l'étrangère a parlé, c'est l'hémisphère cérébral droit qui a réagi. L'hémisphère droit est associé à la reconnaissance vocale."

Le langage bébé, ou la voix spéciale qu'utilise la mère pour communiquer avec son enfant, est reconnu scientifiquement. Les chercheurs en ont tenu compte en faisant appel à une infirmière qui est elle-même une mère, et ils ont aussi contré le facteur de "nouveauté" en organisant des rencontres entre la mère et l'infirmière à intervalles réguliers avant la naissance. Finalement, une analyse du langage a été effectuée pour assurer que la voix de la mère et celle de l'autre femme se ressemblaient suffisamment.

On savait déjà très bien que les bébés possèdent certaines capacités linguistiques innées, mais les chercheurs ne font que commencer à comprendre en quoi elles consistent et comment elles fonctionnent. Par exemple, quand un bébé entend le son "A", sa bouche prendra la forme nécessaire pour imiter ce bruit, même s'il n'a jamais vu personne prononcer ce son. "Cette recherche confirme que la mère est l'initiatrice principale du langage et suggère qu'il existe un lien neurobiologique entre l'acquisition prénatale du langage et les compétences motrices nécessaires pour parler", a déclaré madame Lassonde. La recherche a été publiée dans Cerebral Cortex et a reçu du financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, de la Fondation canadienne pour l'innovation et du programme des Chaires de recherche du Canada.

Source: Université de Montréal

mardi 21 décembre 2010

Vidéo accouchement à domicile

Elle date de quelques années déjà, et vient de l'émission "Les Maternelles" à l'époque présentée par Maïtena Biraben



Maternelles reportage accouchement domicile (aad)
envoyé par cissou171281. - Découvrez plus de vidéos de mode.

Liberté de choix... illusion

Ci-dessous une analyse intéressante issue du blog "10lunes"

Salve 2

Nous assistons à un tir groupé  - d'où les titres des deux derniers billets - de communiqués divers mettant en cause toute alternative à la prise en charge habituelle de la maternité. Un nouvel exemple en est cette enquête° Ipsos commandée par le CNGOF (Collège des Gynécologues Obstétriciens Français) qui conclût fièrement que les femmes préfèrent très majoritairement accoucher à l’hôpital ( 64% ) ou en clinique ( 25% ).
C‘est heureux puisque la France ne propose guère d’autres choix.
2% souhaiteraient accoucher à domicile, ce qui fait malgré tout, rapporté aux 822 985 naissances dénombrées par l’INSEE en 2009, plus de 16 000 femmes concernées. La CNAM annonce de son côté 1945 "forfaits accouchement"* réglés aux sages-femmes pour l’année 2009. Entre ces deux chiffres, y a comme un décalage que les contre-indications à l’accouchement à domicile ne suffisent évidemment pas à expliquer. Plusieurs milliers de femmes renoncent chaque année à accoucher à la maison parce qu’aucune sage femme ne peut les accompagner (j’ai déjà exposé les raisons de cette désaffection).
Ne nous étonnons pas de ces 73% de femmes n’ayant jamais entendu parler des maisons de naissance. Il faudrait d’abord que ces lieux existent pour que les parents puissent se saisir de cette offre…l'ignorance n’est pas équivalente au refus d'en bénéficier.
Reste une question subsidiaire ; où les 9% de femmes (soit 75 000) qui ne veulent accoucher ni en maternité ni à domicile souhaitent-elles mettre leur enfant au monde ?
Je fais le pari qu’une maison de naissance leur irait bien. Faut juste les ouvrir…
° Cette enquête était prévue pour les 34ème Journées nationales du CNGOF qui se terminaient hier. On devrait prochainement pouvoir accéder à cette présentation sur leur site.
* 1945 est le nombre de "SF 118"- cotation de l'accouchement - payés directement aux sages-femmes libérales en 2009. Ce chiffre inclut quelques accouchements à domicile non programmés, et d’autres accompagnés par une sage-femme libérale sur un plateau technique. Il est extrêmement difficile de disposer de données précises.

Les «maisons de naissance» retoquées

Source : Le figaro


Le budget 2011 de la Sécurité sociale a été partiellement censuré. 

Le conseil constitutionnel a censuré jeudi 19 articles de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011, considérant qu'ils n'avaient pas leur place dans ce texte. L'un de ces articles - adopté après de très longues hésitations - prévoyait d'expérimenter d'ici à un an des «maisons de naissance», moins médicalisées que les maternités classiques, mais à proximité des hôpitaux.
L'ex-ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, avait expliqué qu'elle préférait soutenir cette expérimentation plutôt que de laisser les jeunes femmes souhaitant accoucher de façon «naturelle» tomber entre les mains de sectes. Un autre article finalement écarté stipulait que les allocations familiales seraient réduites pour les parents d'enfants placés dans les services sociaux.

Vaccin Gardasil: "Judicial Watch" expose les effets secondaires signalés aux Etats-Unis

Source : pharmacritique

Vaccin Gardasil: "Judicial Watch" expose les effets secondaires signalés aux Etats-Unis

L'ONG conservatrice "Judicial Watch" a annoncé le 28 septembre les résultats de sa dernière demande auprès de la FDA (Food and Drug Gardasil3.jpgAdministration: agence du médicament des Etats-Unis), en application de la loi sur la liberté de l'information (Freedom of Information Act). Celle-ci oblige toute institution publique à donner les renseignements en sa possession sur simple demande écrite de n'importe quel citoyen.
Judicial Watch a obtenu le détail des effets secondaires du vaccin Gardasil signalés à la FDA entre mai 2009 et septembre 2010. Ils sont résumés sur cette page, où l'ONG parle de 3.589 effets indésirables enregistrés pendant ce laps de temps et s'attarde plus longuement sur certains d'entre eux. Il y aurait 789 signalements d'effets secondaires sévères, dont 213 ont débouché sur une "invalidité permanente", ainsi que 25 cas de syndrome de Guillain-Barré. Il y aurait même 16 morts, parmi lesquels 4 suicides.

Le Gardasil est un vaccin anti HPV censé protéger contre 4 génotypes de papillomavirus humains, dont deux (le HPV 16 et 18) peuvent être des facteurs co-responsables de l'apparition de certains cancers du col de l'utérus (dans des conditions particulières de dysplasies sévères non dépistées au long cours, sachant qu'autour de 90% des infections par des HPV disparaissent spontanément et sans aucun traitement). Les deux autres souches contenues dans le Gardasil (les HPV 6 et 11) peuvent causer des verrues génitales bénignes.
Ce vaccin est produit par le laboratoire Merck et commercialisé en Europe par Sanofi Pasteur MSD, un holding détenu à 50% - 50% par Merck et Sanofi-Aventis.
C'est désormais chaque automne que Judicial Watch sort un "rapport" sur les nouveaux effets indésirables, supposant automatiquement que tous seraient en relation de causalité avec le Gardasil, ce qui est quand même à prendre avec un recul critique et à analyser en fonction de nombreux paramètres.
Risques un peu trop fréquents pour un bénéfice non démontré
Cela dit, n'oublions pas que dans le cas de vaccins, et surtout de vaccins tels le Gardasil et le Cervarix, dont l'autorisation de mise sur le marché ne semble pas scientifiquement justifiée, il s'agit de produits administrés à des personnes jeunes et a priori en très bonne santé, ce qui veut dire que le raisonnement en termes de rapport bénéfice - risques n'est pas du tout le même que lorsqu'on  décide de prendre le risque de certains effets indésirables chez des personnes malades qui tirent un bénéfice net du produit en question. La "tolérance" face aux effets secondaires devrait être d'autant moindre que l'efficacité de ce vaccin - comme de son concurrent Cervarix - est très faible selon les données du laboratoire Merck lui-même (les chiffres donnés par les spécialistes varient entre 17% et 20%) et que même ces chiffres faibles n'ont pas été démontrés pour le cancer du col de l'utérus à proprement parler, mais uniquement pour des dysplasies modérées et sévères impliquant les HPV 16 et 18.
Et comment accepter même un nombre restreint d'effets indésirables sachant que, outre l'efficacité très limitée et conditionnelle, ces vaccins sont la plupart du temps inutiles?
Encore faudrait-il démontrer la fréquence des sérotypes oncogènes HPV 16 et 18 dans les pays occidentaux, sachant que la distribution géographique des 15 ou 16 souches qui peuvent être co-responsables d'un cancer du col de l'utérus varie largement d'une aire géographique à l'autre, voire même d'un pays à l'autre. De plus, comme je l'ai dit et redit maintes fois en citant des analyses spécialisées, un papillomavirus humain, même catégorisé comme oncogène, n'est pas à lui seul une cause de ce type de cancer, mais un co-facteur. Pour qu'un cancer du col de l'utérus se déclenche, d'autres co-facteurs entrent en jeu (usage prolongé de contraceptifs, antécédents d'inflammation du col utérin, tabagisme, grossesses multiples, pauvreté et promiscuité, système immunitaire affaibli (dans des maladies chroniques, par exemple), tabagisme, prostitution, etc.).
Il y aurait beaucoup à redire, et je me borne ici à renvoyer aux près de 60 articles référencés et détaillés que j'ai écrit sur Pharmacritique, à partir de décembre 2007, c'est-à-dire très tôt. C'est sur ce blog que j'ai accumulé peu à peu le tout premier dossier francophone solide et référencé, avec des critiques rationnelles tirées de sources sérieuses, à la fois quant aux aspects médicaux et scientifiques (efficacité, utilité, fréquence des souches, risques (remplacement sérologique...), co-facteurs, modélisations existantes, etc.), mais aussi quant aux énormes conflits d'intérêts qui ont permis l'implémentation du Gardasil, surtout à cette échelle-là.
J'ai travaillé conscieusement à tout cela, jusqu'il y a un an, à peu près, quand j'en ai eu assez de ce sujet et de la façon dont on pillait et instrumentalisait mon travail, à des fins diverses:
  • soit à des fins commerciales (reprenez des dizaines d'articles, et / ou les infos et références, assaisonnez, donnez quelques anecdotes et une couleur locale, homogénéisez le style, citez quelques médecins connus - et voilà que vous avez un livre que vosu pouvez présenter comme votre travail...
  • Soit une instrumentalisation à des fins idéologiques, pour alimenter la nébuleuse antivaccinaliste - conspirationniste - anti-médecine, etc.
  • Soit alors une "reprise" à des fins publicitaires, ce qui est surtout le fait de certains médecins (prenez quelques parties de la recette donnée plus haut, puis alertez les autorités sanitaires, et l'image de défrenseur de la veuve et de l'orphelin est garantie, même si les principaux arguments apportés en plus de ce qui est repris de Pharmacritique sont vaccilants...)
(Je ne suis plus d'humeur indulgente, désolée. Parce que ces méthodes ne sont pas honnêtes et qu'elles en disent long en particulier sur ce que veut dire "journalisme" de nos jours, tout comme sur ce que des êtres humains qui revendiquent pourtant certaines valeurs sont capables de faire pour faire parler d'eux).
Pendant ce temps, j'ai aussi rendu compte de façon systématique des principales critiques scientifiques exprimées de par le monde.
Comment accéder aux articles
Les près de 60 articles sur diverses dimensions du Gardasil et du Cervarix sont réunis sous quatre catégories, accessibles à partir de la liste à gauche de Pharmacritique:
Les deux autres "rapports" de Judicial Watch
J'ai rendu compte de deux autres rapports de Judicial Watch dans un article en date de 10 juillet 2008:
puis dans cet article du 26 juin 2009.
***
Merci à la personne qui m'a donné un lien indirect vers cette information.
Elena Pasca / Pharmacritique

lundi 20 décembre 2010

Bible anglo-saxonne de la maternité

Source : Childbirth connection

C'est en anglais, mais s'y trouvent des informations importantes sur les résultats d'études concernant les pratiques médicales en maternité.


A Guide to Effective Care in Pregnancy and Childbirth is an overview of results of the best available research about effects of specific maternity practices. The full text of the current edition (Oxford University Press, 2000) is available on this website courtesy of the authors: Murray Enkin, Marc J.N.C. Keirse, James Neilson, Caroline Crowther, Lelia Duley, Ellen Hodnett and Justus Hofmeyr. A separate page provides information about this Guide.

The book's table of contents appears below. Click on chapter titles to see the chapter outline and download a PDF of the chapter in full.

Envoyer un carte postale a Dr Agnes Gareb

Pour celles/ceux d'entre vous qui souhaitent envoyer une carte postale de Noël à la sage-femme/obstétricienne hongroise Agnes Gereb, toujours emprisonnée, voici son adresse :

Dr. Agnes Gereb
Fovarosi Buntetes Vegrehajtasi Intezet.
1055 Budapest, Nagy Ignac
u. 5-11
HONGRIE

Ecrivez très brièvement ou contentez-vous d'un dessin, car la courrier est fortement censuré.

Pour mémoire, messages précédents et groupe de soutien sur Facebook :
http://fr.groups.yahoo.com/group/Re-Co-Naissances/message/7439
http://www.facebook.com/?sk=ff#!/pages/Podpora-pro-Agnes-Gereb-Support-for-Agnes-Gereb/139577179421729

Bernard Bel
Secrétaire de l'AFAR

dimanche 19 décembre 2010

Position d'accouchement... peu ordinaire.

Célébrer la femme : le blessingway

Source : Doulas.info


Le Blessingway, cérémonie pour la future mère
Cette page a été réalisée à partir du blessingway de Lucille, organisé par Simon, Olivia, Adriane et Anne. Les textes sont ceux issus de nos conversations pour le préparer, et des témoignages que des femmes ont bien voulu faire parvenir à Simon. Mille merci à eux tous, pour le partage et la magnifique expérience.
Un «Blessingway», en gros c'est une fête ou rituel organisé en l'honneur de la future maman. L'origine provient des Indiens Navajo d'Amérique du Nord. En l'honneur de cet événement merveilleux qui est la venue au monde d'un nouvel enfant. Cela peut se dérouler de différentes manières : ça peut être prévu ou être une surprise, chez nous ou chez des amies, avec ou sans les hommes, à l'intérieur ou à l'extérieur, ça peut être très simple ou avoir un thème précis.
Le but étant la célébration de Lucille comme femme et comme amie et de l'accompagner dans son aventure en tant que mère de deux enfants. De soutenir son voyage à travers la naissance, et qu'elle puisse se souvenir de toutes les femmes qui ont traversé un accouchement avant elle.
D'apporter à la mère des souvenirs d'une vraie preuve de support des ces amies.
Simon (le père)
Une "mother blessing ceremony" se fait aux Etats-Unis. Le terme "blessingway" est propre au rituel navajo. C'est une fête en l'honneur de la femme qui va enfanter.
Liens :
. Réseau canadien pour la santé des femmes (français)
. Hanksville, Blessingway (anglais)
. Discover Navajo (anglais)
. Le blessingway de Kendra et les photos prises ce jour-là

Collier

Chaque personne participant choisit une perle (2 ou 3 si cela a une signification pour vous) ou un objet pour un collier. Vous pouvez choisir une perle ou objets venant d'un de vos vieux colliers, que vous gardez depuis des années en attendant la bonne occasion pour vous en servir. Ensuite vous passez une minute avec la perle dans vos mains, et vous y mettez vos bonnes énergies, votre amour, vos voeux, et ou vos prières. Cela pour un accouchement en toute sécurité, et dans la joie, et aussi pour un bébé en bonne santé.Ensuite vous envoyez la perle (dans une enveloppe à bulle, pour ne pas être perdue ou endommagée) à la personne qui centralise et qui les mettra ensemble pour ensuite fabriquer un collier. La femme pourra ensuite le porter durant l'accouchement. Le collier servira à aider la mère durant l'accouchement dans les moments difficiles. Il sera rempli avec la force des toutes les personnes qui auront aidé à le fabriquer.Aussi à inclure avec la perle, une description écrite de votre perle pour que la mère puisse l'identifier une fois qu'elle est sur le collier avec les autres (ex. Ma perle est de couleur d'ambre et de forme carrée). Egalement écrire pourquoi vous avez choisi cette perle ou pourquoi elle est spéciale pour vous, vos pensées, et ou prier pour la mère au moment de l'accouchement. Aussi toute autre chose que vous voulez écrire. Ecrivez une deuxième note pour le bébé avec vos souhaits de bienvenue au monde. Ne pas écrire sur le dos des notes, car la mère voudra peut être les mettre dans un album. Une fois le collier terminé la personne qui l'a fabriqué l'envoie ou le donne en personne a la mère. Aussi le montage du collier peut se faire durant un rituel en présence de la mère.


Le collier de Lucille a été fait pendant la cérémonie, chaque personne a amené sa perle et un mot avec et lui a remis personellement.

Bellycast, empreinte du ventre en platre

Un moule corporel (ex. ventre et seins) est fait sur la femme enceinte. Le moule est fait de plâtre. Cela a un effet exaltant pour la femme. Tout le processus du début jusqu'à la fin est une expérience unique. Le moule peut être fait dans un studio d'arts ou par des personnes proches à l'aide d'un kit tout prêt. Une fois le moule fini et séché, la mère peut ensuite le peindre ou le laisser tel quel.

Liens :
. Midwifery
. http://www.bodymask.fr/ : site d'un professionel qui propose de réaliser l'empreinte

Exemples de décorations :
. Canadian doulas
. Proud body

Blessingway de Lucille

Répartition des rôles
. Olivia est la maîtresse de cérémonie, elle présente à Lucille le déroulement des opérations et en assure le lien.
. Anne est la maîtresse de maison, elle veille aux détails qui permettront la réussite de la cérémonie ainsi qu'au confort de Lucille.
. Adriane est la reporter, elle prend les photos et les mettra ensuite à disposition de chacune.
1. RDV à 14h chez Lucille.
2. Lucille va se préparer, enfiler une tenue confortable etc.


Pendant ce temps :
. Adriane nettoie la pièce physiquement
. Olivia nettoie spirituellement les lieux avec son encens spécial
. Anne installe un petit drap blanc au centre de la pièce, qui servira d'autel avec les accessoires : bougeoir et bougies et briquet, lys et vase avec eau pure, étoile apportée par Olivia (symboles du feu, eau, terre, air).
. Olivia met en route la musique de rivière.
3. Olivia accueille Lucille près de l'autel.
4. Lucille allume les bougies.

5. Chaque femme s'adresse à Lucille et lui remet une enveloppe personnelle avec un petit mot, une carte, éventuellement un petit cadeau, et surtout une perle choisie vec attention.

6. Lucille fait son collier.
7. Olivia accroche le collier autour du cou de Lucille.


8. Olivia propose les activités au choix de Lucille :
. Buste en plâtre



. Massage des pieds, mains, nuque
. Coiffure avec couronne de lierre et de fleurs
. Repassage de son linge, ménage ou autre tâches


9. La cérémonie se finit par un goûter pour lequel chacune apportera sa spécialité. Les hommes et les enfants sont alors bienvenus.

10. On range et on regagne nos demeures respectives

Témoignage de Lucille : "MILLE MERCI"

Merci d'abord à toi, Simon, mon compagnon de route, mon amour. C'est un cadeau immense que tu m'as fait : plonger dans la mère que je suis pour en approcher un peu les profondeurs, et t'effacer ensuite pour me permettre de vivre cette expérience entre femmes.

Merci à toutes, amies, mère, doula et sage femme… Merci pour vos pensées affectueuses… Merci d'être là.

Le blessing way a été pour moi un rituel qui a célébré la femme que je suis, qui m'a ancrée dans mon être et dans le monde.Le collier de perle est ce qui m'a le plus touchée. Je le porterai le jour de mon accouchement, en pensant aux femmes qui me l'ont offert et fabriqué. Protégée et entourée, au cœur de ce cercle auquel j'appartiens, à cette lignée de femmes qui donnent la vie depuis la nuit des temps, pleine de force et de confiance.

Mon choix d'accoucher à la maison est une aventure à la fois extraordinaire et déroutante, lumineuse et obscure. Une tempête qui m'a fait chavirée, qui m'a entraînée dans les profondeurs de mon âme. Un voyage au sein de moi-même, à travers le temps. Je me suis apprivoisée, reconnue, aimée, respectée. J'ai appris à pleurer, à lâcher prise. J'ai pardonnée à la petite fille blessée que j'étais et je l'ai laissé partir… Je suis née à moi-même, femme et mère. Je suis devenue la Terre fertile. Je suis devenue les saisons, avec leurs cycles. Je suis devenue le Soleil, la Lune, les étoiles. Je suis devenue la Vie.

Le belly mask a été une expérience très forte : une empreinte de mon corps plein de mon bébé… un souvenir de ces mois où nous ne faisions qu'un… une préparation au jour où nous serons deux : toi que j'ai porté, moi que tu as porté, parce que donner c'est aussi recevoir.

Lucille.

Enfantez en silence, SVP !

Source : Courrier International

Enfantez en silence, SVP !

16.12.2010 | Courrier international
Accoucher dans la douleur, c’est franchement pénible – surtout pour les sages-femmes. Les praticiennes de l’hôpital Kärnsjukhuset de Skövde, en Suède, se sont plaintes des cris des parturientes auprès de la médecine du travail. Des mesures de bruit ont été effectuées pendant quinze jours en salle d’accouchement : dans 25 % des cas, le niveau sonore dépassait la limite d’exposition professionnelle, fixée à 115 décibels. Le seuil de la douleur se situe à 120 décibels ; à deux reprises, les hurlements atteignaient 122 décibels. “Une adulte devrait pouvoir maîtriser sa douleur. Il y a d’autres stratégies que hurler – se mordre les lèvres ou se dire que ça va passer”, lit-on dans un commentaire posté anonymement sur le site du Dagens Sjuksköterska (“Le quotidien des infirmières”). Les autorités saisies, elles, préconisent l’emploi de boules Quies.

samedi 18 décembre 2010

Monitorage électronique en continu systématique du fœtus

Source : Nardin JM. Cardiotocographie en continu (CTG) comme forme de monitorage fœtal électronique (MFE) pour l'évaluation fœtale au cours du travail : Commentaire de la BSG (dernière révision : 9 janvier 2007). Bibliothèque de Santé Génésique de l'OMS; Genève : Organisation mondiale de la Santé.

Cardiotocographie en continu (CTG) comme forme de monitorage fœtal électronique (MFE) pour l'évaluation fœtale au cours du travail

À l'exception de la diminution de l'incidence des convulsions néonatales, aucun effet bénéfique à court ni à long terme n'a été observé pour le monitorage électronique en continu systématique du fœtus. La pratique du monitorage électronique du fœtus a été associée à une augmentation significative des taux de césariennes et d'accouchements assistés par voie basse.

Commentaire de la BSG par Nardin JM

1. RÉSUMÉ DES PREUVES

Cette analyse documentaire systématique Cochrane (1) évalue l'efficacité et l'innocuité de la cardiotocographie en continu (CTG) (définie comme une tentative visant à obtenir un enregistrement continu et simultané sur papier du rythme cardiaque fœtal et des contractions utérines en temps réel au cours du travail chez la femme, afin de surveiller le bien-être fœtal) en la comparant à : (i) l'absence de monitorage fœtal ; (ii) l'auscultation intermittente (AI) du rythme cardiaque fœtal par stéthoscope de Pinard ou appareil doppler portable ; et (iii) la CTG intermittente.
Une recherche documentaire extensive et appropriée, reposant sur la stratégie du Pregnancy and Childbirth Group de la Cochrane Collaboration, a été réalisée. Les mesures de résultats proposées par les auteurs correspondent à celles généralement considérées comme ayant une importance majeure dans l'évaluation du monitorage fœtal électronique dans le cadre de la surveillance du fœtus. La méthodologie suivie pour l'extraction, l'analyse et la présentation des données était de bonne qualité.
Au total, 12 études portant sur 37 615 femmes ont été incluses dans la présente analyse documentaire. 11 d'entre elles comparaient la CTG en continu à l'auscultation intermittente ; six comprenaient un prélèvement de sang fœtal complémentaire. Un essai comparait la CTG en continu à la CTG intermittente, et le prélèvement de sang fœtal était possible pour les deux groupes.
Les auteurs ont inclus des essais randomisés et quasi-randomisés dans l'analyse, ce qui s'est traduit par des disparités de qualité méthodologique ou par une hétérogénéité des données disponibles. Trois essais portaient uniquement sur des femmes présentant un risque faible, cinq n'ont recruté que des femmes présentant un risque élevé, tandis que les quatre autres incluaient des femmes présentant des risques variés. La répartition en aveugle était inappropriée dans quatre des essais inclus, portant sur 17 235 femmes au total, soit la moitié de l'échantillon utilisé dans le cadre de l'analyse, ce qui pourrait avoir influencé les résultats globaux. Néanmoins, pour pallier ce problème, les auteurs ont réalisé une analyse de sous-groupes en fonction de la qualité méthodologique.
Il convient de souligner deux problèmes d'ordre méthodologique concernant la présente mise à jour de l'analyse documentaire. Premièrement, la principale différence par rapport à la version précédente (2) est l'inclusion d'un essai avec répartition alternée des patientes qui porte sur 14 618 femmes présentant un faible risque, inclus dans la comparaison entre la CTG et l'AI (3) ; et, deuxièmement, les données d'un essai à trois groupes comparant la CTG en continu avec ou sans prélèvement de sang fœtal (4) où les femmes ont été traitées en utilisant une division arbitraire du nombre de témoins pour éviter tout double comptage lors de la comparaison de ce groupe avec les deux groupes expérimentaux. Il convient également d'interpréter ces données avec prudence car les témoins ont été répartis en deux groupes non randomisés, ce qui pourrait amoindrir la puissance statistique et la qualité de l'essai original.
1.1 CTG en continu contre CTG intermittente
En se basant sur les données d'un essai portant sur 4 044 femmes présentant un risque modéré de complications, aucune différence significative n'a été observée entre la CTG en continu et la CTG intermittente (5). Néanmoins, une tendance favorable à la CTG intermittente a été observée pour la plupart des résultats évalués dans le cadre de cette analyse (comparaison 05), dont la césarienne (risque relatif (RR) = 1,29 [intervalle de confiance à 95 % (IC95) : 0,84-1,97]), l'accouchement par voie basse avec extraction instrumentale (RR = 1,16 [IC95 : 0,92-1,46]), le score d'Agpar inférieur à sept à cinq minutes (RR = 2,65 [IC95 : 0,70-9,97]), et l'admission en unité néonatale de soins intensifs (UNSI) (RR = 1,34 [IC95 : 0,91-1,98]).
1.2 CTG en continu contre auscultation intermittente
11 essais ont été inclus dans cette comparaison ; la répartition en aveugle n'était appropriée que dans deux d'entre eux (13 314 femmes), elle n'était pas claire dans cinq autres (3 032 femmes) et était inappropriée dans les quatre derniers (17 235 femmes).
Aucune différence n'a été relevée en matière de mortalité périnatale, d'encéphalopathie par hypoxie et d'anomalies du développement neurologique à l'âge de 12 mois. La méta-analyse de neuf essais a mis en évidence une réduction de 50 % des convulsions néonatales (RR = 0,50 [IC95 : 0,31-0,80]). Une tendance vers une augmentation des infirmités motrices cérébrales a été observée en cas de CTG en continu (RR = 1,74 [IC95 : 0,97-3,11]). Ce résultat est toutefois largement influencé par un essai mené à petite échelle, dans lequel 35 % des patients ont été exclus après randomisation (poids de naissance > 1 750 g), et qui portait sur les données du reste de la cohorte composée de nouveau-nés de poids de naissance compris entre 700 et 1 750 g (6, 7). Les auteurs de l'analyse font également état d'une augmentation globale statistiquement significative des césariennes (RR = 1,66 [IC95 : 1,30-2,13]) et des extractions instrumentales lors des accouchements par voie basse (RR = 1,16 [IC95 : 1,01-1,32]) dans le groupe ayant eu une CTG en continu.

2. PERTINENCE DANS LES MILIEUX DÉFAVORISÉS

2.1. Étendue du problème

L'oxygénation du fœtus nécessite un apport adéquat de sang maternel au placenta, un bon fonctionnement du placenta, et une veine ombilicale perméable au niveau du cordon ombilical. Les contractions utérines survenant au cours du travail peuvent diminuer ou interrompre le flux sanguin maternel vers le fœtus et compromettre ainsi le bien-être de ce dernier. La plupart des fœtus disposent d'une réserve d'oxygène suffisante pour pallier cet apport réduit en oxygène, mais dans un nombre limité de cas, le manque d'oxygène entraîne une souffrance fœtale. La compression du cordon ombilical au cours du travail peut également entraîner une souffrance fœtale (8). Plusieurs facteurs de risque survenant avant et pendant l'accouchement ont été associés au développement d'une encéphalopathie néonatale, d'une infirmité motrice cérébale ou même au décès périnatal (9). Malgré cela, la surveillance du bien-être fœtal n'a pas beaucoup évolué au cours des dernières décennies et les interventions actuellement utilisées dans les pays en voie de développement ne sont pas si différentes de celles utilisées il y a de nombreuses années. En outre, si la CTG en continu est largement utilisée dans les pays développés, elle ne l'est que rarement dans bon nombre de milieux défavorisés.

2.2. Applicabilité des résultats

Parmi les essais inclus, un seul a été mené dans un pays en voie de développement. Ce dernier portait sur 200 femmes présentant un risque élevé (toutes avec coloration méconiale du liquide amniotique). Seules des données non publiées de cet essai étaient disponibles pour la présente analyse, et les auteurs ont estimé que la répartition en aveugle employée était inappropriée (10).
Les onze autres essais ont été réalisés dans des pays développés, et la plupart suivaient des protocoles de recherche contrôlés de façon stricte. Par conséquent, les résultats de la présente analyse documentaire ne seraient pas facilement applicables dans les milieux défavorisés, où le nombre de cardiotocographes disponibles est faible ou nul, où le personnel n'est pas suffisamment nombreux ni suffisamment formé, et où les ressources pour l'entretien et les produits consommables sont minces, et dans lesquels il serait difficile de reproduire les conditions optimales pour une CTG en continu.

2.3. Mise en œuvre de l'intervention

Sur la base des données passées en revue ici, l'utilisation de la CTG en continu dans les milieux défavorisés n'est pas recommandée. Les responsables politiques et les administrateurs de la santé qui envisagent la mise en œuvre d'une politique de ce type devraient prendre en considération le fait que la supériorité globale de la CTG en continu par rapport aux autres méthodes évaluées n'a pas été démontrée et que son instauration entraînerait une augmentation considérable des coûts en matière de soins maternels. Si elle est adoptée, la CTG en continu devrait faire l'objet d'une évaluation ou d'un audit méticuleux après sa mise en œuvre.

3. RECHERCHE

Bien qu'une réduction significative des convulsions néonatales après l'utilisation de la CTG en continu ait été observée par rapport à l'auscultation intermittente, les facteurs expliquant cette diminution restent inconnus. Pour étudier ces facteurs et leurs conséquences potentielles à long terme, des essais comportant un suivi à long terme des nouveau-nés sont nécessaires.
Par ailleurs, dans bon nombre d'hôpitaux des pays en voie de développement, la CTG en continu n'est pas une procédure habituelle, et elle n'y est parfois jamais utilisée. En revanche, une association de CTG intermittente et d'auscultation intermittente au moyen de dispositifs portables ou du stéthoscope de Pinard entre les périodes d'enregistrement est souvent considérée et acceptée comme pratique standard. Cette association permet d'optimiser l'utilisation du nombre souvent restreint de cardiotocographes et de produits consommables.
La puissance statistique des comparaisons entre la CTG en continu et la CTG intermittente était insuffisante pour déceler une différence entre les deux groupes. De futurs ECR disposant d'une puissance statistique suffisante devraient explorer la possibilité de comparer les deux variations susmentionnées de cette méthode de surveillance chez les patientes présentant un risque élevé. Cette comparaison devrait inclure une évaluation des coûts totaux des soins en prenant en considération les appareils, les produits consommables et la maintenance du matériel, ainsi que la nécessité d'une formation appropriée à l'interprétation des résultats.
La réalisation d'ECR évaluant l'efficacité de la CTG en continu par rapport à l'AI dans les grossesses à risques faibles à élevés en matière de résultats à long terme, d'infirmité motrice cérébrale et d'anomalies du développement neurologique devrait être encouragée. Le point de vue et le taux de satisfaction des mères et des professionnels de santé devraient également être étudiés.

Références

  • Alfirevic Z, Devane D, Gyte GML. Continuous cardiotocography (CTG) as a form of electronic fetal monitoring (EFM) for fetal assessment during labour (Cochrane Review). The Cochrane Database of Systematic Reviews Issue 3, 2006;Chichester, UK: John Wiley & Sons.
  • Thacker SB, Stroup D, Chang M. Continuous electronic heart rate monitoring for fetal assessment during labor. The Cochrane Database of Systematic Reviews Issue 2, 2001;Chichester, UK: John Wiley & Sons.
  • Leveno KJ, Cunningham FG, Nelson S, Roark ML, Williams ML, Guzick DS, et al. A prospective comparison of selective and universal electronic fetal monitoring in 34,995 pregnancies. New England Journal of Medicine 1986;315:615-619.
  • Haverkamp AD, Orleans M, Langendoerfer S, McFee J, Murphy J, Thompson HE. A controlled trial of the differential effects of intrapartum fetal monitoring. American Journal of Obstetrics and Gynecology 1979;134:399-412.
  • Herbst A, Ingemarsson I. Intermittent versus continuous electronic fetal monitoring in labour: a randomized study. British Journal of Obstetrics and Gynaecology 1994;101:663-668.
  • Luthy DA, Shy KK, van Belle G, Larson EB, Hughes JP, Benedetti TJ, et al. A randomized trial of electronic fetal monitoring in preterm labor. Obstetrics and Gynecology 1987;69:687-695.
  • Shy KK, Luthy DA, Bennett FC, Whitfield M, Larson EB, van Belle G, et aI. Effects of electronic fetal heart rate monitoring, as compared with periodic auscultation, on the neurologic development of premature infants. New England Journal of Medicine 1990;322:588-593.
  • Neilson JP. Fetal electrocardiogram (ECG) for fetal monitoring during labour. The Cochrane Database of Systematic Reviews Issue 2, 2003;Chichester, UK: John Wiley & Sons.
  • Royal College of Obstetricians and Gynaecologists (RCOG). Use Of Electronic Fetal Monitoring: The use and interpretation of cardiotocography in intrapartum fetal surveillance. Evidence-based Clinical Guideline Number 8. London: Royal College of Obstetricians and Gynaecologists Press;UK, 2001.
  • Azhar NA, Neilson JP. Randomised trial of electronic intrapartum fetal heart rate monitoring with fetal blood sampling versus intermittent auscultation in a developing country. British Journal of Obstetrics and Gynaecology 2001;(unpublished data extracted from Cochrane systematic review):Chichester, UK: John Wiley & Sons.