Le verdict d'Héma-Québec est tombé. Se doter d'une banque de lait maternel sécuritaire et réglementée pour venir en aide aux grands prématurés serait non seulement faisable, mais souhaitable. L'étude menée par la firme BioMedCom a été déposée la semaine dernière au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) qui en fera l'examen au cours des prochaines semaines.
Le MSSS a déjà fait montre d'une certaine ouverture pour ce projet qui a l'appui affirmé de la Société canadienne de pédiatrie, mais aussi de beaucoup de professionnels du milieu de la périnatalité. «Vous savez, le projet d'ouvrir une banque de lait fait déjà partie de la politique de périnatalité», rappelle d'ailleurs la porte-parole du ministère, Nathalie Lévesque. Mais pour qu'une telle banque devienne réalité, il faut d'abord en évaluer les bénéfices et gérer les risques.
Le premier coup de sonde révélé par La Presse hier montre non seulement que c'est «faisable», mais qu'Héma-Québec «est en bonne position pour offrir ce service», explique au Devoir le vice-président aux affaires médicales de l'organisation, le Dr Marc Germain. Le tout avec des économies substantielles pour le réseau de la santé, soit environ 1,25 million de dollars par année en évitant des chirurgies délicates et de longues et coûteuses hospitalisations.
Pertinence clinique
Les premiers gagnants restent les grands prématurés qui, en ayant accès à du lait maternel, gagnent une protection supplémentaire contre l'entérocolite nécrosante, toujours grave, parfois fatale, qui touche jusqu'à 5 à 6 % des quelque 1000 bébés nés à 32 semaines ou moins par année au Québec. La «pertinence clinique» d'une telle approche a été largement documentée, explique le Dr Germain. «Il a été démontré que le lait maternel peut diminuer le risque de 50 à 70 %. C'est majeur comme impact.»
Présentement, ces grands prématurés n'ont accès qu'au lait de formule, donc au lait artificiel, lorsque leur mère ne peut les allaiter, ce qui arrive dans 15 à 30 % des cas. D'autres poupons à la santé fragile pourraient aussi tirer des bénéfices d'une telle banque, mais des recherches devront être menées pour évaluer la pertinence clinique d'en élargir l'accès.
Héma-Québec évalue à 500 000 $ les coûts annuels d'une banque de lait dont pourraient profiter de une à quelques centaines de bébés. Le partage de lait se fait déjà de façon informelle au Québec depuis quelques mois, mais les quelques initiatives mises en place n'ont pas reçu l'aval des autorités de la santé publique.
Le MSSS a déjà fait montre d'une certaine ouverture pour ce projet qui a l'appui affirmé de la Société canadienne de pédiatrie, mais aussi de beaucoup de professionnels du milieu de la périnatalité. «Vous savez, le projet d'ouvrir une banque de lait fait déjà partie de la politique de périnatalité», rappelle d'ailleurs la porte-parole du ministère, Nathalie Lévesque. Mais pour qu'une telle banque devienne réalité, il faut d'abord en évaluer les bénéfices et gérer les risques.
Le premier coup de sonde révélé par La Presse hier montre non seulement que c'est «faisable», mais qu'Héma-Québec «est en bonne position pour offrir ce service», explique au Devoir le vice-président aux affaires médicales de l'organisation, le Dr Marc Germain. Le tout avec des économies substantielles pour le réseau de la santé, soit environ 1,25 million de dollars par année en évitant des chirurgies délicates et de longues et coûteuses hospitalisations.
Pertinence clinique
Les premiers gagnants restent les grands prématurés qui, en ayant accès à du lait maternel, gagnent une protection supplémentaire contre l'entérocolite nécrosante, toujours grave, parfois fatale, qui touche jusqu'à 5 à 6 % des quelque 1000 bébés nés à 32 semaines ou moins par année au Québec. La «pertinence clinique» d'une telle approche a été largement documentée, explique le Dr Germain. «Il a été démontré que le lait maternel peut diminuer le risque de 50 à 70 %. C'est majeur comme impact.»
Présentement, ces grands prématurés n'ont accès qu'au lait de formule, donc au lait artificiel, lorsque leur mère ne peut les allaiter, ce qui arrive dans 15 à 30 % des cas. D'autres poupons à la santé fragile pourraient aussi tirer des bénéfices d'une telle banque, mais des recherches devront être menées pour évaluer la pertinence clinique d'en élargir l'accès.
Héma-Québec évalue à 500 000 $ les coûts annuels d'une banque de lait dont pourraient profiter de une à quelques centaines de bébés. Le partage de lait se fait déjà de façon informelle au Québec depuis quelques mois, mais les quelques initiatives mises en place n'ont pas reçu l'aval des autorités de la santé publique.