Source : l'express
Par Reuters, publié le 13/02/2009 à 16:30
PARIS - Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi le "gâchis" que constitue la possibilité de prendre un congé parental non rémunéré d'une durée pouvant aller jusqu'à trois ans pour s'occuper d'un nouveau-né ou d'un enfant adopté.
Lors d'un discours sur la politique familiale, Nicolas Sarkozy a dénoncé le gâchis que constitue la possibilité de prendre un congé parental non rémunéré d'une durée pouvant aller jusqu'à trois ans pour s'occuper d'un nouveau-né ou d'un enfant adopté. (Reuters/Benoït Tessier)
Lors d'un discours sur la politique familiale, Nicolas Sarkozy a dénoncé le "gâchis" que constitue la possibilité de prendre un congé parental non rémunéré d'une durée pouvant aller jusqu'à trois ans pour s'occuper d'un nouveau-né ou d'un enfant adopté. (Reuters/Benoït Tessier)
Le président français a estimé dans un discours sur la politique familiale que ces congés, qui concernent plusieurs centaines de milliers de Français chaque année, devaient être réduits ou faire place à des aménagements d'horaires.
"C'est un gâchis pour les familles parce le congé parental c'est un salaire en moins, donc c'est le pouvoir d'achat qui diminue. C'est un gâchis pour la société dans son ensemble ", a-t-il dit.
Le chef de l'Etat déplore que la mesure écarte, selon ses chiffres, 800.000 femmes chaque année du marché du travail. Selon lui, la formule est choisie souvent par défaut, faute de place en crèche ou d'un autre mode de garde.
"L'arrêt de travail ne doit plus être une solution par défaut pour les familles. Il ne peut plus être le mode de garde des jeunes enfants auquel on doit se résigner parce qu'on n'a pas le choix", a-t-il dit.
"Je souhaite qu'on travaille à la mise en place d'un congé plus court, que le Pôle emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leurs démarches de retour à l'emploi (...) je veux qu'on privilégie l'aménagement des horaires et le temps partiel plutôt que l'interruption totale d'activité", a-t-il conclu.
LA FRANCE, CHAMPIONNE D'EUROPE DE LA NATALITÉ
Tout salarié français, homme ou femme, peut bénéficier d'un congé parental d'éducation pouvant aller jusqu'à trois ans (un an renouvelable deux fois), non rémunéré, à la suite d'une naissance ou de l'adoption d'un enfant de moins de 16 ans.
Pour avoir droit à ce congé, il suffit d'un an d'ancienneté au minimum dans l'entreprise.
Le congé n'est pas rémunéré mais le salarié peut utiliser les droits acquis sur son compte épargne temps. Il peut suspendre totalement son activité ou travailler à temps partiel, avec au moins 16 heures par semaine.
Les employeurs sont actuellement contraints d'accepter une demande de congé parental et doivent garantir au salarié à son retour un emploi identique ou similaire assorti d'une rémunération au moins équivalente.
Ce dispositif, allié à de nombreuses autres facilités légales comme les congés maternité et paternité, ainsi qu'à un relatif développement des structures d'accueil de la petite enfance, joue selon les spécialistes un rôle dans le titre de "championne d'Europe" de la natalité détenu par la France.
Les naissances ont atteint un niveau record en France en 2008, le plus fort depuis 1981, le taux de natalité atteignant 2,02 enfant par femme, le plus élevé du Vieux Continent.
Le débat sur la place des jeunes mères dans la vie publique et économique française a été relancée après que la ministre de la Justice Rachida Dati, est revenue en fonctions le 7 janvier, cinq jours après avoir accouché par césarienne d'une petite fille.
Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse
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