dimanche 8 février 2009

Les recommandations sur l'expression abdominale pour l'expulsion du foetus ont fait chuter cette pratique parmi les sages-femmes, selon une enquête

Source : APM

Mercredi 4 février 2009 - 17:51

Les recommandations sur l'expression abdominale pour l'expulsion du foetus ont fait chuter cette pratique parmi les sages-femmes, selon une enquête

PARIS, 4 février 2009 (APM) - Les recommandations professionnelles de la Haute autorité de santé (HAS) sur l'expression abdominale à la 2ème phase de l'accouchement ont entraîné une chute de cette pratique, auparavant très répandue, chez les sages-femmes, selon une enquête non représentative présentée mardi aux journées du Collège national des sages femmes (CNSF).

La HAS a diffusé en avril 2007 des recommandations professionnelles préconisant l'abandon de l'expression abdominale durant la 2ème phase de l'accouchement. Cette technique consiste à appliquer une pression sur le fond de l'utérus afin d'accélérer l'expulsion foetale. Cette pratique était d'usage courant, sans que l'on ait connaissance sa fréquence réelle.

La raison de cette recommandation était les traumatismes provoqués à la patiente et l'absence d'indication médicale validée. Si malgré tout une expression était pratiquée, il est recommandé de la répertorier dans le dossier médical de façon précise.

Lors de ses précédentes journées, en février 2008, le CNSF a lancé une enquête auprès des participantes afin de savoir si ces recommandations étaient connues et si elles étaient appliquées. Cette enquête est basée sur le volontariat et n'est pas représentative de l'ensemble de la profession, a souligné Hélène Faruel-Fosse, sage-femme cadre à la polyclinique de l'Ormeau à Tarbes.

Sur 256 questionnaires retournés, 75% des répondeuses ont indiqué avoir eu connaissance de ces recommandations, a-t-elle rapporté.

Deux tiers étaient d'accord avec ces recommandations contre 5% pas d'accord, mais 30% ont trouvé cette question sans objet, a-t-elle souligné.

Pas moins de 82% des sages-femmes ayant répondu pratiquaient l'expression abdominale avant les recommandations, mais seules 10% le notaient dans le dossier.

Une fois les recommandations diffusées, plus que 30% pratiquaient encore cette technique. Toutefois, peu le notaient dans le dossier (9%), un chiffre encore incertain puisque 62% des répondeuses ont trouvé cette dernière question sans objet.

"Cette enquête demanderait à être refaite" sur un échantillon représentatif de la profession, a estimé Hélène Faruel-Fosse.

"On savait avant que c'était nocif. Maintenant, on a les recommandations. Mais l'expression abdominale a encore de beaux jours devant elle, si l'on en croit les commentaires libres des questionnaires", a-t-elle ajouté.

cd/so/APM
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