mercredi 30 septembre 2009
Le mensonge de la DPA
Le mensonge de la DPA : pourquoi la date du terme n'est pas quand vous pensez
Nous avons assimilé durant toute notre vie d'adulte que la grossesse durait 40 semaines. La "date présumée d'accouchement" qu'on nous donne à la première visite prénatale est basée sur ces 40 semaines, et elle nous est prédite avec beaucoup d'anticipation. Quand nous sommes encore enceinte après cette date, nous nous qualifions de "post-terme" et les jours semblent devenir des années. Le problème avec cette croyance concernant les 40 semaines est que ce n'est pas basé sur des faits. C'est l'un des mythes sur la grossesse et la naissance qui a fait son chemin jusqu'à devenir un standard de la pratique au fil des années - quelque chose en quoi on coit parce que "ça a toujours été fait comme ça".
La date calculée à partir des 40 semaines de grossesse est basée sur la Règle de Naegele. Cette théorie a été initiée par Harmanni Boerhaave, un botaniste qui en 1744 sortit une méthode de calcul de la date du terme basée sur la preuve dans la bible que la gestation humaine dure approximativement 10 mois lunaires. La formule a été publiée autour de 1812 par l'obstétricien allemand Franz Naegele et depuis est devenue la norme acceptée pour calculer la date du terme. Il y a une lacune flagrante dans la règle de Naegele. Strictement parlant, un mois lunaire (ou synodique, de la nouvelle lune à la nouvelle lune) est actuellement de 29,53 jours, ce qui fait pour 10 mois lunaires 295 jours, soit 15 jours pleins plus long que les 280 jours de grossesse qu'on nous a amené à croire. En fait, si on les laisse seules, 50 à 80% des mères seraient enceintes plus de 40 semaines.
Variations dans la longueur du cycle
A côté de la grossière erreur de calcul de la date lunaire, il y a un autre problème, très commun, qui existe lorsque l'on donne à une femme sa date du terme : la plupart des méthodes de calcul de la durée de la grossesse sont basées sur un cycle de 28 jours. Toutes les femmes n'ont pas un cycle de 28 jours ; certaines en un un plus long, d'autres un plus court, et même celles qui ont un cycle de 28 jours n'ovulent pas forcément exactement au 14ème jour. Si une femme a un cycle significativement plus long que 28 jours et que le bébé est forcé à sortir trop tôt parce que la date du terme a été calculée à partir du jour des dernières règles, celà peut aboutir à un bébé prématuré avec des problèmes de santé potentiels à la naissance.
Les marges d'erreurs de l'échographie
Premier trimestre : 7 jours
14-20 semaines : 10 jours
21-30 semaines : 14 jours
31-42 semaines : 21 jours
Calculer une date du terme pertinente
Des recherches récentes offrent une méthode plus sûre d'approximation de la durée de la grossesse. En 1990 Mittendorf et Al publient une étude pour calculer la durée moyenne d'une grossesse humaine sans complication. Ils trouvent que pour les mères enceintes pour la première fois (nullipares) la grossesse dure en moyenne 288 jours (soit 41 semaines et 1 jour). Pour les multipares, les futures mères qui ont déjà accouché au moins une fois, la moyenne du temps de grossesse était de 283 jours, soit 40 semaines et 3 jours. Pour calculer facilement cette formule de la date du terme, une nullipare prend la date des dernière règles, soustrait trois mois, et ajoute 15 jours. Une multipare prend la date des dernières règles, soustrait trois mois et ajoute 10 jours.La meilleure manière pour déterminer une date du terme pertinente, quelle que soit la méthode utilisée, est de noter ses cycles, ce qui vous permet de savoir à quelle date vous ovulez. Il y a des programmes en ligne qui permettent de le faire (voir les liens dans la section "ressources").
L'ACOG et les dates dépassées
Une des plus choses les plus intéressantes à savoir quand vous êtes enceinte est le l'ACOG lui-même ("American College of Obstetricians and Gynecologists", Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues) recommande de ne pas interférer avec une grossesse normale avant 42 semaines complètes. C'est pourquoi connaître la date réelle de conception et la date du terme est si important ; si un personnel de santé vous met sous pression pour que vous accouchiez à une date donnée, vous pouvez faire valoir les recommandations officielles de l'ACOG tant que vous connaissez votre date du terme exacte. Ceci peut vous aider, vous et votre bébé à empêcher des traumatismes évitables tout le long du travail et de la naissance. Souvenez-vous, les bébés ne peuvent pas lire les calendriers ; ils arrivent au temps qui leur est propre et la plupart sans complications lorsqu'on les laisse naître quand ils sont réellement prêts.
Auteur : Misha Safranski
Sources : Mittendorf, R. et al., "The length of uncomplicated human gestation," OB/GYN, Vol. 75, No., 6 June, 1990, pp. 907-932.
ACOG Practice Bulletin #55: Clinical Management of Post-term Pregnancy
AVA2C
L'ALLAITEMENT LONG DIMINUE LE RISQUE DE CANCER DU SEIN
L'ALLAITEMENT LONG DIMINUE LE RISQUE DE CANCER DU SEIN
photo Raphaël Goetter, polychromies
La lactation se superpose à ce phénomène et agit selon plusieurs mécanismes possibles :
- elle complète la différenciation des cellules mammaires ;
- elle diminue l'imprégnation estrogénique aussi longtemps que dure l'allaitement ;
- elle permettrait l'évacuation de cancérogènes présents dans les cellules mammaires.
Sources
- Bernier MO, Plu-Bureau G, Bossard N, Ayzac L, Thalabard JC. Breastfeeding and risk of breast cancer: a metaanalysis of published studies. Hum Reprod Update. 2000;6(4):374-86.
- Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer. Breast cancer and breastfeeding: collaborative reanalysis of individual data from 47 epidemiological studies in 30 countries, including 50302 women with breast cancer and 96973 women without the disease. Lancet. 2002;360(9328):187-95.
- Helewa M, Levesque P, Provencher D, Lea RH, Rosolowich V, Shapiro HM; Comité sur les Maladies du Sein, Comité Exécutif et Conseil des Obstétriciens et Gynécologues du Canada. Cancer du sein, Grossesse et Allaitement. J Obstet Gynaecol Can. 2002;24(2):164-80
lundi 28 septembre 2009
Préparation à l'accouchement indien. Les avantages
Préparation à l'accouchement indien. Les avantages
Pour une Indienne, rien de plus naturel que d'accoucher en position accroupie. Elle vit dans cette position ; elle y est entraînée, habituée, préparée. Pour la femme civilisée, c'est différent. La plupart n'acceptent pas cette position et la trouvent vexante et ridicule.
Il y a peu de temps encore, les femmes qui habitaient l'intérieur du pays, ou qui, pour une raison quelconque, auraient eu un enfant en position accroupie, l'auraient nié et en auraient été honteuses.
— Accroupie ? Moi, non. J'ai eu tous mes enfants comme il se doit, couchée, au bord du lit.
Aujourd'hui, le nombre de nos femmes qui sont fières d’avoir mis des enfants au monde à la manière indienne est impressionnant ; l'acceptation facile, la demande spontanée ont augmenté de façon rapide, même avant que la télévision ait amplement divulgué cette méthode.
Lors de la préparation des femmes, nous cherchons à leur faire comprendre les avantages de la " nouvelle ancienne " méthode.
Nous essayons de le faire avec des mots faciles à comprendre. Bien que les plus instruites puissent juger notre exposé primaire, celui-ci est bien accueilli et les résultats sont excellents.
Nous réunissons les femmes en des cours collectifs. Les avantages " surgissent " d'une série de questions élaborées, dont la réponse évidente met en valeur les avantages que nous voulons faire ressortir.
1. Comment est-il plus facile d'avoir des enfants, couchée ou en position accroupie ?
En 1978, plus de 90% répondaient que c'était en position couchée. Aujourd'hui, la proportion est inverse, l'immense majorité manifeste sa préférence pour la position accroupie.
2. Pour que le bébé puisse naître, qu'est-ce qui est plus facile, un vagin ouvert ou un vagin fermé ?
— Ouvert, naturellement.
Chez la femme couchée, le matelas pousse les muscles des fesses et le coccyx en avant, rétrécissant ainsi le vagin.
Chez la femme accroupie, le vagin s'élargit dans le sens tranversal et, si elle force la flexion du thorax, comme si elle voulait voir le bébé naître, le coccyx est poussé vers l'arrière, élargissant le vagin dans le sens antéro-postérieur, l'ouvrant davantage, dans tous les sens.
3. Quel est celui qui se déchire le plus fréquemment ?
— Celui qui est fermé, naturellement.
4. Qu 'est-ce qui est plus facile à pousser, une voiture à la montée ou à la descente ?
Chez la femme couchée, le canal pour l'accouchement se transforme en une côte escarpée, dont la sortie s'oriente en direction du plafond. Chez la femme accroupie, ce même canal entre en pente accentuée et, si elle se penche pour voir l’arrivée de l'enfant, la sortie du vagin est dirigée directement vers la terre, vers le plancher de la pièce.
La femme couchée, pour faire naître le bébé, doit le pousser vers le haut. Ce sont trois à quatre kilos qui doivent passer par un canal étroit, en pente vers le haut.
En position accroupie, elle pousse trois à quatre kilos vers le bas. La force de la gravité, non seulement attire le fœtus, mais elle lui ajoute encore le poids des viscères abdominaux mobiles (intestin) qui aident à donner de l'impulsion au bébé, vers l'autre côté, celui du dehors.
5. Comment est-il le plus facile de pousser, les jambes en l’air, soutenues par des supports, ou les jambes appuyées par terre ?
La position gynécologique retire du jeu, met de côté la masse musculaire des membres inférieurs, la plus importante et la plus efficace du corps humain. Il n'y a qu'à analyser les dessins pour en tirer ces conclusions.
6. Quel est le cas qui exige le plus souvent l'application du forceps, ces fers effrayants ?
Pendant l'accouchement en position couchée, la femme, les jambes en l'air, les muscles des jambes exclus de toute participation, doit pousser le bébé vers le haut, à travers un canal comprimé. Souvent la force lui manque et le médecin doit l'aider. Le forceps est alors indiqué. La force que le médecin doit imprimer au forceps ne doit pas dépasser quatre kilos.
Chez la femme accroupie, le poids du bébé représente à lui seul ces trois à quatre kilos.
La même chose peut se dire de la césarienne, nécessaire plus rarement, plus facile à pratiquer, avec moins de souffrance pour la mère et le fœtus. Cette opération de sauvetage reste réservée à un nombre bien moindre de cas où elle est réellement indiquée, et non plus valorisée comme une des meilleures acquisitions de l'obstétrique de tous les temps.
7. L'enfant. Quel est celui qui court le plus grand risque de souffrir de lésion cérébrales : celui qui, pour naître, doit traverser un canal plus étroit ou un canal plus ouvert ?
— Celui qui passe par un canal plus étroit.
8. Et pour les poumons, qui sont le siège le plus commun de maladies des nouveau-nés, quel est l'accouchement qui offre le plus de risques ?
Chez la femme couchée, l'enfant naît lui aussi couché. Il ne sait pas encore se défendre, cracher, avaler, pour se délivrer du contenu qui lui bouche le nez, la gorge.
Dans l'accouchement vertical, l'enfant sort du canal vaginal la tête en bas, le corps au-dessus. La gravité se charge de faire la désobstruction des voies respiratoires, les nettoyant pour laisser entrer l'air. Dans cette position, il est plus difficile d'aspirer des corps étrangers. C'est comme si on essayait de boire un verre d'eau la tête en bas.
Cela ne veut pas dire que le médecin ne doit pas être prêt à aider l'enfant à libérer ses voies respiratoires. Par précaution, il doit le faire toujours, bien que, dans la plupart des cas, cette mesure ne soit pas nécessaire (fig. 6).
La version BCBG de l'hymen recousu : le « point du mari »
« Je ne sais pas si je vais me faire faire le point du mari, c’est tellement à la mode », c’est le thème d’une conversation lancée par une internaute sur le forum Aufeminin. D’une façon tellement désinvolte qu’il est difficile de se demander si ce n’est pas un troll. Elle récolte une floppée de réponses de femmes outrées, qui, toutes, connaissent ces « points du mari ». Moins de 18 ans et âmes sensibles, ne lisez pas ce qui suit : l’opération consiste à coudre des points à l’aiguille et aux fils, parfois après la naissance d’un bébé en profitant d’une épisiotomie, et parfois sans anesthésie. Le but : retrouver une pseudo virgninité et se resserer, pour un plaisir optimal du « mari », d’où le nom. Je n’ai pas à chercher bien loin d’autres témoignages, puisque la majorité des femmes à qui j’en parle connait déjà bien cette technique aussi appelée « points de complaisance ».
Marlène Schiappa
vendredi 25 septembre 2009
Petits secrets pour allaiter avec bonheur
Vous le trouverez à cette adresse :
http://www.scribd.com/doc/6249351/allaitement
LES BIENFAITS DE L'ALLAITEMENT SUR LA MACHOIRE DU BEBE
source : Fédération Française d'Orthodontie
Appel : Suppression de l'institution de la Défenseure des Enfants
Bonjour,
Le gouvernement a décidé de déposer un projet de loi pour supprimer l'institution du Défenseur des enfants, institution représentée actuellement par Dominique Versini qui a été la première Défenseure des enfants à avoir le courage de demander l'interdiction des punitions corporelles. Ce projet de loi a été déposé sans aucune concertation avec l'intéressée ni avec aucune des associations de protection des droits des enfants.
Je suggère à tous ceux qui n'acceptent pas cette décision d'envoyer au Premier Ministre le message ci-dessous ou un message d'inspiration semblable et de l'envoyer aussi à tous vos contacts :
Monsieur le Premier Ministre,
J'apprends avec stupéfaction que votre gouvernement, par un projet de
loi présenté lors du Conseil des ministres du 9 septembre, a décidé
de supprimer l'institution du Défenseur des enfants.
Est-il pensable que, dans un pays où le nombre de décès d'enfants par
maltraitance oscille entre 400 et 700, c'est-à-dire entre plus de un
à près de deux décès par jour, on supprime une institution qui est
précisément chargée de la protection des enfants ?
Je vous demande instamment de renoncer à ce projet de loi et, au
contraire, de renforcer la protection dont doivent bénéficier les
enfants de notre pays.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'assurance de ma
haute considération.
Pour écrire au Premier Ministre : http://www.gouvernement.fr/premier-
ministre/ecrire
Ou encore :
M. Le Premier ministre
Hôtel de Matignon
57, rue de Varenne
75700 Paris
Olivier Maurel
jeudi 17 septembre 2009
La maison serait aussi sûre que l'hôpital
La maison serait aussi sûre que l'hôpital
Photo: iStockphoto |
La Dre Patricia Janssen et ses collègues ont aussi constaté que les femmes qui ont recours aux services d'une sage-femme sont moins susceptibles de subir une césarienne ou d'avoir des complications, comme une hémorragie.
Pour les enfants mis au monde par une sage-femme, le risque de décès serait similaire ou inférieur à celui des enfants nés en milieu hospitalier.
Les auteurs de l'étude notent toutefois qu'ils n'ont pas tenu compte des caractéristiques des femmes qui choisissent l'accouchement à domicile, ce qui peut avoir modifié leurs conclusions.
Le détail est publié dans le Journal de l'Association médicale canadienne.
mercredi 9 septembre 2009
BEBE QUI HURLE PENDANT LA TETEE
dimanche 6 septembre 2009
Le placenta, invention virale
Ceux qui tiennent pour intolérable l'idée que l'homme descende du singe en seront pour leurs frais : il y a bien pire. Il y a, aussi, du virus en nous. Une simple comptabilité génétique en atteste : environ 8 % de l'acide désoxyribonucléique (ADN) d'Homo sapiens est composé de séquences transmises par des virus à ses ancêtres. Des chercheurs français viennent d'apporter la démonstration, publiée cet été dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), que les mammifères doivent à des gènes viraux une faculté indispensable à leur reproduction : la formation du placenta.
On peut d'abord s'étonner de la présence de séquences génétiques virales dans les chromosomes de l'homme. Les virus en cause appartiennent à une catégorie bien particulière de ce bestiaire : ce sont des rétrovirus - dont le représentant le plus tristement célèbre est le VIH, responsable du sida. "Les rétrovirus ont cette propriété remarquable d'intégrer leur patrimoine génétique aux chromosomes de la cellule-hôte, explique Thierry Heidmann (Institut Gustave-Roussy, CNRS, université Paris-XI), coauteur de ces travaux. Ainsi, lorsque la cellule infectée est une cellule germinale - spermatozoïde ou ovule -, le patrimoine génétique viral est transmis à la descendance de l'individu infecté."
Habituellement, les séquences génétiques ainsi passées d'un rétrovirus à un organisme vivant ne sont pas "exprimées" par celui-ci. C'est-à-dire qu'elles ne conduisent pas à la synthèse de protéines : elles demeurent, en somme, silencieuses.
Mais pas toujours. Chez l'homme, deux gènes d'origine rétrovirale, introduits chez les primates voilà quelque 40 millions d'années, codent pour des molécules appelées syncytines, et qui sont présentes dans le placenta. "Nous avons d'abord recherché chez la souris les gènes homologues, qui se sont révélés avoir été introduits il y a environ 20 millions d'années, raconte M. Heidmann. Puis nous avons manipulé les souris de manière à "éteindre" les gènes en question. Les souris chez lesquelles ces séquences étaient inactivées ne pouvaient mener à bien une gestation pour cause de placenta non fonctionnel." Voilà qui démontre le caractère nécessaire de ces gènes dans la placentation.
Qu'y a-t-il, dans ces syncytines, de si nécessaire à la formation du placenta ? "Pour qu'ils puissent pénétrer dans la cellule hôte, les rétrovirus ont la faculté de faire fusionner la membrane de leur enveloppe avec la paroi cellulaire, explique M. Heidmann. Cette fusion de deux membranes est rendue possible par les syncytines puisque ce sont elles qui interagissent avec la surface de la cellule qui va être infectée." Or ce mécanisme de fusion membranaire permet la formation de structures géantes appelées "syncytia" et constituées par la réunion de cellules individuelles... Une structure que l'on retrouve dans le placenta, à l'interface entre le foetus et la mère.
Les virus ont sans doute transmis une autre propriété aux organismes placentaires : celle de l'immunosuppression. En "désactivant" le système immunitaire localement et temporairement, cette propriété permettrait le développement du foetus in utero sans susciter de rejet de la part de la mère. Le placenta est en effet un organe foetal et non un organe maternel. Un corps étranger, en quelque sorte, qui demeure toléré pendant la gestation.
Du coup, l'"invention" de la placentation pourrait être, pour une large part, mise au crédit du monde viral - dont les biologistes se demandent s'il faut ranger les représentants parmi les organismes vivants ou parmi les assemblages inertes de macromolécules. Voilà qui prend à contre-pied l'idée simple selon laquelle les virus ne participeraient à l'évolution des espèces qu'en éradiquant sporadiquement des individus, participant ainsi aux mécanismes de sélection naturelle.
"La question qui se pose est en effet de savoir comment un événement aussi rare et accidentel que l'entrée d'un rétrovirus dans une cellule germinale peut jouer un rôle déterminant dans l'émergence d'un phénomène biologique aussi crucial que la placentation", ajoute M. Heidmann. Les auteurs n'en forment pas moins l'hypothèse audacieuse - qui doit encore être étayée - que l'apparition des mammifères et de leur curieux mode de reproduction ait pu avoir été suscitée par l'introduction, dans le génome de leur ancêtre commun, d'un rétrovirus primordial. Il y a cependant un hic. S'il a eu lieu, cet événement se serait produit il y a quelque 100 millions d'années, alors même que les gènes rétroviraux de syncytine aujourd'hui présents chez les primates ont été introduits il y a seulement 40 millions d'années. Chez les rongeurs, l'introduction de ces séquences ne remonte même qu'à 20 millions d'années. "Il est possible que des infections successives se soient produites au cours de l'évolution et que les gènes nécessaires à la placentation aient été progressivement remplacés au sein de chaque espèce, répond M. Heidmann. Cela expliquerait pourquoi tous les mammifères ne disposent pas tous strictement du même fonctionnement placentaire."
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