Source : BIRTH - Issues in Perinatal Care
L'horloge, le lit et la chaise...
La plupart des interventions considérées comme normales pendant le travail et la naissance sont insidieusement définies par le temps. Ce n'est pas une nouvelle technologie, ou nécessitant beaucoup d'argent, mais il forme une partie de l'environnement conventionnel de la naissance dans les pays industrialisés du nord. Sans lui, certains soignants se senturaient perturbées. Il donne une base pour d'autres interventrions et n"est pas répertorié parce qu'il passe inaperçu.
L'horloge
Un équipement central de la salle de naissance est l'horloge sur le mur. Les données enregistrées sont basées sur l'information qu'elle donne : l'heure et la durée des contractions, l'évaluation de l'activité utérine, les paramètres des premier, second et troisième stades du travail, le score d'apgar du bébé.
Pour certains professionnels de santé une naissance sans heure semble être difficile. Ils se sentiraient perdre le contrôle. L'information donnée par l'horloge est renforcée par la montre des soignants et la sortie du monitoring feotal qui imprime aussi l'heure. Retrospectivement, le travail et la délivrance sont définis en fonction de l'heure : degré de dilatation du col, rupture des membranes, insertion d'une perfusion intraveineuse, descente de la tête du bébé, administration de médicaments, sortie de l'enfant et du placenta en des temps déterminés.
Pour les femmes aussi, les récits d'un accouchement à l'hôpital évaluent l'expérience comme facile ou difficile en fonction du temps.
C'est rarement le cas avec les compte-rendus d'accouchements à domicile. J'ai étudié les récits de naissance écrits par des femmes, comparant ceux de celles qui ont donné naissance à la maison avec ceux d'autres qui ont donné naissance à l'hôpital. Quand j'ai fait une analyse de contenu de leurs histoires de naissance il en est ressorti qu'elles faisaient référence au temps de façon différente.
A l'hôpital, le temps de la naissance était relaté en fonction de l'horloge et du monitoring (partogram ?). Parfois il était clair à partir du compte-rendu que le temps a prédominé dans les décisions à propos du travail. Tout ce qui s'est passé pendant le travail est arrivé à un temps spécifique, et certaines femmes ont écrit leur histoire sous forme d'un tabeau en fonction du temps, avec l'heure exacte pour introduire chaque ligne ou paragraphe.
Quand une femme a été transféré de la maison à l'hôpital la décision a en général été prise en fonction du temps. Une femme parlait de comment la sage-femme qui était arrivée chez elle à 15h lui a annoncé : "Vous devez avoir ce bébé aux environs de 18h, parce que je m'arrête à cette heure-ci et qu'il n'y a personne pour reprendre après moi". Elle a été tranféré à l'hôpital, le travail a été stimulé par une perfusion d'ocytocine et elle a fini avec une césarienne en urgence parce que le travail était trop long.
Les accouchements à la maison étaient plutôt racontés comme en relation avec des phénomènes naturels, le jour et la nuit, l'aube et le crépuscule, le plein jour, la semi-obscurité et l'obscurité, et aussi avec des références aux relations sociales qui ont empiété sur leur travail : lever des enfants, leur départ à l'école, leur retour à la maison, l'arrivée des voisins, les temps de repas en famille. Une femme racontait qu'elle avait trouver le temps de planter et de biner son jardin, avec l'aide de la sage-femme, avant que le travail devienne trop fort pour continuer. Beaucoup de mères ayant donné naissance à la maison parlaient de la manière dont elle ont préparé le repas à l'avance ou fait un gâteau pour la fête qui allait s'ensuivre.
A l'hôpital le travail défini par le temps est tellement normal que ce n'est pas remarqué.
L'horloge est une intervention technologique encore non évaluée qui a un impact majeur sur la conduite de l'accouchement.
Le lit
Depuis les années 70 les recherches ont révélé que les positions verticales et la mobilité permettent à l'utérus de de contracter plus efficacement et réduisent la perception de la douleur. Dans les chambres d'accouchement tout autour du monde le lit est encore la pièce centrale de l'équipement. Un lit est fait pour aller dedans. Ceci implique un certain type de postures et certaines attitudes mentales. Les lits sont faits pour s'y reposer, pour soulager les maux et les douleurs, et à l'hôpital pour exposer son corps au regard des soignants afin d'être examiné, diagnostiqué et manipulé. Les personnels se réunissent autour du lit et regardent dedans, les lumières sont dirigées dessus, l'équipement électronique est aligné pour être connecté au corps qui est dans ce lit. Le corps du patient appartient au lit et le lit au corps.
La naissance au lit est perçue comme normale, voire inévitable, dans la majorité des hôpitaux partout. N'importe quelle variation dans ce style de naissance est vue comme innovant et audacieux.
La chaise
Quand les soignants sortent les femmes du lit ils leur proposent d'autres équipements. Plutôt qu'un espace libre, on leur donne un tabouret ou une chaise. Des études publiées depuis les années 80 comparent l'utilisation d'une chaise ou d'un tabouret avec un lit de naissance, mais aucune ne compare une chaise avec des mouvements complètement libres.
Quand une chaise, un tabouret ou un autre appareillage est utilisé il porte le message implicite "vous vous asseyez ici, mettez vos pieds ici et accrochez-vous là". Plus l'équipement est élaboré, et plus faibles sont les options proposées à la femme, plus il restreint les mouvements.
Les position accroupies et agenouillées restent les postures les plus commune dans les cultures traditionnelles à travers le monde. Pendant mes recherches dans un grand hôpital jamaïcain dans les années 60 j'ai été courament témoin d'une bataille entre les femmes en travail et les sages-femmes. Les femmes voulaient se lever, se mettre genoux fléchis, et balancer leur pelvis d'avant en arrière, et les sages-femmes étaient déterminées à les mettre sur le lit ou la table d'accouchement, pour qu'elles y restent et soient de bonnes patientes.
Les tabourets et chaises d'accouchement ont une longue histoire. Le tabouret d'accouchement médiéval était un fer à cheval ou une galette de bois en forme de boomerang, sans fond et sans bras. Une femme pouvait s'y asseoir et bouger librement son pelvis. Un des accompagnants de la femme qui accouchait s'asseyait derrière elle en berceau contre son corps et bougeait avec elle. C'était une posture familière et confortable car les femmes étaient habituées à s'asseoir accroupie sur un tabouret bas quand elles trayaient une vache ou une chèvre et tissaient.
Dans une autre version, datant du 16è siècle, le tabouret a été allongé de telle sorte qu'une autre femme peut s'asseoir contre la mère sur le tabouret, la supportant avec son corps.Plus tard un dossier solide a été ajouté au tabouret d'accouchement, et ensuite des poignées d'aggrippement.
Le tabouret d'accouchement est une amélioration des briques de naissance qui étaient utilisées en Egypte, en Perse et en Inde. La dernière version était commune en Afrique, Europe et Amérique du sud. Au début du 19ème siècle un charpentier allemand conçut un tabouret avec un dossier après que sa femme ait raconté à d'autres femmes enceintes dans leur entourage qu'elle avait accouché plus facilement en étant assise entre les cuisses de son mari. A la suite de ça les femmes l'appelèrent pour qu'il soit présent quand elles étaient en travail. Il devint très populaire dans la ville, à un degré tel qu'il construisit un tabouret de naissance pour prendre sa place.
Une variante combinant une chaise et un tabouret a été développées par des colons dans les colonies nord-américaines.La femme s'assied entre les cuisses de son mari sur un tabouret ou une chaise à l'envers de telle sorte qu'elle a du vide sous elle. Elle peut balancer son pelvis et la personne qui l'aide est assise en face d'elle de sorte qu'elle peut attraper et serrer ses mains.
Les tabourets devinrent de plus en plus élaborés avec du rembourrage et des repose-pieds, et évoluèrent vers des chaises qui ressemblaient à des chaises classiques des foyers de classe moyenne, souvent taillée de manière très décorative et pourvues de repose-pieds.
A partir de là ce n'était plus qu'une question d'angle pour fixer la femme dans une seule position et la renverser en arrière avec ses jambes réhaussées et ligotée. L'activité de la femme en travail fut alors remplacée par l'activité de l'accoucheur, et à partir de ce moment-là les chaises de naissance et les tables ont été conçus pour faciliter ses manoeuvres sans l'obstacle de la patiente.
Aujourd'hui les chaises d'accouchement vont du simple tabouret, comme le tabouret en plastique des sage-femmes en Nouvelle-Zélande, qui laisse le coccyx libre et possède un bac en inox dessous pour recuillir le placenta, jusqu'à une construction élaborée qui peut se changer en table complète d'accouchement avec des étriers, et sur laquelle des césariennes peuvent être réalisées.
En suisse la cahise de Maya est juste un tabouret bas, incurvé, avec un coussin rembourré, et une femme peut bouger librement son coccyx, bien qu'elle soit assise sur celui-ci.
L'élégante chaise Roma, elle aussi conçue en Suisse, avec ses boucles circulaires et élastiques et son siège rembourré, suggère un travail actif car elle ressemble à un équipement d'athlète. Mais elle a des cale-pieds qui indiquent où la femme doit poser ses pieds. Celle-ci peut s'appuyer contre et tirer sur la barre en métal qui se trouve au-dessus d'elle, mais elle ne peut ni s'accroupir, ni s'agenouiller, ni se mettre à quatre pattes.
Les entreprises d'équipement médical qui fabriquent des chaises d'accouchement modernes insistent dans leurs publicités sur le fait qu'une chiquenaude sur un commutateur ou la pression sur un bouton peut permettre à la femme de s'accroupir en tenant une barre de naissance, avec le périnée exposé tel qu'il puisse être surveillé, et qu'on puisse effectuer une rotation manuelle de la tête du bébé, qu'on peut la mettre dans la position de Trendeleberg, ou qui possèdent une pochette à l'arrière pour les instruments nécessaires à une césarienne. Ces chaises d'accouchement, bien que promues comme permettant aux femmes de se redresser avec un support, sont au final sous le contrôle d'un obstétricien et permettent à la naissance de se trasformer en une opération obstétricale.
Dans n'importe quelle conférence internationale sur la naissance des équipements comme ça peuvent être vus dans des halls d'exposition. Une chaise de naissance italienne à la pointe dans ce domaine est construite entièrement en acier inoxydable et caoutchoucs noirs, et la présentée comme permettant "la position la plus favorable pour un accouchement physiologique". Celle-ci s'avère être une position inclinée sur le dos, les pieds dans des étriers, poignets et chevilles entravés, et épaules limitées pour éviter qu'elle ne bouge la tête. Malvestio, la compagnie fabricant ce modèle la promeut en ces termes : "Grâce à sa mobilité cet équipement permet à l'obstétricien d'intervenir efficacement et rationnellement sur la femme enceinte", et avec "un simple mouvement d'embrayage" la chaise se transforme en une table d'opération où les césariennes peuvent être pratiquées.
La piscine
Même une innovation récente, la piscine de naissance, ne permet pas toujours une liberté de mouvement. En théorie, une piscine permet à une femme, supportée par l'eau, de bouger sans retenue.Ou au moins ça devrait être ainsi. Bien que les études publiées souvent présentent la mobilité comme l'avantage premier de la piscine, certaines piscines sont des structures élaborées avec des sièges, des poignées et des repose-pieds, et les mouvements à l'intérieur sont restreints. Dans certains centres des piscines conçues pour baigner des personnes agées infirmes sont utilisées. Une piscine spécifiquement destinée à l'usage de personnes faibles et agées est par nature confinée. Une piscine améliorée avec un tabouret moulé dans le plastique, une rampe, des supports pour les pieds, une douche et des poignées est également restrictive.
Dans beaucoup d'hôpitaux anglais une grue a été érigée au dessus de la piscine permettant aux sages-femmes qui le souhaitent de sortir la femme et de la déposer sur terre ferme. Dans certains hôpitaux du continent, en dépit du manque de preuve que l'immersion dans l'eau est sûre quand la mère a reçu des opiacées ou une anesthésie régionale, les femmes peuvent non seulement recevoir une injection de demerol avant et après qu'elles soient entrées dans la piscine, mais peuvent aussi être partiellement immobilisées par une péridurale. Dans l'idée du développement d'une recherche internationale sur la naissance dans l'eau cette information est essentielle.
Le travail sous la surveillance d'une horloge, même quand la femme bénéficie de l'attention d'une sage-femme et de toute l'aide pour la soutenir dans une naissance physiologique, est un travail restreint et dirigé par des protocoles. De plus, quand une femme en travail utilise une chaise ou une piscine, on ne peut pas supposer qu'il lui est possible de se mouvoir librement. Des recherches comparatives sont nécessaires, en utilisant des vidéos pour enregistrer la liberté de positions et de mouvement qu'une femme adopte réellement quand elle effectue le travail et donne naissance sur les tabourets, chaises ou dans les piscines d'accocuhement. La vidéo devrait aussi enregistrr l'interaction entre ceux qui assistent à la naisance et la mère pour montrer si elle est sous pression pour aller au bout dans un temps limité et si les soignants prévoient et suggèrent des positions spécifiques.
Alors seulement nous pourrons commencer à comprendre les effets sur les expériences des femmes sur la naissance et les conséquences pour les mères et les bébés de l'horloge, du lit et de la chaise.
mardi 31 mars 2009
jeudi 26 mars 2009
Découverte prometteuse de cellules souches dans le liquide amniotique
Source : RT-Flash
Des chercheurs américains ont annoncé qu’ils avaient découvert une source abondante de cellules souches dans le liquide amniotique -le fluide dans lequel se développe le foetus avant la naissance- et que toute une série de tissus humains ont pu à leur tour être produits à partir de ces cellules. Cette méthode éliminerait les problèmes éthiques liés à la recherche sur les cellules souches, puisqu’elle rend inutile la destruction d’un embryon.
Les scientifiques des universités de Wake Forest et de Harvard expliquent que les cellules souches extraites du liquide amniotique, prélevées sur des donatrices enceintes, sont pour ainsi dire aussi prometteuses que les cellules souches embryonnaires. Selon les chercheurs, les cellules ont été prélevées sans nuire à la mère ou au foetus, et ont servi à générer plusieurs types de cellules, que l’on retrouve notamment dans le cerveau, le foie ou les os. "Notre espoir est que ces cellules offriront une ressource précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes de synthèse", a déclaré le Dr. Anthony Atala, qui dirige l’institut de médecine régénératrice de Wake Forest et a coordonné le projet de recherche.
Selon les chercheurs, le liquide amniotique contient environ 1 % de ces cellules souches, disposant des deux plus importantes propriétés des cellules souches de l’embryon : à savoir leur polyvalence et leur capacité considérable à se renouveler. Testée sur des souris, ces cellules dérivées du liquide amniotique (AFS en Anglais pour amniotic fluid-derived stem cells) apparaissent prometteuses en médécine régénérative, comme les cellules embryonnaires.
D’après des travaux préliminaires sur des souris, le tissu obtenu à partir de ces cellules souches amniotiques semble fonctionner comme un tissu normal et à même de réparer certaines fonctions d’un cerveau endommagé de souris, ce qui suggère que ces cellules souches pourraient avoir des capacités thérapeutiques. Transplantées dans le cerveau endommagé de souris, ces cellules ont été capables de croître et de repeupler la zone lésée. "Nous avons observé un certain recouvrement de fonctionnalité," a même commenté Atala.
De même, les chercheurs ont réussi à produire du tissu osseux chez des souris. Ils ont également démontré que les cellules nerveuses étaient capables de sécréter des neurotransmetteurs et les cellules de foie pouvaient secréter de l’urée, que cet organe synthétise à partir de produits déchets azotés (ammoniac).
Des chercheurs américains ont annoncé qu’ils avaient découvert une source abondante de cellules souches dans le liquide amniotique -le fluide dans lequel se développe le foetus avant la naissance- et que toute une série de tissus humains ont pu à leur tour être produits à partir de ces cellules. Cette méthode éliminerait les problèmes éthiques liés à la recherche sur les cellules souches, puisqu’elle rend inutile la destruction d’un embryon.
Les scientifiques des universités de Wake Forest et de Harvard expliquent que les cellules souches extraites du liquide amniotique, prélevées sur des donatrices enceintes, sont pour ainsi dire aussi prometteuses que les cellules souches embryonnaires. Selon les chercheurs, les cellules ont été prélevées sans nuire à la mère ou au foetus, et ont servi à générer plusieurs types de cellules, que l’on retrouve notamment dans le cerveau, le foie ou les os. "Notre espoir est que ces cellules offriront une ressource précieuse pour la réparation des tissus, ainsi que pour les organes de synthèse", a déclaré le Dr. Anthony Atala, qui dirige l’institut de médecine régénératrice de Wake Forest et a coordonné le projet de recherche.
Selon les chercheurs, le liquide amniotique contient environ 1 % de ces cellules souches, disposant des deux plus importantes propriétés des cellules souches de l’embryon : à savoir leur polyvalence et leur capacité considérable à se renouveler. Testée sur des souris, ces cellules dérivées du liquide amniotique (AFS en Anglais pour amniotic fluid-derived stem cells) apparaissent prometteuses en médécine régénérative, comme les cellules embryonnaires.
D’après des travaux préliminaires sur des souris, le tissu obtenu à partir de ces cellules souches amniotiques semble fonctionner comme un tissu normal et à même de réparer certaines fonctions d’un cerveau endommagé de souris, ce qui suggère que ces cellules souches pourraient avoir des capacités thérapeutiques. Transplantées dans le cerveau endommagé de souris, ces cellules ont été capables de croître et de repeupler la zone lésée. "Nous avons observé un certain recouvrement de fonctionnalité," a même commenté Atala.
De même, les chercheurs ont réussi à produire du tissu osseux chez des souris. Ils ont également démontré que les cellules nerveuses étaient capables de sécréter des neurotransmetteurs et les cellules de foie pouvaient secréter de l’urée, que cet organe synthétise à partir de produits déchets azotés (ammoniac).
mercredi 25 mars 2009
100 réflexes bébé bio (livre)
Vient de paraître :
100 réflexes bébé bio
Grenelle de l'environnement, mise en garde de plus en plus pressante de tous
nos dirigeants, le développement durable et un mode de vie plus respectueux
de notre planète sont désormais au premier plan de nos préoccupations.
Alors, d'autant plus quand on est un jeune parent, on souhaite le meilleur
pour Bébé. Résidus toxiques dans les produits de soins, de déco ou de
nettoyage ? Pesticides, nitrates ou colorants dans l'alimentation ?
De la grossesse aux premiers pas de Bébé, ce livre donne tous les bons
conseils pour lui offrir une vie tout en bio. D'autant plus que le bio
aujourd'hui rime avec économies, pour le porte-monnaie et pour l'environnement
!
Dans ce livre, adoptez les bonnes résolutions :
- J'opte pour une liste de naissance bio
- Je lui prépare une alimentation saine et naturelle
- Je me convertis aux couches lavables
- Je boycotte les biberons en polycarbonate
- Je m'initie aux massages pour bébé
- J'achète des joujoux non toxiques et écolo
- Je dépollue sa chambre avec un air 100 % pur
- Je lui choisis des vêtements doux et non allergisants
- J'opte pour une solution naturelle à ses petits bobos comme l'eczéma
Des idées et des gestes simples 100 % faciles à adopter complétés par un
guide d'achat intelligent et les meilleures adresses Internet pour se
fournir en produits bio et écolo pour Bébé.
Bref, vous voulez le meilleur ? Vous frappez à la bonne porte ! Avec ce
livre vous connaîtrez toutes les astuces, les bons gestes et les meilleurs
produits pour que Bébé pousse à la mode bio tandis que vous consommerez
malin, sain et écolo !
Les auteurs : Alix Lefief-Delcourt est journaliste. Elle est rédactrice en
chef du magazine web restonsenforme.com. Elle collabore aussi régulièrement
à Femme Actuelle. Elisa de Castro Guerra est une jeune maman très bio et
auteur d'un blog Mama écolo.
A noter la préface de Maud Fontenoy, la célèbre navigatrice et jeune maman
bio, elle aussi !
Collection : PARENTS-ENFANTS
Format : 15 x 21 cm
Pages : 256
ISBN : 978-2-84899-271-6
Prix éditeur : 12.90 euros
Lien :
http://www.leduc-s.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=271&type=10&code_lg=lg_fr
100 réflexes bébé bio
Grenelle de l'environnement, mise en garde de plus en plus pressante de tous
nos dirigeants, le développement durable et un mode de vie plus respectueux
de notre planète sont désormais au premier plan de nos préoccupations.
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chef du magazine web restonsenforme.com. Elle collabore aussi régulièrement
à Femme Actuelle. Elisa de Castro Guerra est une jeune maman très bio et
auteur d'un blog Mama écolo.
A noter la préface de Maud Fontenoy, la célèbre navigatrice et jeune maman
bio, elle aussi !
Collection : PARENTS-ENFANTS
Format : 15 x 21 cm
Pages : 256
ISBN : 978-2-84899-271-6
Prix éditeur : 12.90 euros
Lien :
http://www.leduc-s.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=271&type=10&code_lg=lg_fr
lundi 23 mars 2009
Les enfants ne naissent plus le dimanche...
Source : Le Monde
Les enfants ne naissent plus le dimanche...
Article paru dans l'édition du 16.10.07
Où sont passés les bébés du dimanche ? », s'interroge le chercheur Alexander Lerchl. Au terme de deux études menées en Suisse et en Allemagne et récemment publiées dans la revue Naturwissenschaften, ce professeur de biologie à l'université Jacobs de Brême (Allemagne) souligne que de moins en moins de naissances ont lieu le week-end.
Quelque trois millions de naissances survenues en Suisse entre 1969 et 2005 ont fait l'objet d'une analyse statistique. Résultat : près de cent mille enfants de moins sont nés le samedi ou le dimanche que ce qui était attendu. Même constatation en Allemagne, où, sur l'année 2003, les naissances le week-end ont diminué en moyenne de 15 %.
Cette tendance, indique le chercheur, est liée à la hausse du nombre de césariennes et d'accouchements déclenchés. Ainsi, tout se passe comme si les pratiques médicales et les contraintes financières du secteur public hospitalier dictaient de plus en plus « comment et quand les bébés naissent ».
Sandrine Blanchard
Les enfants ne naissent plus le dimanche...
Article paru dans l'édition du 16.10.07
Où sont passés les bébés du dimanche ? », s'interroge le chercheur Alexander Lerchl. Au terme de deux études menées en Suisse et en Allemagne et récemment publiées dans la revue Naturwissenschaften, ce professeur de biologie à l'université Jacobs de Brême (Allemagne) souligne que de moins en moins de naissances ont lieu le week-end.
Quelque trois millions de naissances survenues en Suisse entre 1969 et 2005 ont fait l'objet d'une analyse statistique. Résultat : près de cent mille enfants de moins sont nés le samedi ou le dimanche que ce qui était attendu. Même constatation en Allemagne, où, sur l'année 2003, les naissances le week-end ont diminué en moyenne de 15 %.
Cette tendance, indique le chercheur, est liée à la hausse du nombre de césariennes et d'accouchements déclenchés. Ainsi, tout se passe comme si les pratiques médicales et les contraintes financières du secteur public hospitalier dictaient de plus en plus « comment et quand les bébés naissent ».
Sandrine Blanchard
samedi 21 mars 2009
Faut-il tuer tous les trisomiques ?
Source : ACEP
Je préfère que vous alliez directement sur le site, afin de pouvoir lire les commentaires aussi...
Je préfère que vous alliez directement sur le site, afin de pouvoir lire les commentaires aussi...
vendredi 20 mars 2009
L'effet « nourrisson »
Source : Pour la Science
L'effet « nourrisson »
Pourquoi les femmes sont-elles si sensibles aux visages de nourrissons? À cause des hormones, bien sûr!
Sébastien Bohler
Une expérience de psychologie amusante consiste à observer des jeunes hommes et des jeunes femmes dans une réunion où l'on amène un nourrisson. Les jeunes femmes (certaines, au moins) s'attroupent et s'extasient. «Il est mignon !», «Quel chou !», «Regarde ces grands yeux...» : c'est bien simple, il n'y en a que pour lui. Les hommes, pendant ce temps, après avoir considéré d'un air surpris cette incompréhensible manifestation de vénération enfantine, s'en vont prendre un verre en discutant sport ou travail.
Manifestation d'un machisme invétéré ? Voire ! Car l'effet nourrisson est une réalité trempée dans les hormones, et mise en évidence par des psychologues de l'Université de Saint Andrews. Ils ont montré à des jeunes femmes et à des jeunes hommes des visages de poupons présentant des différences plus ou moins apparentes quant à la taille des yeux, la rondeur des joues ou du nez, qui les rendaient plus ou moins attirants.
Comme on s'en doutait, les femmes ont détecté ces différences bien plus efficacement, mais la suite de l'expérience a permis de comprendre pourquoi : chez les femmes âgées de plus de 53 ans, l'effet nourrisson s'estompe, signe d'une influence hormonale, puisque les hormones féminines telles que la progestérone et les estrogènes cessent d'être produites à partir de la ménopause, vers 51 ans.
La progestérone et les estrogènes expliqueraient ainsi l'effet nourrisson. Les psychologues s'en sont assurés en étudiant la sensibilité de jeunes femmes à l'effet nourrisson, selon qu'elles prennent ou non la pilule. Cette dernière contient en effet une association de progestérone et d'estrogènes.
Le test fut sans appel : la pilule renforce l'effet nourrisson.
Là encore, c'est logique, puisque les estrogènes et la progestérone reproduisent le climat hormonal de la femme enceinte. En pareille situation, l'organisme se prépare à être en totale fusion avec un probable nouveau-né. Pour les hommes, c'est une façon de se consoler de leur relative inaptitude à s'extasier devant le premier poupon venu.
L'effet « nourrisson »
Pourquoi les femmes sont-elles si sensibles aux visages de nourrissons? À cause des hormones, bien sûr!
Sébastien Bohler
Une expérience de psychologie amusante consiste à observer des jeunes hommes et des jeunes femmes dans une réunion où l'on amène un nourrisson. Les jeunes femmes (certaines, au moins) s'attroupent et s'extasient. «Il est mignon !», «Quel chou !», «Regarde ces grands yeux...» : c'est bien simple, il n'y en a que pour lui. Les hommes, pendant ce temps, après avoir considéré d'un air surpris cette incompréhensible manifestation de vénération enfantine, s'en vont prendre un verre en discutant sport ou travail.
Manifestation d'un machisme invétéré ? Voire ! Car l'effet nourrisson est une réalité trempée dans les hormones, et mise en évidence par des psychologues de l'Université de Saint Andrews. Ils ont montré à des jeunes femmes et à des jeunes hommes des visages de poupons présentant des différences plus ou moins apparentes quant à la taille des yeux, la rondeur des joues ou du nez, qui les rendaient plus ou moins attirants.
Comme on s'en doutait, les femmes ont détecté ces différences bien plus efficacement, mais la suite de l'expérience a permis de comprendre pourquoi : chez les femmes âgées de plus de 53 ans, l'effet nourrisson s'estompe, signe d'une influence hormonale, puisque les hormones féminines telles que la progestérone et les estrogènes cessent d'être produites à partir de la ménopause, vers 51 ans.
La progestérone et les estrogènes expliqueraient ainsi l'effet nourrisson. Les psychologues s'en sont assurés en étudiant la sensibilité de jeunes femmes à l'effet nourrisson, selon qu'elles prennent ou non la pilule. Cette dernière contient en effet une association de progestérone et d'estrogènes.
Le test fut sans appel : la pilule renforce l'effet nourrisson.
Là encore, c'est logique, puisque les estrogènes et la progestérone reproduisent le climat hormonal de la femme enceinte. En pareille situation, l'organisme se prépare à être en totale fusion avec un probable nouveau-né. Pour les hommes, c'est une façon de se consoler de leur relative inaptitude à s'extasier devant le premier poupon venu.
mercredi 18 mars 2009
Journal d'une naissance naturelle
Un petit mot pour vous présenter ce blog, celui d'un couple qui se bat pour obtenir un AVA2C, c'est-à-dire un Accouchement par Voie basse Après Deux Césariennes.
J'aime beaucoup la manière dont les articles sont écrits, je souhaite à ces personnes de pouvoir aller au bout de leur projet.
J'aime beaucoup la manière dont les articles sont écrits, je souhaite à ces personnes de pouvoir aller au bout de leur projet.
Pablo, le bébé né dans l'eau
Source et photos : France 3
Pablo est né dans une baignoire ... après un accouchement, dans l'eau, à la maternité d'Ostende, en Belgique.
Pablo est né à 05h20 du matin, ce vendredi 30 janvier. Il pèse 3 kilos 500 pour 50 centimètres et se porte à merveille. Giliane a mis au monde Pablo, dans une baignoire, avec une eau à 37 degrés.
A 43 ans, Giliane a choisi d'accoucher de son premier enfant dans l'eau. Avec son compagnon, elle s'est installée à Ostende, tout près de l'hopital très loin de leur gîte rural situé en Auvergne.
Ils ont suivi des cours de préparation dans l'eau, en couple. Pas de péridurale, pas de monitoring mais une piscine de dilatation éclairée par une lumière tamisée.
Aux côtés du couple, le médecin accoucheur, prête à intervenir en cas de besoin. Depuis plus de 26 ans, dans cette maternité, 60% des accouchements se pratiquent dans l'eau, une vraie expérience garantie par des conditions de sécurité maximum.
Reportage de Florence Mabille et Antoine Morvan
Pablo est né dans une baignoire ... après un accouchement, dans l'eau, à la maternité d'Ostende, en Belgique.
Pablo est né à 05h20 du matin, ce vendredi 30 janvier. Il pèse 3 kilos 500 pour 50 centimètres et se porte à merveille. Giliane a mis au monde Pablo, dans une baignoire, avec une eau à 37 degrés.
A 43 ans, Giliane a choisi d'accoucher de son premier enfant dans l'eau. Avec son compagnon, elle s'est installée à Ostende, tout près de l'hopital très loin de leur gîte rural situé en Auvergne.
Ils ont suivi des cours de préparation dans l'eau, en couple. Pas de péridurale, pas de monitoring mais une piscine de dilatation éclairée par une lumière tamisée.
Aux côtés du couple, le médecin accoucheur, prête à intervenir en cas de besoin. Depuis plus de 26 ans, dans cette maternité, 60% des accouchements se pratiquent dans l'eau, une vraie expérience garantie par des conditions de sécurité maximum.
Reportage de Florence Mabille et Antoine Morvan
mardi 17 mars 2009
Des bébés faits maison
Source : politis
Des bébés faits maison
Par Marion Dumand
jeudi 5 mars 2009
De plus en plus de femmes souhaitent accoucher à domicile. Remboursée par la Sécu et bien encadrée, cette pratique pourrait pourtant disparaître en France, victime des assureurs et de nombreux a priori.
L'accouchement à domicile ? Ça n'existe pas. Du moins sur le site de l'Assurance-maladie, ameli.fr, ou dans les données statistiques. Serait-ce donc une pratique hors-la-loi, réservée à quelques illuminés ? Ce cliché cadre mal avec la réalité : non seulement l'accouchement à domicile (AAD) est strictement encadré, exercé en France par quelque soixante sages-femmes et de rares médecins, mais il est remboursé par la Sécurité sociale à hauteur de 312 euros. Pourtant, ni le ministère de la Santé ni la Caisse nationale d'assurance-maladie ne peuvent, ou ne veulent, répondre à nos questions.
« L'inexistence de chiffres est, en soi, une info extraordinaire, estime Michel Naiditch, chercheur en santé publique à l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes). On ne veut pas connaître le phénomène, ni distinguer l'accouchement à domicile, correctement suivi, de ceux subis et inopinés, souvent abominables. » En effet, les chiffres les plus fréquemment avancés, bien qu'aux sources obscures, évoquent 1 % d'accouchements hors structures hospitalières, soit huit mille naissances par an.
Ces estimations ne révèlent pas la difficulté principale : alors que la demande augmente depuis quelques années, selon Isabelle Bar, de l'Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL), la pratique est de plus en plus difficile, voire impossible. Depuis 2002, les professionnels de santé exerçant en libéral ont dû contracter une assurance, les contrevenants risquant 45 000 euros d'amende et une interdiction d'exercer. « Pourtant, la totalité des assureurs français refusent d'inclure le "risque" accouchement à domicile dans les nouveaux contrats proposés aux sages-femmes », s'alarment l'ANSFL et l'Union nationale des syndicats de sages-femmes. Évidemment, un recours est prévu : le Bureau central de tarification peut ordonner à un assureur d'assurer, à un certain tarif, au cas par cas. Résultat, pour Isabelle Bar : on lui propose un contrat à 19 000 euros par an ! « Étant donné nos honoraires, ça revient à interdire l'accouchement à domicile en France. » Ou à continuer vaille que vaille : « Nous sommes dans l'illégalité tolérée », note Isabelle, qui a elle-même accouché à domicile.
« C'est le royaume de la mauvaise foi, s'agace Gilles Gaebel, du Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane). En Allemagne, en Belgique, en Hollande, les sages-femmes peuvent très bien s'assurer. » Et pour cause : en Hollande, les AAD représentent presque 30 % des accouchements, sans qu'il y ait plus de mortalité qu'en France ! En Grande-Bretagne, les collèges royaux des obstétriciens et gynécologues d'une part, des sages-femmes de l'autre ont, en avril 2007, émis une déclaration conjointe où ils « soutiennent la naissance à domicile pour les femmes ayant des grossesses sans complications ». Selon eux, « il existe de nombreuses preuves indiquant qu'accoucher à la maison augmente la probabilité pour une femme d'avoir une naissance qui soit à la fois satisfaisante et sans danger ».
Mais, en France, le bât blesse. Les alternatives qui placent parturientes et sages-femmes au centre de leur projet rencontrent très souvent l'hostilité du corps médical, obstétriciens et anesthésistes en tête. Ces alternatives risquent même de disparaître pour les AAD, de stagner pour les plateaux techniques
[1] ou de ne pas voir le jour pour les maisons de naissance (MDN). L'expérimentation de ces lieux non médicalisés pour les accouchements dits physiologiques (au contraire de pathologiques) a été recommandée en 1998 par Bernard Kouchner et incluse dans le plan Périnatalité 2005-2007. Aujourd'hui, le décret permettant cette phase d'essai n'a toujours pas paru.
Pourquoi tant de haine ? « C'est une spécialité franco-française, remarque Isabelle Bar. On considère ici que tout accouchement est potentiellement pathologique, alors que, dans le reste de l'Europe, il est perçu comme normal mais pouvant parfois se compliquer. » Les « anti » peuvent donc être de bonne foi. Ou, plus intéressés, « redouter, selon Michel Naiditch, de voir hôpitaux et cliniques désertés non pas tant par les femmes que par les sages-femmes ». En outre, nombreux sont ceux qui maîtrisent mal le sujet : « Le problème principal vient d'une grande méconnaissance et d'a priori », constate Isabelle Bar qui, à force de temps, entretient de bons rapports avec l'hôpital accueillant les transferts. Il faut en effet savoir que les femmes souhaitant un AAD doivent néanmoins rencontrer un anesthésiste, au cas où, et peuvent être transférées vers une maternité. Parce qu'il arrive que l'accouchement s'éternise, que surgisse une complication ou que la femme demande une péridurale. Le cas est relativement fréquent : environ 20 %, et jusqu'à un tiers pour les nullipares.
Même pour l'AAD, une coopération entre maternités et sages-femmes est donc nécessaire, mais pas toujours acceptée. « Elles ne veulent pas en tendre parler de nous. On a beau les mettre en garde : des femmes finiront par accoucher seules chez elles », note une sage-femme, qui préfère rester anonyme. Après 200 grossesses suivies, venues à terme à domicile ou à l'hôpital, elle met au monde en 2008 un bébé qui meurt rapidement. Les parents ne blâment pas la sage-femme, mais le médecin de l'hôpital voisin porte plainte auprès du Conseil de l'ordre des sages-femmes, qui lui emboîte le pas. Le conseil disciplinaire pourrait décider un blâme ou une interdiction d'exercice temporaire ou permanente.
L'année précédente, une autre sage-femme, Françoise Servent, a été mise en examen pour homicide involontaire puis relaxée. Là encore, la plainte, déposée deux ans après la mise au monde d'un enfant mort-né, n'émanait pas des parents. « La loi stipule qu'un enfant mort-né - ou né vivant mais non viable - n'est pas une personne au sens juridique du terme, rappelle l'Association de soutien à l'AAD. Par conséquent, chaque cas d'enfant mort-né, que cette naissance se soit déroulée à domicile ou en maternité, ne génère pas un procès. En dépit de ceci, il n'en est pas de même pour Françoise Servent, qui exerce depuis 26 ans et comptabilise près de 800 AAD et un seul cas d'enfant mort-né (soit 1,21 pour 1 000 contre 4,21 pour 1 000 en maternité pour des grossesses normales en 2006). »
Certes, il ne s'agit que de deux cas, mais la pression peut décourager. « Je n'ai plus envie de ces confrontations, admet notre témoin, d'être accusée à tort et à travers, de n'avoir aucun soutien des structures médicales. » Les groupes d'usagers, comme le Ciane ou l'Association francophone pour l'accouchement respecté, ne se battent pas tant pour l'AAD que « pour le droit au choix, fiable, sécurisé et respectueux des personnes » selon les termes du Ciane. « Il ne s'agit pas de défendre coûte que coûte l'accouchement à domicile, mais d'en faire comprendre la démarche, parallèle au suivi global ou semi-global et aux projets de maisons de naissance, explique Isabelle Bar : un interlocuteur unique s'occupe de toute la grossesse, de l'accouchement et de ses suites. Ce qui permet de redonner confiance aux femmes. » Une position qui permettrait un meilleur accompagnement, notamment hors des grandes agglomérations. « On est passés de 1 379 maternités en 1975 à 584 début 2008 », rappelle la Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité. Si l'argument ne convainc pas les pouvoirs publics, en voici un autre qui saura peut-être séduire leurs oreilles économes : « Que 20 % des femmes accouchent dans des MDN ou à domicile, analyse Gilles Gaebel, et c'est 150 millions d'euros qui seraient économisés chaque année. »
Notes
[1] Un accord peut permettre à une sage-femme de faire accoucher sa patiente dans une structure médicale.
« Une grande sérénité »
Joséphine* a donné le jour à Aliocha chez elle. Elle raconte : « Près de notre village, il n'y a aucune maternité peu interventionniste, comme celle où mon deuxième enfant est né, où l'acupuncture m'avait permis d'éviter toute déchirure et où les sages-femmes m'avaient aidée à limiter la douleur. Je gardais par ailleurs un mauvais souvenir de l'hôpital où est née mon aînée : il a fallu près de quatorze heures et les forceps pour qu'elle vienne au monde, et l'épisiotomie m'a contrainte à m'asseoir sur une bouée quinze jours durant. Pour mon troisième enfant, j'ai accouché dans une clinique privée ; la grossesse, pourtant pathologique, n'a pas été suivie d'un transfert vers une maternité équipée. Marech y a été conduit sans moi, qui suis restée sans soins. Il est mort après sept mois de suivi hyperspécialisé et cinq réanimations. Pour toutes ces raisons, pour notre quatrième enfant, nous avons opté pour l'accouchement à domicile. La sage-femme nous a suivis pendant toute la grossesse. Par contre, l'anesthésiste de l'hôpital le plus proche a refusé de me rencontrer. Être entourée de ma famille, à la maison, m'a permis d'aborder le jour J avec une grande sérénité, sans rupture ni urgence. J'ai attendu de ne plus pouvoir supporter seule la douleur pour appeler la sage-femme et je me suis installée dans mon bain. Son premier geste a été de remplacer le néon par un éclairage doux et d'enlever l'horloge de la salle de bains. Régulièrement, elle posait le monitoring sur mon ventre et vérifiait les pulsations cardiaques du bébé. Après quatre heures de travail, Aliocha est né. »
* Les prénoms ont été modifiés.
Des bébés faits maison
Par Marion Dumand
jeudi 5 mars 2009
De plus en plus de femmes souhaitent accoucher à domicile. Remboursée par la Sécu et bien encadrée, cette pratique pourrait pourtant disparaître en France, victime des assureurs et de nombreux a priori.
L'accouchement à domicile ? Ça n'existe pas. Du moins sur le site de l'Assurance-maladie, ameli.fr, ou dans les données statistiques. Serait-ce donc une pratique hors-la-loi, réservée à quelques illuminés ? Ce cliché cadre mal avec la réalité : non seulement l'accouchement à domicile (AAD) est strictement encadré, exercé en France par quelque soixante sages-femmes et de rares médecins, mais il est remboursé par la Sécurité sociale à hauteur de 312 euros. Pourtant, ni le ministère de la Santé ni la Caisse nationale d'assurance-maladie ne peuvent, ou ne veulent, répondre à nos questions.
« L'inexistence de chiffres est, en soi, une info extraordinaire, estime Michel Naiditch, chercheur en santé publique à l'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes). On ne veut pas connaître le phénomène, ni distinguer l'accouchement à domicile, correctement suivi, de ceux subis et inopinés, souvent abominables. » En effet, les chiffres les plus fréquemment avancés, bien qu'aux sources obscures, évoquent 1 % d'accouchements hors structures hospitalières, soit huit mille naissances par an.
Ces estimations ne révèlent pas la difficulté principale : alors que la demande augmente depuis quelques années, selon Isabelle Bar, de l'Association nationale des sages-femmes libérales (ANSFL), la pratique est de plus en plus difficile, voire impossible. Depuis 2002, les professionnels de santé exerçant en libéral ont dû contracter une assurance, les contrevenants risquant 45 000 euros d'amende et une interdiction d'exercer. « Pourtant, la totalité des assureurs français refusent d'inclure le "risque" accouchement à domicile dans les nouveaux contrats proposés aux sages-femmes », s'alarment l'ANSFL et l'Union nationale des syndicats de sages-femmes. Évidemment, un recours est prévu : le Bureau central de tarification peut ordonner à un assureur d'assurer, à un certain tarif, au cas par cas. Résultat, pour Isabelle Bar : on lui propose un contrat à 19 000 euros par an ! « Étant donné nos honoraires, ça revient à interdire l'accouchement à domicile en France. » Ou à continuer vaille que vaille : « Nous sommes dans l'illégalité tolérée », note Isabelle, qui a elle-même accouché à domicile.
« C'est le royaume de la mauvaise foi, s'agace Gilles Gaebel, du Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane). En Allemagne, en Belgique, en Hollande, les sages-femmes peuvent très bien s'assurer. » Et pour cause : en Hollande, les AAD représentent presque 30 % des accouchements, sans qu'il y ait plus de mortalité qu'en France ! En Grande-Bretagne, les collèges royaux des obstétriciens et gynécologues d'une part, des sages-femmes de l'autre ont, en avril 2007, émis une déclaration conjointe où ils « soutiennent la naissance à domicile pour les femmes ayant des grossesses sans complications ». Selon eux, « il existe de nombreuses preuves indiquant qu'accoucher à la maison augmente la probabilité pour une femme d'avoir une naissance qui soit à la fois satisfaisante et sans danger ».
Mais, en France, le bât blesse. Les alternatives qui placent parturientes et sages-femmes au centre de leur projet rencontrent très souvent l'hostilité du corps médical, obstétriciens et anesthésistes en tête. Ces alternatives risquent même de disparaître pour les AAD, de stagner pour les plateaux techniques
[1] ou de ne pas voir le jour pour les maisons de naissance (MDN). L'expérimentation de ces lieux non médicalisés pour les accouchements dits physiologiques (au contraire de pathologiques) a été recommandée en 1998 par Bernard Kouchner et incluse dans le plan Périnatalité 2005-2007. Aujourd'hui, le décret permettant cette phase d'essai n'a toujours pas paru.
Pourquoi tant de haine ? « C'est une spécialité franco-française, remarque Isabelle Bar. On considère ici que tout accouchement est potentiellement pathologique, alors que, dans le reste de l'Europe, il est perçu comme normal mais pouvant parfois se compliquer. » Les « anti » peuvent donc être de bonne foi. Ou, plus intéressés, « redouter, selon Michel Naiditch, de voir hôpitaux et cliniques désertés non pas tant par les femmes que par les sages-femmes ». En outre, nombreux sont ceux qui maîtrisent mal le sujet : « Le problème principal vient d'une grande méconnaissance et d'a priori », constate Isabelle Bar qui, à force de temps, entretient de bons rapports avec l'hôpital accueillant les transferts. Il faut en effet savoir que les femmes souhaitant un AAD doivent néanmoins rencontrer un anesthésiste, au cas où, et peuvent être transférées vers une maternité. Parce qu'il arrive que l'accouchement s'éternise, que surgisse une complication ou que la femme demande une péridurale. Le cas est relativement fréquent : environ 20 %, et jusqu'à un tiers pour les nullipares.
Même pour l'AAD, une coopération entre maternités et sages-femmes est donc nécessaire, mais pas toujours acceptée. « Elles ne veulent pas en tendre parler de nous. On a beau les mettre en garde : des femmes finiront par accoucher seules chez elles », note une sage-femme, qui préfère rester anonyme. Après 200 grossesses suivies, venues à terme à domicile ou à l'hôpital, elle met au monde en 2008 un bébé qui meurt rapidement. Les parents ne blâment pas la sage-femme, mais le médecin de l'hôpital voisin porte plainte auprès du Conseil de l'ordre des sages-femmes, qui lui emboîte le pas. Le conseil disciplinaire pourrait décider un blâme ou une interdiction d'exercice temporaire ou permanente.
L'année précédente, une autre sage-femme, Françoise Servent, a été mise en examen pour homicide involontaire puis relaxée. Là encore, la plainte, déposée deux ans après la mise au monde d'un enfant mort-né, n'émanait pas des parents. « La loi stipule qu'un enfant mort-né - ou né vivant mais non viable - n'est pas une personne au sens juridique du terme, rappelle l'Association de soutien à l'AAD. Par conséquent, chaque cas d'enfant mort-né, que cette naissance se soit déroulée à domicile ou en maternité, ne génère pas un procès. En dépit de ceci, il n'en est pas de même pour Françoise Servent, qui exerce depuis 26 ans et comptabilise près de 800 AAD et un seul cas d'enfant mort-né (soit 1,21 pour 1 000 contre 4,21 pour 1 000 en maternité pour des grossesses normales en 2006). »
Certes, il ne s'agit que de deux cas, mais la pression peut décourager. « Je n'ai plus envie de ces confrontations, admet notre témoin, d'être accusée à tort et à travers, de n'avoir aucun soutien des structures médicales. » Les groupes d'usagers, comme le Ciane ou l'Association francophone pour l'accouchement respecté, ne se battent pas tant pour l'AAD que « pour le droit au choix, fiable, sécurisé et respectueux des personnes » selon les termes du Ciane. « Il ne s'agit pas de défendre coûte que coûte l'accouchement à domicile, mais d'en faire comprendre la démarche, parallèle au suivi global ou semi-global et aux projets de maisons de naissance, explique Isabelle Bar : un interlocuteur unique s'occupe de toute la grossesse, de l'accouchement et de ses suites. Ce qui permet de redonner confiance aux femmes. » Une position qui permettrait un meilleur accompagnement, notamment hors des grandes agglomérations. « On est passés de 1 379 maternités en 1975 à 584 début 2008 », rappelle la Coordination nationale de défense des hôpitaux et maternités de proximité. Si l'argument ne convainc pas les pouvoirs publics, en voici un autre qui saura peut-être séduire leurs oreilles économes : « Que 20 % des femmes accouchent dans des MDN ou à domicile, analyse Gilles Gaebel, et c'est 150 millions d'euros qui seraient économisés chaque année. »
Notes
[1] Un accord peut permettre à une sage-femme de faire accoucher sa patiente dans une structure médicale.
« Une grande sérénité »
Joséphine* a donné le jour à Aliocha chez elle. Elle raconte : « Près de notre village, il n'y a aucune maternité peu interventionniste, comme celle où mon deuxième enfant est né, où l'acupuncture m'avait permis d'éviter toute déchirure et où les sages-femmes m'avaient aidée à limiter la douleur. Je gardais par ailleurs un mauvais souvenir de l'hôpital où est née mon aînée : il a fallu près de quatorze heures et les forceps pour qu'elle vienne au monde, et l'épisiotomie m'a contrainte à m'asseoir sur une bouée quinze jours durant. Pour mon troisième enfant, j'ai accouché dans une clinique privée ; la grossesse, pourtant pathologique, n'a pas été suivie d'un transfert vers une maternité équipée. Marech y a été conduit sans moi, qui suis restée sans soins. Il est mort après sept mois de suivi hyperspécialisé et cinq réanimations. Pour toutes ces raisons, pour notre quatrième enfant, nous avons opté pour l'accouchement à domicile. La sage-femme nous a suivis pendant toute la grossesse. Par contre, l'anesthésiste de l'hôpital le plus proche a refusé de me rencontrer. Être entourée de ma famille, à la maison, m'a permis d'aborder le jour J avec une grande sérénité, sans rupture ni urgence. J'ai attendu de ne plus pouvoir supporter seule la douleur pour appeler la sage-femme et je me suis installée dans mon bain. Son premier geste a été de remplacer le néon par un éclairage doux et d'enlever l'horloge de la salle de bains. Régulièrement, elle posait le monitoring sur mon ventre et vérifiait les pulsations cardiaques du bébé. Après quatre heures de travail, Aliocha est né. »
* Les prénoms ont été modifiés.
dimanche 15 mars 2009
Prochain café "Bien Naître en Normandie"
Le prochain café bien naître aura lieu le
Mercredi 18 mars 2009
de 18h30 à 20h30
au café de l'époque
43 rue Armand Carrel 76000 Rouen
Thème : L'accompagnement autour de la naissance
Pour tout renseignement, vous pouvez consulter notre site internet
http://www.biennaitreennormandie.org/index.htm
ou bien le secrétariat au 06 66 50 20 36 (Alicia).
Entrée libre,
Alicia Madelaine
Secrétaire de Bien naître en Normandie
Bien Naître en Normandie 11 avenue Pasteur 76000 Rouen
Site internet : http://www.biennaitreennormandie.org/
Association loi 1901 affiliée au CIANE
Mercredi 18 mars 2009
de 18h30 à 20h30
au café de l'époque
43 rue Armand Carrel 76000 Rouen
Thème : L'accompagnement autour de la naissance
Pour tout renseignement, vous pouvez consulter notre site internet
http://www.biennaitreennormandie.org/index.htm
ou bien le secrétariat au 06 66 50 20 36 (Alicia).
Entrée libre,
Alicia Madelaine
Secrétaire de Bien naître en Normandie
Bien Naître en Normandie 11 avenue Pasteur 76000 Rouen
Site internet : http://www.biennaitreennormandie.org/
Association loi 1901 affiliée au CIANE
vendredi 13 mars 2009
En France, les femmes d’origine étrangère risquent davantage de mourir à l’accouchement
Source : La Croix
Le risque de décès maternel est deux fois plus important chez les étrangères accouchant en France que chez les Françaises
La mort maternelle est toujours un drame. Devenu rare dans les pays développés, cet événement demeure le principal indicateur de la qualité et de l’accès aux soins des femmes qui accouchent.
D’après plusieurs études européennes, le taux de mortalité maternelle au sein d’un même pays diffère selon l’origine géographique des femmes. Mais la plupart de ces études se basent simplement sur les informations des certificats de décès et de naissances à l’état civil, et ne constituent pas de véritables enquêtes épidémiologiques comme celle que vient de publier l’équipe de chercheurs en santé périnatale de l’Inserm-hôpital Tenon à Paris dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS).
L'écart augmente en cas de complications
Selon ce travail dirigé par Catherine Deneux-Tharaux, « le risque de décès maternel est deux fois plus important pour les femmes de nationalité étrangère accouchant en France que chez les Françaises ». Dans le cas de complications de l’hypertension artérielle au cours de la grossesse ou d’infection bactérienne ou virale, il est même de quatre fois supérieur chez les femmes étrangères.
Précisons que, selon la classification internationale des maladies, on entend par « mort maternelle » le « décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de quarante-deux jours après sa terminaison (…) ». En outre, le risque de décès maternel est plus important parmi les femmes d’Afrique subsaharienne, d’Asie (Laos, Vietnam, Sri Lanka, Pakistan, Philippines) et d’Amérique (Haïti, Brésil). En revanche, il n’y a pas d’excès de risque de mortalité pour les femmes d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) ou d’Europe.
Des soins de moins bonne qualité pour les étrangères
À quoi est due cette « inégalité » entre femmes au cours de la grossesse, au moment de l’accouchement ou lors du post-partum ? Selon les chercheurs, cette différence est associée à une moindre qualité de soins prodigués, ceux-ci « étant plus souvent non optimaux chez les femmes de nationalité étrangère».
Ils évoquent des difficultés de communication et d’accès aux soins pour les femmes d’immigration récente (situation irrégulière, déclaration tardive de la grossesse), ainsi que des raisons médicales (retard au diagnostic, diagnostic non fait, traitement inadéquat, erreur thérapeutique, négligence de la patiente).
En conséquence, les chercheurs suggèrent d’« accorder une attention particulière au dépistage et à la prise en charge prénatale de l’hypertension artérielle chez les femmes d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Burkina, Côte d’Ivoire, Congo…) ».
La situation n'est pas meilleure dans le reste de l'UE
Le travail de l’Inserm-hôpital Tenon a été réalisé à partir de 267 décès maternels dûment identifiés par des experts (obstétriciens, anesthésistes) sur les années 1996-2001, et 13 186 témoins provenant d’une enquête prénatale de 1998.
Les résultats sont cohérents avec d’autres études européennes, quoique anciennes et moins affinées. Ainsi, aux Pays-Bas, entre 1995 et 2000, les femmes nées à l’étranger avaient un risque de décès maternel trois fois plus élevé que les femmes autochtones, tandis qu’au Royaume-Uni, en 2000-2002, le taux de mortalité maternelle des femmes noires était trois fois plus important que celui des femmes blanches.
Denis SERGENT
Le risque de décès maternel est deux fois plus important chez les étrangères accouchant en France que chez les Françaises
La mort maternelle est toujours un drame. Devenu rare dans les pays développés, cet événement demeure le principal indicateur de la qualité et de l’accès aux soins des femmes qui accouchent.
D’après plusieurs études européennes, le taux de mortalité maternelle au sein d’un même pays diffère selon l’origine géographique des femmes. Mais la plupart de ces études se basent simplement sur les informations des certificats de décès et de naissances à l’état civil, et ne constituent pas de véritables enquêtes épidémiologiques comme celle que vient de publier l’équipe de chercheurs en santé périnatale de l’Inserm-hôpital Tenon à Paris dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire (InVS).
L'écart augmente en cas de complications
Selon ce travail dirigé par Catherine Deneux-Tharaux, « le risque de décès maternel est deux fois plus important pour les femmes de nationalité étrangère accouchant en France que chez les Françaises ». Dans le cas de complications de l’hypertension artérielle au cours de la grossesse ou d’infection bactérienne ou virale, il est même de quatre fois supérieur chez les femmes étrangères.
Précisons que, selon la classification internationale des maladies, on entend par « mort maternelle » le « décès d’une femme survenu au cours de la grossesse ou dans un délai de quarante-deux jours après sa terminaison (…) ». En outre, le risque de décès maternel est plus important parmi les femmes d’Afrique subsaharienne, d’Asie (Laos, Vietnam, Sri Lanka, Pakistan, Philippines) et d’Amérique (Haïti, Brésil). En revanche, il n’y a pas d’excès de risque de mortalité pour les femmes d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie) ou d’Europe.
Des soins de moins bonne qualité pour les étrangères
À quoi est due cette « inégalité » entre femmes au cours de la grossesse, au moment de l’accouchement ou lors du post-partum ? Selon les chercheurs, cette différence est associée à une moindre qualité de soins prodigués, ceux-ci « étant plus souvent non optimaux chez les femmes de nationalité étrangère».
Ils évoquent des difficultés de communication et d’accès aux soins pour les femmes d’immigration récente (situation irrégulière, déclaration tardive de la grossesse), ainsi que des raisons médicales (retard au diagnostic, diagnostic non fait, traitement inadéquat, erreur thérapeutique, négligence de la patiente).
En conséquence, les chercheurs suggèrent d’« accorder une attention particulière au dépistage et à la prise en charge prénatale de l’hypertension artérielle chez les femmes d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Burkina, Côte d’Ivoire, Congo…) ».
La situation n'est pas meilleure dans le reste de l'UE
Le travail de l’Inserm-hôpital Tenon a été réalisé à partir de 267 décès maternels dûment identifiés par des experts (obstétriciens, anesthésistes) sur les années 1996-2001, et 13 186 témoins provenant d’une enquête prénatale de 1998.
Les résultats sont cohérents avec d’autres études européennes, quoique anciennes et moins affinées. Ainsi, aux Pays-Bas, entre 1995 et 2000, les femmes nées à l’étranger avaient un risque de décès maternel trois fois plus élevé que les femmes autochtones, tandis qu’au Royaume-Uni, en 2000-2002, le taux de mortalité maternelle des femmes noires était trois fois plus important que celui des femmes blanches.
Denis SERGENT
vendredi 6 mars 2009
Les garçons ont plus de risques de naître prématurément
Source : Santé pratique
Les garçons ont plus de risque de naître prématurés que les filles et de souffrir de complications lors de l'accouchement, révèle une étude médicale israélienne rendue publique lundi. Les garçons ont 70% de chance de plus que les filles de naître avant terme, tandis que les femmes donnant naissance à des garçons ont 10% de chance de plus de subir une césarienne et 50% de chance de plus de connaître un accouchement compliqué que pour les filles, précise cette étude.
L'étude, destinée a comprendre l'influence du sexe de l'enfant sur l'accouchement, a été réalisée sur une période de quatre ans sur 64 000 femmes qui ont accouché à l'hôpital Beilinson de Petah Tikva près de Tel-Aviv.
Ce document doit être présenté cette semaine lors de l'inauguration de la convention de la Société israélienne pour l'étude des différences entre les sexes, qui se tiendra à l'hôpital Beilinson.
Selon l'étude, Les garçons sont plus gros pendant la grossesse que les filles, tandis que ces dernières ont plus de chance de naître par le siège.
Les chercheurs n'ont pas étudié les causes de ces particularités mais pensent qu'elles sont dues à des différences hormonales.
"Nous savons que l'élément qui différencie les mâles et les femelles est le chromosome Y qui peut produire des substances qui causent ces différences", a expliqué le Dr. Yariv Yogev, un des scientifiques qui a mené l'étude.
Source/Auteur : © 2009 AFP
Gerard Julien
Date : 24/02/2009
Les garçons ont plus de risque de naître prématurés que les filles et de souffrir de complications lors de l'accouchement, révèle une étude médicale israélienne rendue publique lundi. Les garçons ont 70% de chance de plus que les filles de naître avant terme, tandis que les femmes donnant naissance à des garçons ont 10% de chance de plus de subir une césarienne et 50% de chance de plus de connaître un accouchement compliqué que pour les filles, précise cette étude.
L'étude, destinée a comprendre l'influence du sexe de l'enfant sur l'accouchement, a été réalisée sur une période de quatre ans sur 64 000 femmes qui ont accouché à l'hôpital Beilinson de Petah Tikva près de Tel-Aviv.
Ce document doit être présenté cette semaine lors de l'inauguration de la convention de la Société israélienne pour l'étude des différences entre les sexes, qui se tiendra à l'hôpital Beilinson.
Selon l'étude, Les garçons sont plus gros pendant la grossesse que les filles, tandis que ces dernières ont plus de chance de naître par le siège.
Les chercheurs n'ont pas étudié les causes de ces particularités mais pensent qu'elles sont dues à des différences hormonales.
"Nous savons que l'élément qui différencie les mâles et les femelles est le chromosome Y qui peut produire des substances qui causent ces différences", a expliqué le Dr. Yariv Yogev, un des scientifiques qui a mené l'étude.
Source/Auteur : © 2009 AFP
Gerard Julien
Date : 24/02/2009
jeudi 5 mars 2009
Le streptocoque B
Source : mamanpourlavie
Rien n'est tout blanc ou tout noir.
La détection du streptocoque B dans la flore vaginale de la future maman peu de temps avant l'accouchement est systématique en France. Il est vrai que les cas de contamination pour l'enfant peuvent être très graves. Ils sont aussi très rares, car seuls certains streptocoques sont pathogènes.
Il n'empêche que la perfusion d'antibiotique systématique de toutes les femmes positives au streptocoque B, au cours du travail, est relativement iatrogène dans le sens où elle réduit d'autant la mobilité. Peu de femmes savent que cette perfusion n'a rien d'obligatoire et qu'elle peut être remplacée avantageusement par des comprimés d'antibiotiques par voie orale, permettant un accouchement à domicile par exemple. D'autres remèdes naturels peuvent permettre d'éliminer la bactérie avant l'accouchement. Enfin, en tout état de cause, la rupture tardive de la perte des eaux est le meilleur pronostic qui soit pour l'enfant à naître.
Rien n'est tout blanc ou tout noir.
La détection du streptocoque B dans la flore vaginale de la future maman peu de temps avant l'accouchement est systématique en France. Il est vrai que les cas de contamination pour l'enfant peuvent être très graves. Ils sont aussi très rares, car seuls certains streptocoques sont pathogènes.
Il n'empêche que la perfusion d'antibiotique systématique de toutes les femmes positives au streptocoque B, au cours du travail, est relativement iatrogène dans le sens où elle réduit d'autant la mobilité. Peu de femmes savent que cette perfusion n'a rien d'obligatoire et qu'elle peut être remplacée avantageusement par des comprimés d'antibiotiques par voie orale, permettant un accouchement à domicile par exemple. D'autres remèdes naturels peuvent permettre d'éliminer la bactérie avant l'accouchement. Enfin, en tout état de cause, la rupture tardive de la perte des eaux est le meilleur pronostic qui soit pour l'enfant à naître.
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