dimanche 14 mars 2010

L’allaitement est bon pour la ligne

Source : LaNutrition.fr


le 10/03/2010
D’après une étude américaine, l’allaitement maternel aiderait les femmes à ne pas prendre trop de poids au fil des années.
Emmanuelle LAMI
L’allaitement maternel, dont les bénéfices pour l’enfant sont bien connus, réduirait également la survenue de graisse abdominale à long terme chez la mère, selon les chercheurs de l’Université de Pittsburg.
Afin d’évaluer les effets durables de l’allaitement sur la graisse abdominale, les auteurs ont passé en revue les données de 351 femmes ayant participé à une précédente étude menée entre 2001 et 2003. En moyenne, les participantes étaient âgées de 51 ans et avaient deux enfants dont le dernier était né 20 ans plus tôt.
Résultat : les femmes qui n’ont pas allaité leurs enfants ont un tour de taille qui mesure en moyenne 6,6 centimètres de plus que les femmes qui ont allaité. Par ailleurs, le rapport taille/hanches, qui augmente avec la graisse abdominale, est 4,7% plus élevé chez les femmes qui n’ont pas allaité.
Pour Candace McClure, auteur de l’étude, « il n’est pas sain pour les femmes de stocker de la graisse au niveau abdominal. L’allaitement maternel semble vraiment cibler ce mauvais gras. »

Candace McClure, Ph.D., postdoctoral scholar, University of Pittsburgh; Nieca Goldberg, M.D., director, Women's Heart Program, New York University Langone Medical Center, associate professor, cardiology, New York University School of Medicine, New York City; March 5, 2010, presentation, American Heart Association's Cardiovascular Disease Epidemiology and Prevention Annual Conference, San Francisco

mardi 9 mars 2010

Vaginal Birth a Safe Option After Multiple C-Sections

Source : The Ohio State University Medical Center
Traduction : Naître Au Monde

Naissance vaginale, une option sécurisée après de multiples césariennes.

Très peu, s'il en existe, de sujets en obstétrique ont généré plus de discussions et de controverses ces dernières années que l'AVAC, ou l'Accouchement Vaginal Après une Césarienne. La plupart des études sur ce sujet viennent de petites institutions isolées ou sont liées à des données de naissance qui comportent toutes des inexactitudes inhérentes.
 
Dans sa plus récente analyse de données croisées collectées sur quatre ans, le Dr Mark Landon a évalué le risque de complication et de succès de l'AVAC chez les femmes qui avaient des antécédants de césariennes multiples.

Cette étude sur 19 centres académiques fut conduite par Landon par le biais des National Institutes of  Health, réseau des unités de médecines foetales et maternelle. Ses données incluent plus de 45 000 patientes avec un antécédant de césarienne, ce qui inclut 18000 femmes étant passé par une épreuve de travail ou un essai d'AVAC.


 "C'était la plus grande étude sur l'AVAC dans laquelle certains résultats, comme la rupture utérine, ont été étudiés", note Landon, qui est vice-président du département obstétrique et gynécologie au centre médical universitaire de l'état de l'Ohio.

Landon a trouvé que le risque de rupture utérine était de 0,9 % dans la cas de femmes avec un antécédant de césariennes multiples ayant abouti à une épreuve de travail, comparé à 0,7% dans le cas de femmes qui ont eu un seul antécédant de césarienne. Ces données contredisent la croyance que les femmes avec un antécédant de césariennes multiples ont un risque de rupture utérine qui augmente dramatiquement lors d'une tentative de voie basse.


"Nous avons regardé  les résultats associés à la rupture utérine, en incluant les résultats catastrophiques comme la mort du foetus, ou une hypoxie pouvant causer des dommages au cerveau du bébé," dit Landon. "Et la bonne nouvelle est que la plupart des ruptures utérines sont heureusement associées à des naissances de bébés en bonne santé. Le risque absolu d'une rupture avec des résultats dramatique est, en fait, très faible."

L'étude de Landon confirme que la rupture utérine est la complication à plus haut risque attribuée à l'épreuve de travail ; cependant, elle montre aussi que le risque de rupture utérine n'augmente pas de manière significative pour les femmes ayant un antécédant de césariennes multiples par rapport aux femmes n'en ayant subi qu'une. "L'étude a confirmé que la majorité des femmes avec une antécédant de césarienne multiple et qui tentent une épreuve de travail peuvent s'attendre à ce qu'elle se termine par une naissance vaginale réussie," dit Landon, dont les découvertes ont été publiées récemment dans le journal "Obstetrics and Gynecology".


Les bénéfices d'un AVAC incluent un temps de rétablissement plus rapide et  évitent les risques opératoires d'une césarienne, qui est une opération majeure.

"Par delà les bénéfices évidents, il semble y avoir une composante non mesurable," note Landon. "Ceci concerne l'expérience d'une naissance par voie basse,  et pour certaines femmes c'est quelque chose qui n'a pas de prix."


Chaque cas doit être individualisé, dit Landon, en terme de risques associés, la probabilité de succès de l'AVAC, et le désir individuel de chaque femme d'avoir une naissance par voie basse par rapport à une césarienne. "Le nombre d'enfants désirés est important, car le risque des césariennes augmente sérieusement après trois opérations", selon Landon.


Landon conseille aux femmes de faire des recherches attentives au sujet de l'AVAC, de rechercher des médecins qui ont la volonté de partager les données de manière non biaisée, qui conçoivent le concept d'AVAC du moment que la femme est une bonne candidate, et qui souhaite évaluer chaque cas individuellement. "Environs les deux-tiers des femmes qui ont un antécédant de césarienne sont actuellement candidates à l'AVAC," dit Landon." l'AVAC avec un antécédant de césarienne multiple devrait rester une option pour les femmes éligibles."

Le Centre Médical de l'Université de l'Etat de l'Ohio a  de manière constante été nommé l'un des meilleurs hôpitaux par le magazine U.S. News & World Report Avec neuf programmes spécialisés listés comme les meilleurs dans leur édition la plus récente. De plus, 173 membres de la faculté sont nommés dans l'édition la plus récente de l'annuaire de renommée nationale, "Meilleurs Docteurs en Amérique".

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Contact:

Betsy Samuels
Medical Center Communications
614.293.3737
betsy.samuels@osumc.edu

La place des pères dans le processus de la naissance

Un questionnaire réalisé par des élèves sage-femmes auquel tout un chacun peut répondre :
http://questionnaireanonyme.free.fr/

lundi 8 mars 2010

Inviter la douleur - Isabelle Brabant

Source : petit monde

Choisir la douleur, l'inviter plutôt qu'en être victime!

Et si ça changeait tout?
Quand on parle de la douleur de l’accouchement, on oublie qu’on passe le plus clair du temps à ne pas avoir mal! La plupart des contractions durent une minute; les dernières, plus intenses, durent quelquefois une minute et demie, mais les intervalles de repos durent de 2 à 5 minutes au moins. Le corps n’est pas fou: il s’est prévu un gros travail, mais il s’est également prévu des temps de repos! Chaque intervalle entre les contractions devrait donc être un moment de repos infini, de regénérescence. Quand on donne la vie, on doit aussi se nourrir, se remplir, à même chaque respiration, chaque regard échangé, chaque parole et chaque geste. Malheureusement, il arrive souvent qu’on reste centrée sur la contraction même quand elle est finie!
Êtes-vous prêtes à profiter de chaque seconde de paix? Sommes-nous prêts à offrir ce support à chaque femme qui accouche?
Le support
Il faut que les femmes puissent répondre spontanément aux sensations du travail. Pour accoucher comme elles le veulent, nous dit Claudia Panuthos, les femmes ont besoin:
1. d’information;
2. de liberté, d’espace et de permission pour expérimenter des choses nouvelles;
3. d’amour inconditionnel, c’est-à-dire non relié à leur «performance»;
4. de confiance dans leur capacité à relever ce défi.
La liberté d’émettre des sons est un excellent exemple de permission dont on parle. On a souvent confondu relaxation et silence. Ou encore gémissements et panique. À l’hôpital, on interprète parfois un écart à la respiration enseignée comme un état de panique! Or, au contraire, les femmes qui peuvent s'exprimer vocalement pendant leurs contractions ont souvent plus de facilité à les vivre. Bien sûr, personne n’est obligé de gémir, mais celles qui en ressentent le besoin y trouvent un soulagement et une voie d’expression importante.
Émettre des sons aide le corps à produire ses propres remèdes à la douleur: les endorphines. Le chirurgien français bien connu Michel Odent a démontré, par son travail à Pithiviers, comment la production d’endorphines est encouragée par la pénombre, l’usage du minimum de paroles, le chuchotement, le contact de l’eau et la possibilité de faire des «bruits d’accouchement». Ces sons ressemblent étrangement à ceux produits en faisant l’amour, ce qui explique probablement le malaise de certaines personnes et leur préférence pour les femmes silencieuses qui font leurs respirations!
Le toucher est une façon extraordinaire d’aider une femme en travail. Un toucher conscient, attentif et présent, en correspondance souple avec les sensations de la femme qui accouche. Il ne suffit pas de «faire des massages». Souvent, je chuchote au père ému et fébrile qui veut aider sa femme en la massant: «mets du calme dans tes mains». Quand les sensations sont très intenses, les femmes préfèrent parfois la présence immobile et chaude des mains plutôt qu’un mouvement de friction qui distrait ou envahit. C’est un langage qui gagne à être exploré petit à petit par les deux partenaires tout au long de la grossesse.

La visualisation est un moyen efficace quoique moins connu d’aider le travail et de favoriser la détente. Visualiser le col qui s’ouvre, au plus fort de la sensation. Appuyer son ventre contre quelqu’un et lui «envoyer» une partie de la douleur, imaginer un endroit de repos et de paix où aller se réfugier entre les contractions pour se régénérer sont autant de façons de s’harmoniser avec le travail.
La douleur agit comme un professeur, implacable et aimant, qui nous rappelle encore et encore de dépasser nos positions, d’investiguer plus profondément, de laisser l’instant présent être ce qu’il est et d’observer ce qui monte dans la plénitude du moment suivant.
La respiration a gagné ses lettres de noblesse comme moyen de support pendant l’accouchement depuis les travaux de Lamaze et de Dick-Read au début des années 50. Le principal mérite de ces méthodes est d’avoir permis la présence du père à l’accouchement (comme «coach») et le refus des anesthésies générales alors courantes. Ces méthodes, qui sont principalement des techniques de distraction, n’ont plus vraiment leur place dans leur forme la plus stricte. Après tout, l’hypothèse de base est que sans l’application de la méthode, les femmes n’y arriveraient pas!
En fait, laissée à elle-même sans consigne spécifique, la respiration change et s’adapte tout au long du travail. Les différentes techniques de respiration, le yoga et toutes les approches qui visent à rendre la respiration plus consciente, plus pleine, plus vivifiante, sont autant d’excellentes préparations à l’accouchement… et aux autres moments de la vie où une mère a besoin de l’ensemble de ses ressources pour retrouver son calme.
Le mouvement et la liberté de bouger sont essentiels! Quand avez-vous vu, par exemple, un film qui montrait une femme marcher pendant ses contractions pour se soulager? Ou accoucher debout? Les images courantes d’accouchements nous ont tellement habituées à voir les femmes confinées à leur lit, incapables de bouger, qu’on a accepté peu à peu cette immobilité imposée aux femmes sans se rendre compte qu’on multipliait d’autant la douleur ressentie. Marcher, se bercer, bouger le bassin en rotation ou autrement, s’asseoir, s’étendre, se relever et s’étirer au besoin, sont des droits fondamentaux en tout temps, et encore plus quand on accouche! Seules des indications médicales très sérieuses pourraient justifier qu’on les limite.
Avant de commencer à accompagner des femmes dans leur accouchement, j’avais une image sérieuse, dramatique, souffrante de la douleur, à l’exclusion de toute autre. L’une de mes plus grandes surprises aura été, sans doute, de rencontrer simultanément la douleur ET la joie, Et l’excitation, ET une grande paix au cœur! Je ne savais pas que la douleur pouvait cohabiter avec le bonheur! Celles qui acceptent l’expérience sont capables de se voir comme étant plus grandes que la douleur, si intense soit-elle. «Je ne suis pas que douleur», pourraient-elles dire.
Plusieurs d’entre nous n’arriveront pas à ce détachement, mais comme le disait Ina May Gaskin, «si vous n’avez pas la trempe d’une héroïne, vous pouvez au moins en rire»!  S’accepter à l’intérieur de ses limites avec humour et amour nous prépare à être parents, à accepter et à aimer l’enfant qui vient tel qu’il est. On ne fait toujours que de son mieux! Le jugement et la comparaison ne servent qu’à blesser le cœur et à le fermer. Mieux vaut utiliser l’expérience comme une extraordinaire occasion d’apprendre sur soi et d’avancer.
Pour consulter les deux premières parties de ce texte, cliquez ici.
La version intégrale de ce texte d’Isabelle Brabant a été publiée dans la revue L’une à l’autre, numéro hiver 1987.

samedi 6 mars 2010

Communiqué presse CNGE - Utilisation des laits de croissance

Source : Collège National des Généralistes Enseignants


publié le jeudi 18 février 2010


Le Collège National des Généralistes Enseignants ne recommande pas la prescription de laits de croissance pour les enfants âgés de 1 à 3 ans
Les laits de croissance, commercialisés en France pour les enfants âgés de 1 à 3 ans, ont des avantages théoriques par rapport au lait de vache. Ils sont notamment enrichis en fer, en acides gras essentiels et ont une moindre teneur en protéines. Ils sont commercialisés avec un prix en moyenne 3 fois supérieur à celui d’un lait habituel. En revanche, ils sont très peu utilisés dans les autres pays occidentaux et ne sont pas recommandés par la majorité des sociétés scientifiques, ni par l’OMS1.
Les données scientifiques sur ces laits ne montrent pas de bénéfice lié à la supplémentation systématique en fer. Ils ne préviendraient ni le risque infectieux ni les troubles de la croissance et il n’y aurait pas d’autre avantage identifié à la supplémentation en fer. Concernant l’ajout systématique d’acides gras essentiels, les données sont insuffisantes. La diminution de l’apport protéique n’a pas non plus d’intérêt démontré après l’âge d’1 an.
Compte tenu de leur composition, les laits de croissance pourraient être utiles chez les enfants à risque de carence martiale. Toutefois, cet intérêt est souvent limité par leur coût, car ce risque est plus fréquent dans les environnements socio-économiques difficiles2.
Etant donné l’absence d’argument scientifique démontrant le bénéfice de la prescription systématique des laits de croissance, le CNGE recommande une adaptation individuelle de la prescription des laits selon le contexte de l’enfant.
1. Organisation mondiale de la santé. Principes directeurs pour l’alimentation des enfants de 6 à 24 mois qui ne sont pas allaités au sein. 2006 (44 pages).
2. Tabone M, Vincelet C. Précarité et santé en pédiatrie : expérience du centre de bilans de santé de l’enfant de Paris. Arch Pédiatr 2000 ;7:1274-83.
Ce communique s’appuie sur l’article Saint-Lary O, Jami A, Ouazana A.
Existe-t-il aujourd’hui des arguments scientifiques pour conseiller l’usage des laits de croissance ? exercer 2009 ;88:123-6.
Vincennes, le 18 février 2010
Contact Presse :
Professeur Pierre Louis DRUAIS
06.09.42.22.77
Docteur Vincent RENARD
06.25.80.33.29

Soirée de soutien à l'ASAAD


Soirée de Soutien à l'ASAAD
Samedi 13 mars 19H

Matinée de soutien avec bain de gong (voir fichier joint)
Dimanche 14 mars de 10h à midi
Chez Anne Bataille à Cazilhac, près de Ganges, Hérault (34190)


Soutien à l’association ASAAD pour l'organisation d'actions en faveur de l’accouchement respecté, du libre choix du lieu de naissance, de l’accouchement à domicile, de l’ouverture de maisons de naissance.


1ère partie : apéro et film
« Le ventre de la Terre »

2e partie : Repas + 2 films
« Regarde, elle a les yeux grands ouverts »
et « A fleur de peau »



Programme détaillé :
19h : Apéro, conso à 1€ et 2€
Film :  « Le Ventre de la Terre »
Anne Bataï
35 minutes
Seyni Camara, potière de Bignona, n’a jamais quitté sa Casamance natale. Ses oeuvres, ici sur le thème de la fécondité, inspirées par son histoire et par ses songes, ont pourtant fait le tour du monde.


20h : Repas chaud, 7€
+ Films
« regarde elle a les yeux grand ouvert »
1980 - Yann Le Masson
90 minutes
Ce documentaire relate l’expérience vécue par des femmes du MLAC (association fondée en 1973 pour défendre le droit à l’avortement et la contraception), inculpées et jugées pour avoir pratiqué des avortements. Leur lutte consistait non seulement à pratiquer des avortements mais également des accouchements à domicile.
« A fleur de peau »
40 min
Ce documentaire fait le parallèle entre deux prises en charge des grands prématurés. L’occasion de découvrir les bienfaits de la méthode kangourou développée en Colombie et de s’interroger sur la prise en charge des prématurés en France.


A Cazilhac, 34190, près de Ganges dans l'Hérault, 234, chemin des magnaneries. Parking de l’autre coté du pont piétonnier de la clinique.
Renseignements et réservations : 04 67 83 07 86 ou 04 67 81 54 17