vendredi 26 juin 2009

Bioéthique : la parole aux citoyens

Source : Le Monde

Ils avaient des opinions, des intuitions, voire des certitudes. Mais au terme de deux week-ends de formation sur la bioéthique avec des juristes, des psychanalystes, des médecins et des philosophes, Philippe Derouin et Loïc Fischer disent avoir abandonné avis tranchés et idées reçues. "Plus on avançait, plus on découvrait la complexité des enjeux, raconte Philippe Derouin dans un sourire. Ça chamboulait tout dans nos têtes ! Ensuite, ça a décanté, mûri et ça nous a ouvert de nouveaux horizons."

Philippe Derouin et Loïc Fischer sont tous deux membres des jurys citoyens constitués dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique. Trois jurys composés chacun d'une quinzaine de personnes qui se réunissent les 9, 11 et 16 juin à Marseille, Rennes et Strasbourg : le premier est consacré à la recherche sur les cellules souches et les diagnostics prénataux et préimplantatoires ; le deuxième à l'assistance médicale à la procréation - homoparentalité, mères porteuses et levée de l'anonymat sur les dons de gamètes ; le troisième aux dons d'organes et aux tests génétiques.

Ces jurés ne sont pas de simples figurants dans le long processus qui mènera, en 2010, à la révision des lois de bioéthique de 1994 et 2004. Au terme de leur formation, ils dialogueront, au cours d'un forum public, avec de "grands témoins" - le biologiste Jacques Testard, la philosophe Sylviane Agacinski, la psychanalyste Geneviève Delaisi de Parseval ou le président d'honneur du comité d'éthique, Didier Sicard. Réunis à huis clos le lendemain, ils rédigeront un avis qui sera versé au débat sur la révision.

L'idée d'associer des jurys citoyens à la réforme des lois de bioéthique est née au début de l'année. "Nous ne voulions pas que ce débat soit confisqué par les experts, les politiques ou les lobbys, explique Jean Leonetti, le président du comité de pilotage des Etats généraux. Nous voulions faire intervenir les citoyens mais nous ne savions pas sous quelle forme. Un jour, dans un débat, Noël Mamère a évoqué les méthodes scandinaves des panels citoyens. Je suis allé le voir à la fin de notre échange, nous avons discuté et cette idée a finalement été retenue."

Apparus en Allemagne et aux Etats-Unis dans les années 1970, les jurys citoyens sont aujourd'hui utilisés dans le nord de l'Europe : au Danemark, une vingtaine ont été réunis depuis 1987 sur des sujets aussi divers que les OGM, la surveillance électronique ou les péages d'autoroute. Le principe est simple : au terme d'une solide formation et d'un vaste débat public, une quinzaine de citoyens tirés au sort produisent un avis éclairé sur une question difficile.

Cette méthode prend le contre-pied de la logique des sondages, qui proposent une photographie instantanée mais souvent simpliste de l'opinion publique. "Sur un sujet aussi complexe que la bioéthique, il est impossible de répondre sur-le-champ par oui ou non, poursuit M. Leonetti. Mieux vaut réunir quinze personnes et prendre le temps de la réflexion. Cela permet d'avoir du recul, d'écouter les arguments des uns et des autres et de faire place au doute. Les jurys, c'est un pari sur l'intelligence des citoyens."

Loïc Fischer, éducateur d'internat âgé de 22 ans, est devenu juré un jour de printemps, en se promenant dans la petite ville alsacienne de Bischwiller. "Une enquêtrice de l'IFOP m'a demandé si je voulais participer à ces jurys, raconte-t-il. Nous nous sommes vus plusieurs fois, elle m'a donné des documents et j'ai pris le temps de réfléchir. Quand on est citoyen, on se contente de donner son avis une fois tous les cinq ans, lors des élections, alors que là, j'avais la chance unique d'apporter ma petite pierre à la construction d'une nouvelle loi sur la bioéthique."

Comme tous les jurés, Loïc Fischer reçoit une abondante documentation sur les lois de bioéthique avant de participer, en avril et en mai, à deux week-ends de formation : trois demi-journées dans un hôtel à écouter des juristes, des philosophes et des professeurs de médecine évoquer les problèmes éthiques posés par les prélèvements d'organes ou les tests génétiques. Les intervenants choisis par le comité de pilotage sont invités à faire preuve de neutralité et d'équilibre. Attentif et passionné, le groupe poursuit la discussion pendant les déjeuners et les dîners.

Pendant ce temps, à Rennes, Philippe Derouin, l'un des membres du jury citoyen sur l'assistance médicale à la procréation, assiste à une formation qui évoque notamment les mères porteuses et l'anonymat des dons de sperme. "On a l'impression que ces questions sont familières mais en fait, on en sait très peu de choses, souligne ce cadre âgé de 45 ans. C'est étrange, c'est proche et lointain à la fois. J'avais un avis sur toutes ces questions mais il était affectif, un peu compassionnel, je n'aurais pas su l'argumenter."

Au cours de cette session, la juriste Dorothée Bourgault-Coudevylle et la psychanalyste Sophie Marinopoulos abordent en tandem le débat sur les nouvelles formes de filiation. "J'ai commencé par leur parler d'histoires connues, comme celles de la paternité contestée d'Yves Montand ou du fils de François Perrier, qui n'était pas son enfant génétique, raconte Mme Marinopoulos. Cela permet d'aborder la complexité de la notion de filiation, qui repose à la fois sur une dimension génétique - sa part la plus narcissique -, mais aussi juridique et psychique. Il ne suffit pas d'avoir un enfant pour se sentir pleinement parents."

Au terme de ce long processus, les jurys citoyens, comme les jurys d'assises, se réuniront à huis clos, pendant une journée, afin de rédiger un avis argumenté sur la révision des lois de bioéthique. Ces trois documents assortis de recommandations viendront nourrir le débat sur la bioéthique, au même titre - au moins théoriquement - que le rapport du Conseil d'Etat ou le travail de la mission parlementaire sur la révision des lois de 1994 et 2004. "Les jurys permettent de transformer des citoyens profanes en citoyens éclairés", résume Damien Philippot, directeur d'études à l'IFOP.

Anne Chemin

lundi 15 juin 2009

Dépistage précoce : les principes éthiques sont-ils respectés ?

Source : Généthique

Le Centre Médical, Chirurgical et Obstétrical (CMCO) du Département de Médecine Fœtale de Schiltigheim (France) a mené une étude pour évaluer le degré de connaissance du personnel de santé vis-à-vis du dépistage par ultrason lors du premier trimestre de la grossesse. A la question : " Les principes éthiques sont-ils respectés lorsque l’on propose ce dépistage aux femmes enceintes ?" l’enquête répond clairement : "Non". Seuls les médecins disposant d’une information suffisante, et adoptant une approche respectueuse de l’autonomie des patientes, sont en effet susceptibles d’obtenir des femmes un consentement réel.

Sur 460 médecins interrogés, seuls 276 ont répondu au questionnaire envoyé. 31,9 % d’entre eux ont une approche qui leur permet de respecter les principes d’autonomie et de compétence. 46 % sont favorables au dépistage précoce par ultrasons et sont soucieux de l’autonomie des femmes, mais restent trop pauvrement informés. 15,4 % enfin ont un comportement très directif vis-à-vis des femmes, et un faible niveau de connaissance.

PubMed 01/06/09

vendredi 12 juin 2009

Café "Bien Naître en Normandie"

"Bonjour à tous !

Notre association Bien Naître en Normandie vous propose les prochaines dates de ses « Cafés Bien Naître » :

le sujet du mois de juin est « l’épisiotomie : un mal nécessaire ? »

Le 19 juin à Rouen au bar des Fleurs, place des Carmes de 18h30 à 20h30

Le 20 juin à côté de Vernon , accueil à partir de 14h30, discussion de 15 à 17h (nous contacter pour avoir l'adresse), puis goûter mis en commun

Le 26 juin au Havre au local Matern’et lait à la gare d’Etainhus de 19h à 20h30

Pour toutes informations :
Bien naître en Normandie
11, avenue Pasteur, 76000 Rouen.
site : www.biennaitreennormandie.org
Forum : http://biennaitrenormandie.pub.net/forum.htm
ou email : biennaitreennormandie@live.fr"

jeudi 11 juin 2009

"Il existe en France un eugénisme de masse..."

Source : Généthique

Professeur de gériatrie et de génétique médicale, rapporteur des lois de bioéthique en 1994, ministre de la Santé lors du vote de la loi de bioéthique de 2004 et actuel président de la Croix Rouge, Jean François Mattéi a accordé une interview au magazine Famille Chrétienne sur les Etats généraux de la bioéthique.

Celui-ci explique que l'évolution de la science appelle à une éducation des consciences car si la science autrefois allait à un rythme qui permettait de l'assimiler, cela n'est plus le cas aujourd'hui. "La recherche va plus vite que la pensée, si bien que le monde devient impensable..."

Jean-François Mattéi dénonce en France une dérive eugénique : "la France est aujourd'hui une société eugénique qui refuse le handicap et préfère l'élimination de l'enfant handicapé". Sur cent couples concernés par la grossesse d'un enfant handicapé, 99% font le "choix" d'une interruption de grossesse. Aussi, appelle-t-il les politiques à prendre conscience de cette réalité.

Il rappelle que l'utilisation du mot "eugénisme" est politiquement incorrect. Pourtant, s'il évoque la Shoah, étymologiquement il signifie "procréation normale". "Ce qui s'est produit pendant la Seconde Guerre mondiale est absolument monstrueux, mais ne doit pas nous empêcher de voir qu'il existe bel et bien en France un eugénisme de masse".

Famille Chrétienne (Emmanuel Pellat et Samuel Pruvot) 30/05/09 - La Croix 03/06/09 - Valeurs Actuelles 04/06/09

mercredi 10 juin 2009

Diaporama AAD

Source : Naître Chez Soi

En suivant le lien ci-dessus vous trouverez un très beau diaporama de photos de naissances à domicile.

mardi 9 juin 2009

Le Pr René Frydman contre les mères porteuses

Source : Généthique

Le Pr René Frydman, "père" du premier bébé-éprouvette français (Amandine, née en 1982) explique pourquoi il a signé le manifeste, lancé la semaine dernière par 82 personnalités, contre la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) (cf. Synthèse de presse du 13/05/09).

Convaincu que cette pratique servirait "quelques nantis" et qu'il ne peut y avoir de mères porteuses sans commerce, il dénonce avec véhémence cette "location d'utérus au profit d'une autre personne, avec des intermédiaires, des avocats, des médecins qui prennent chacun leur dû sur le dos de la femme". "C'est ce que j'appelle l'aliénation, l'esclavage, la dépendance", poursuit-il.

Pour René Frydman cette question est loin d'être un problème de santé publique, celle-ci ne concernant qu'un très petit nombre de personnes, dont certaines n'ont pas de motivations médicales. "Pourquoi irait-on se fourrer dans cette galère, alors que nous n'arrivons déjà pas à satisfaire aux besoins plus importants ?"

"Je passe mon temps à dire aux femmes qui reçoivent un don d'ovocytes : ça n'est pas votre enfant biologique, mais pendant neuf mois vous allez le porter, l'absorber physiquement et symboliquement, et quand vous accoucherez ce sera vraiment le vôtre. Imaginez maintenant le discours face à une mère de substitution : "Madame, vous allez porter un enfant mais surtout ne vous y attachez pas, on va vous le prendre dès qu'il sortira et vous ne le verrez plus". Je ne peux pas m'imaginer faire ça !", témoigne-t-il. "L'exploitation de l'humain par l'humain est inacceptable. Le jour où je verrai défiler des manifs de femmes dans la rue criant "nous voulons porter pour les autres", je reconsidérerai peut-être ma position."

Quant aux dons de gamètes, si, il y a quelques temps, le Pr Frydman avait proposé de mettre en place un système incitatif (entendez rémunération) pour faire face à la "pénurie" de dons d'ovocytes, il semble aujourd'hui revenir sur sa proposition, constatant que "la logique mercantile s'installe".

Il propose donc, pour aider les femmes stériles, d'exploiter d'autres solutions comme l'adoption et la greffe d'utérus pour les femmes qui en sont privées ou encore la congélation d'ovocytes pour celles qui ne peuvent ovuler.

L'Express.fr (Gilbert Charles) 15/05/09

lundi 8 juin 2009

Séminaire de Michel Odent

Séminaire de Michel Odent
"Un tournant dans l'histoire de la naissance"

Samedi 5 septembre 2009 de 9h à 16 h
Vaux-sur-Seulles (entre Caen et Bayeux)
40 euros. Réservation obligatoire avant le 1er juillet 2009.

Page web : http://placeauparentagen.free.fr/actualite.html
Contact : mamanconseil@free.fr

Mieux vivre la douleur de l’accouchement

Source : Forum Péridurale Doctissimo

Mieux vivre la douleur de l’accouchement


Parce que certaines souhaitent accoucher sans péridurale, parce que certaines ne peuvent pas y avoir recours, parce pour certaines elle sera inefficace, j’ai eu envie de faire part de ce qui a pu m’aider, ou me desservir, lors de la naissance, sans péridurale, de mon deuxième enfant, afin de partager avec ces femmes quelques éléments pour bien vivre un accouchement malgré les douleurs.

Il n’y a pas qu’une seule façon de bien vivre un accouchement mais j’espère que ce récapitulatif, non exhaustif, pourra donner quelques pistes.

¨¨¨
Soyons clairs, à part la péri (quand elle marche) il n’y pas de méthode pour ne pas avoir mal du tout. Il existe par contre des moyens de mieux vivre cette douleur et d’éviter qu’elle ne se transforme en souffrance.
Le but est de faire en sorte que la douleur en tant que telle vous atteigne le moins possible physiquement et psychologiquement et qu’elle ne soit pas inutilement décuplée.
Par ailleurs il est important de savoir qu’un accouchement douloureux n’est pas forcement un accouchement mal vécu, et un accouchement sans douleur un accouchement bien vécu, les choses sont bien plus complexe que ça. La naissance d’un enfant sans péridurale ne se limite pas à la douleur, loin de là.

1.confiance:

Ayez confiance en vos capacités à mettre votre enfant au monde.
Le 1er spécialiste de l’accouchement ce n’est pas l’obstétricien, ce n’est pas la sage-femme… c’est la mère !
Même lorsqu’elle n’en a pas conscience une femme sait accoucher.
Vous n’êtes peut-être ni sage-femme, ni médecin mais pourtant vous possédez toutes les compétences pour mettre votre bébé au monde, tout comme vous n’êtes pas cardiologue et pourtant votre cœur sait battre sans qu’on ne vous ait jamais dit comment faire.
Une femme qui accouche doit se faire confiance et suivre ce que lui dictent ses sensations. La grossesse n’est pas une maladie et l’accouchement n’est pas une intervention chirurgicale, c’est un phénomène physiologique pour lequel les femmes sont programmées.
Hors pathologie la mère est la mieux placée pour « gérer » son accouchement et sentir ce qui est bon pour elle et son bébé.
Le plus dur dans une maternité classique étant surtout d’arriver à ce que le personnel aussi accepte de vous faire confiance !

2.Positions et mouvements :

« faites confiance à l’extraordinaire travail créatif de votre corps. » 1

C’est un des points qui a été le plus important pour moi.
Le libre choix de position, par rapport à une position imposée (notamment la position allongée), peut vraiment faire toute la différence entre des douleurs supportables ou insupportables.
Il est donc primordial d’adopter la position qui vous convient et d’en changer quand vous le sentez. N’ayez pas peur de suivre ce que votre corps vous dicte (quatre patte, accroupie, à genoux, position asymétriques, …) et n’ hésitez pas à faire tous les mouvements qui vous viennent spontanément, même s’il vous paressent parfois saugrenus : mouvement de balancier, étirements, rotation du bassin (le ballon peut parfois aider pour ça.)
La position appropriée est différente selon chaque femme, chaque bébé, chaque accouchement, et même chaque étape d’un même accouchement. Il n’y a donc pas de position idéale dans l’absolu, les positions idéales pendant votre accouchement seront celles que vous sentirez comme étant les bonnes.
Ne partez surtout pas avec une idée trop arrêtée sur la position que vous compter adopter (style sur le côté parce que c’est la mode) mais faites confiance à votre instinct.

Les témoignages de femmes qui, comme moi, ont vu leurs douleurs décuplées en position allongée sont légion. Par conséquent, ne vous allongez que si c’est vous et uniquement vous qui en ressentez le besoin et ne vous laissez pas imposer une position qui ne vous convienne pas, car une fois submergée par la douleur vous risquez d’avoir du mal à en sortir.
Eviter au maximum la table d’accouchement y compris pour l’expulsion car il y est très difficile d’adopter différentes positions.

La sage-femme ou le médecin, malgré toute sa bonne volonté, ne peut pas sentir à votre place la position idéale pour vous et votre bébé, c’est à vous de le faire.

3.Acceptation de la douleur:

« Plutôt que de tenter d'étouffer la douleur ou de la dominer, il faut accepter de faire un bout de chemin avec elle1

Contrairement aux idées reçus je ne pense pas que le fait de bien vivre un accouchement sans péri soit tellement lié à la durée de l’accouchement ou au fait d’être douillette ou pas. Je crois qu’une des différences majeures entre celles qui le vivent bien et celles qui le vivent mal réside surtout dans l’acceptation de cette douleur ou pas.

Ne cherchez surtout pas à lutter contre la contraction, mais laissez la faire son travail. Ne chercher surtout pas à dominer cette douleur, vous seriez perdante, laissez là venir et vous traverser. Abandonnez-vous à vos sensations. Prenez la force de la contraction pour agir, avec elle, dans votre intérêt et celui de votre bébé. Ne la voyez pas comme une ennemie mais comme une alliée. Vous travaillez ensemble dans le même but.
Rappelez vous aussi que les douleurs de l’accouchement (contrairement à la plus part des autres douleurs) n’est pas signe de pathologie, vous pouvez avoir très mal sur le moment mais ce n’est pas pour autant que votre accouchement en lui même se passe mal.

4.« Lâchez prise » et préservez votre « bulle » :

Relaxation:

Pour moi la relaxation est une composante essentielle d’une naissance sereine.
Elle aide à mieux vivre les douleurs et permet de favoriser et d’optimiser le travail de la contraction.
Plus vous allez sentir la contraction monter plus vous devez essayer de vous relâcher et de relâcher tous vos muscles de la tête aux pieds au lieu de vous crisper.
Essayer de visualiser mentalement le col qui s’ouvre au moment de la contraction peut aider à ne pas lutter, à voir le côté positif de la contraction et à moins focaliser sur la douleur en elle-même.
Essayez aussi de vous détendre au maximum entre les contractions, même si elles sont rapprochées. Profitez de ce temps de repos (vous pouvez même somnoler) sans vous focaliser sur la prochaine contraction qui va venir. Prenez les contractions une à une. Vivez chaque minute sans penser à la suivante.

Lâcher prise :

Relâchez vous physiquement mais relâchez vous aussi mentalement. Ne cherchez pas à gérer les choses, laisser vous allez dans cette naissance, laisser vous emporter, oubliez l’heure qu’il est, oubliez le temps qu’il fait, … oubliez tout ce qui vous ramène à des choses trop rationnelles.
…l’ accouchement, il ne faut ni le subir, ni le contrôler mais plonger dedans.

« Ce qui aide à mieux vivre la douleur dans des conditions respectées du travail, c'est que le "cortex", le cerveau qui réfléchit, parle, calcule, gère soit mis automatiquement en stand bye ... ce qui prend les choses en main, c'est le cerveau archaïque, qui sait tout à fait ce qu'il faut faire ; dès que tu veux "gérer" tu ré actives le cortex, tu "sors de ta bulle", et c'est le meilleur chemin pour ralentir, bloquer, compliquer les choses, et les rendre bien plus douloureuses ... » 2

C’est aussi pour cela que certaines interventions extérieures (gestes, paroles, questions,…) peuvent très nettement augmenter les douleurs.
Personnellement je détestais qu’on me parle au moment des contractions et encore plus qu’on me pose des questions. En me sortant de ma bulle, en me déconcentrant, une simple parole ravivait très nettement mes douleurs.
Si vous vous apercevez que c’est également votre cas n’hésitez pas à le signaler aux personnes présentes. (mari, sage-femme, …)

Emotions et contrôle :

N’ayez pas peur du côté primal, animal de l’ accouchement. Je crois que plus on accepte cette réalité plus cela est facilite de mieux vivre son accouchement.
Ce côté « bestial » peut nous faire peur à nous, êtes « « supérieurs » », qui cherchons toujours à tout contrôler, tout maîtriser, à sauver les apparences,…Mais pour une fois justement donner vous le droit de vous abandonner à cet instinct, oubliez les bonnes manière, oubliez la bienséance et recentrez vous sur vos sensations et vos besoins les plus primaires.
Accepter de ne pas tout maîtriser. Laissez vous aller dans vos émotions et ne cherchez pas à les contrer. N’ayez pas peur de perdre un peu pied et de vous mettre dans une sorte d’état second. Peu importe si vous ne vous rappelez plus de la couleur de la cravate du gynéco ou de la coiffure de la sage-femme, l’important c’est que vous ressentiez ce que vous avez à faire.
Les soignants prennent trop souvent ces moments pour une anomalie. Ils veulent nous sortir ne notre bulle, ils veulent que nous restions « lucide », qu’on ouvre les yeux qu’on les regarde, qu’on leur parle, ils font tout pour nous ramener à la réalité, à « leur » réalité. Mais ils font erreur, ce dont nous avons besoin pour faire naître notre enfant, c’est au contraire de nous recentrer au maximum sur nous même et sur nos sensations, d’oublier l’extérieur, de rester dans notre « bulle » et de libérer nos émotions.

5.Environnement et besoins fondamentaux:

Veiller au bien être et à la satisfaction des besoins fondamentaux de la femme en travail lui offre les meilleures conditions d’enfantement possibles.
Tout cela peut sembler n’être que détails mais pourtant ces « détails » aident les processus à ce mettre en place et peuvent aider la mère à mieux accueillir la douleur.

-Pour faciliter la mise en place des bons mécanismes hormonaux, psychologiques, physiques lors de l’accouchement, il faut privilégier un environnement et des conditions propices à la détente et au sentiment de sécurité.
Les conditions idéales pour accoucher son assez comparables aux conditions idéales à l’endormissement: Il faut un lieu calme où l’on se sente en confiance et loin de « prédateurs » potentiels ; un espace intime où l’on ne se sente ni observée, ni jugée, ni pressée par le temps, …

Demandez à ce qu’il n’y ait pas trop de passage dans la pièce, pas trop d’intervenants différents et qu’ils vous soient présentés, évitez les lumières trop vives, évitez d’avoir un mari déguisé comme un chirurgien, demandez à ce que la porte de la pièce soit fermée, portez des vêtements familiers, …

-Il faut aussi que nos besoins fondamentaux de bases soient assouvis.
Il est beaucoup plus difficile de bien vivre les douleurs et d’avoir l’énergie nécessaire pour tenir le coup pendant des heures si on crève de soif, de faim, si on a trop froid ou trop chaud, si note pudeur n’est pas respectée, …

Alors n’hésitez pas à respecter vos sensations : buvez régulièrement selon vos besoins (ce n’est pas la peine et absolument pas justifié d’ajouter aux douleurs l’inconfort de la soif et la fatigue que cela entraîne), allez au toilette quand vous le sentez, couvrez vous ou découvrez vous selon vos envies, choisissez des vêtements confortables, …
Endorphine :
Les endorphines sont des antidouleur naturels secrétés par votre corps quand vous avez mal. Elles vous aident vous et votre bébé à mieux passer cette épreuve.
Pour favoriser leur sécrétion il faut éviter tout ce qui stress : Le stress induit la production d’adrénaline, hors l’adrénaline est un antagoniste de l’endorphine.

6.Accompagnement :

Avant tout l’important lorsqu’on s’apprête à vivre un accouchement sans antalgique chimique est de bien choisir sa maternité ou le professionnel qui va vous accompagner. En plein accouchement ce n’est vraiment pas le moment de s’expliquer, de se battre ou de se justifier. Il faut donc s’entourer de quelqu’un de confiance (c’est à dire une personnes avec laquelle vous vous sentez bien mais aussi une personne, ou une équipe, qui vous fait confiance) prêt à respecter vos choix, votre instinct, vos compétences propres, et la physiologie de l’accouchement. Il faut que cette personne ait l’expérience des accouchements sans péridurale et sache vous accompagner sans se sentir paniquée ou démunie.

- Eloigner les personnes stressées (proche ou professionnel) car le stress est communicatif.

- Une parole encourageante, réconfortante peut faire beaucoup.

- Bien discuter de tout ça avant l’accouchement avec le père ou la personne qui sera à vos côtés afin qu’il, ou elle, ne soit pas désemparé face à vos douleurs ou vos attitudes. Il risquerait alors de vous inciter, directement ou indirectement, à prendre la péri, ou de compliquer les choses, en vous communiquant ses propres inquiétudes et en vous déconcentrant.
Expliquer aussi à cette personne que l’idée qu’on se fait en voyant quelqu’un d’autre accoucher, l’interprétation qu’on prête à ses cris éventuels, ses gestes ou expressions n’a peut-être rien à voir avec le ressenti réel de la femme concernée. Les apparences peuvent être très trompeuses. (exemple : les cris ne sont pas forcement signes de douleurs insupportables mais peuvent au contraire soulager, le fait que vous ne parliez pas ou peu n’est pas signe de malaise mais peut signifier que vous êtes dans une sorte d’état second physiologique nécessaire, …)
Expliquer lui aussi que même s ’il peut parfois y avoir des passages difficiles les bénéfices qu’on peut retirer d’un tel accouchement sont inestimables à court et à long terme pour la mère et le bébé.
Expliquez lui enfin que vous avez besoin de son soutien et de sa confiance.

- Pour bénéficier d’un soutien morale plus personnalisé on peut aussi choisir de se faire accompagner par une doula (accompagnante à la naissance.)

- Projet de naissance : Il permet de mettre les choses à plat pour tout le monde y compris pour vous, vous serez bien au clair avec ce que vous voulez ou pas et l’équipe aussi.

7.Respiration :

Là encore la position allongée n’aide pas du tout. On respire beaucoup moins facilement et on se sent plus oppressée. (La preuve : on n’allonge pas une personne en insuffisance respiratoire ni une personne qui fait un malaise sans perte de connaissance justement pour éviter des difficultés respiratoires et le sentiment d’oppression.)

Je ne pense pas, mais cela est très personnel, que d’apprendre une respiration quelconque soit vraiment utile, la respiration idéale s’imposera d’elle-même si rien ne l’entrave.
Peut-être par contre que pour certaines le fait de se concentrer sur la respiration les aide à se détendre et à accompagner la contraction sans lutter.
Instinctivement j’avais une expiration lente au moment des contractions, non pas parce que je l’avais appris, mais tout simplement parce que mes douleurs étaient moindres sur l’expiration que sur l’inspiration.


8.Découragement :

Même en étant totalement libre durant son accouchement et en étant bien accompagnée on peut parfois avoir des moments de doute et de découragement.
Il existe notamment deux cas où vous risquez plus particulièrement de perdre confiance :

-Si à un moment la dilatation stagne ou que le pré-travail est long :

Il se peut à un moment que le travail stagne ou qu’il mette du temps à se mettre totalement en place sans pour autant que ce soit pathologique et sans qu’il n’y ait pour autant besoin d’intervenir.
Le mieux est déjà dans un premier temps de limiter au maximum les TV ( un toutes les 4 heures suffit largement) et d’ éviter de se focaliser sur les cm. Un col peut mettre plus d’une heure à se dilater de 6 à 7 puis passer de 7 à 9 en 30mn.
Ne vous découragez pas si la douleur vous paraît déjà +++++ et qu’on vous annonce que vous n’êtes qu’à 2 cm. Si les bonnes conditions sont réunies petit à petit on apprivoise la douleur et les endorphines feront leur travail.
Paradoxalement cela m’a paru bien moins dur à 7 cm qu’à 2. J’ai cru que je n’y arriverai jamais, j’en étais déjà à 12 heures de contractions douloureuses et une nuit blanche et on m’annonce que je n’en suis qu’à deux centimètres !! J’avoue que j’ai flippé à ce moment là en me disant « qu’est-ce que ce sera à 5, 7 et 9cm !!! » Et bien pourtant à 7 cm je me sentais beaucoup mieux et j’avais le sourire entre les contractions.

-La phase de désespérance :

Il y a souvent un moment où l’on en peut plus, où l’on croit qu’on n’y arrivera pas, où l’on voudrait vraiment faire une pause, que tout s’arrête maintenant,… c’est ce qu’on appel la « phase de désespérance. »
Cette phase n’est pas systématique mais fréquente, elle se produit en générale au alentour de 7, 8 cm de dilatation. Il faut savoir que c’est un bon signe, cela signifie que le travail avance bien et que le bébé sera bientôt là. Ne vous décourager pas et sachez que même si vous avez l’impression d’être à bout vous trouverez encore l’énergie nécessaire pour mettre votre enfant au monde.

Durée d’accouchement :

- Rassurez-vous, sur le moment, on ne voit pas du tout le temps passer de la même manière qu’a l’ordinaire, le temps est comme suspendu.
(A condition encore une fois de bien rester dans sa « bulle » et de ne pas avoir sur le dos des personnes pressées qui viennent nous rappeler l’heure toutes les deux minutes.)

- Evitez de vous demander combien de temps ça va durer et de focaliser sur les centimètres du col.

- Prenez les contractions une à une. Evitez de regarder l’heure.

- Ne vous découragez pas si on vous dit que ça va être long : ils se trompent souvent à ce sujet. On ne peut pas prédire vraiment la durée d’un accouchement.

- Pour s’aider moralement on peut éventuellement imaginer avoir un petit sac rempli de contractions, quand il sera vide votre bébé sera là. Ainsi à chaque contraction qui passe le sac se vide un peu et vous rapproche de votre bébé.

- Au niveau du temps d’accouchement le personnel médical impose malheureusement trop souvent une norme arbitraire qui ne se base que sur des moyennes sans tenir compte des particularités de chacune. Hors cela n’a aucun sans, tant que le bébé va bien, de vouloir imposer un rythme précis pour accoucher. Cela ne fait qu’ajouter une pression inutile sur le dos de la maman.
Dans l’absolu la durée d’un accouchement ne détermine en rien sa qualité et le vécu qu’on en gardera. Un accouchement long n’est pas forcement un mauvais accouchement et un accouchement court un bon accouchement. Un accouchement long n’est pas forcement plus dur à vivre, même sans péri, qu’un accouchement court. Il n’y a pas de règle. Il vaut parfois mieux un accouchement long avec des contractions plus espacées et qui augmentent plus progressivement, qu’un accouchement court mais plus violent avec des contractions les unes sur les autres et qui s’intensifient brutalement.
Nous sommes toutes différentes bien sûr, il y a celles pour qui un accouchement rapide conviendra mieux quitte à ce qu’il soit très violent et il y a celles qui sont plus faites pour un accouchement plus progressif quitte à ce qu’il soit long.
Psychologiquement je crois que d’une certaine manière certaines ont même besoin de ce « débordement » pour lâcher prise et libérer des « verrous », mais à l’inverse il y a celles qui ont au contraire besoin de temps pour prendre vraiment consciences de ce moment et intégrer ce qui leur arrive.

9.Protocoles médicaux :

Accouchement sans péri ne veut malheureusement pas forcement dire accouchement naturel. Hors, l’accouchement sans péridurale devrait être un tout : cela n’a pas de sens d’essayer d’accoucher sans péri si à côté ont subit les protocoles classiques.
Trop souvent, même lorsqu’on a pas de péri, le personnel veut malgré tout gérer activement le travail. Cela, non seulement augmente considérablement les douleurs, mais risque aussi fort de nuire au bon déroulement de l’accouchement.
Hors pathologie évitez donc au maximum les interventions extérieurs et les protocoles médicaux qui perturbent l’équilibre spontanée d’une mise au monde.

Position :

Contre toute logique et en dépit de tous les inconvénients qu’elle comporte, la très grande majorité des maternités françaises imposent aux femmes la position allongée pour le travail et l’expulsion. Hors, je le répète mais c’est très important, si vous ne voulez pas que les douleurs deviennent très vite insupportables ( et que l’ accouchement se complique inutilement) il faut que vous soyez libre de choisir votre position du début à la fin de votre accouchement.

ocytocique (Syntocinon) :

Ce sont des hormones de synthèse qui imitent l’ocytocine naturelle. (L’ocytocine est une hormone naturellement produite par l’organisme notamment lors de l’accouchement pour induire les contractions.)

Ces ocytociques artificiels (syntocinon) sont à éviter au maximum.
Ils perturbent le rythme spontané qui convient à la mère et au bébé. Ils ont, entre autre, pour effets indésirables de rendre les contractions beaucoup plus violentes, d’où un accroissement (souvent considérable) des douleurs, et augmentent le risque que les contractions s’enchaînent sans intervalle de repos entre deux.

Côté bébé : Ils augmentent le risque de souffrance fœtale due à la violence et à la fréquence des contractions.

Rupture de la poche des eaux :

La rupture de la poche des eaux est également à éviter. Cela augmente les douleurs et augmente, entre autre, le risque de mauvais positionnement du bébé, et donc de complications.
La poche des eaux permet aussi d’amortir les contractions pour le bébé.

Perfusion :

Elle entrave les mouvements et le personnel a très souvent tendance à y mettre des hormones de synthèses (syntocinon), ou autre, sans réelle indication et à votre insu (pratique extrêmement courante.)

Pour éviter cela vous pouvez soit refuser totalement la pose d’une perfusion, soit demander la pose d’un cathéter avec un bouchon obturateur à la place de la perfusion avec soluté: ainsi vous resterez plus libre de vos mouvements et on ne pourra rien vous injecter sans que vous le sachiez.
Et côté sécurité si un cathéter fermé est déjà en place il suffit de 30 secondes pour y raccorder une tubulure avec perfusion en cas de besoin. Dans ces conditions le personnel ne peut donc pas justifier la pose d’un soluté de perfusion systématique. L’accouchement n’est pas une maladie à traiter mais un phénomène physiologique à respecter.

Monito :

Il limite les mouvements et incite parfois le personnel à intervenir inutilement.
Si vous n’avez pas de péri et que le rythme cardiaque de votre bébé est normal, il ne sert à rien qu’on vous pose le capteur pour les contractions. Avec ce capteur la sf n’observe plus la femme qui accouche mais juste ses appareils alors qu’il est pourtant facile d’apprécier les contractions d’une patiente rien que sur la clinique, pas besoin d’appareil pour ça.
Et de toute façon ne vous inquiétez pas, sans péri, les contractions on les sent.

Au contraire le capteur pour le rythme du bébé est important. Mais sans péri et hors pathologie il n’est pas impératif qu’il soit en continu, l’écoute peut-être intermittente ou ambulatoire. Si le capteur bouge trop avec vos mouvements ils voudront sûrement vous mettre allongée, avant d’en arriver là essayez déjà de demander au père ou à la personne qui vous accompagne de tenir le capteur quand vous bougez au moment de la contraction.

10.Préparation à l’accouchement :

La seule préparation physique que je trouve utile est de s’entraîner à relâcher tous les muscles de votre corps de la tête au orteils.
A part cela une bonne préparation à l’accouchement doit surtout consister à redonner confiance à la mère en ses propres compétences et doit lui permettre de se déconditionner des images traditionnelles de la parturiente infantilisée, allongée sur le dos, à qui ont dicte chaque geste comme si elle était incapable de sentir ce qu’elle a à faire.

11.Bain 3 :

Le bain peut être une bonne aide, il permet de se détendre, donne un « prétexte » pour ce mouvoir et certaines voient même leur douleurs se diviser par deux quand elle entrent dans l’eau.

12.Sons et cris 3 :

Emettre un son peut permettre aussi de relâcher les tensions et d’accompagner la contraction. Un son grave, un cri peuvent même soulager. Malheureusement cela peut mettre l’entourage (sf, mari,..) mal à l’aise ce qui va leur donner envie de vous faire taire, même si cela vous fait du bien.
Par contre il faut que ce soit un cri qui libère et aide au laisser-aller et au lâcher prise et non pas un cri de crispation qui vous contracte et puise votre énergie.

13.Massages 3 :

Certaines vont beaucoup apprécier les massages, notamment dans le bas du dos, cela peut soulager et détendre.
D’autres par conte ne supporteront pas qu’on les touche. C’est à vous de voir sur le moment.


14.Conviction :

Ce dernier point risque d’être un peu controversé mais encore une fois c’est ce qui moi m’a aidée. Prenez ce qui VOUS convient dans tout ce que vous lirez par-ci, par-là.
Si on part avec l’idée qu’on la prendra si c’est trop dur ou trop long, on a 90% de chance de finir avec. Il y aura très certainement des moments durs. Ne serait-ce que par fatigue, par peur, par découragement, par influence nous sommes tentées de la demander.
Pour que les choses soient plus faciles et afin de pouvoir mieux entrer pleinement dans son accouchement je pense qu’il est préférable de partir un peu avec l’idée que la péri n’existe pas. Pour moi, si non, ça revient un peu à essayer d’arrêter de fumer tout en gardant un paquet de cigarettes dans sa poche !
Il vaut mieux éviter d’être dans l’attente de la solution miracle.

Conclusion :

En somme le plus dur selon moi dans un accouchement sans péridurale ce n’est pas toujours la douleur en elle-même, mais plutôt d’avoir à se défendre contre tout un protocole ; d’être mise sous pression, de gérer les interventions du personnel, son incompréhension, la déconcentration ; d’avoir à se battre et se justifier constamment au moindre mouvement, d’entendre des paroles décourageantes et à chaque étape de sentir l’impatience qui règne. Et le tout bien sûr, tout en restant souriante, aimable et courtoise pour ne pas froisser la susceptibilités du personnel.
Pour faciliter les choses il faut donc vraiment s’entourer de personnes compétentes en matière de respect des processus physiologique.

Enfin il est important de savoir que tous ces éléments (notamment la liberté de position, l’environnement, l’absence de gestes intrusifs,…) sont non seulement très utiles face à la douleur mais sont également très important pour facilité l’accouchement en lui même et éviter bon nombre de complications.

Il n’y a pas que la douleur à vivre dans un accouchement sans péri, alors belle accouchement à toute.

§§§

1 : Extrait du post de Zabbee « gestion de la douleur (info) »: http://forum.doctissimo.fr/grosses [...] 6792_1.htm

2 : Citation de Search17bp

3 : Ce sont des éléments donc je n’ai pas personnellement eu besoin ou aux quels il ne m’a pas été permis d’avoir recours, mais que l’on retrouve dans de nombreux témoignages de femmes ayant accouché librement.


Liens de discussions :

- « Peur de la douleur de l’accouchement : si on en parlait » : http://forum.doctissimo.fr/grosses [...] 8651_1.htm

- « Péri : la pointe de l’ iceberg » :
http://forum.doctissimo.fr/grosses [...] 7549_1.htm

dimanche 7 juin 2009

Des centres pour "gérer le risque" d'avoir un enfant trisomique

Source : généthique

En écho à une l'étude de l'INSERM relative à l'information et au consentement des femmes pour le dépistage prénatal à la nouvelle procédure de généralisation du dépistage de la trisomie 21 (cf. Synthèse de presse du 09/01/09), Bruno Jeandidier, pédiatre, réagit. En effet, une procédure nouvelle veut qu'une généralisation du dépistage au cours du premier trimestre puisse être effectuée au sein d'un "centre de gestion des risques maternels foetaux". Ces centres auraient pour vocation de dépister et délivrer les résultats des tests au cours de la même journée, pour "favoriser un vrai choix des femmes enceintes, qui éviteraient ainsi avant leur décision de subir la pression sociale, leur grossesse n'étant pas encore visible". Cette explication, pour M. Jeandidier, est une "analyse erronée" car le choix qui s'impose est "éminemment personnel" et il serait faux de penser que ces centres puissent préserver les femmes de toute pression sociale. "Le huis clos dans ces centres ne protège que les professionnels."

Par ailleurs, l'auteur souligne que l'annonce d'un risque de trisomie 21 est "une épreuve extrêmement violente et éprouvante, qui marque durablement l'histoire des couples." "Résumer cette épreuve à la gestion d'un risque me parait, de la part des professionnels, témoigner d'une suffisance, voire d'un mépris de ces familles" ajoute-t-il. Il s'indigne du manque d'"éclairage divers et contradictoire" qui permettrait un choix réellement libre et "qui fonde notre responsabilité et donc notre humanité".

Bruno Jeandidier termine sa tribune par une "anecdote" révélatrice que lui a rapportée un gynécologue d'une maternité renommée. A l'issue d'une amniocentèse, ce gynécologue a affirmé "non sans fierté" avoir "entièrement "géré le risque" en ayant prescrit, sans l'avis préalable du couple, une interruption médicale de grossesse, suite à la découverte d'une trisomie 21. La question qu'il a ensuite posée devrait nous faire réfléchir : "sinon, un trisomique, cela se suit comment?".

samedi 6 juin 2009

Des photos volées dans un documentaire sur France 3


Le documentaire en question est le reportage sur le déni de grossesse diffusé en début de semaine par France 3. Sur leur site, on peut voir l'annonce du documentaire
La photo du site de présentation montre un montage avec deux photos de femmes, l'une avec un certain ventre et l'autre non. Le Professeur Nisand qui tient cette image explique dans le reportage que la photo de gauche représente une femme enceinte de 6 mois, et qui le sait ; et que celle de droite représente une femme enceinte de 6 mois qui fait un déni de grossesse.

Seulement, en surfant sur doctissimo, on apprend qu'une fidèle doctinaute se déclare très surprise de s'être reconnue sur le cliché de droite. Cette photo, lui appartenant de surcroît, la représente certes à 6 mois de grossesse... mais il ne s'agissait pas d'un déni de grossesse.

France 3 n'a pour l'instant pas répondu à cette maman qui l'accuse d'avoir utilisé un cliché lui appartenant sans son autorisation et d'en avoir détourné le sens.Lien

vendredi 5 juin 2009

Associations en périnatalité

Le CIANE possède sur son site un répertoire d'association qui ont une thématique périnatalité.
Vous en trouverez la liste ici :
http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/Associations

jeudi 4 juin 2009

Les motivations de la recherche sur l'embryon

Source : généthique

Dans le journal Libération, Jacques Testart, directeur de recherche honoraire à l'Inserm revient sur la question de la recherche sur l'embryon. Il explique que cette recherche ne correspond pas à ce qu'elle paraît exprimer et qui consisterait à mieux connaître le tout début de la vie.

En réalité, la recherche sur l'embryon recouvre deux domaines : soit l'identification des caractéristiques individuelles particulières à chaque embryon par le biais du diagnostic préimplantatoire (DPI), soit l'utilisation des cellules extraites de l'embryon dans un but "thérapeutique".

Selon les chercheurs, le DPI pourrait non seulement augmenter le succès du transfert in utero mais aussi la "qualité" des bébés nés après fécondation in vitro (FIV). Or, la volonté scientifique de générer des embryons normaux exigerait plutôt de faire des recherches sur la fabrication des ovules et des spermatozoïdes et leur rencontre dans la fécondation. Depuis 1986, Jacques Testart alerte régulièrement sur les risques éthiques et anthropologiques attachés à cette technique eugénique.

Par ailleurs, il s'étonne de la volonté de faire de la recherche sur l'embryon humain dans un but thérapeutique, l'utilisation des cellules souches embryonnaires humaines n'ayant pas encore fait ses preuves chez l'animal. On a même constaté des tumeurs chez les sujets recevant des cellules souches embryonnaires. En revanche, la recherche a permis de montrer que les cellules souches adultes avaient des capacités insoupçonnées pour se différencier en tissus variés. Il rappelle également le potentiel des cellules souches pluripotentes induites.

Pour Jacques Testart, il existerait des motivations non exprimées qui s'ajouteraient à ces arguments à prétention scientifique pour expliquer cette recherche sur l'embryon. Il suppose que certains ne supportent pas que l'embryon se trouve encore préservé de la recherche alors qu'elle peut étudier tous les autres stades de l'humain. Enfin, il évoque le fait que les cellules souches embryonnaires seraient les plus propices à l'industrialisation de la thérapie cellulaire. Les cellules souches adultes, elles, ont plus de risque d'échapper au marché des produits brevetés.

Libération (Jacques Testart) 27/04/09

mercredi 3 juin 2009

Sang menstruel : une découverte inattendue

Source : Vulgaris-Medical

Une équipe de chercheurs américains a étudié les cellules présentes dans le sang menstruel, et ce qu'ils ont découvert pourrait avoir des conséquences très importantes dans un futur proche.
A l'origine de leurs recherches, la découverte récente de cellules-souches dans l'endomètre (muqueuse de l'utérus). Les cellules-souches sont des cellules capables en se multipliant de se différencier et de se "spécialiser" (par exemple en cellules musculaires, cellules cutanées, cellules hépatiques, ...). Jusqu'à présent, les cellules-souches sont essentiellement issues de la moelle osseuse et du cordon ombilical.
Ces chercheurs ont eu la curiosité d'analyser le sang des règles, et ils y ont découvert des cellules capables de se multiplier beaucoup plus vite que les autres cellules-souches. Elles se divisent toutes les 20 heures, et fabriquent des taux de facteurs de croissance 100 000 fois plus élevés que les cellules-souches issues du cordon ombilical. Elles peuvent se différencier en 9 types de cellules différents (cardiaques, pulmonaires, hépatiques, ...).
Ainsi, 5ml de sang menstruel ont fourni, en 2 semaines, suffisamment de cellules pour obtenir des cardiomyocytes (cellules musculaires cardiaques) pulsatiles (ayant des pulsations).
Ces nouvelles cellules-souches, baptisées cellules régénératives endométriales, pourront être une alternative à celles issues de la moelle osseuse ou du cordon ombilical, qui entraînent un risque de rejet parfois important.

mardi 2 juin 2009

Il est recommandé de concevoir naturellement

Source : généthique

Les enfants fécondés par des techniques de procréation artificielles présentent deux fois plus de risque d'être hospitalisés dans leurs trois premières années de vie que les enfants conçus naturellement. Ils sont en effet plus facilement exposés aux problèmes de naissance prématurée, de bas poids ou de mortalité infantile comme l'indique une étude du journal scientifique Human Reproduction. Ce problème est dû notamment aux grossesses pluri-gémellaires beaucoup plus fréquentes quand on a recours à la Fivète.

L'étude montre également qu'un quart des enfants nés de méthode de procréation artificielle sont passés par une période de cryoconservation. Les embryons implantés après avoir été congelés ont un risque de problèmes périnataux supérieur ou égal à celui des embryons fécondés normalement.

L'agence de reproduction anglaise (Human Fertilization and Embryology Authority) a indiqué que pour réduire ces risques, "les praticiens ont le devoir de s'assurer que les patients comprennent parfaitement que la Fivète implique et les risques qui lui sont liés autant pour eux que pour leurs enfants".

Dr Allan Pacey, expert à l'Université de Sheffield a rappelé que le problème posé par les jumeaux nés de Fivète invite à "essayer de d'orienter le plus de femmes possibles à n'implanter qu'un embryon pour lui donner le meilleur départ possible dans la vie".

lundi 1 juin 2009

Condamnée pour homicide involontaire du fœtus

Source : genethique

Une Libanaise résidant à Dubaï a été condamnée à une amende de 4 443 € pour homicide involontaire. Enceinte de neuf mois, celle-ci a "tué" son bébé dans un accident de la route. En l'absence d'une loi dans ce domaine, le juge a tranché en s'inspirant de la loi islamique.

Demander son dossier médical

Source : Forum Doctissimo

Un exemple de lettre à envoyer à la maternité pour récupérer son dossier médical de l'accouchement, en France

Voir le lien ci-dessus pour plus de renseignements, ainsi que la procédure pour la Belgique.

MODELE DE COURRIER :

********

Mr x
adresse
tel A : CHU/clinique Z
Adresse


A l'attention du Directeur Mr. Y


Lettre RECOMMANDEE avec AR

A , le


Madame, Monsieur,

En référence à la législation en vigueur, je vous saurai gré de bien vouloir m’établir une copie de toutes les pièces de mon dossier médical, relatif aux diagnostiques, interventions et soins qui ont eu lieu lors de la naissance de mon enfant le…...

Conformément au Code de la Santé Publique Art. R 710-2-2, et de la nouvelle loi 2002-303 du 04 Mars 2002 – Art L. 1110-4, L. 1111-7 et L 1112-1 – décret d’application 2002-637 du 29/04/02, ces copies de documents et résultats d’examens seront transmettre dans le délai légal de 8 jours à mon adresse ci-dessus.

Pour votre information, j’ai à cœur d’avoir un dossier complet et détaillé (*), car …. (par ex : je dois entamer des examens auprès de spécialistes de mon choix. Tout manque d’information concernant ce passé médical constituerait pour moi une « perte de chance »).

Si des frais sont à couvrir, merci de bien vouloir de m’informer du montant et du mode de paiement.


En vous remerciant, par avance, pour votre diligence,


Meilleures Salutations,

Mr …. …………, signature.