dimanche 17 avril 2011

Banque de lait maternel au Quebec

Source : Le Devoir


Le verdict d'Héma-Québec est tombé. Se doter d'une banque de lait maternel sécuritaire et réglementée pour venir en aide aux grands prématurés serait non seulement faisable, mais souhaitable. L'étude menée par la firme BioMedCom a été déposée la semaine dernière au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) qui en fera l'examen au cours des prochaines semaines.

Le MSSS a déjà fait montre d'une certaine ouverture pour ce projet qui a l'appui affirmé de la Société canadienne de pédiatrie, mais aussi de beaucoup de professionnels du milieu de la périnatalité. «Vous savez, le projet d'ouvrir une banque de lait fait déjà partie de la politique de périnatalité», rappelle d'ailleurs la porte-parole du ministère, Nathalie Lévesque. Mais pour qu'une telle banque devienne réalité, il faut d'abord en évaluer les bénéfices et gérer les risques.

Le premier coup de sonde révélé par La Presse hier montre non seulement que c'est «faisable», mais qu'Héma-Québec «est en bonne position pour offrir ce service», explique au Devoir le vice-président aux affaires médicales de l'organisation, le Dr Marc Germain. Le tout avec des économies substantielles pour le réseau de la santé, soit environ 1,25 million de dollars par année en évitant des chirurgies délicates et de longues et coûteuses hospitalisations.

Pertinence clinique

Les premiers gagnants restent les grands prématurés qui, en ayant accès à du lait maternel, gagnent une protection supplémentaire contre l'entérocolite nécrosante, toujours grave, parfois fatale, qui touche jusqu'à 5 à 6 % des quelque 1000 bébés nés à 32 semaines ou moins par année au Québec. La «pertinence clinique» d'une telle approche a été largement documentée, explique le Dr Germain. «Il a été démontré que le lait maternel peut diminuer le risque de 50 à 70 %. C'est majeur comme impact.»

Présentement, ces grands prématurés n'ont accès qu'au lait de formule, donc au lait artificiel, lorsque leur mère ne peut les allaiter, ce qui arrive dans 15 à 30 % des cas. D'autres poupons à la santé fragile pourraient aussi tirer des bénéfices d'une telle banque, mais des recherches devront être menées pour évaluer la pertinence clinique d'en élargir l'accès.

Héma-Québec évalue à 500 000 $ les coûts annuels d'une banque de lait dont pourraient profiter de une à quelques centaines de bébés. Le partage de lait se fait déjà de façon informelle au Québec depuis quelques mois, mais les quelques initiatives mises en place n'ont pas reçu l'aval des autorités de la santé publique.

lundi 11 avril 2011

Témoignages sur le dépistage de la trisomie 21

Le site du Comité pour Sauver la Medecine Prénatale regroupe des professionnels de santé se battant pour que le dépistage de la trisomie 21 ne soit plus systématique et se fasse avec une information équilibrée donnée aux femmes, ainsi que pour l'instauration d'un débat national sur l'eugénisme.

Les députés ont souhaité laisser au praticien la responsabilité de la proposition du dépistage, ce qu'ont dénoncé les associations d'usagers, car cela risque à la fois d'entraîner dérives et procès, et va à l'encontre du droit au consentement éclairé du patient.

Malgré tout, on ne peut qu'admettre que ce dépistage généralisé, systématique, de routine, avec des marqueurs non fiables, et très souvent sans information ni éclairée ni équilibrée, pose souci au sein de notre société. La somme des "décisions" individuelles aboutit à un eugénisme généralisé, dénoncé par l'association "Les amis d'Eléonore". Mais au vu des conditions, qui prend réellement la décision ?

C'est vers la page des témoignages collectés par ce comité que je souhaite vous orienter. A leur lecture, on comprend qu'en France, dépister la trisomie 21 pendant la grossesse revient dans l'esprit des praticiens à éliminer les foetus porteurs de cette anomalie. Que rarement, les parents sont informés de ce qui découle de la prise de sang bénigne que le médecin propose aux parents, elle fait partie du package de la surveillance de la grossesse classique...

Or, la prise de sang concernant les marqueurs sériques est un examen dans le même paquage que celui qui détermine une éventuelle contamination à la toxoplasmose. Or la différence entre ces deux examens est fondamentale : dans un cas, on va poursuivre la grossesse, avec une surveillance accrue. Dans l'autre... l'IMG est la seule alternative proposée.

Et que si souvent, les parents ne sont pas accompagnés ni avant le test pour qu'ils puissent choisir de le faire ou non, ils le sont encore moins dans l'attente souvent très angoissante des résultats. Que l'information concernant les risques de l'amniocentèse est souvent passée à la trappe... et que l'IMG est souvent la seule porte de sortie quand le diagnostic est posé. En tant que parent, on est balloté de droite à gauche pour une valse d'examens, les rendez-vous sont pris à peine les résultats connus...


On voit donc comment cet engrenage, cette routine de la part des médecins qui suivent la grossesse : mesure de la clarté nucale/test des marqueurs sériques - amniocentèse - IMG fait que les parents ont rarement leur mot à dire, le temps de la réflexion, et n'ont de la vie d'un enfant ou adulte trisomique qu'une vague idée entretenue par des stéréotypes... on aboutit finalement à un eugénisme de routine, pour un handicap qui n'est pas le plus lourd, et qui a le malheur d'être facilement détectable au caryotype...

L'énergie qui garde en vie

Le titre est celui d'un article du blog Jeff au foyer que vous trouverez ici :
http://jeffaufoyer.blogspot.com/2011/04/lenergie-qui-garde-en-vie.html

Ce texte est tellement beau, tellement vrai que je ne résiste pas à l'envie de vous le recopier. Il est vrai qu'il est des enfants qui ont envie de vivre, quelles que soient les épreuves traversées, et qui vont se battre pour rester en vie. Laissons-leur le droit de la croquer ensuite à pleines dents !


"J’y pense tellement souvent. Et quand j’y pense, ça me fait relaxer. Je lâche prise, je me détend plus rapidement et j’arrive à apprécier des moments que je juge difficiles sur le coup. Ses crises de nerfs ou de larmes et ses moments d’énervements deviennent tout à coup beaucoup moins dramatiques.
Lucas a trois ans et il en a dedans. Une tornade d’énergie. C’est pas le genre d’enfant-bibelot qui reste tranquille dans son coin et qui obéit au doigt et à l’œil. Vraiment pas!
Et vous savez quoi? Dans le fond, c’est tant mieux comme ça. Car c’est peut-être ça qui lui a sauvé la vie.
Toute l’énergie qu’il déploie aujourd’hui, Lucas en a eu grandement besoin dès sa naissance. Arrivé au monde 7 semaines trop tôt, il s’est battu sans relâche durant des semaines à l’hôpital pour parvenir à respirer seul, se nourrir et maintenir un rythme cardiaque régulier. Ce fut un combat long et épuisant pour le grand prématuré de seulement 4,10 lb qu’il était.

De me rappeler les moments où on ne voyait presque plus son corps en raison de son masque respiratoire, des nombreuses ventouses collées à sa peau et de tous les fils  qui envahissaient son incubateur me donne encore des frissons. Le bruit des moniteurs qui enregistraient ses signes vitaux m’est resté en tête longtemps, tout comme les regards inquiets des infirmières qui le côtoyaient lors des journées plus difficiles.
Mais Lucas a tout donné et il a vaincu. S’il n’avait pas été si fort, s’il n’avait pas été si énergique et combatif, qui sait ce qui aurait pu arriver.
C’est en pensant au pire de scénarios que je me dis que je me plains parfois pour rien...
Et si…
Quand je suis tanné de courir après mon fils, de lui répéter les consignes et de gérer son énergie, j’essaie de ne plus en faire une montagne. Car ce qui peut sembler être une limite, est en fait une force pour lui. Sa grande énergie ne l’empêche pas de rester tranquille, elle lui permet plutôt d’en faire plus, d’aller encore plus loin que d’autres.
Comme quoi il faut savoir remettre les choses en perspective.
Aujourd’hui, il est en excellente santé. Suffit de le voir nager comme une torpille lors des cours de natation et de le voir courir partout dans la maison pour s’en rendre compte.
Et comme il avait bien failli naître à la 25e semaine de grossesse, je sais que ma conjointe et moi n’aurions jamais connu le p’tit grouillant qu’il est aujourd’hui. Au lieu de nous inquiéter à le voir faire ses cascades ou de nous tordre de rire à cause de ses imitations, nous aurions pu devoir apprendre à vivre avec un enfant lourdement handicapé ou gravement malade.
Continue de courir Lucas! Papa est encore capable de t’attraper!
Et si tu es aussi grouillant aujourd’hui, c’est bien possible que ce ne soit qu’une question d’hérédité.
C’est ce que ta grand-mère dit en tout cas! :)

Jeff"

dimanche 10 avril 2011

Les bébés en poussette respirent trop de pollution

Source : 20minutes


ETUDE - Selon l'association Santé environnement France, les bébés inhaleraient deux fois plus de microparticules que ce que préconise l'OMS...

«Bébé ou conduire, il va falloir choisir». L’étude menée en mars 2011 par l’association Santé environnement France, qui rassemble près de 2.500 médecins, confirme que les bébés en poussette sont les premières victimes de la pollution aux microparticules. En promenant deux poussettes tests équipées de capteurs dans la ville d’Aix-en-Provence pendant deux heures matin et soir, l’association a constaté que le taux de particules respirées ne descendait jamais en dessous de 20 microgrammes par mètre cube d’air. Soit deux fois la dose maximale recommandée par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Asthme, infections ORL et allergies menacent les bébés

«De nombreuses études scientifiques ont montré que les enfants étant exposés aux pollutions automobiles développaient plus facilement asthme, infections ORL et allergies respiratoires. Or, en poussette, nos enfants sont aux premières loges pour inhaler les pots d’échappement des véhicules –forts nombreux à Aix-en-Provence où les transports collectifs sont sous-développés», affirme le Dr Patrice Halimi, Secrétaire Général de l’Association Santé Environnement France.
L’association appelle les collectivités à arrêter le «tout-voiture» et à favoriser les transports en commun dans les villes françaises.
A.C.