A l'heure actuelle des gynécologues obstétriciens libéraux, exerçant dans des cliniques privées, font grève pour obtenir plus au niveau de leur assurance.
Bizarrement c'est au ministère de la santé qu'ils s'adressent pour ceci. En effet, l'ONIAM ( Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux), a pour mission d'indemniser les particuliers victimes d'aléa thérapeutiques.
Les obstétriciens ont réussi à obtenir que quand ils sont condamnés alors que leur assurance n'est plus valide, l'ONIAM prenne le relais de ladite assurance pour indemniser les victimes. Mais ils demandent plus, et c'est là le sujet de leur grève : ils veulent aussi que l'ONIAM (organisme plublic financé par les fonds publics) indemnisent les victimes y compris quand le plafond de l'assurance est dépassé.
Sans vouloir remettre en cause les revendications des obstétriciens libéraux, je ne peux m'empecher de penser à ces sage-femmes, qui elles aussi se dévouent aux mamans et à l'accueil de leurs enfants. Ces sage-femmes qui sont trop peu nombreuses pour qu'une grève de leur part soit efficace. Ces sage-femmes qui contre vents et marées pratiquent des accouchements en dehors de toute structure hospitalière afin que les parents qui le souhaitent puissent mettre au monde leur enfant à leur domicile dans des conditions de sécurité optimales. Ces sage-femmes, qui aujourd'hui encore, exercent des accouchements à domicile comme la loi le leur permet mais... sans être assurée du tout pour ça.
Le ministère de la Santé a répondu en substance dernièrement à une représentante d'usager qui lui faisait part du problème assurantiel de ces sage-femmes : "Elles n' ont qu'à se débrouiller !" Quel tollé si la ministre faisait la même réponse aux obstétriciens du privé...
On peut pourtant se demander pourquoi l'ONIAM ne prendrait pas à sa charge les indemnisations des victimes d'accidents lors d'accouchement à domicile, ceux-ci sont tellement peu fréquents que ça représenterait une goutte d'eau par rapport aux demandes actuelles des obstétriciens...
Une chose est sûre, c'est que cette demande aboutirait certainement si il y avait une réelle solidarité entre les sage-femmes et une volonté pour le conseil de l'ordre de régler ce problème d'assurance des sage-femmes qui pratiquent à domicile. Une grève des sage-femmes libérales pour défendre le choix qu'ont fait certaines d'entre elles de pratiquer intégralement leur art ? On peut rêver...
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