mercredi 29 juin 2011

Certaines s'y reconnaîtront...

En particulier les mamans qui souffrent ou ont souffert de REF (Réflexe d'Ejection Fort)...

mardi 28 juin 2011

Gynécologues : quand et pourquoi leur dire non

Une très bon article de Zone Zéro Gene, en deux parties...
La première ici et la suite .

dimanche 26 juin 2011

"96% des parents porteurs d'un enfant trisomique choisissent l'IVG"

Source : lyoncapitale.fr

INTERVIEW - En France depuis 2009, le dépistage de la trisomie 21 est obligatoirement proposé aux femmes enceintes. Mais les parents savent-ils bien à quoi ils s'exposent en l'acceptant ? Sont-ils suffisamment informés ? Anne Evrard, spécialiste de la question, membre de l'association Bien naître à Lyon est convaincue du contraire. Elle donne une conférence sur le sujet ce mercredi 15 juin à la maison des Passages (Lyon 5e).
Lyon Capitale : En quoi consiste la conférence que vous donnerez ce soir sur le dépistage anténatal avec le pédiatre Françoise Gonnaud ?
Anne Evrard : Il s'agit d'aider les parents à mieux comprendre les examens de grossesse avec l'idée, surtout, de travailler sur les enjeux des procédures de dépistage.
En quoi ces procédures de dépistage sont-elles si importantes pour vous ?
Depuis 2009, le législateur a généralisé le dépistage anténatal en France. Il l'a inscrit dans la loi. Les médecins sont donc maintenant obligés de proposer le dépistage de la trisomie 21 à leurs patientes enceintes. Une nouvelle organisation a été mise en place. Mais l'Etat ne s'est pas forcément donné les moyens de réaliser ce dépistage dans de bonnes conditions.
Qu'est-ce qui ne va pas selon vous avec ce dépistage ?
De nombreux principes éthiques sont battus en brèche, comme le principe d'autonomie et celui de non-nuisance des parents. Ces derniers doivent être autonomes pour faire leur choix, ce qui n'est pas forcément le cas car ils n'ont pas, bien souvent, toutes les informations en leur possession.
Qu'est-ce que la mauvaise information des parents engendre au final ?
Elle induit le fait que les femmes enceintes sont mal à l'aise. Quand vous êtes dans un processus qui vous est imposé, même si de vous-même vous l'auriez accepté; vous êtes mal, surtout lorsque vous êtes mal informé.
Quelle proportion de femmes est réellement porteuse d'un enfant trisomique à l'issue du dépistage ?
A peu près 5% des femmes se retrouvent « à risque » à l'issue du dépistage de la trisomie 21, dont 10% sont réellement porteuses d'un enfant trisomique au final. Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes car nous sommes actuellement en phase d'évaluation de la loi de 2009. La proportion de faux positifs s'établit donc à 80% environ. C'est mieux que dans l'organisation précédente où ce taux montait jusqu'à 99%.
Que reste-t-il à faire pour améliorer les conditions de ce dépistage selon vous ?
C'est très bien de proposer systématiquement ce test, dans le respect du principe d'équité. Mais cela ne veut pas dire que les médecins donnent les bonnes informations aux parents. Un nombre encore conséquent de parents n'ont pas conscience du choix qu'ils seront amenés à faire si le dépistage se révèle positif. Au final, c'est toujours un choix de vie ou de mort sur un enfant à naître ! En France, actuellement, 96% des parents qui sont porteurs d'un enfant trisomique choisissent l'interruption de grossesse. C'est un pourcentage qui est extrêmement élevé, sans doute plus élevé que dans d'autres pays, et qui pose la question du déficit de temps dans la prise de décision. Mais refuser un dépistage n'est pas toujours bien vu, refuser un diagnostic non plus. Pourtant, si on informait mieux les parents, nous pensons qu'un plus grand nombre refuserait le dépistage.
Combien de parents refusent le dépistage ?
A peu près 20% des parents ne font pas le dépistage de la trisomie 21. On se sait pas dire quelle proportion le refuse et quelle proportion le rate parce qu'ils s'y prennent trop tard.
Les médecins sont-ils à l'aise avec ce dépistage ?
C'est quelque chose qu'ils maîtrisent parfois mal. Ils ne savent pas quelles informations ils peuvent donner aux parents, et quelles informations ils doivent garder. Ils ne savent pas non plus comment expliquer ce qu'ils mesurent, comment on peut avoir une grossesse « à risque » et pourtant avoir une grossesse normale, etc. Et puis il y a un autre problème, de l'ordre du fantasme : les médecins ont peur de se payer un procès s'ils ratent un enfant trisomique, ce qui n'est pas justifié statistiquement car malgré le recul de l'âge du premier enfant en France, il n'y a pas plus de grossesses trisomiques en aujourd'hui. Mais du coup, les médecins se retrouvent parfois à être très intrusifs sur ces questions de dépistage. Ils encouragent les parents à le faire, ils suggèrent. Alors qu'ils n'ont pas à le faire ! Ils sont même surpris lorsque les parents n'empruntent pas la voie royale : biopsie (avant 13 SA) et amniosynthèse (avant 15 SA) qui donnent des possibilités de diagnostique précoce.
Que proposez-vous pour changer les choses ?
Ce qui nous semblerait important dans notre fédération d'associations, au Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE), c'est de poser réellement la question ; est-ce qu'on veut dépister 100% des trisomiques en France, est ce qu'on veut plus ou moins de trisomiques? Est ce qu'on est dans une société qui accepte la différence ? Actuellement on a mis un dépistage dans une loi et tout se passe comme si c'était une évidence, ce qui n'est pas le cas. Il n'y a pas d'un côté les pro-life et de l'autre, des gens que se foutent de savoir qui naît ou pas, c'est plus complexe que cela. Au minimum, on a besoin d'en parler. Au Québec, ils ont fait une grande consultation nationale sur ces questions. Nous aimerions que l'on fasse de même en France.
Le cardinal archevêque de Paris, Monseigneur André Vingt-Trois, n'hésite pas à parler "d'eugénisme d'État" sur ces questions de dépistage systématique de la trisomie 21, qu'en pensez-vous ?
Il pourrait exister si l'État avait rendu le dépistage obligatoire. Mais ce n'est pas le cas, heureusement. Il a seulement rendu la proposition de dépistage obligatoire. Mais il peut y avoir un eugénisme de fait, si les parents n'ont pas en main toutes les clés pour faire leur choix. Ce que nous demandons, c'est que l'on laisse une vraie liberté de choix aux parents.
--------- 
Infos pratiques : Conférence : Le dépistage anténatal – Quelle place dans le suivi de grossesse ? Le mercredi 15 juin à 20h00  à la Maison des Passages 44, rue St Georges Lyon 5e. 7 euros l'entrée. 5€ adhérents et tarif réduit. Réservation obligatoire sur le site lacausedesparents.org. Conférence animée par le Dr Françoise Gonnaud (pédopsychiatre à l’Hôpital de la Croix-Rousse) et Anne Evrard (de l’association Bien Naître, Lyon).

samedi 18 juin 2011

Recherche témoignage Québec

Je diffuse...

RECHERCHE DE TÉMOIGNAGES

Un comité nommé comité Naissance Civil (CNC) s’est constitué. Il est composé de

femmes œuvrant dans différents organismes de défense de droit, suite à l’appel à
l’aide lancée par une femme ayant mal à partie avec le Directeur de l’état civil
pour son choix d’accoucher à la maison avec une sage-femme reconnue par sa
communauté. En effet, sa décision d’accoucher à la maison la contraint à des
formalités administratives et médicales.

Nous sommes à la recherche de témoignages de femmes, de parentsqui auraient

eux-mêmes eu des difficultés semblables avec le Directeur de l’État Civil, que
ce soit au niveau des procédures, des délais, formalités ou autres demandés par
le DEC lors de l’inscription de leur enfant nés hors du réseau officiel. Nous
vous demandons, si c’est le cas, de nous faire parvenir un témoignage sur les
circonstances entourant cet évènement et, le cas échéant, les communications
(manuscrites, courriels ou autres) échangés entre vous et le DEC, afin de
constituer un dossier exhaustif et complet avant de poursuivre nos démarches.

Ces témoignages peuvent être envoyés par courriel à l’adresse :

wennit@videotron.ca

Les lettres manuscrites peuvent être envoyées à l’adresse postale :

CNC 745 Stuart Montréal, Qc H2V 3H4

Pour votre information, en date du 04 avril 2011, la nouvelle directives du

Directeur de l’État Civil spécifie que :

PERSONNE AUTORISÉE À SIGNER UN CONSTAT DE NAISSANCE


3. Au sens du Code civil du Québec, le mot accoucheur désigne une personne qui

est autorisée légalement à pratiquer des accouchements. Il s’agit en général
d’un médecin ou d’une sage-femme.

4. Une déclaration et un constat relatifs à la naissance d’un enfant ne peuvent

être signés par la même personne. Le constat ne peut donc être signé par le père
ou la mère de l’enfant.

Cette directive oblige donc  la femme qui accouche selon son choix à la maison

avec les personnes de son choix à devoir :

PROCÉDURE EN L’ABSENCE D’UN CONSTAT SIGNÉ PAR UN ACCOUCHEUR


5. S’il n’y a pas de constat de naissance signé par un accoucheur, le parent

doit produire les documents suivants au Directeur pour que la déclaration soit
insérée au registre de l’état civil :

- un rapport médical concernant un suivi de grossesse récent effectué par un

médecin;

- un rapport médical attestant qu’un médecin a procédé à un examen médical et

confirmant l’accouchement récent de la mère à une date correspondant à celle de
la naissance de l’enfant; que l’âge du bébé correspond à celui d’un enfant né à
la date inscrite dans la déclaration de naissance.

6. Le Directeur peut ainsi, sur la foi d’un rapport médical et sur la base des

autres informations dont il peut avoir connaissance, dresser l’acte de
naissance.

DOCUMENTATION INSUFFISANTE OU NON CONFORME


7. En cas de contradiction ou d’insuffisance d’éléments essentiels, le Directeur

pourra refuser de dresser l’acte de naissance et de l’insérer au registre. Le
parent devra alors s’adresser au tribunal.

8. Le Directeur dresse l’acte de naissance de l’enfant sur autorisation du

tribunal lorsque le jugement lui est notifié.

Nous constatons toutes que cette directive est non-conforme à la chartre des

droits et libertés (nul ne peut subir un examen sans son consentement) et au
Code civil, et brime à nouveau les femmes dans le choix du lieu de naissance et
le choix des personne présentes à la naissance. Nous considérons également que
la déclaration de naissance est un acte civil et non un acte médical. Le comité
Naissance civile composé de Membres du groupe Mouvement pour l’Autonomie dans la
Maternité et pour l’Accouchement Naturel (Groupe MAMAN), du groupe Naitre Chez
Nous, du Regroupement Naissance Renaissance (RNR).
 Claudine Jouny

jeudi 16 juin 2011

Clonage et publicité mensongère

Source : lllfrance.org



Ces derniers jours, les médias ont largement diffusé des communiqués sur une avancée majeure de la technologie : la fabrication de « lait humain » par des vaches clonées.
Voir par exemple :
www.liberation.fr/sciences/01012342641-du-lait-maternel-humain-dans-les-mamelles-d-une-vache-clonee

Un laboratoire argentin a annoncé la naissance de la première vache clonée au monde comportant deux gènes humains, afin de produire un équivalent du lait maternel qui pourrait protéger les nourrissons contre des maladies et favoriser leur développement.
« La vache clonée, baptisée Rosita ISA, est le premier bovin né au monde avec deux gènes humains contenant les protéines présentes dans le lait maternel », selon l'Institut national de technologie agricole (INTA).
À l'âge adulte, « la vache produira du lait similaire à celui des êtres humains », indique encore l'Institut.

Récemment, des chercheurs chinois avaient annoncé avoir mis au point un procédé similaire, mais en clonant deux vaches portant chacune l'un des deux gènes (alors que l'équipe argentine a réussi à implanter les deux dans une même vache).
Characterization of Bioactive Recombinant Human Lysozyme Expressed in Milk of Cloned Transgenic Cattle. Yang B et al. PLoS ONE 2011 ; 6(3) : e17593.
www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0017593

Ces chercheurs ont implantés 312 blastocystes (embryons aux premiers jours de leur développement) génétiquement modifiés dans l’utérus de vaches, mais seulement 37 veaux sont nés, et seuls 4 ont survécu jusqu’à l’âge adulte et ont été capables de produire du lait. Les chercheurs estimaient que la fabrication d’un tel lait était importante pour nourrir les bébés des femmes qui ne souhaitaient pas ou ne pouvaient pas allaiter.

Contrairement à ces allégations, ce type de clonage n’est pas vraiment une nouveauté : dès 1990, divers laboratoires pharmaceutiques, comme Pharming, annonçaient avoir réussi à cloner des vaches excrétant dans leur lait de la lactoferrine humaine.


Des affirmations totalement injustifiées


Mais de toute façon, le fait que du lait de vache contient de la lactoferrine et du lysozyme n'en fait pas pour autant du lait de femme. C'est toujours du lait de vache, qui contient toujours tous les composants du lait de vache (entre autres une caséine très différente de la caséine du lait humain, et beaucoup plus difficile à digérer). Le clonage de ces vaches leur permettra d’excréter dans leur lait juste 2 des « 279 protéines du lait humain qui participent à la protection du bébé » (Pr Peter Hartmann). De plus, il est très probable que ce lysozyme sera en majeure partie détruit lors de la pasteurisation du lait de vache, dans le processus de fabrication du lait industriel pour nourrissons. Sans parler des très nombreux autres composants du lait humain ; celui-ci est par exemple le lait le plus riche en oligosaccharides (au moins 200 molécules différentes -  Human milk oligosaccharides : evolution, structures and bioselectivity as substrates for intestinal bacteria. German JB et al. Nestle Nutr Workshop Ser Pediatr Program 2008 ; 62 : 205-18), contrairement au lait de vache qui en contient très peu. Ces oligosaccharides jouent un rôle majeur dans la protection de l’enfant, et favorisent la prolifération d’une flore intestinale bénéfique.

Il est donc parfaitement abusif de dire que le lait de vaches clonées sera « similaire à celui des êtres humains ». Par ailleurs, l’allaitement est bien plus que le transfert de lait de la mère à l’enfant. Il constitue une interaction complexe entre la mère et son enfant. Le Pr Hartmann estime que si ces travaux sont intéressants sur le plan de la recherche fondamentale, ils ne présentent guère d’intérêt pratique dans le domaine de l’alimentation infantile.


Quelles motivations ?

On pourrait penser que ces chercheurs sont motivés par le désir altruiste de mettre au point un substitut aussi proche que possible du lait humain. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Depuis des années, l’industrie pharmaceutique s’intéresse énormément au lait humain. Les recherches sur les composants du lait humain effectuées dans les années 80 et 90 ont montré que les propriétés de nombre d’entre eux représentaient un potentiel énorme  de prévention et de traitement des maladies chez les humains. Actuellement, environ 2000 brevets ont été déposés sur des composants du lait humain, qui représentent une manne céleste pour l’industrie pharmaceutique, et pour les fabricants de lait industriel (vwmcclain.blogspot.com/). Il semble que les scientifiques soient en train de tenter de créer un monopole sur le lait humain ou ses composants.

Un brevet a été déposé sur l’utlisation de la lactoferrine par Pharming, une firme pharmaceutique hollandaise : l’administration de lactoferrine en cas d’infections virales par le CMV, le VIH ou le virus de l’herpès (Patent # 6333311. Useful properties of human lactoferrin and variants thereof. Dec 2001. Nuijens et al, with Pharming assigned right to the patent). Un autre aspect du brevet est l’utilisation d’une variante de la lactoferrine saturée à 95 % avec du fer, pour le traitement de l’anémie ou des pathologies de stockage du fer. Elle est aussi étudiée à titre prophylactique et curatif en tant que traitement potentiel de l’arthrite, de l’asthme, des pathologies cutanées, etc., par voie locale, orale, sous-cutanée, intramusculaire, intraveineuse, intrapéritonéale, ou par inhalations. On teste même un dentifrice à la lactoferrine pour la prévention des caries et le traitement des parodontoses. Les posologies habituellement recommandées vont de 5 à 100 mg/kg (5th International Conference on Lactoferrin, 4-9 mai 2002, Banff, Alberta, Canada). Il est intéressant de faire le parallèle avec le taux de lactoferrine dans le lait humain : il est particulièrement élevé dans le colostrum (3,3 g/l), puis baisse progressivement pour se stabiliser aux environs de 1,6-1,7 g/l dans le lait mature.

Des études ont montré que l’alpha-lactalbumine du lait humain induisait une apoptose (mort cellulaire) des cellules cancéreuses, sans aucun effet négatif sur les cellules saines. La lactoferrine du lait humain inhibe de nombreux germes pathogènes : virus, bactéries, champignons. Elle est aussi étudiée en tant que traitement potentiel de l’arthrite. Le lait humain sera également utilisé pour traiter les MST. La lipase stimulée par les sels biliaires, une enzyme humaine excrétée dans le lait humain (et produite par le pancréas), semble être utile pour le traitement de la mucoviscidose et de la pancréatite chronique. Les globules lipidiques du lait humain sont utilisés dans la fabrication des anticorps monoclonaux (ces anticorps sont considérés comme une industrie pouvant rapporter des milliards de dollars).

Le jour où les vaches produiront du lait humain, c’est qu’elles seront devenues des femmes ! La complexité du lait humain est telle (et on continue à découvrir régulièrement de nouveaux composants) qu’un clonage ne pourra certainement jamais permettre de concevoir un animal génétiquement modifié sécrétant réellement du lait humain. Le seul objectif de l’industrie pharmaceutique est de récupérer, dans le lait de ces animaux clonés, les protéines humaines pour soit les rajouter à un lait industriel (qui sera toujours fabriqué à partir de lait de vache), lait qui pourra alors être vendu nettement plus cher au prétexte qu’il sera « comme le lait maternel », soit les utiliser pour la fabrication de médicaments novateurs.

Françoise Railhet, éditrice des Dossiers de l'allaitement, 14 juin 2011

mercredi 15 juin 2011

Nous sommes des chasseurs-cueilleurs en cravate et robe du soir!

Source : Blog Mon Petit Journal

"
spaceballlaos_breastfeedingspaceballmadonne_de_la_jungle
Quelle photo sublime vous ne trouvez pas? toute la tendresse, le calme et la douceur du monde... Note: les photos sont du très beau diaporama de plus de 200 photos de bébés portés partout au monde à voir absolument! www.portersonenfant.fr/portagemonde.html et www.flickr.com/photos/haabet/
Je viens de finir le texte de Pierre Lévesque. http://www.groupemaman.org/docs/levesque.pdf . Ce que j'ai adoré c'est le côté anthropologique et biologique de son récit. Je vous ai concoté ici un résumé mais je vous invite de tout coeur à le lire au complet. Ce texte me touche et m'interpele car il parle de nos origines, de notre côté tribal. Pascal me reproche souvent mon anachronisme: parfois je voudrais vivre à l'époque de l'homme des cavernes, or nous sommes en 2010... OUI, il m'arrive de rêver à faire partie d'un clan et de regretter de vivre dans une ville où se cotoient sans se connaître vraiment 1.5 millions d'étrangers. Le résumé qui suit parle d'une autre réalité, d'une autre époque qui ne reviendra jamais MAIS je trouve qu'on peut tout de même s'en inspirer! Savoir d'où nous venons aide à mieux saisir les besoins de nos bébés, ces besoins qui, eux, n'ont pas changés depuis l'éternité...
Oui oui, vous avez bien lu le titre de ce post... Nous sommes des chasseurs-cueilleurs en cravate et en robe du soir. Nous avons vécu 99.6% de notre histoire en totale communion avec la nature (même si, scandaleusement, cette période n'est quasi pas étudiée à l'école). Pendant 1.8 millions d'années, l'homme vit en petites communautés, au sein de la nature, se nourrissant de ce qu'il chasse, pêche et cueille... Sans cultiver, sans domestiquer des animaux, sans faire de réserves... La solidarité au sein du groupe est essentielle à la survie de chaque individu: toute la nourriture est partagée. La propriété individuelle est limitée en absence de stockage et cette absence de droits exclusifs sur les biens et les ressources fait en sorte que les conflits sont rares. Tout surplus s'avère encombrant dans un mode de vie où la mobilité constitue un fait vital.
Si l'on prend une corde où 1 cm = 1 an, nous aurions une succession de générations de chasseurs-cueilleurs entre 20 Km et 100m de nous! C’est au cours de ces "19.9 Km" que les grandes caractéristiques de notre espèce ont été biologiquement définies par la nature. 
À peine quatre cents générations nous séparent des débuts de l’agriculture (il y a 20 000 ans) qui représente un changement complet de l'organisation de la vie des hommes. L'agriculture apporte avec elle la propriété privée, l’accumulation de la richesse dans les mains d’une minorité et les inégalités, les religions monothéistes, la surpopulation, les grandes épidémies, les guerres... la civilisation. Avec l'agriculture, on ne vit plus en symbiose avec la nature; on tente de la dominer ... et aujourd'hui, où est la nature... presqu'éliminée?!
Nous ne pouvons pas revenir en arrière, mais nous devons garder en tête l’importance pour notre équilibre de cette longue période du Paléolithique et du mode de vie de chasseurs-cueilleurs... Ces 100 derniers mètres sur l'échelle du temps, ces 20 000 dernières années sont une période bien trop brève pour permettre une modification substantielle du génome d’une espèce complexe comme la nôtre.
Tout comme le poumon du foetus attend l’air sans l’avoir encore respiré, tout comme l’oeil est prédisposé à s’imprégner de lumière, le cerveau du nouveau-né s’attend à recevoir la gamme des stimuli prévus a priori par la sélection naturelle, se produisant de manière prévisible, au sein d’un environnement spécifique d’espèce. Cette gamme de stimuli est nécessaire à la construction harmonieuse du cerveau inachevé du bébé.
Eh oui, la nature est tellement ingénieuse qu'elle laisse à la vie le soin de poursuivre après la naissance la construction définitive du cerveau de chacun. Nous avons tous 3 cerveaux ! Ces 3 cerveaux superposés sont apparus l'un après l'autre au cours de l'évolution des vertébrés et, fait très intéressant, ils se dévellopent en nous dans le même ordre :
- le cerveau reptilien (le tronc cérébral) qui s’occupe de la vie végétative correspond à l'être biologique en nous dont les besoins essentiels à la survie doivent être comblés. La maturation du tronc cérébral est quasi complétée à la naissance.
- le cerveau paléomammalien (le système limbique) qui s’intéresse à la vie émotionnelle et aux relations avec autrui; c'est notre être social. Cette partie du cerveau s'organise au cours des 6 premières années de la vie avec un pic d'activité de 6 mois à 3 ans. D'où l’extrême importance de la petite enfance sur la maturation et l’acquisition des compétences émotionnelles et sociales. Passé cette période, le retour en arrière est presque impossible car le système limbique est peu plastique. 
- le cerveau néomammalien (le néo-cortex) responsable de la conscience; c'est l'être spirituel. C'est la structure la plus récemment acquise dans l’évolution et elle demeure malléable à l’infini de sorte qu’il nous est toujours possible d’apprendre.
Lorsqu'on regarde un nouveau-né, on se demande toujours ce qui peut bien se passer dans sa petite tête... Sachez que le cerveau est un organe extraordinairement actif au cours des premières années de la vie. À la naissance, le poids du cerveau humain ne représente que le quart de celui de l’adulte. Ce taux est respectivement de 50% pour le chimpanzé et 75% pour le cheval. Il faudra attendre 3 ans pour que le cerveau du bébé humain atteigne 70% de sa taille adulte! Le cerveau du bébé double de poids au cours des 18 premiers mois de la vie ; il lui faudra 14 autres années pour en refaire autant avant d’atteindre sa taille définitive vers l’âge de quinze ans.
Le cerveau est un organe extrêmement énergivore. Alors qu’il ne compte que pour 2% du poids du corps, il consomme 20% de calories chez l’adulte, mais imaginez que chez le nourrisson, le cerveau brûle à lui seul entre 60 et 70% de tous les apports énergétiques tandis qu’il ne représente que 10% du poids corporel
Maintenant, accrochez votre tuque ce qui s'en vient est extraordinaire: De la naissance jusqu’à l’âge de 3 ans, il y a une explosion d'établissement de connexions synaptiques (inter-neurones) de sorte qu'a 3 ans, la consommation en énergie du cortex est 2 fois plus élevée que celle de l'adulte! Puis débute une phase de maturation des voies neuronales sous l’effet de l’expérience. C'est là que commence l’élagage synaptique et l’apoptose (mort cellulaire programmée). Les interactions entre l’individu et l’environnement déterminent lesquels parmi tous les synapses mis en place au hasard seront conservés. Toute cellule ou connexion inutilisée est détruite à jamais. « Use it or lose it. » Apprendre, c'est éliminer! C'est évident pour le language: les phonèmes (sons) jamais entendus au cours de l'enfance seront éliminés et il sera impossible pour un adulte de les reproduire sans accent.
Le cerveau humain est donc extraordinairement souple. Mais tout est-il permis ? Non. Il semble exister un certain ordre dans le processus de maturation du cerveau. Il y a des périodes critiques ou des fenêtres de possibilité et des expériences obligatoires. Si certains événements essentiels ne se produisent pas au cours d’une période bien définie, un déficit de fonction peut s’établir et prendre un caractère permanent.
reunion mozambique2 conversation
Plusieurs éléments de la puériculutre des chasseurs-cueilleurs ont été constants à travers l'espace et le temps; c'est-à-dire répétés pendant des millions d'années, partout sur la planète sans que ces différents groupes soient en communication. Ces constantes sont la façon "naturelle" et "attendue" d'élever un enfant depuis la nuit des temps... et c'est CELA qui nous intéresse car on peut tenter de s'en approcher même aujourd'hui, à Montréal ou à Tokyo!
1.  La grande PROXIMITÉ parents-enfants et tout particulièrement le lien qui unit la mère à son bébé.
Cette proximité est un trait évolutionniste de l’être humain qui prend ses racines profondément dans l’ordre des primates. "Les nourrissons Aché passent leur première année de vie en proximité étroite avec leur mère, tétant à volonté et dormant la nuit dans la même couche qu’elle. Les bébés passent environ 93% de leurs activités diurnes en contact tactile avec l'un des parents".
Certains craignent que cette grande et intense proximité parents-enfants ne se traduise par une plus grande dépendance et une altération de capacités de détachement chez les enfants. En fait, c’est le contraire qui se produit. Les enfants qui ont connu une proximité conforme à la norme biologique ont, en plus de manifester de meilleurs habiletés sociales, une plus grande autonomie et un développement psychomoteur et cognitif plus précoce que les enfants répondant au modèle occidental.
2.  L'ALLAITEMENT MATERNEL est intense et prolongé
Nous l'oublions souvent: nous sommes des mammifères et le lait est un alicament conçu spécifiquement pour les besoins de chaque espèce. De nos jours, les seins sont plus un objet érotique qu'une façon de nourrir un enfant et il est plus convenable qu'un enfant de 2 ans boive du lait d'un ruminant que celui de sa mère!
Chez les Bochimans du Kalahari, les femmes donnent le sein à leurs bébés en moyenne 4 fois l’heure pendant quelques minutes à la fois, et elles passent la nuit en sommeil conjoint avec leurs enfants. Elles maintiennent ce rythme pendant les 18 à 24 premiers mois et elles allaitent chaque enfant pendant une période de 3 à 4 ans au total. Chez-nous, la norme veut que les enfants aient besoin de téter entre 8 à 12 fois par jour. Les enfants bochimans seraient-ils différents des nôtres ? Et puis, d’où vient cette norme ? Il semble que la grande proximité mère-enfant chez les chasseurs-cueilleurs contribue à ce patron d’allaitement naturel puisqu’on retrouve exactement le même chez les grands singes.
3.  Le PORTAGE comme héritage de la vie arboricole
Le portage des bébés démunis au début de leur existence est une constante de la vie chez les primates. Il n’est donc pas surprenant de constater que les chasseurs-cueilleurs portent systématiquement leurs bébés ; le plus souvent sur la hanche. Cette position de portage possède plusieurs particularités :
* L’enfant voit ce que sa mère voit. Il partage ainsi la même vision des objets et de son monde social et perçoit ses réactions.
* Le bébé a un accès constant aux seins, qui sont nus, de sorte qu'il peut y boire de façon autonome.
* L’enfant a un accès aux bijoux et autres objets décoratifs utilisés par sa mère avec lesquels on lui permet de jouer à sa guise.
4.  L’Unité mèrenfant est intimement et fortement INTÉGRÉE à la communauté où elle est considérée comme une personne physique réelle, insécable.
Il existe chez les chasseurs-cueilleurs une entité essentielle virtuellement inconnue dans nos sociétés : l’Unité mèrenfant. Il ne viendrait jamais à l’idée chez ces populations de séparer la mère de son jeune enfant. L’un et l’autre sont perçus comme une extension physique du corps et de la personnalité de l’autre. Une séparation est vécue comme une amputation. Par ailleurs, l'enfant est présent à tous les moments et à tous les endroits de la vie communautaire, il n'est pas isolé hors de la réalité des adultes comme c'est le cas chez nous lorsque les enfants sont placés en garderie. Chez les chasseurs-cueilleurs, l’enfant vit en symbiose avec sa mère jusque vers l’âge de 3 ans, puis il passe d’un fort attachement maternel à une forte identification envers un groupe d’enfants d’âges variés.
Penser que l’être humain est adaptable à l’infini relève de la pensée magique. En médecine, on apprend tôt qu’on ne peut transgresser impunément la physiologie sans qu’il y ait de risque pour la santé. La lubie actuelle est à la résilience qui est devenue un terme à la mode, mais l’apparente universalité de son application est un dangereux mirage. Tous les enfants ne se tirent pas indemnes d’une prise en charge précoce qui s’éloigne de manière significative du modèle originel. Le bébé de maintenant étant identique au bébé d’autrefois, il s’attend toujours à une prise en charge spécifique d’espèce développée dans l’univers des chasseurs-cueilleurs. Malgré le mode de vie actuel qui fait fi de la nature, il n’y a toujours rien de moderne dans un bébé. Les besoins fondamentaux des bébés naissants sont les mêmes aujourd’hui qu’ils l’étaient au Paléolithique. Comme c’est le cas chez tous les grands primates anthropoïdes dont il fait partie, la destinée du bébé humain est d’être porté, d’être en étroit contact avec le corps maternel, d’être nourri au sein pendant des années et d’être intégré dans sa communauté. Comme héritier de ces constantes d’espèce, le bébé humain s’attend toujours à ces « a priori ». L’optimisation de son développement en dépend.
Les parents d’aujourd’hui doivent retrouver le parent instinctif toujours présent en eux. Ils doivent se faire confiance. Tout ce qui heurte leur susceptibilité de parents doit leur être a priori suspect et soumis au fardeau de la preuve. Dans leur quête, ils seront aidés par le véritable expert qui ne leur fera pas défaut : le bébé lui-même. Fort de la continuité de l’Histoire, fort de ses compétences acquises au cours de la longue évolution de notre espèce, leur bébé sera leur guide.
Pour en savoir plus, lire aussi ce texte intéressant: "Au commencement était la peau"."

mercredi 8 juin 2011

Soutenez le projet de reconstruction de la maternité des Lilas

Lien vers la pétition : http://www.petitionduweb.com/Petition_soutenez_le_projet_de_reconstruction_de_la_maternite_des_lilas-9366.html


Le personnel de la Maternité des Lilas est profondément attaché aux valeurs défendues par notre institution depuis maintenant plus de quarante cinq ans. La qualité du travail que toutes et tous s’efforcent d’accomplir  explique la très grande satisfaction des femmes et des couples que nous accompagnons dans leurs choix  et désirs sur le chemin de la parentalité.
 Ancrée en Seine-Saint-Denis, la Maternité des Lilas est une maternité de proximité et assure 1700 naissances et 1300 IVG par an.
La Maternité des Lilas a donc une histoire riche, un passé et un présent militant pour la défense des droits des femmes et le respect de leurs choix.
 Cependant, les locaux datent de 1964. Pour défendre nos valeurs, poursuivre notre action et offrir aux femmes et aux couples la meilleure qualité de prise en charge, la maternité doit être reconstruite sur la commune des Lilas.
Pour nous aider à défendre ce projet jusqu’à son aboutissement, nous avons besoin de votre soutien en signant cette pétition.

mardi 7 juin 2011

Quelques mots de...

...Paul Cesbron, gynécologue obstétricien de son état à Creil :

« … Nous vivons une période de transition. Après une médicalisation systématique et réglementée de toute grossesse et accouchement, liée aux limites de nos connaissances, à une volonté de bien faire et par conséquent de tout prévenir, aboutissant malheureusement à une redoutable et destructrice obsession sécuritaire, nous pouvons désormais modifier profondément les pratiques obstétricales.

Le temps est arrivé de permettre aux futurs parents et à leur bébé embarqué pour la Terre de devenir les acteurs principaux, accompagnés de la première professionnelle de la naissance.

 Mettre au monde son bébé chez soi ne devrait plus, dans un bref délai, faire l’objet de polémiques. Il ne s’agit nullement d’une régression médicale liée à des nostalgies écologiques, mais à l’inverse d’une véritable avancée.

Nous avons appris à reconnaître avec précision ce qui est pathologique de ce qui ne l’est pas.

Dans ce cas, le plus fréquent, l’accouchement et l’accueil de l’enfant ne nécessitent aucune aide médicamenteuse ou instrumentale, mais l’accompagnement savant d’une professionnelle connaissant cette femme, ce couple, depuis de longs mois. Ensemble, ils ont décidé des conditions les plus souhaitables de la mise au monde de cet enfant.

Tout ou presque a été pensé, pesé, préparé, et s’il le faut une maternité hospitalière du réseau de périnatalité local- qui soutient le travail de cette sage-femme, connaît le dossier car il aura fait l’objet d’une évaluation collective- accueillera ces parents à tout moment.

 Il est aujourd’hui inacceptable de refuser sans raison médicale précise, à une femme le souhaitant, d’accueillir son enfant à son domicile.

Une telle attitude autoritaire, infondée, attentatoire à la liberté des individus, est source de pathologie.

Ce couple n’est ni ignorant, ni irresponsable. Il est maître de son histoire et nous apprend, si nous l’avons oublié, que cette liberté est garante d’eutocie[1].

Peut-on douter que la qualité de l’accueil de l’enfant est ce qu’on peut lui offrir de meilleur alors qu’il nous fait lui-même le cadeau d’arriver sur Terre ?

Nous savons aussi que l’intimité respectée de cette femme et de ce couple est un des facteurs les plus favorables à la réussite de cet événement… »

« Un bel avenir pour nos bébés » Tiré du « Le livre blanc de la Périnatalité » - Spirale – 2007 (p.25-26)

lundi 6 juin 2011

Qu'est-ce qu'un accouchement physiologique ?

Pour moi un accouchement physiologique (plutôt que naturel) c'est un moment où on respecte ce qui se passe dans le corps de la femme au moment de l'accouchement afin qu'elle puisse se fier à son instinct, à son corps, à la mémoire ancestrale universelle à toutes les femmes et tous les bébés pour que les muscles, les hormones, les nerfs, le cerveau travaillent de concert dans ce subtil mélange qui permet à un bébé de naître....
Et vous ?

dimanche 5 juin 2011

Encore une idée infantilisante

A l'ère où les parents "ne s'occupent plus de leurs enfants", "les laisse tout faire", il m'a toujours semblé que la dépossession des parents de leur parentalité commençait dès la grossesse, et se poursuivait après la naissance.
C'est encore une fois une idée dans ce sens que propose le député Georges Mothron : "M. Georges Mothron attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale concernant la prime à la naissance dont le montant est de 903,07 €. Il serait nécessaire que cette prime soit sous une forme de chéquier afin de s'assurer que cette somme est allouée pour les dépenses en matériels de puériculture de l'enfant et non pas pour autre chose. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer si une telle proposition peut-être possible."

Le bien-être de nos enfants passerait-il donc par une surconsommation effrénée de "neuf" ?

Je vous invite donc à lui répondre directement ici : http://www.nosdeputes.fr/question/QE/108787 si la prime à la naissance vous a servi ailleurs que dans un magasin de puériculture. Merci...

jeudi 2 juin 2011

Episiotomies à Besançon

Source : PARENTS - Juin 2011


A Besançon, on évite l'épisiotomie.

A la maternité du CHU de Besançon (Doubs), le taux d'épisiotomie ne dépasse pas 1,25%. Un record en France ! Et pas de complications pour autant.

« Jusqu'au dernier instant, je n'y ai pas cru. Ils m'ont dit à un moment de ralentir. D'adopter une position plus naturelle que les pieds dans les étriers. Et de pousser. C'est passé sans problème. J'ai juste une petite éraflure avec un petit point de suture sur le périnée. Rien à voir avec une épisiotomie ! » Et elle sait de quoi elle parle, Nathalie. Elle y a eu droit pour ses deux grands !

Sur le lit d'à côté, Amandine, qui vient de donner naissance à Timothé, écoute en silence. Elle est kiné à Pontarlier, à une soixantaine de kilomètres. La rééducation périnéale après l'accouchement, c'est 30% de sa clientèle. « Les épisio, j'en ai vuŠ Et c'est pas toujours évident de récupérer après un muscle coupé » glisse-t-elle. Pour son premier, cette petite blonde n'a donc pas hésité une seconde. Et tant pis pour les kilomètres. « Je savais très bien qu'ici, ils ne faisaient quasiment pas d'épisiotomies. »

Au rez-de-chaussée de la maternité, dans son bureau, le Pr Didier Riethmuller explique maintenant comment ils ont réussi à rengainer les scalpels. Il lâche d'abord un chiffre. Incroyable. Dans cette maternité de niveau 3, censée accueillir les grossesses compliquées, le taux d'épisiotomie est descendu en 2010 à 1,5%. Soit 24 seulement dans une année, sur 1900 accouchements par voie basse. Un record ! « Mais ça fait longtemps qu'à Besançon on dénonce l'épisiotomie systématique », affirme modestement le patron de service. « On a d'ailleurs toujours été sous la limite des 30% recommandés par le Collège National des Gynécologues-Obstétriciens », ajoute-t-il. Ce seuil a du être instauré en 2005 par les experts, car en France, on dépassait vraiment les bornes. Depuis les années 70, cette incision chirurgicale du périnée, censée faciliter la sortie du bébé et prévenir l'incontinence urinaire, était devenue monnaie courante. Dans les salles d'accouchement, c'était même le geste technique le plus fréquent après la section du cordon ombilicalŠ Quasiment toutes les femmes qui donnaient naissance pour la première fois y avaient droit. Les taux d'épisiotomie fleuretaient alors avec les sommets : plus de 80%. Il faudra attendre la fin des années 80 et la pression d'associations de femmes, essentiellement dans les pays anglo-saxons, pour voir cette pratique peu à peu remise en cause. Des études sont alors lancées. Sans appel : il n'y a aucun bénéfice à pratiquer systématiquement une épisiotomie. Face à ces résultats, l'OMS recommande officiellement de descendre en dessous de 10%. Bons élèves, la Grande-Bretagne et la Suède affichent rapidement des scores honorables : 13% et 6%. Mais en France, on revient de tellement loin que le Collège des Gynécologues-Obstétriciens réclame de ne pas dépasser les 30%. Difficile de changer les pratiques en un jour.

Depuis il y a des progrès. Une étude publiée en 2010 montre que le taux moyen national dans les CHU est descendu à 32,4%. Mais les écarts entre les établissements sont encore surprenants : de 3,6% à l'époque de Besançon à 61,7% à l'hôpital Necker à Paris ! Le Pr Riethmuller, qui affiche aujourd'hui le taux le plus bas en France, s'interroge. Mais pas question pour autant de taper sur ses collègues. « La majorité des CHU de niveau 3 sont désormais en dessous du seuil des 30%, et cette tendance devrait encore se renforcer », espère-t-il. De toute façon, pour lui, il n'y a plus à tergiverser : «  En dehors de quelques rares indications, comme un périnée trop court ou un bébé en souffrance qu'il faut sortir au plus vite, cette incision chirurgicale ne doit pas être envisagée qu'au cas par cas. Et pour éviter ce geste traumatisant pour beaucoup de femmes, il suffit juste parfois de prendre son temps. « On n'est pas des ''tireurs-chiens'', dit-il en riant. Une, voire deux minutes supplémentaires pendant l'expulsion peuvent suffire à l'éviter. » Et il a d'autres ''trucs''encore. Pour les accouchements en siège par exemple, alors que bon nombre de maternités ont le coup de ciseau facile, son équipe dépasse à peine les 10% d'épisiotomies, grâce à de subtiles man¦uvres obstétricales. Même résultat ou presque pour les extractions instrumentales car « on choisit plus volontiers la ventouse-qui n'augmente pas le diamètre de présentation de la tête du bébé que les forceps », explique-t-ilŠ

Et à l'en croire, il n'y aurait pas dans son service plus de déchirures graves qu'ailleurs. Au 3e et 4e degrés, ces lésions sévères du périnée peuvent entraîner une incontinence urinaire, voir fécale. Tout au plus, il concède un peu plus de petites déchirures, mais qui sont moins douloureuses qu'une épisiotomie et qui cicatrisent surtout beaucoup plus vite. « Chez nous, près de cinq femmes sur six ressortent avec un périnée quasi intact », lance-t-il, tout fier.

Nathalie en profite pour ranger un peu. Et il suffit de la regarder trottant comme si de rien n'était, ou se baissant pour attraper d'un geste le papier tombé par terre, pour se convaincre qu'une petite déchirure vaut mieux qu'une épisio. « J'ai accouché il y a deux jours et je ne sens déjà plus rien. Alors que pour mes aînés, avec l'épissoir, j'ai dégusté. Sans parler des soins quotidiens pas vraiment rigolos pendant la cicatrisation, qui a duré plus d'une semaine. « Amandine, elle a eu une déchirure un peu plus importante qui s'est soldée par deux points de suture sur le périnée, mais le muscle a été à peine touché », insiste-t-elle. « Évidemment, juste après, c'est un peu sensible, mais j'ai quand même pu m'asseoir tout de suite et marcher sans problème. » ...

Avec une vingtaine d'incisions du périnée par an, difficile en effet pour les élèves sages-femmes et les étudiants en médecine de Besançon de maîtriser ce geste. En cinquième année, Mélanie avoue avoir participé à plus de 80 accouchements, sans jamais avoir vu une seule épisiotomie. « Dans ma promo, certains en ont quand même fait une ou deux », lance-t-elle comme pour se rattraper. Le Pr Riethmuller reconnaît qu'il y a de fait un problème de formation. Des séances de vidéo, des mannequins avec des périnées en silicone et des ateliers de suture avec des tissus porcins sont donc désormais prévus dans le programme des étudiants.

mercredi 1 juin 2011

Dossier médical : lettre type

Merci à search17bp, de doctissimo

MODELE DE COURRIER :

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Mr x
adresse
tel              A : CHU/clinique Z

Adresse


A l'attention du Directeur Mr. Y


Lettre RECOMMANDEE avec AR

A        , le


Madame, Monsieur,

 En référence à la législation en vigueur, je vous saurai gré de bien vouloir m’établir  une copie de toutes les pièces de mon dossier médical, relatif aux diagnostiques, interventions et soins  qui ont eu lieu lors de la naissance de mon enfant le…...

Conformément au Code de la Santé Publique Art. R 710-2-2, et de la nouvelle loi 2002-303 du 04 Mars 2002 – Art L. 1110-4, L. 1111-7 et L 1112-1 – décret d’application 2002-637 du 29/04/02, ces copies de documents et résultats d’examens seront transmettre dans le délai légal de 8 jours à mon adresse ci-dessus.

Pour votre information, j’ai à coeur d’avoir un dossier complet et détaillé (*), car ….  (par ex : je dois entamer des examens auprès de spécialistes de mon choix. Tout manque d’information concernant ce passé médical constituerait pour moi une  « perte de chance »).

Si des frais sont à couvrir, merci de bien vouloir de m’informer du montant et du mode de paiement.


En vous remerciant, par avance, pour votre diligence,


Meilleures Salutations,

       Mr …. …………, signature.


(*) Conformément à l’Art. L.1110-4, les documents devant figurer au dossier, sont :
-  1/- Les informations formalisées recueillies lors des consultations externes dispensées dans l'établissement, lors de l'accueil au service des urgences ou au moment de l'admission et au cours du séjour hospitalier, et notamment :
« a) La lettre du médecin qui est à l'origine de la consultation ou de l'admission ;
« b) Les motifs d'hospitalisation ;
« c) La recherche d'antécédents et de facteurs de risques ;
…/…

« d) Les conclusions de l'évaluation clinique initiale ;
« e) Le type de prise en charge prévu et les prescriptions effectuées à l'entrée ;
« f) La nature des soins dispensés et les prescriptions établies lors de la consultation externe ou du  passage aux urgences ;
« g) Les informations relatives à la prise en charge en cours d'hospitalisation : état clinique, soins reçus, examens para-cliniques, notamment d'imagerie ;
« h) Les informations sur la démarche médicale, adoptée dans les conditions prévues à l'article L. 1111-4 ;
« i) Le dossier d'anesthésie ou les mesures analgésiques prises ;
« j) Le compte rendu d'accouchement ;
« k) Le consentement écrit du patient pour les situations où ce consentement est requis sous cette forme par voie légale ou réglementaire ;
« l) La mention des actes transfusionnels pratiqués et, le cas échéant, copie de la fiche d'incident transfusionnel mentionnée au deuxième alinéa de l'article R. 666-12-24 ;
« m) Les éléments relatifs à la prescription médicale, à son exécution et aux examens complémentaires ;
« n) Le dossier de soins infirmiers ou, à défaut, les informations relatives aux soins infirmiers ;
« o) Les informations relatives aux soins dispensés par les autres professionnels de santé ;
« p) Les correspondances échangées entre professionnels de santé.

-  2/- Les informations formalisées établies à la fin du séjour :
« a) Le compte rendu d'hospitalisation et la lettre rédigée à l'occasion de la sortie ;
« b) La prescription de sortie et les doubles d'ordonnance de sortie ;
« c) Les modalités de sortie (domicile, autres structures) ;
« d) La fiche de liaison infirmière.


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EXPLICATIONS ET RECOURS :


Dossier médical :  quels sont vos droits !

La récente loi sur le droit des patients (Loi 303-2002 du 04 mars 2002) vous reconnaît la possibilité d’accéder directement à votre dossier médical.

Quelques conseils et informations :

Si ce dossier vous concerne personnellement (Art. L. 1111-7 et Art. L. 1112-1) :

- Vous pouvez en faire la demande vous-même (ou continuer à passer par votre médecin habituel),
- Optez pour une lettre recommandée avec accusé de réception,
- Pensez à joindre un justificatif d'identité (photocopie de votre carte d’identité, passeport, fiche d’état civil), cela réduira les suspicions et pourra accélérer la procédure,
-  Précisez comment vous voulez accéder à votre dossier : soit consultation sur place, soit  envoi du dossier à votre adresse (ou au médecin qui vous représente si vous optez pour cette solution),
-  Si votre demande s'adresse à une clinique privée, écrivez au médecin qui vous à pris en charge,
- Si c’est à un hôpital public ou assimilé, adressez-vous au Directeur de l’établissement,
- Le délai d'obtention du dossier ne peut excéder  8 jours (contre 2 mois pour les affaires remontant à plus de 5 ans),
- La consultation sur place est gratuite, et fait l’objet d’un rendez-vous.
- la copie des pièces doit vous être facturer au prix coûtant (bon marché s'il s'agit de simples photocopies, plus coûteux si vous demandez la reproduction de planches radiologiques, échographiques),
-  Le temps légal de conservation de votre dossier est de 30 ans (délai de prescription en matière de responsabilité),
- Vous n’avez pas à justifier les raisons qui vous poussent à demander copie de votre dossier.

Si ce dossier concerne un de vos enfants mineurs (Art. L. 1111-7) :

- seul le fait d’être titulaire de l'autorité parentale peut vous permettre l'accès à son dossier,
- et,  à condition d'avoir l’accord de l’enfant (sous forme d’écrit),
- sinon,  même procédure que précédemment.

Si vous êtres un Ayant-droit (héritier) d’une personne décédée (Art. L. 1110-4 et L. 1111-7) :

- Même procédure que précédemment,
- De plus, il faut justifier  votre demande : trois raisons légales permettent aux ayants-droit d’une personne défunte de demander l'accès à son dossier:
- connaître les causes de la mort (c’est à dire pouvoir les faire évaluer),
- défendre la mémoire du défunt,
- faire valoir vos droits (auprès d'une assurance par exemple).
- Le défunt peut s'être opposé de son vivant à la communication d'informations : votre demande sera rejetée,
- Un certificat médical sans information couverte par le secret médical peut néanmoins vous être délivré (pour les assurances par exemple),
- En cas d’hospitalisation psychiatrique : la demande doit passer par une commission spécialisée avant d'être validée,
- Dans tous les cas, un refus doit être motivé.

Que doit contenir un dossier médical ?

«Le Code de Santé Publique, modifié par la Loi du 04 mars 02 et le décret 2002-637 du 29/04/02,  dit :

« Art. R. 710-2-1. - Le directeur de l'établissement veille à ce que toutes mesures soient prises pour assurer la communication des informations définies à l'article L. 1111-7.
« Dans les établissements publics de santé et les établissements de santé privés participant à l'exécution du service public hospitalier, les informations relatives à la santé d'une personne lui sont communiquées par le médecin responsable de la structure concernée ou par tout membre du corps médical de l'établissement désigné par lui à cet effet.
« Dans les établissements de santé privés ne participant pas à l'exécution du service public hospitalier, cette communication est assurée par le médecin responsable de la prise en charge du patient. En l'absence de ce médecin, elle est assurée par le ou les médecins désignés à cet effet par la conférence médicale.
.
« Art. R. 710-2-2. - Un dossier médical est constitué pour chaque patient hospitalisé dans un établissement de santé public ou privé. Ce dossier contient au moins les éléments suivants, ainsi classés :

«  1/ -  Les informations formalisées recueillies lors des consultations externes dispensées dans l'établissement, lors de l'accueil au service des urgences ou au moment de l'admission et au cours du séjour hospitalier, et notamment :
« a) La lettre du médecin qui est à l'origine de la consultation ou de l'admission ;
« b) Les motifs d'hospitalisation ;
« c) La recherche d'antécédents et de facteurs de risques ;
« d) Les conclusions de l'évaluation clinique initiale ;
« e) Le type de prise en charge prévu et les prescriptions effectuées à l'entrée ;
« f) La nature des soins dispensés et les prescriptions établies lors de la consultation externe ou du passage aux urgences ;
« g) Les informations relatives à la prise en charge en cours d'hospitalisation : état clinique, soins reçus, examens para-cliniques, notamment d'imagerie ;
« h) Les informations sur la démarche médicale, adoptée dans les conditions prévues à l'article L. 1111-4 ;
« i) Le dossier d'anesthésie ;
« j) Le compte rendu opératoire ou d'accouchement ;
« k) Le consentement écrit du patient pour les situations où ce consentement est requis sous cette forme par voie légale ou réglementaire ;
« l) La mention des actes transfusionnels pratiqués sur le patient et, le cas échéant, copie de la fiche d'incident transfusionnel mentionnée au deuxième alinéa de l'article R. 666-12-24 ;
« m) Les éléments relatifs à la prescription médicale, à son exécution et aux examens complémentaires ;
« n) Le dossier de soins infirmiers ou, à défaut, les informations relatives aux soins infirmiers ;
« o) Les informations relatives aux soins dispensés par les autres professionnels de santé ;
« p) Les correspondances échangées entre professionnels de santé.

«  2/ -  Les informations formalisées établies à la fin du séjour :
« Elles comportent notamment :
« a) Le compte rendu d'hospitalisation et la lettre rédigée à l'occasion de la sortie ;
« b) La prescription de sortie et les doubles d'ordonnance de sortie ;
« c) Les modalités de sortie (domicile, autres structures) ;
« d) La fiche de liaison infirmière.
Auquel il faut rajouter le compte rendu d’autopsie en cas de demande d’un ayant-droit d’une personne décédée.

 L’article suivant précise (Art. R. 710-2-3.) : « Le dossier comporte l'identification du patient ainsi que, le cas échéant, celle de la personne de confiance définie à l'article L. 1111-6 et celle de la personne à prévenir.
« Chaque pièce du dossier est datée et comporte l'identité du patient (nom, prénom, date de naissance ou numéro d'identification) ainsi que l'identité du professionnel de santé qui a recueilli ou produit les informations. Les prescriptions médicales sont datées avec indication de l'heure et signées ; le nom du médecin signataire est mentionné en caractères lisibles.



Que faire en cas de difficulté d’obtention d’un dossier médical ?

Si vous faites face à des difficultés, à la mauvaise volonté, sachez qu'il n’a pas été prévu de sanctions en cas de non-respect au droit d’accès au dossier médical. La jurisprudence viendra compléter cette lacune dans les années à venir. Mais en cas de procédure judiciaire, les tribunaux risquent d’avoir un jugement sévère à l’encontre d’un médecin ou d’un hôpital qui n'aurait pas rempli ses obligations.

En cas de refus ou de non-réponse, vous pouvez dans un premier temps :

- intervenir auprès d’un organisme chargé de faciliter  les relations avec l’administration : le CADA,
- par écrit, indiquer vos démarches infructueuses et joindre copie de vos courriers.

C.A.D.A. Commission d'Accès aux Documents Administratifs
66, rue de Bellechasse
75700 Paris 07 SP

 tél : 01 42 75 79 99
 fax : 01 42 75 80 70   cada@cada.fr

En cas d’insuccès, passé un délai de 2 mois, vous pouvez introduire une action en justice avec l’aide d’un avocat.

Vous pouvez également vous faire aider par une association, comme l'AVIAM, ou toutes autres associations actives dans ce domaine.

Que faire de ce nouveau droit ?

Cette loi est un réel progrès, car c’est un pas important dans la reconnaissance du patient en tant que personne. Elle consacre la disparition d’une relation médicale ancestrale fondée sur un certain paternalisme au profit d’une relation plus citoyenne.
Elle est de nature à établir de nouvelles bases pour une relation de confiance.
Elle obligera à une tenue plus correcte de certains dossiers hospitaliers.

Mais l'usage de ce droit doit se faire  avec clairvoyance. Vous avez toutes les chances de ne pas facilement  comprendre ou comprendre de façon erronée  un dossier livré brut,  sans commentaire, à votre domicile.
Il serait souhaitable que vous ayez des relations franches et ouvertes avec un médecin qui vous servira de d’interprète en cas de contentieux.
La majorité des demandes ne relèvent-elle pas en effet de la nécessité de comprendre, avant d’agir ! Il faut que votre quête aboutisse, mais que la procédure reste humaine... et financièrement tolérable. En effet il existe déjà des médecins "experts" dans l'aide juridique des personnes victimes... à des tarifs souvent prohibitifs ! Les tribunaux utilisent l’avis de ces experts réputés dans le domaine concerné pour trancher les litiges.
Vous aurez une idée assez précise du résultat prévisible en prenant tout simplement une consultation auprès d'un praticien compétent voir réputé. Il est clair que ce médecin ne vous dira pas d'emblée qu'il y a eu faute ou erreur médicale. Ce n'est pas dans l'esprit de confraternité en vigueur, même si cela s’apparente à du corporatisme. Mais imaginez un instant un monde où les médecins se valoriseraient en se cassant du sucre sur le dos les uns les autres! Vous ne sauriez véritablement plus à qui vous confier.
Généralement, si vous posez clairement la question en précisant que vous avez engagé une procédure contentieuse, vous aurez une réponse. Cela peut vous éviter des démarches coûteuses et parfois déprimantes, car malheureusement le préjudice est rarement reconnu à la juste valeur de celui qui l'a subi.