mercredi 30 décembre 2009

Vocation : sage-femme

Source : Infos SFR


Une fillette de 12 ans aide sa mère à accoucher

mercredi 30 DECEMBRE 2009, 12:41 
Une fillette de 12 ans aide sa mère à accoucher

Tyfène, une collégienne bretonne qui rêve de devenir sage-femme, a aidé sa maman à accoucher samedi.
L'histoire est peu banale. Tyfène, une collégienne bretonne rêvant de devenir sage-femme, a aidé sa mère à accoucher samedi au domicile familial de Noyal-Pontivy dans le Morbihan. Alors que les pompiers étaient retardés par le verglas et que le père manquait de se sentir mal.
Le Télégramme qui rapporte l'histoire indique que le bébé est une petite fille prénommée Maëlys et pesant 3,380 kg pour 46 cm.

C'est le lendemain de Noël, très tôt, que la maman a senti les premières contractions. Elle appelle alors les pompiers qui tarderont à arriver à cause du verglas sur la route qui rejoint son domicile. Devant l'urgence de la situation, le père allonge sa compagne dans le hall de la maison, la calant avec des coussins. Mais lui-même commence à ne pas se sentir très bien, rapporte Le Télégramme.

Tyfène, 12 ans, prend alors les choses en main. "Après un petit moment de panique, je me suis vite reprise. J'étais la seule qui pouvait intervenir. Le bébé sorti, je l'ai lavé et posé sur le ventre de maman. Je n'ai pas osé couper le cordon, mais cinq minutes plus tard, les pompiers étaient là pour le faire", raconte la fillette, qui rêve depuis longtemps de devenir sage-femme. A la maternité où la maman a été ensuite conduite, le personnel a chaudement félicité la collégienne. (Source AFP - Europe 1)

vendredi 25 décembre 2009

Noël il y deux millénaires

Source : Planète Maël

En cette veille de Noël je vous confie cette belle histoire... extraite de " L'amour scientifié " de Michel Odent

REGARD SUR LA NATIVITE - M. Odent
Ma propre image de la nativité est inspirée par ce que j'ai appris des femmes qui mettaient au monde leur bébé dans l'intimité complète, sans se sentir guidées ou observées. Elle est aussi influencée par ou " Evangilium Jacobi Minoris ", c'est à dire le protoévangile de Jacques le Mineur. Cet évangile a été sauvé de l'oubli au milieu du 19ième siècle, par le mystique autrichien Jacob Lorber, auteur de " L'enfance de Jésus ". Selon ces textes, Joseph partit à la recherche d'une sage-femme. Lorsqu'il revient avec la sage-femme, Jésus était déjà né. C'est seulement lorsqu'une lumière éblouissante s'est atténuée que la sage-femme s'est trouvée face à une scène incroyable : Jésus avait déjà trouvé le sein de sa mère ! La sage-femme se serait alors écriée : " Qui a jamais vu un enfant à peine né saisir le sein de sa mère ? C'est le signe évident que cet enfant, devenue homme un jour, jugera selon l'Amour et non selon la loi ! "

Le jour où Jésus fut prêt pour sa venue au monde, Marie reçut un message - un message d'humilité. Elle se retrouva dans une étable, parmi d'autres mammifères . Sans mot dire, ses compagnons l'aidèrent à comprendre qu'en la circonstance il lui fallait accepter sa condition de mammifère. Il lui fallait surmonter son handicap d'être humain et se débarrasser de l'effervescence de son intellect. Il lui fallait sécréter les mêmes hormones que les autres mammifères lorsqu'ils mettent au monde leurs bébés, en faisant agir la partie primitive du cerveau que nous avons tous en commun.

La situation était idéale pour que Marie se sente en sécurité. Le " travail " a pu s'établir dans les meilleures conditions possibles. Ayant perçu le message d'humilité et accepté sa condition de mammifère, Marie s'est retrouvée à quatre pattes. Dans une telle posture et dans l'obscurité de la nuit, elle s'est facilement coupée du monde.

Peu après sa naissance, le nouveau-né Jésus était dans les bras d'un mère extatique, aussi instinctive qu'une mère mammifère venant d'enfanter peut l'être.

C'est dans une atmosphère véritablement sacrée que Jésus fut accueilli et qu'il put, facilement et progressivement, éliminer les hormones de stress qu'il lui avait fallu sécréter pour naître.

Le corps de Marie était bien chaud. L'étable elle-même était chaude grâce à la présence d'autres mammifères. Instinctivement Marie couvrit le corps de son bébé avec un vêtement qu'elle avait sous la main. Elle était fascinée par les yeux de son bébé et rien n'aurait pu la distraire de l'intense croisement des regards qui s'établit. Ce croisement des regards lui permit d'atteindre un autre pic d'ocytocine, ce qui provoqua une nouvelle série de contractions utérines qui envoyèrent vers le bébé un peu d'un sang précieux accumulé dans le placenta. Bientôt le placenta fut délivré.

Mère et bébé se sentaient en sécurité. Au début, Marie, guidée par la partie du cerveau que nous partageons avec tous les mammifères, était à genoux. Après la délivrance du placenta, elle se mit sur le côté, avec le bébé près de son cœur. Soudain, Jésus commença à tourner la tête tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche, et finalement ouvrit la bouche en forme de O. Guidé par son sens de l'odorat, il se rapprocha de plus en plus du mamelon. Marie, qui était encore dans un équilibre hormonal particulier et donc très instinctive, savait parfaitement comment tenir son bébé et fit les gestes nécessaires pour l'aider à trouver le sein.

C'est ainsi que Jésus et Marie transgressèrent les règles établies par les néo-cortex de la communauté humaine.

Jésus - un rebelle paisible défiant toute convention- avait été initié par sa mère.

Jésus téta longtemps et vigoureusement. Avec le soutien de sa mère, il sortit victorieux d'un des épisodes les plus critiques de sa vie. En quelques instants il s'était adapté à l'atmosphère et avait commencé à utiliser ses poumons, ils s'était adapté aux forces de la pesanteur et aux différences de température, et il était entré dans le monde des microbes. Jésus est un héros !

Il n'y avait pas d'horloge dans l'étable. Marie ne chercha pas à savoir combien de temps Jésus était resté au sein avant de s'endormir.

La nuit suivante, Marie eut quelques épisodes de sommeil léger. Elle était vigilante, protectrice et soucieuse de satisfaire les besoins de la plus précieuse des créatures terrestres.

Les jours suivants, Marie apprit à sentir quand son bébé avait besoin d'être bercé. Il y avait un tel accord entre eux qu'elle savait parfaitement adapter le rythme du bercement à la demande du bébé. Tout en berçant, Marie se mit à fredonner des mélodies et ajouta quelques paroles. Comme des millions d'autres mères, elle avait découvert les berceuses. C'est ainsi que Jésus commença à apprendre ce qu'est le mouvement, et donc l'espace. C'est ainsi qu'il apprit aussi ce qu'est le rythme, et donc il commença à acquérir la notion de temps. Il entra progressivement dans la réalité espace-temps. Par la suite, Marie introduisit de plus en plus de paroles en fredonnant ses berceuses. C'est ainsi que Jésus absorba sa langue maternelle.

lundi 21 décembre 2009

Programme Association Femmes Sages-Femmes Rennes

Association Femmes Sages-Femmes Rennes 


Voilà le programme du premier trimestre 2010:

Le 30 janvier: "la sage-femme libérale: son rôle dans l'accompagnement de la grossesse et d'après..."
Invitée: Brigitte Robert, sage-femme libérale.

Le 6 mars:
"un accouchement physiologique à la maternité?: le rôle de la sage-femme".
Invitée: Christiane David, une sage-femme hospitalière de La Sagesse.

Lieu des rencontres: Aux Libellules, café familial situé 17 passage des carmélites à Rennes (juste à côté de la place Hoche).

Accueil à partir de 9h45 pour commencer les échanges à 10h00 au plus tard.

Contact : Charlotte au 02 23 41 22 58 ou charlotte.chataux@gmail.com

www.femmes-sagesfemmes.org

dimanche 13 décembre 2009

Petite blague...

Un accoucheur s'occupe d'une femme qui attend des jumeaux.
  Le premier bébé sort, c'est un superbe garçon : une tape sur les fesses et il pousse un cri vigoureux. Mais le deuxième bébé tarde à vouloir sortir. Une heure passe, deux heures...
  L'accoucheur dit à la sage femme qu'il part manger et de l'appeler quand il y aurait du nouveau. Dès qu'il est parti, la sage femme entend :
  -Psssst
  - ?
  - Psssssst
  Elle distingue une petite main qui sort du vagin de la patiente et lui fait signe de venir ! Elle se rapproche de la femme et voit une petite tête qui pointe à l'orifice vaginal :
  - Il est parti le monsieur qui donne les fessées ?

samedi 12 décembre 2009

Douleur néonatale: plaidoyers pour la limitation des gestes invasifs

Source : re-co-naissance

Douleur néonatale: plaidoyers pour la limitation des gestes invasifs et l'allaitement maternel

PARIS, 4 décembre 2009 (APM) - La limitation des gestes invasifs en
réanimation néonatale et la mise au sein lors de la réalisation de
gestes invasifs font partie des moyens simples à mettre en place pour
prévenir la douleur néonatale, ont plaidé deux spécialistes jeudi lors
des 16èmes journées de l'association Pédiadol sur la douleur de l'enfant à Paris.

La douleur liée aux gestes invasifs est la première cause de douleur
dans les unités de réanimation néonatale, a rappelé le Dr Dominique
Astruc du CHU de Strasbourg. Entre 10 et 17 gestes invasifs seraient
réalisés quotidiennement dans les premiers jours d'hospitalisation d'un nouveau-né, la majorité d'entre eux n'étant pas encadrés de mesures antalgiques, a-t-il ajouté.

La limitation des gestes invasifs est une composante essentielle de la
prévention de la douleur néonatale. Malheureusement, on manque d'études cliniques pour pouvoir imposer des pratiques et il n'existe donc pas de preuves solides de l'efficacité de ces mesures.

Le service de médecine et de réanimation néonatale du CHU de Strasbourg a mis en oeuvre des propositions de limitation des gestes invasifs.

D'abord, concernant les prélèvements artériels et la pose de ligne
artérielle, la mesure non invasive de la pression artérielle associée à l'évaluation hémodynamique par échocardiographie ne justifie plus la
pose de ligne artérielle, a estimé le Dr Astruc.

La pose de cathéter veineux, indispensable dans les premiers jours de
vie, doit être faite selon les recommandations, afin de permettre la
réalisation des bilans sanguins par ce cathéter. La fixation par suture sur la peau du cordon est proscrite.

En outre, le volume de sang prélevé peut être diminué, les volumes
nécessaires à l'étude de la coagulation pouvant par exemple être réduits de 1,8 à 0,5 mL, selon l'expérience du CHU de Strasbourg. Les
dispositifs antireflux sur les cathéters courts permettent aussi de
garder le même abord veineux pendant plusieurs jours, pour les transfusions ou pour les perfusions d'antibiotiques.

Le prélèvement au talon, bien que réservé à la glycémie dans ce service, reste l'un des principaux gestes invasifs, mais l'équilibre glycémique devenant plus stable après les 48-72 premières heures, la surveillance de la glycémie peut être moins systématique.

L'équipe a ainsi trouvé comme alternative de quantifier la glycosurie
par bandelette toutes les quatre heures en recueillant les urines de
manière non invasive, par des compresses placées dans la couche, et de
réaliser une glycémie lorsqu'il y a plus de deux croix de glycosurie.

La fréquence des aspirations trachéales peut aussi être diminuée, une
étude ayant montré qu'il n'y avait pas de différence sur les risques
d'infection nosocomiale ou d'obstruction de la sonde d'intubation entre une fréquence d'aspiration réalisée toutes les huit heures contre toutes les quatre heures. Cette réduction de fréquence n'est cependant pas mise
en oeuvre systématiquement dans le service et est discutée au cas par
cas.

Le Dr Astruc a également insisté sur la formation initiale des internes et du personnel paramédical, pour augmenter le taux de réussite des gestes invasifs.

L'ALLAITEMENT MATERNEL POUR SOULAGER LORS DES PONCTIONS VEINEUSES

Hélène Delgado, sage-femme au centre hospitalier Lyon-Sud, a quant à
elle présenté une petite étude évaluant l'effet de l'allaitement
maternel lors de la réalisation d'un prélèvement sanguin veineux chez un nouveau-né, et la faisabilité>  de cette approche dans le service.

L'étude menée auprès de 212 nouveau-nés allaités a utilisé une version
simplifiée de l'échelle de la douleur aiguë du nouveau-né DAN, à trois
items: pleurs ou cris, crispation au niveau du visage, nouveau-né
détendu. Le soin était réalisé après plusieurs minutes de tétée, lorsque l'enfant était détendu.

L'évaluation montre qu'au cours du soin, 77,8% des nouveau-nés
présentaient toujours une attitude détendue, 36% une crispation au
niveau du visage et 11% des pleurs ou des cris, selon le texte de la
communication.

Malgré l'absence de groupe contrôle et le fait que l'évaluation ait été faite par une seule personne, l'auteur estime que "cette étude confirme que l'allaitement maternel a un effet analgésique lors des prélèvements veineux".

Elle souligne toutefois que l'utilisation de cette méthode rencontre des freins au sein même de sa maternité car "deux ans après, très peu de soignants au centre hospitalier Lyon Sud utilisent ce moyen non
pharmacologique lors des prélèvements sanguins veineux".

Un questionnaire a été diffusé afin d'examiner les raisons de ces
freins. Il est encore en cours d'analyse mais les premières réponses
mettent en avant la peur d'être le "bourreau" face aux parents,
l'absence de protocole sur cette pratique, la méconnaissance du sujet,
la peur de ne pas gérer les pleurs de l'enfant et l'angoisse des
parents, le souci de respecter les règles d'hygiène et la peur que
l'enfant associe l'alimentation à une réponse à la douleur.

 "Cette méthode, très simple, ne requiert pas de moyens humains ou
financiers supplémentaires, ni davantage de temps (...). Aujourd'hui, il convient de s'interroger sur la manière de rendre accessible cette
pratique à tous les soignants et de leur donner confiance pour lever
toutes ces peurs et appréhensions", conclut Hélène Delgado.

Ces moyens simples sont d'autant plus important que la douleur du
nouveau-né peut avoir des conséquences à long terme, aussi bien sur les réponses ultérieures à la douleur que le développement comportemental et cognitif de l'enfant, comme l'a souligné le Pr Ricardo Carbajal, de l'hôpital d'enfants Armand Trousseau à Paris (AP-HP), à la lumière d'une revue de la littérature scientifique qu'il a présentée lors de cette réunion.

En garde à vue pour une fausse-couche

Source : La dépêche

Publié le 05/12/2009 11:35 | Hélène Dubarry.

Tarbes. Garde à vue pour une fausse couche

Une jeune femme placée en cellule pendant près de 30 heures au commissariat.

 
Nous l'appellerons Monique : elle veut garder l'anonymat et ne souhaite pas s'exprimer directement dans nos colonnes, bien que nous l'ayons contactée après sa « mésaventure ». Mésaventure est un faible mot, pour décrire un véritable cauchemar.
Monique est enceinte de plus de quatre mois et a divorcé récemment. Dimanche dernier, en début de nuit, la jeune femme de 35 ans est prise de violents maux de ventre, à son domicile. Elle se rend aux toilettes et là, malheureusement, le fœtus qu'elle porte est expulsé. Elle tente de le récupérer dans la cuvette, mais n'y parvient pas : il est englouti. Elle décide de se rendre à l'hôpital de Tarbes, pour se faire examiner et soigner, seule, en pleine nuit. Elle laisse chez elle, ne pouvant faire autrement, ses deux jeunes enfants, un garçon de 14 ans et une fillette de 10 ans. À l'hôpital, elle est soignée et le personnel décide de la garder, ce qu'elle refuse, voulant rejoindre au plus vite ses enfants. Elle rentre donc chez elle en milieu de nuit, dès que les soins sont terminés.
Comme il est d'usage en pareil cas - un peu comme quand un enfant arrive couvert de bleus - l'hôpital est tenu de faire un signalement au parquet. Ce que fait l'administration hospitalière lundi matin. Le parquet demande alors au commissariat de Tarbes de faire une enquête, notamment pour savoir s'il ne s'agirait pas d'un avortement clandestin, le délai d'IVG étant de douze semaines.

Cellule exiguë

Les policiers se présentent au domicile de la jeune femme lundi à 14 heures. À 15 heures, elle est en garde à vue, dans une cellule exiguë, avec pour seul mobilier une banquette en béton. Elle a passé une grande partie d'une nuit exténuante à l'hôpital. Outre le choc physique, il y a le choc psychologique. Double : la perte d'un enfant et la garde à vue. Au bout d'une heure, elle reçoit la visite d'un avocat commis d'office. La garde à vue sera prolongée au-delà de 24 heures : Monique ne rentrera chez elle que mardi soir, à 19 h 30. Soit près de 30 heures de garde à vue. Ce n'est qu'après tout ce temps qu'on se rendra compte que la jeune femme a déjà fait plusieurs fausses couches, que rien ne permet d'étayer la thèse d'un avortement clandestin ou pire d'un infanticide. Le parquet a d'ailleurs immédiatement classé l'affaire sans suite. Il n'en reste pas moins que Monique a fait 30 heures de garde à vue… pour une fausse couche. Terriblement choquée, tant sur le plan physique que sur le plan moral, la jeune femme a décidé de se tourner vers l'Abavem : Association bigourdane d'aide aux victimes, pour connaître ses droits et « faire ce qu'il convient de faire ». Après l'incident de Bobigny en début de semaine, où une garde à vue a été annulée par un juge faute d'avocat à la première heure, un autre incident vient jeter le trouble sur le système de la garde à vue en France. La garde à vue de la jeune femme, compte tenu de son état, s'imposait-elle ? Pour son avocate, en aucun cas; pour la police, certainement. (Lire encadrés).

« Une détresse énorme »

Me Réjane Chaumont est l'avocate qui a assisté la jeune femme à sa première heure de garde à vue : « Je ne connais pas le dossier, l'OPJ n'est pas obligé de nous informer. Nous sommes là pour nous assurer du respect des droits de la personne. Mais je peux témoigner de l'état de détresse énorme dans laquelle se trouvait cette jeune mère. Une détresse physique, mais aussi morale et psychologique. Tout cela est très choquant : une jeune mère, avec deux enfants, en garde à vue pendant tout ce temps, c'est inadmissible. Je m'interroge en outre sur le fondement juridique de cette garde à vue, qui pose problème. En tant que mère moi-même, je suis extrêmement choquée par cette procédure ».

« Garde à vue normale »

Brigitte Pommereau, Directrice départementale de la sécurité publique (DDSP), a répondu à notre question de savoir pourquoi la jeune mère avait été placée en garde à vue et sur la durée de cette garde à vue :
« C'est tout à fait logique de placer quelqu'un en garde à vue quand un signalement est fait. La garde à vue a été tout à fait normale. Il nous fallait vérifier un certain nombre de points.
La jeune femme a été renvoyée à l'hôpital à des fins d'expertise, pour savoir notamment ce qui s'était passé. Cela prend du temps. Les résultats ont montré que l'œuf avait été expulsé naturellement. Dès lors, elle a été remise en liberté et aucune poursuite n'est diligentée contre elle. Pour nous, il s'agit d'une non-affaire. »

PRESSION TROP FORTE

Christian Carrazo, délégué départemental FO police, réagit : « Je ne connais pas du tout le dossier, ni les faits. Mais je peux dire qu'il y a une pression énorme sur les collègues à propos du chiffre. Une pression de la hiérarchie, du parquet, des avocats aussi : ils se plaignent quand on met les gens en garde à vue, et ils se plaignent aussi si on ne les y met pas, pour faire respecter leurs droits. La garde à vue, c'est toujours à double tranchant. C'est l'OPJ (Officier de police judiciaire, NDLR) qui prend la décision de la garde à vue. Il est trop seul. Ensuite, il rend compte au parquet, qui décide ou non de maintenir la personne et de prolonger ou non sa garde à vue. Sur les faits, je ne peux rien dire, mais je sais que la pression sur nous est énorme et trop forte ».

vendredi 11 décembre 2009

Transgression

Un tube et un clip de Selina Kyle...

Paroles :


M'abandonner totalement sans peur d'être jugée
Oublier le regard de l'Autre et se perdre en Soi
Accueillir chaque sensation, être avide de liberté,
L'air qui m'entoure est doux comme l'amour


Refrain :

Je laisse mon corps choisir sa posture, la passion m'envahir
Je m'affranchis de tout ce que j'ai appris
J'ose, j'invente, je crée
Même si ce n'est pas la première fois, ça y ressemble (bis)

Saisir la magie du moment, ne rien rater du film
Etre bousculée par sa force, émue par sa douceur
Le sentir en moi comme jamais et ne pas le retenir
La terre que j'explore ressemble à l'amour

Ouhouh...

Laisser mon corps s'ouvrir, être emportée par la vie
M'offrir toute entière, n'avoir aucune limites
Voyager hors du temps, glisser dans un autre monde
L'eau sur ma peau a l'odeur de l'amour

I can fell you deep inside of me
I can feel you moving inside of me

Je suis devenue animale,instinctive, incontrôlable
Le plaisir et la douleur se fondent l'un dans l'autre
Sans entraves, sans retenue, mon corps danse avec le sien
Le feu qui me brûle est chaud comme l'amour

Refrain 


Clip visible ici :  http://dechainees.easy-hebergement.info/index.php?page=11f

dimanche 29 novembre 2009

Les violences faites aux femmes... par les médecins

Source : blog de Martin Winckler

Un article savoureux que je vous laisse découvrir en entier en suivant le lien ci-dessus.
J'en extrait cependant un passage :

"A l’occasion de la journée consacrée aux violences faites aux femmes, je publie ici un article que j’avais écrit pour "Le Livre Noir de la condition des femmes" (XO éditions, 2006) et qui avait été refusé par les directrices d’ouvrage. Il décrit les violences faites aux femmes par ceux et celles qui en principe devraient les soigner : des médecins.
[...]

Grossesse : qui est-ce qui accouche, au fait ?


Extrêmement valorisée en France par toutes les politiques nationales depuis... Vichy, la grossesse est en principe une situation physiologique, qui ne devrait pas inciter à la surmédicalisation en dehors de la surveillance bénéfique dont bénéficie toute femme enceinte. Pourtant, les témoignages sur les abus de pouvoir exercés par les médecins à cette occasion sont légion.
Sans même parler des coutumes françaises qui imposent aux femmes de rester allongées, position la moins propice à l’engagement du foetus dans le bassin au moment de l’expulsion, ou de l’impossibilité pour beaucoup de femmes de demander une anesthésie péridurale lorsqu’elle est possible ou de la refuser quand elles n’en veulent pas, la mainmise des obstétriciens - sur l’accouchement évoque des pratiques remontant au XIXe siècle.
La France est un des pays développés où l’on pratique, sans autre justification que le bon vouloir ou le confort des médecins, le plus d’accouchements provoqués, de césariennes et d’épisiotomies systématiques. Or, tous ces gestes s’accompagnent d’une morbidité importante et ne devraient donc pas être pratiqués sans justification, et encore moins sans le consentement de la première intéressée. Il s’en faut cependant de beaucoup que les femmes aient leur mot à dire à ce sujet. Considérons ainsi l’épisiotomie : cette pratique consiste à inciser la vulve au moment de l’accouchement pour « prévenir », théoriquement, la survenue d’une déchirure ( !).
Des études nombreuses ont cependant montré qu’elle ne procure pas du tout les bénéfices escomptés, et que la plupart du temps, les déchirures qui surviennent en l’absence d’épisiotomie sont superficielles et faciles à réparer. L’épisiotomie, en revanche, incise non seulement la peau, mais toute l’épaisseur du périnée c’est à dire en particulier les muscles sous-jacents. Elle entraîne par conséquent très souvent des douleurs durables, longtemps après l’accouchement, et des troubles sexuels persistants chez les femmes qui l’ont subie. Dans son rapport sur les bonnes pratiques d’accouchement, l’OMS la déconseille donc vivement et considère que les raisons médicales de l’utiliser ne dépassent pas 20 % des accouchements.
On pratique ainsi des épisiotomies dans moins de 6% des accouchements en Suède (pays dont la morbidité maternelle et néo-natale est l’une des plus faibles au monde), mais dans plus de 60 % des cas en France (et parfois 95 % pour certains centres) ! Comme tout geste médical non vital, l’épisiotomie peut parfaitement être refusée par celle à qui elle est censée « bénéficier » ; très peu d’obstétriciens cependant informent les parturientes de ce « détail » ! On oublie aussi de dire que pendant de nombreuses années, la réparation du périnée ainsi mutilé s’accompagnait d’un « point du mari », suture supplémentaire destinée à resserrer la vulve pour... assurer le confort sexuel des hommes, sans se préoccuper de ce qu’en pensent et de ce que ressentent les femmes ! D’après certains témoignages que j’ai reçus de sage-femmes en activité, cette pratique d’un autre âge a encore cours dans certains hôpitaux et cliniques français.
Malgré l’abondance des arguments scientifiques contraires à la pratique de l’épisiotomie, beaucoup de praticiens français continuent à la pratiquer sans aucune hésitation, et sans la moindre considération pour le bien-être ultérieur des personnes. On est en droit de penser qu’il en va de même dans de (trop) nombreux centres pour la césarienne et les pratiques instrumentales (forceps). Et les chiffres sont là pour le confirmer.
Indépendamment des pratiques strictement médicales, une chose est sûre en tout cas : les femmes ne sont presque jamais informées, avant l’accouchement, de la manière dont celui-ci se déroulera et des options médicales possibles pendant le travail. On ne leur demande pas leur consentement informé pour pratiquer une césarienne (il faudrait que l’information ait lieu sans même qu’une césarienne soit déjà prévue), une épisiotomie ou une manoeuvre instrumentale. Quant à l’accouchement déclenché sans raison autre que le confort de l’obstétricien, il est probablement très fréquent - mais difficile à refuser dans la mesure où les femmes peuvent craindre que leur rejet d’une procédure recommandée par le médecin entraîne un comportement moins « soignant » de sa part.
Quant à l’accouchement à domicile, presque universellement honni par la profession médicale française, il est difficile à choisir par les femmes en raison de l’insuffisance notoire du nombre de sage-femmes dans l’hexagone. Une étude américaine de 2005 montre pourtant qu’en l’absence de facteurs de risques particuliers (le plus souvent dépistés plusieurs semaines avant l’accouchement), les accouchements pratiqués à domicile par des sage-femmes expérimentées ne présentent pas plus de risques que les accouchements identiques pratiqués à l’hôpital, mais comportent un bien moins grand nombre de gestes médicaux : 2% d’épisiotomies (contre 33% à l’hôpital), 4% de césariennes (contre 19%)...
Ces résultats confortent dans l’idée que ces gestes ne sont pas liés à des complications réelles de l’accouchement, mais au déroulement de celui-ci à l’hôpital - le milieu hospitalier ayant fâcheusement tendance à faire perdre tout sens de la mesure. Cette étude est venue conforter un grand nombre d’autres études déjà faites en Suisse, en Angleterre et aux Pays-Bas. Aux Pays-Bas, 40 % des accouchements ont lieu à domicile. En France, moins de 1%. Quand on souligne cette différence, beaucoup d’obstétriciens français répondent, de manière très révélatrice... qu’ils ne sont pas assez nombreux pour ça. Or, c’est précisément le faible nombre d’obstétriciens et leur surcharge de travail qui devrait encourager les femmes sans problème (et il y en a beaucoup) qui le désirent à accoucher chez elles. Malheureusement, le plan périnatalité 2005-2007 mis en place par Philippe Douste-Blazy ne mentionne même pas l’accouchement à domicile."

lundi 23 novembre 2009

Le lait maternel encore plus riche que l'on ne le pensait

Source : DH.be


(22/11/2009)
Le lait maternel contient aussi des cellules souches qui favorisent la croissance des muscles et des tissus osseux

LONDRES Le lait maternel contient trois sortes de cellules souches qui peuvent aider un enfant à "compléter sa destinée génétique", rapporte dimanche l'hebdomadaire britannique 'Independent on Sunday'. Selon le Dr Mark Cregan, directeur médical d'une entreprise suisse qui s'occupe de soins aux enfants, des cellules souches ont été découvertes dans le lait maternel qui font que les glandes mammaires de la mère remplacent le placenta pour guider le développement du nouveau-né.

M. Cregan a isolé dans le lait maternel ces cellules souches qui jouent un rôle dans l'immunité. "Le lait maternel est le seul tissu adulte dans lequel plus d'un type de cellule souche a été découvert. C'est vraiment unique et cela en dit beaucoup sur l'impressionnante activité biologique du lait maternel et les bénéfices pour l'enfant ainsi nourri", a-t-il expliqué au magazine.
Ses recherches ont montré que le lait maternel contient aussi des cellules souches qui favorisent la croissance des muscles et des tissus osseux.

Sur la base de cette découverte, effectuée à l'université d'Australie occidentale à Perth, des chercheurs tentent maintenant de "récolter" des cellules souches du lait maternel pour poursuivre leurs recherches.

Certains médecins espèrent que cette découverte encouragera davantage de mères à alimenter ainsi leur enfant, comme le recommande déjà l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).


© La Dernière Heure 2009

vendredi 20 novembre 2009

Les bébés crient dans leur langue maternelle

Source : Le Monde
Quand ils crient, les bébés français ont la voix qui monte, tandis que les bébés allemands vont de l'aigu vers le grave, selon une étude publiée par une équipe franco-allemande.

Dès les premiers jours suivant leur naissance, les nourrissons français et allemands ne crient pas la même langue : tandis que les premiers ont la voix qui monte, celle des seconds va de l'aigu vers le grave, selon une étude publiée jeudi 5 novembre par une équipe franco-allemande.

"La raison en est probablement les différences d'intonations dans les deux langues, qui sont ressenties dans le ventre de la mère et reproduites plus tard", explique dans un communiqué l'Institut Max-Planck, dont deux chercheurs ont participé à l'enquête aux côtés du Laboratoire des sciences cognitives de l'Ecole normale supérieure de Paris. "L'ouïe est le premier système sensoriel qui se développe" chez les fœtus, qui sont des auditeurs attentifs durant le dernier tiers de la grossesse, selon Angela Friederici, l'un des auteurs de l'étude parue dans Current Biology.

PREMIER DIALOGUE AVEC LA MÈRE
Selon l'analyse des cris réalisée par la psychologue Kathleen Wermke du CHU de Würzburg (Allemagne), "les nouveau-nés ont une prédilection pour les modèles mélodiques qui sont typiques pour leurs langues maternelles". Or les mots en français sont accentués à la fin, si bien que la mélodie est ascendante, tandis que c'est généralement l'inverse en allemand, des intonations qui se retrouvent dans les cris des bébés des deux langues, comme on peut le constater sur un enregistrement sonore publié par la BBC.
En imitant leur mère, les bébés de tous pays chercheraient à établir un premier contact avec elle. Selon les scientifiques, cette sensibilité précoce pour les mélodies linguistiques les aideraient par la suite à acquérir leur langue maternelle, bien que l'origine de cette faculté soit, selon les chercheurs, antérieure à l'apparition des langues parlées telles que nous les connaissons aujourd'hui.

jeudi 19 novembre 2009

Deux poids deux mesures

A l'heure actuelle des gynécologues obstétriciens libéraux, exerçant dans des cliniques privées, font grève pour obtenir plus au niveau de leur assurance.

Bizarrement c'est au ministère de la santé qu'ils s'adressent pour ceci. En effet, l'ONIAM ( Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux), a pour mission d'indemniser les particuliers victimes d'aléa thérapeutiques.
Les obstétriciens ont réussi à obtenir que quand ils sont condamnés alors que leur assurance n'est plus valide, l'ONIAM prenne le relais de ladite assurance pour indemniser les victimes. Mais ils demandent plus, et c'est là le sujet de leur grève : ils veulent aussi que l'ONIAM (organisme plublic financé par les fonds publics) indemnisent les victimes y compris quand le plafond de l'assurance est dépassé.

Sans vouloir remettre en cause les revendications des obstétriciens libéraux, je ne peux m'empecher de penser à ces sage-femmes, qui elles aussi se dévouent aux mamans et à l'accueil de leurs enfants. Ces sage-femmes qui sont trop peu nombreuses pour qu'une grève de leur part soit efficace. Ces sage-femmes qui contre vents et marées pratiquent des accouchements en dehors de toute structure hospitalière afin que les parents qui le souhaitent puissent mettre au monde leur enfant à leur domicile dans des conditions de sécurité optimales. Ces sage-femmes, qui aujourd'hui encore, exercent des accouchements à domicile comme la loi le leur permet mais... sans être assurée du tout pour ça.

Le ministère de la Santé a répondu en substance dernièrement à une représentante d'usager qui lui faisait part du problème assurantiel de ces sage-femmes : "Elles n' ont qu'à se débrouiller !" Quel tollé si la ministre faisait la même réponse aux obstétriciens du privé...

On peut pourtant se demander pourquoi l'ONIAM ne prendrait pas à sa charge les indemnisations des victimes d'accidents lors d'accouchement à domicile, ceux-ci sont tellement peu fréquents que ça représenterait une goutte d'eau par rapport aux demandes actuelles des obstétriciens...

Une chose est sûre, c'est que cette demande aboutirait certainement si il y avait une réelle solidarité entre les sage-femmes et une volonté pour le conseil de l'ordre de régler ce problème d'assurance des sage-femmes qui pratiquent à domicile. Une grève des sage-femmes libérales pour défendre le choix qu'ont fait certaines d'entre elles de pratiquer intégralement leur art ? On peut rêver...

Manque de sage-femme : mon courrier à l'ordre

A : Mme la Présidente du Conseil national de l'ordre des sages-femmes
56 rue Vouillé
75015 PARIS

-Copie à l'Afar, membre du Collectif inter-associatif autour de la naissance (Ciane).



Madame,

Ayant eu la chance de pouvoir vivre un accouchement à domicile pour mes deux enfants, j'ai récemment emménagé dans un département où aucune sage-femme ne pratique de suivi global et d'accouchement à domicile.

Aujourd'hui, je suis en réflexion pour avoir un troisième enfant.
Je ne souhaite pas priver ce bébé de la chance dont ont pu bénéficier ses frères en naissant à domicile.

Je ne souhaite pas vivre un accouchement en structure hospitalière, dans la mesure où ma grossesse serait physiologique. Je ne conçois pas vraiment l'utilité d'aller en maternité pour cet événement naturel qui consiste à donner la vie. Je ne souhaite pas pour cet événement important me retrouver dans des lieux inconnus et anxiogènes. Je pense qu'il n'est souhaitable ni pour moi ni pour mon bébé que ce soit des personnes inconnues qui assistent à cet événement, qui prennent des décisions sans rien connaître ni de moi ni de mon enfant. Je ne souhaite pas avoir à me battre contre des protocoles fait pour des grossesses pathologiques.

Je souhaite au contraire pouvoir avoir le choix de la personne qui m'accompagnera dans ces moments. Je souhaite qu'elle ait pu me suivre tout au long de ma grossesse afin qu'une relation de confiance ait pu s'instaurer entre nous. Je souhaite donner la vie au sein de mon foyer, avoir le choix de la présence ou non des aînés. Je souhaite ne pas avoir besoin de me déplacer, en dehors d'une pathologie avérée, au cours du travail. Je souhaite que mon conjoint, comme dans les autres naissances, puisse avoir une place d'acteur et non de spectateur. Je souhaite pouvoir me sentir en sécurité, ce que je ne conçois qu'au sein de mon foyer. Je souhaite que mon enfant vienne au monde dans des conditions de confort et de respect optimales pour adoucir le traumatisme qu'est en soi la naissance.

Aujourd'hui, je sais que si un bébé s'installe dans mon ventre, je ne pourrai pas l'accueillir sereinement au sein de mon foyer, avec la sécurité que donne la présence d'une sage-femme expérimentée et qui m'aura suivie pendant neuf mois à mes côtés. Tout simplement parce que là où je vis, ce choix n'existe pas.
Est-il normal qu'en France, dans un pays dit civilisé et moderne, les femmes ne puissent pas partout accéder au choix de mettre leur enfant au monde dans un lieu intime et chaleureux, sécurisé par la présence d'une sage-femme ? Pourquoi ce qui se fait un peu partout dans le monde, et même chez nos proches voisins européens, serait interdit aux françaises qui habitent certains départements ? Où est l'égalité de l'accès aux soins ?

Serai-je contrainte, par défaut, à accoucher seule, au détriment de la sécurité procurée par la présence d'une sage-femme ?
Serai-je contrainte de faire des centaines de kilomètres, à quelques jours du terme, pour me rapprocher d'une sage-femme pratiquant les accouchements dans un lieu plus intime qu'une maternité ?
Serai-je contrainte, contre ma volonté, à accoucher en maternité, ôtant toutes mes chances de vivre un accouchement dans de bonnes conditions, au vue de ma phobie des hôpitaux ?
Serai-je contrainte... à ne pas faire de troisième enfant, tant que je ne suis pas sûre qu'il pourra bénéficier des meilleures conditions pour sa naissance ?

Voilà les « choix » auxquels nous sommes réduits mon conjoint et moi... Bien entendu, aucun n'est en soi satisfaisant.

Les sage-femmes libérales sont à même de réaliser tout un suivi de grossesse, quel dommage que seulement certaines, qui de plus ne sont pas assurées pour ça, puissent assurer une continuité en pratiquant également l'accouchement !

Je vous demande donc de faire le nécessaire pour que le plus tôt possible, dans chaque département français, les femmes puissent bénéficier d'un accompagnement global et d'un accouchement à domicile par des sage-femmes libérales. Je vous demande que le problème d'assurance des sage-femmes qui souhaitent aller jusqu'au coeur de leurs compétences soit résolu. Je vous demande de ne plus ignorer le souhait des femmes, des couples, qui comme nous, ressentent le besoin de donner naissance à leur enfant de la manière la plus simple et la plus sécurisée qui soit : au sein de leur foyer, accompagnés par une professionnelle de la naissance.

Dans l'attente non d'une réponse mais d'actes de votre part, je vous prie d'agréer, Madame, mes sincères salutations.

samedi 14 novembre 2009

accouchement et douleur (conférence - Lyon)

Conférence
La douleur de l'accouchement : et si on en parlait ?

Le vendredi 27 novembre 2009 à 20h30
à la Maison de la Parentalité et de la Naissance,
6 bis rue Jean Jullien 69004 Lyon

A l'ère de la péridurale, les femmes se posent encore la question de la
douleur de l’accouchement : pourquoi vouloir la vivre ? Et le choix ?
Comment la rencontrer sans en être meurtrie ?

Maïtie, sage-femme et auteur, se propose de partager avec vous le fruit de
ses années d'expérience et de recherche.

Tarif normal : 7 euros. Adhérents et tarif réduit : 5 euros
Réservation obligatoire : reservationconference@yahoo.fr

mardi 10 novembre 2009

Agir pour une offre de soins diversifiée

Vous habitez dans un département où il n'y a pas de sage-femme qui accompagne les accouchements à domicile.


Vous habitez dans un département où il y a une (ou des) sage(s)-femme(s) qui accompagne(nt) les accouchements à domicile mais la demande étant trop importante, vous ne pouvez en bénéficier.


Vous bénéficez d'un accompagnement global pour le suivi de votre grossesse mais votre sage-femme ne peut pas accompagner votre accouchement car elle n'a pas accès au plateau technique local.

Le groupe de travail GT13 du Ciane vous propose de faire connaître la réalité de votre situation en écrivant au Conseil national de l'ordre des sages-femmes (CNOSF) au moyen d'une lettre type (voir ci-dessous) à personnaliser, ainsi qu'une copie à l'association Alliance francophone pour l'accouchement respecté (AFAR).

Nous espérons que cette action fera avancer les choses et permettra que l'offre de soins en France puisse effectivement se diversifier. Le groupe de travail réfléchit parallèlement à d'autres actions.

Quoi écrire ?


Entête


- A l'attention de Mme la Présidente du Conseil national de l'ordre des sages-femmes
- Copie à l'Afar, membre du Collectif inter-associatif autour de la naissance (Ciane).


Exemples à personnaliser

Madame,

Je souhaite accoucher avec la personne qui m'aura suivie pendant toute la grossesse. C'est aussi cette même personne que je veux voir en suites de couches. Or il n'y a que les sages-femmes libérales qui proposent ce genre d'accompagnement. Malheureusement, il n'y en a aucune près de chez moi (ou elle est surbookée, ou elle n'a pas d'accès au plateau technique, etc.).

Je ne souhaite pas accoucher dans la maternité locale. Je ne trouve pas de sage-femme qui accompagne les accouchements à domicile à proximité de chez moi, je vais donc devoir aller en maison de naissance en Suisse. Est-il normal qu'en 2008 la France ne soit pas capable d'offrir cette sécurité aux femmes ?

Je ne suis pas enceinte mais je fais "une grève de bébé" tant que je n'aurai pas la possibilité d'avoir une sage-femme qui accompagne les accouchements à domicile près de chez moi, parce que je n'ai pas envie d'aller accoucher à l'hôpital. [ou : La perspective de devoir accoucher à l'hopital freine mon désir d'enfant...]

Ayant une grosse normale, je souhaite mettre au monde mon enfant chez moi. A l'heure actuelle, je ne trouve aucune sage-femme dans mon secteur disponible pour assurer la sécurité de mon accouchement. Dois-je me tourner vers l'étranger pour trouver cette possibilité ou puis-je espérer que la pratique de l'accouchement à domicile soit enfin reconnue et facilitée en France ?

Mon mari et moi avons envie d'expérimenter une naissance à domicile, vivre l'arrivée de notre bébé à son rythme, sans avoir besoin de quitter le domicile en cours de travail ; ceci en toute sécurité grâce à la présence d'une sage-femme. J'ai appris qu'il y avait peu de sages-femmes
disposées à accompagner les accouchements à domicile à cause d'un problème d'assurance. Ne pourriez-vous pas intervenir pour régler ce problème ?

Il n'y a qu'une sage-femme accompagnant les accouchements à domicile dans la région mais mon domicile est trop éloigné du sien. [ou : Elle a trop de patientes qui font cette demande et n'arrive plus à y répondre.]

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de recevoir, Madame, mes sincères salutations.


Où écrire ?


Il est primordial d'envoyer une copie à l'association Afar (qui recensera les courriers) et de le mentionner en entête du courrier afin que le Conseil national de l'ordre des sages-femmes considère le sérieux de cette action et ne soit pas tenté de se débarrasser des "pièces à conviction".

Conseil National Ordre des Sages Femmes
56 rue Vouillé
75015 PARIS



AFAR, à l'attention de C. Loup
Floesserstr. 18
77866 Rheinau - Allemagne


Affranchir au tarif en vigueur.


http://perinatalite.over-blog.com/8-categorie-10252945.html

dimanche 8 novembre 2009

Les britanniques et l'AAD

Source : liste re-co-naissance

Le 9e rapport du comité sur la santé du parlement britannique vient d'être publié :

http://www.publications.parliament.uk/pa/cm200203/cmselect/cmhealth/796/79602.htm

Il contient un passage sur l'accouchement à domicile (home birth).

On y lit notamment :

64. Rather than perceiving home births as a potential drain on scarce resources we see them as a gateway to promoting normal birth and a spur towards midwife recruitment and retention. We endorse AIMS' recommendation that all trainee midwives should be obliged to attend a minimum of three home births as an essential part of their training. We believe that this would help tackle prejudice against home births amongst health professionals. But we also believe it would be very beneficial if GPs and consultant obstetricians attended a similar number of home births to give them insights into the process and to provide for a more informed and rational debate.

Traduction :

Au lieu de considérer les accouchements à domicile comme un gaspillage potentiel de ressources insuffisantes, nous les voyons comme un moyen de promouvoir l'accouchement normal [1] et une incitation au recrutement et au maintien des sages-femmes. Nous prenons à notre compte la recommandation de l'AIMS [2] que la formation de tout-e étudiant-e sage-femme devrait inclure l'accompagnement d'au minimum trois accouchements à domicile. Nous pensons que cette mesure contribuerait à démonter un préjugé défavorable à l'accouchement à domicile parmi les professionnels de santé. Mais nous pensons aussi qu'il serait très souhaitable que les médecins généralistes et les obstétriciens accompagnent un nombre similaire d'accouchements à domicile, ce qui leur donnerait une connaissance plus approfondie du processus et permettrait un débat plus rationnel et plus riche en informations.

[1] Sur le concept de "normal birth", voir :
http://cianewiki.naissance.asso.fr/NormalBirthConsensus
[2] AIMS = Association for Improvements in the Maternity Services
http://www.aims.org.uk

samedi 31 octobre 2009

L'AAD vu par un papa (au québec)

Source : Angle Mort

28 octobre 2009, 12:56

Accoucher normalement

Le jeudi 15 octobre, un peu avant 3600 secondes d'extase, je suis devenu deux choses: un papa et le fan numéro 1 des sages-femmes.
Depuis que Romane est née, on se pince chaque jour, ma blonde et moi, pour croire qu'on a eu la chance d'accoucher dans le confort de notre foyer.
Au Québec, c'est un luxe rare. À peine 2 % des femmes accouchent avec une sage-femme et encore moins le font à domicile.
Parce que dans l'esprit d'à peu près tout le monde en Amérique du Nord, un bébé, ça sort d'un hôpital. Et un accouchement, c'est une femme flanquée sur le dos, les jambes en l'air, le visage déformé par la douleur, qui interprète la bande-son d'un film d'horreur en écrasant les phalanges de son conjoint livide, pendant que des étrangers habillés en vert crient: "Poussez! Poussez, Madame!"
Pour traverser ce tunnel de souffrances, on a forcément besoin d'un soutien pharmacologique. D'ailleurs, ai-je appris la semaine dernière à l'émission Une pilule, une petite granule, sept femmes sur dix au Québec ont recours à l'épidurale pour contrôler leurs souffrances.
Le pire, c'est que dans notre société moderne, on en est venu à penser que ce genre d'accouchement-cauchemar est parfaitement normal. Vraiment?
Ma blonde a voulu accoucher avec une sage-femme, à la maison, dans l'eau. C'était sa décision à elle. Elle a osé quelque chose de différent. Mais parce que le monde préfère la "normalité", ma blonde et moi avons dû rassurer tous ceux qui nous aiment, qui pensaient qu'on jouait avec la vie de notre enfant en accouchant avec une sage-femme. Il aura aussi fallu trouver des réponses à toutes les angoisses, à commencer par les nôtres: "Et s'il y a des complications?"; "Et si le bébé a le cordon autour du cou?"; "Et s'il y a une hémorragie?"; "Et si ça fait trop mal?"
Bien sûr qu'il aurait pu y avoir des problèmes, mais j'ai la conviction que lorsqu'on ambitionne de donner la vie, la moindre des choses, c'est d'avoir confiance en elle, la vie.
/ / /
Une sage-femme, ce n'est pas une bonne femme qui débarque avec plein de bonne volonté et des compresses d'eau chaude.
Depuis 10 ans cette année, les nouvelles sages-femmes doivent, pour obtenir un permis de pratique, réussir une formation de quatre ans et se farcir 1740 heures de stage.
Seules les femmes qui ont des grossesses à bas risques peuvent avoir un suivi sage-femme. Et si un problème survient lors de l'accouchement et nécessite un transfert à l'hôpital, tout est en place pour que celui-ci se fasse rapidement et efficacement.
Grâce à toutes ces précautions, plusieurs recherches concluent que, dans le cas d'une grossesse normale, mettre bas dans son salon est aussi sécuritaire qu'accoucher dans un gros centre hospitalier à côté d'une distributrice de Purell.
C'est simplement une question de goût.
Mounia, notre sage-femme, est fine comme tout. Elle a 26 ans et sait tout ce qu'il faut savoir sur l'avant, le pendant et l'après de l'accouchement. Au fil de nos rencontres, elle, ma blonde et moi avons développé un véritable lien de confiance. Un lien d'humain à humain qui m'a réconcilié avec tous ces professionnels de la santé blasés, stressés, épuisés et pressés que j'ai croisés dans ma vie.
/ / /
Toujours est-il que le 15 octobre, un peu avant 3600 secondes d'extase, ma blonde a accouché en direct de notre sous-sol, à quatre pattes dans une piscine gonflable. Elle n'a pas hurlé de douleur, elle n'a pas eu l'air possédée du démon et n'a réduit aucune de mes phalanges en purée.
Elle n'a pas non plus eu besoin de quelque antidouleur que ce soit. De toute façon, l'épidurale n'existe pas dans le monde des sages-femmes. À la place, enveloppée dans un nuage d'endorphines, ma blonde s'endormait entre chacune de ses contractions. Elle était magnifique à voir.
Anecdote: chaque contraction, vous allez rire, ma blonde les prenait en disant un grand "Ouuuui!". On est loin de la trame sonore du film d'horreur. On est plus dans l'audio d'un film cochon, mettons.
Et c'est ainsi que Romane est venue au monde dans l'eau.
Après le départ de la sage-femme, on s'est endormis dans notre lit, et le lendemain, on s'est réveillés chez nous. On était une famille.
Cela fait maintenant deux semaines. Ceux qui voient Romane la trouvent étonnamment calme. Paraît que c'est normal. Les bébés qui naissent dans la sérénité seraient juste moins traumatisés par l'accouchement. La mère aussi l'est pas mal moins.
Pour moi, aujourd'hui, c'est ça, un accouchement normal. Et j'en souhaite un à tout le monde.
Merci à Mounia, et à toutes les autres sages-femmes du Québec, pour les bonheurs qu'elles mettent au monde...

vendredi 30 octobre 2009

Les bébés maison

Source : sudouest.com


LE DÉPARTEMENT DANS LA TENDANCE. Des sages-femmes face à une demande croissante d'accouchements à domicile

Les bébés maison


A l'instigation de l'association Femmes/sages-femmes, un échange entre futures mères,  dont Véronique Deparpe, et retraitées était organisé à la Marpa de Prayssas. (PHOTO jean-louis borderie)
A l'instigation de l'association Femmes/sages-femmes, un échange entre futures mères, dont Véronique Deparpe, et retraitées était organisé à la Marpa de Prayssas. (PHOTO jean-louis borderie)
C'est décidé depuis le début, elle accouchera dans sa maison de Paulhiac, près de Monflanquin. Véronique Deparpe parle d'« intimité », se dit « plutôt pour les méthodes naturelles, en tout cas pour un retour aux choses élémentaires ». Non non, elle n'est « pas extrémiste ». Ni baba-cool. C'est une jeune femme de 36 ans, la tête sur les épaules, animatrice dans un relais d'assistantes maternelles près de Prayssas. « Ça s'est imposé à moi. »
Samedi dernier, la voilà qui contribuait à une table ronde organisée par l'Association lot-et-garonnaise femmes/sages-femmes. Des résidentes retraitées de la Marpa de Prayssas étaient invitées à dire leurs souvenirs d'accouchement à de futures mères du cru. Sans relâche, Femmes/sages-femmes milite pour l'accompagnement des femmes enceintes jusqu'à la naissance. C'est propre au département.
Activisme associatif
Signe de son activisme, l'association rayonne au-delà des strictes frontières lot-et-garonnaises, s'appuyant sur des relais à Auch et bientôt à Rennes. Fondée il y a quinze ans par Farida Hammani, une sage-femme marmandaise, elle n'était qu'une antenne d'un mouvement national qui a fini par disparaître. Femmes/sages-femmes enchaîne des réunions mensuelles à Port-Sainte-Marie et Agen à l'intention des parents et s'essaie à de nouvelles expériences de sensibilisation, comme à Prayssas ce week-end.
Sage-femme installée à Bazens, présidente de l'association, Krista Guilliams dénonçait dans une revue nationale bio « l'industrialisation de la naissance », « l'enchaînement d'actes médicaux », statistiques à l'appui. C'était dit sans détour. De vive voix, elle se désole devant ces « déclenchements d'accouchement de convenance, pour la maternité, pour le gynécologue, pour le couple... Un accouchement, ce n'est pas une souffrance mais un effort intense. »
Elle assure composer sans heurts avec les quatre maternités du Lot-et-Garonne, où elle est « bien accueillie ». En France, elles ne seraient qu'une soixantaine de sages-femmes libérales à pratiquer l'accouchement. Et si Krista Guilliams est la seule à l'exercer à plein temps, elles sont trois collègues en mesure de le faire dans le département.
Scénario de secours
Etablie en Lot-et-Garonne depuis trois ans et demi, la sage-femme belge a vu bondir le nombre de femmes enceintes frappant à sa porte, de tous âges et de toutes conditions. Krista Guilliams n'avait pratiqué qu'une douzaine d'accouchements à domicile la première année.
En 2009, elle en est à cinq par mois et veille à ne pas chevaucher les fins de grossesse. Elle refuse du monde : « J'ai deux demandes par semaine, je dis stop. » Et si la sage-femme se refuse à faire de l'accouchement à domicile une fin en soi, c'est qu'elle plaide pour des maisons de naissance, « comme en Angleterre ». « Il ne faut jamais pousser les femmes à accoucher à la maison. Il faut qu'elles aillent là où elles se sentent en sécurité ».
« OEuvrer dans le milieu alternatif ne veut pas dire marginal du tout », défend-elle. Les futures mères sont priées de préparer « un deuxième scénario vers une maternité » en cas de difficulté. Ainsi donc Véronique Deparpe ne se dispense pas d'échographies, a rencontré l'anesthésiste de l'hôpital de Villeneuve et pris rendez-vous avec une sage-femme de l'établissement. Au cas où.
Auteur : daniel bozec
d.bozec@sudouest.com

samedi 24 octobre 2009

Vie de couple et allaitement dans une culture de biberons

Source : liste Re-Co-Naissances.

Ros ESCOTT, bachelier en sciences appliquées, consultante en lactation IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant)

7e Journée internationale de l'allaitement, 14 mars 2008, Paris

Votre santé n° 103 - mai 2008, page 6

Vie de couple et allaitement dans une culture de biberons

La façon dont une femme vivra sa sexualité subira d'énormes changements à partir de la conception, puis pendant la grossesse, lors de la naissance, à l'allaitement, les premiers jours du maternage et durant les nombreuses années de parentage. Michel Odent ne conçoit pas les rapports sexuels, l'accouchement et l'allaitement comme étant des domaines séparés, mais bien comme faisant tous partie de la vie sexuelle. Ces trois types d'actes donnent lieu à la sécrétion d'ocytocine, l'hormone de l'amour, qui fonctionne également comme un système de récompense qui agit chaque fois que nous accomplissons un de ces actes. Tous les trois sont nécessaires à la survie de notre espèce.

Spencer et ai., de l'université de Chicago, ont rapporté, en 2004, le fait que les femmes allaitantes et leurs bébés émettaient une phéromone qui augmentait le désir sexuel chez les autres femmes. Sur le plan biologique, il est compréhensible que les femmes allaitantes communiquent chimiquement avec d'autres femmes. Quel meilleur signal pourrait-on utiliser, pour montrerque les conditions sont bonnes, que la présence d'une autre femme qui a réussi à mener à bien une grossesse et qui est maintenant en train d'allaiter un bébé ?

Si on utilise une définition large de la sexualité, l'allaitement peut être une expérience très sexuelle et gratifiante. Une femme qui s'abandonne à la sensualité de cette relation intime peut éprouver beaucoup de plaisir et de joie avec son bébé. Certaines personnes sont choquées par l'idée que des femmes trouvent que l'allaitement est une expérience sensuelle et agréable. Elles veulent ignorer le double rôle des seins, les liens entre les seins et l'utérus. Cependant, les sensations sensuelles éprouvées par de nombreuses femmes pendant les tétées sont habituellement passablement différentes de ce qu'elles éprouvent pendant l'excitation et les relations sexuelles. La plupart des mères ressentent un sentiment sensuel de paix et de sérénité, ou un sentiment global de chaleur et de relaxation suite au réflexe d'éjection du lait. Il est possible de ressentir une stimulation sexuelle, voire un orgasme pendant les tétées, mais c'est plus rare. Et rien ne permet de penser que cela fait de l'allaitement une relation incestueuse entre une mère et son enfant. Il n'y a aucune évidence d'un lien entre l'allaitement et une quelconque déviance sexuelle. En fait, cette période d'intimité joue probablement un rôle important dans le bon développement psychologique de l'enfant.

Dans la relation de couple, les seins lactants peuvent être vécus par chaque partenaire comme étant attrayants, un signe de féminité, ou comme un tue l'amour. La plupart du temps, les seins sont plus volumineux et plus fermes, mais ils peuvent être sensibles, ou du lait peut s'écouler, en particulier pendant les rapports sexuels. La question "à qui appartiennent les seins" et à quel moment chaque "propriétaire" peut y accéder pourra être à l'origine de dilemmes intéressants. Si l'un des partenaires a l'impression que les seins sont "tabous", les jeux sexuels pourront être inhibés jusqu'à la mise en place d'ajustements. D'autres couples apprécient l'inclusion de seins qui dégoulinent de lait dans leurs jeux sexuels, et certains hommes aiment boire le lait de leur femme à cette occasion, ou la soulager en cas d'engorgement. Les femmes font souvent état de difficultés à passer de l'intimité avec leur nouveau bébé à l'intimité avec leur compagnon. Elles pourront ressentir le besoin de recevoir beaucoup de câlins plutôt que le désir de relations sexuelles. D'autres pourront ressentir un phénomène de saturation avec leur bébé très demandeur, et voudront un espace personnel. Certains hommes sont jaloux de voir le bébé accéder au sein à la demande.

Des études ont constaté que, dans l'ensemble, les femmes qui allaitaient reprenaient plus rapidement une activité sexuelle après la naissance que les mères qui donnaient un lait industriel, et que l'allaitement et la sexualité étaient positivement corrélés. Mais la réalité reste que de nombreuses femmes ont besoin d'un bon moment avant de reprendre les relations sexuelles après l'accouchement. Cela pourrait d'ailleurs faire partie de la programmation favorisant la survie de l'enfant. Il est peu probable que la venue d'un bébé puisse améliorer une relation de couple en mauvais état, mais la plupart des couples trouvent de nouveaux modes de relations, qui sont épanouissants et gratifiants. Il existe une vie sexuelle après l'arrivée des enfants, mais elle est différente. Les couples qui peuvent communiquer avec franchise et sensibilité sur le sujet trouveront les moyens de faire les ajustements nécessaires.

vendredi 23 octobre 2009

Hommage aux sage-femmes...

... Par Jean-Jacques Goldman
C'est ici :
http://www.youtube.com/watch?v=6ZyuySCEG8U

"Je suis tombé sur cette émission de télévision par hasard, en pleine nuit. Il devait être quelque chose comme deux heures du matin. Ça s'appelait "les nouveaux Far West", ça se passait au Zaïre. A un moment on voyait une femme blanche dans un dispensaire de brousse, une soeur ou une infirmière assez âgée. Elle venait d'accoucher une femme. L'enfant ne respirait pas. Je regardais ça en zappant, entre deux clips. C'était incroyable, presque insupportable. Cela a duré quelques minutes, deux ou dix, je ne sais pas. Cette femme silencieuse, en train d'essayer de le ranimer. Pas un commentaire, rien, l'image brute. Elle qui le frappait, le secouait, le pendait par les pieds, le baignait d'eau froide, le giflait. C'était très violent.

Et puis l'enfant a cligné des yeux. Revenu à lui, vivant, ignorant la chance inouïe qu'il a eue de croiser le chemin de cette femme.

J'étais très ému, presque essoufflé. Je me suis demandé ce qu'on pouvait bien faire après ça. Même si c'est son quotidien, son boulot, comment peut-on redescendre sur terre après avoir redonné une vie qui n'existait plus ?"

[Cette nuit là, Goldman prend le premier morceau de papier qui traîne sur la table, le déchire en coin, y porte la date du 15 Janvier 1990 et écrit :]

"Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire après avoir sauvé l'enfant du Zaïre ? Elle est allée dîner, a écrit une lettre, lu un bouquin, écouté une vieille cassette familière, attendu demain ? Ou alors elle a regardé la nuit, peut-être sans la voir. Il faut regarder loin pour regarder nulle part."

Naissance naturelle de jumeaux et triplés

jeudi 22 octobre 2009

Une directive de la sogc conseille l'accouchement vaginal d'un siège plutôt que la césarienne

Source : SOGC (Canada)

La Société des Obstétriciens et Gynécologues du Canada est à l'origine d'une directive sur l'accouchement par la siège : la voie basse serait préférable à la césarienne d'office. Ils insistent sur un compagnonnage des obstétriciens pour réapprendre à effectuer des sièges par voie basse...
C'est ici : DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC

samedi 17 octobre 2009

Publicité pour l'allaitement maternel

Source : Chenille et Papillon






Traduction :
Titre du spot: rien ne remplace Maman, rien ne remplace l'allaitement.
  • Si je vous disais qu’un tout nouveau lait infantile booste les défenses immunitaires de votre bébé, le donneriez-vous à votre bébé?
  • Si je vous disais que vous pouvez nourrir gratuitement votre bébé pendant ses six premiers mois, me croiriez-vous ?
  • Si je vous disais qu’une entreprise a breveté un emballage permettant à un aliment d’être prêt à consommer 24 heures sur 24 et sans qu’il ne perde aucune de ses qualités nutritionnelles,  l’achèteriez-vous ?
Ce lait infantile existe, cette nourriture existe, cette entreprise existe.
Le lait maternel est le meilleur aliment pour votre bébé.  Il s’adapte aux besoins de votre bébé et renforce ses défenses immunitaires, et en plus, il est gratuit.
Rien ne remplace Maman, rien ne remplace l’allaitement.

vendredi 16 octobre 2009

L'allaitement n'a toujours pas sa place en entreprise

Source : Eco89

Par olympe blogueuse

Cette semaine est la semaine mondiale de l'allaitement maternel, elle a débuté par la grande tétée le 11 octobre à laquelle ont participé 2400 mamans allaitantes.
Pourtant la situation de l'allaitement en France est loin de répondre aux préconisations de l'OMS (allaitement exclusif jusqu'à 6 mois et une alimentation mixte jusqu'à 2 ans).
D'après Le Monde, alors que 75% des femmes françaises souhaiteraient allaiter, elles ne sont que 56% à effectivement le faire. En Finlande ou en Norvège ce sont respectivement 95% et 90% des mamans qui allaitent.
La majorité des femmes souhaitent donc allaiter, mais si vous connaissez de jeunes mamans vous entendrez souvent les mêmes histoires d'allaitement difficile « je n'avais pas assez de lait », « mon lait n'était pas bon », « j'étais trop fatiguée »… Et si tout le monde ou presque est convaincu des bienfaits de l'allaitement, il apparaît souvent comme un parcours de la combattante.
De plus, et c'est encore le Monde qui nous l'apprend « le taux d'allaitement chute à partir de 3 mois. Les mères ne sont plus que 15% à allaiter encore leur bébé de 6 semaines et 5% lorsqu'il est âgé de 4 mois, quand elles sont encore plus de 65% en Suède, par exemple.

En France l'allaitement ne fait pas l'objet d'une politique de santé

Il existe bien un plan national nutrition santé (PNSS) qui se fixe comme objectif de
  • poursuivre l'augmentation de la fréquence de choix de l'allaitement maternel exclusif à la naissance afin de passer d'environ 55% en 2005 à 70% en 2010.
  • Augmenter la durée de l'allaitement maternel chez les femmes qui allaitent.
Mais les actions prévues s'arrêtent à une “ plus grande sensibilisation des familles et des professionnels de santé aux bienfaits de l'allaitement maternel ” ou à favoriser, dans “ les plans de formation des professionnels de maternité, l'apprentissage des éléments pratiques pour la promotion et le soutien des femmes qui allaitent ”.
Or il faudrait commencer par une politique de formation volontariste des personnels médicaux en contact avec les mamans.
Il existe un label “ Hôpital ami des bébés ” délivré conjointement par l'Unicef et l'OMS et relayé en France par la Cofam - Coordination française pour l'allaitement maternel. Il est décerné aux maternités qui respectent un standard de qualité des soins dans l'accompagnement de l'allaitement et de la naissance. 680 maternités sont labellisées en Europe, seulement 7 en France. On ne peut pas dire qu'il s'agisse d » une priorité !

Permettre aux femmes de concilier l'allaitement et la reprise du travail

Le congé maternité post-natal est de dix semaines (seize à partir du troisième enfant), ce qui explique vraisemblablement que la durée de l'allaitement chute à partir de trois mois. Il est compliqué en effet de concilier allaitement et travail jusqu'aux 6 mois du bébé notamment lorsque le lieu de travail est éloigné du domicile ou du lieu ou de garde. Ce qui est souvent le cas, hormis lorsque l'établissement dispose d'une crèche d'entreprise.
Certains médecins prescrivent aux mères qui allaitent un mois d'arrêt supplémentaire (dit pathologique) mais qui n'est pas prévu pour cela. Ils arguent d'une grande fatigue.
Or rien n'est prévu, et à ma connaissance aucune réflexion n'a été engagé sur le sujet. Le PNSS n'en fait d'ailleurs pas état.
Un éventuel aménagement des horaires est à négocier au coup par coup si la femme le souhaite. Car si le droit du travail prévoit bien que « pendant une année à compter du jour de la naissance, la salariée allaitant son enfant dispose à cet effet d'une heure par jour durant les heures de travail », cette heure n'est pas rémunérée.
Quand au fait que « tout employeur employant plus de cent salariées peut être mis en demeure d'installer dans son établissement ou à proximité des locaux dédiés à l'allaitement », il serait instructif de connaître le nombre de mises en demeure.
D'autres détails sont également à prendre en compte comme le fait par exemple que les mamans qui allaitent ont besoin d'un endroit réfrigéré pour stocker le lait qu'elles tirent pendant la journée. A-t-on déjà vu un syndicat s'emparer de ce sujet, qui concerne pourtant la moitié des mères ?
C'est qu'en France, l'allaitement reste suspecté d'être un retour en arrière pour les femmes (lire à ce sujet le texte de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau « Allaitement et féminisme »). Elisabeth Badinter reste le chantre de cette théorie. En octobre dernier, dans Elle elle se déclarait « inquiète » de constater « qu'on va se ré-enfermer dans le modèle oppressif de la maternité ». Ou encore :
« Le discours sur la protection de la nature est devenue une morale (…). Cela pèse assez fort sur un certain nombre de comportements comme le retour de l'allaitement : toute femme qui accouche dans une maternité publique fait face à une pression stupéfiante pour allaiter. »
Et de conclure : « On est en pleine régression. » Propos qu'elle a repris à peu de choses près quelques semaines plus tard dans Marianne.
De quoi faire hésiter les centrales syndicales à s'emparer du sujet. Elles ne voudraient certainement pas apparaître comme les défenseuses d'une pratique rétrograde pour les femmes.
Mais Elisabeth Badinter est d'une génération qui est descendue dans la rue pour obtenir des droits, pour disposer de la maitrise de sa fécondité et accéder à d'autres perspectives qu'être mère au foyer.
Or pour les jeunes femmes d'aujourd'hui, ces questions n'en sont plus. Elles veulent tout : travailler, mais aussi avoir le temps d'accueillir leurs enfants. Et les voilà tiraillées entre leurs exigences professionnelles, l'autonomie financière, voire des perspectives de carrière auxquelles elles ne souhaitent pas renoncer et le désir de s'occuper de leurs enfants, qui sont nés parce qu'elles les ont désirés et qui sont d'autant plus précieux qu'ils ne seront pas nombreux.
Elles sont également sensibles aux arguments qui disent que l'allaitement est une pratique écologique et en rupture avec la société de consommation. D'ailleurs c'est en voyant les dépenses publicitaires des multinationales fabriquant les laits maternisés qu'on comprend que l'enjeu est de taille.
Certaines femmes voudraient bénéficier d'un arrêt plus long, d'autres voudraient concilier les deux, d'autres enfin préfèrent donner le biberon. Actuellement, elles n'ont visiblement pas le choix, il serait temps qu'elles fassent entendre leur voix sur ce sujet, qu'elles soient entendues par les pouvoirs public et relayées par les partenaires sociaux. Et qu'ils en profitent aussi pour accorder aux hommes un congé paternité qui leur permettent réellement à eux aussi de s'occuper de leurs enfants.

mardi 13 octobre 2009

Médicaments et allaitement

Source : cyberpresse.ca

Des médicaments utilisés lors de l'accouchement pour réduire le risque d'hémorragie pourraient entraver l'allaitement, ont découvert des chercheurs britanniques.
Les obstétriciens de l'Université de Swansea, dans le pays de Galles, ont étudié les dossiers de 48 000 femmes ayant accouché.
Les deux tiers de celles qui ne recevaient aucun médicament anti-hémorragie commençaient à allaiter dans les 48 heures suivant la naissance.
Mais cette proportion chutait à 59% chez celles qui recevaient le médicament oxytocin, et à 56% chez celles qui recevaient à la fois de l'oxytocyn et de l'ergometrine.


Mathieu Perreault
La Presse

Se recentrer sur l'essentiel...

Source : la maison de l'enfant


Pendant qu’ils sont à vos côtés, aimez ces tout-petits le plus possible. Oubliez-vous; servez-les; prenez soin d’eux; prodiguez-leur toute votre tendresse. Appréciez votre bonne fortune pendant que vous l’avez et ne laissez passer aucune partie de leur enfance sans y attacher son prix.
Vous ne tiendrez pas pendant longtemps ce bonheur qui est maintenant à votre portée. Vous ne marcherez pas toujours dans la lumière du soleil avec une douce petite main se nichant dans chacune des vôtres, ni n’entendrez de petits pieds trottinant à vos côtés, et de petites voix impatientes posant des questions et babillant de mille et une choses dans une excitation sans fin.
Vous ne verrez pas pour longtemps ce visage confiant tourné vers vous et cherchant votre regard, ni ne sentirez ces petits bras autour de votre cou et les tendres lèvres pressées sur vos joues, ni ne verrez cette petite forme agenouillée à côté de vous et murmurant des prières d’enfant dans votre oreille.
Aimez et gagnez leur amour et comblez-les de tous les trésors de votre cœur. Remplissez-les journellement de bonheur et partagez avec eux leur joie et leurs délices innocents.
Avant même que vous ne vous en rendiez compte, cela sera déjà envolé ainsi que tous ces avantages pour toujours..


Abdu'l Baha

Livret "l'allaitement au fil du temps"

Source : Bien Naître en Ille et Vilaine



Depuis septembre 2004, le livret "l'allaitement au fil du temps"
est distribué dans toutes les maternités du département aux mamans ayant fait le choix d'allaiter. Il est régulièrement réactualisé.
La plupart des questions trouveront leur réponse dans ce livret.
Il peut être un complément intéressant d'un soutien individuel parfois nécessaire.
Vous pouvez télécharger le livret (version mars 2009) en cliquant sur le lien ci-dessous.
 


Si vous souhaitez recueillir, conserver et transporter votre lait, à l'occasion de la reprise du travail par exemple, vous pouvez télécharger ci-dessous les recommandations du ministère de la santé.  


L’allaitement au fil du temps


Comment recueillir, transporter et conserver le lait maternel _ comment préparer et transporter le lait infantile - en toute sécurité

lundi 12 octobre 2009

La version BCBG de l'hymen recousu : le « point du mari »

Source : Neuilly Blog


Non, les Catholiques ou les femmes de Neuilly ne sont pas exemptées de mutilations sexuelles. Mais ici, on appelle ça le "point du mari", c'est plus chic.

Le mariage annulé pour cause de « non virginité » à Lille fait s’insurger toutes les féministes de France. Sur le Bondy Blog, Nicolas Fassouli nous apprenait comment des jeunes filles musulmanes se faisaient recoudre l’hymen. Mais, si le Coran est souvent pris pour bouc-émissaire misogyne, la Bible n’a rien à lui envier de ce côté-là ! L’obscurantisme fait aussi des dégats dans les quartiers les plus huppés du 92, où il est de bon ton de se faire faire des « points du mari ».

« Je ne sais pas si je vais me faire faire le point du mari, c’est tellement à la mode », c’est le thème d’une conversation lancée par une internaute sur le forum
Aufeminin
. D’une façon tellement désinvolte qu’il est difficile de se demander si ce n’est pas un troll. Elle récolte une floppée de réponses de femmes outrées, qui, toutes, connaissent ces « points du mari ». Moins de 18 ans et âmes sensibles, ne lisez pas ce qui suit : l’opération consiste à coudre des points à l’aiguille et aux fils, parfois après la naissance d’un bébé en profitant d’une épisiotomie, et parfois sans anesthésie. Le but : retrouver une pseudo virgninité et se resserer, pour un plaisir optimal du « mari », d’où le nom. Je n’ai pas à chercher bien loin d’autres témoignages, puisque la majorité des femmes à qui j’en parle connait déjà bien cette technique aussi appelée « points de complaisance ».

« Lorsque j’ai accouché, dans un hopital très réputé du 92, l’obstétricienne m’a annoncé qu’elle m’avait fait une épisiotomie très serrée, avec 8 points. Je lui ai demandé si ce n’était pas un peu trop : elle m’a répondu qu’elle l’avait volontairement bien serrée et que mon mari la remercierait ! Et ma voisine de chambre, elle, était déçue de ne pas avoir eu de point du mari et se renseignait pour le faire faire par la suite », explique l’une d’elles. Son compagnon ne se sent pas forcément concerné: « Non, je ne suis pas choqué : Ca ne mutile pas plus que de s’injecter du botox ou du collagène… »
Pourtant, « cette pratique, assimilée à l’infibulation (agrafes empêchant tout rapport sexuel, répandue dans certaines régions du Sahara pour préserver la virginité jusqu’au mariage), est considérée comme une mutilation et condamnée en France, au même titre que l’excision », rappelle le site episiotomie.info. 
Enfin, je parle, je parle, mais je ferais mieux de suivre les préceptes du Nouveau Testament, tel que celui du Premier Epitre aux Corinthiens, chapitre 14, 34-35:  "Que les femmes se taisent pendant les assemblées; il ne leur est pas permis d'y parler, elle doivent obtempérer comme le veut la loi. Si elles souhaitent une explication sur quelque point particulier, qu'elles interrogent leur mari chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans une assemblée"  L’hymen cousu, la bouche cousue…  Les femmes seront-elles toujours condamnées à la couture ?

Marlène Schiappa

dimanche 11 octobre 2009

Charte de l'accouchement physiologique

Source : Docteur Benchimol


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J'adhère au Principes de l'Accouchement Physiologique

La charte de l’accouchement physiologique a été créée le 15 septembre 2007 à Paris, France. Elle est destinée au personnel médical et paramédical impliqué dans la pratique et l’accompagnement de la naissance. Son objectif est de :
  • Sensibiliser le personnel à une demande croissante de la part des couples du respect des mécanismes physiologiques de la naissance
  • Respecter les droits des femmes et de la famille
  • Améliorer les conditions et l’environnement de la naissance.

La charte ne concerne que les situations physiologiques, à bas risque (accouchement normal). Elle ne s’applique pas dans un contexte d’urgence ou de souffrance materno-fœtale.
Sa signature (ou son logo) signifie l’adhésion aux principes suivants :
  • Plan individuel établi en cours de grossesse avec la femme ou le couple, déterminant où, comment et avec l’aide de qui se déroulera l’accouchement (projet de naissance)
  • Evaluation des risques liés à la grossesse à chaque consultation et pendant toute la durée du travail
  • Eviter d'induire une anxiété ou une pathologie pouvant perturber l'installation d'une relation affective « mère enfant »
  • Donner une information vraie et loyale avec concertation lors des différentes étapes de la grossesse et de l’accouchement
  • Préparation à la naissance avec la prise en compte de la dimension psychique de la naissance
  • Respect du droit à l’intimité sur le lieu de l’accouchement
  • Possibilité de réduire l’intensité du bruit et de la lumière dans la salle de naissance
  • Soutien par l’équipe soignante pendant le travail et l’accouchement
  • Liberté de mouvement et de position pendant toute la durée du travail et de l’accouchement
  • Respect du choix fait par la femme et par son conjoint des personnes accompagnantes présentes au moment du travail et de l’accouchement
  • Eviter les gestes systématiques lorsqu’ils ne sont pas justifiés scientifiquement (administration d’ocytociques, rupture artificielle de la poche des eaux, épisiotomie, forceps, césarienne)
  • Contact « peau à peau » précoce entre la mère et l’enfant sans leur séparation
  • Clampage tardif du cordon ombilical, après l'arrêt de ses battements
  • Accompagnement à l’allaitement maternel avec encouragement à commencer dans l’heure qui suit la naissance
  • Limiter les gestes intrusifs auprès du nouveau né dans les heures qui suivent la naissance
  • Accompagnement à la parentalité
  • Suivi dans le post-partum du couple mère enfant.