Outre le fait que la situation que décrite est utopique, je ne suis pas persuadée du tout que ça réduira la peur des femmes.
Parce que cette peur n'est pas liée qu'à la douleur, d'ailleurs très souvent l'analgésie n'augmente pas la satisfaction des femmes...
Cette peur à mon sens est déjà une peur originelle, une angoisse qui se joue lors de la transmission de la vie, qui aide aussi à remettre en cause son vécu, son passé de femme pour devenir en plus mère. Dans ce sens c'est une peur qui aide au bouleversement du don de la vie, et ça peut être une angoisse salutaire dans le sens où elle peut pousser à se rapprocher d'autres femmes qui ont vécu ce passage et qui aideront à la mise en place de cette maternité.
C'est aussi une peur de l'inconnu, dans le cadre d'un premier accouchement surtout - mais pas uniquement. Peur aussi de revivre un accouchement difficile si le premier l'a été...
C'est aussi une peur auto-entretenue par la société, par une grande partie du corps médical, mais aussi par les magazines.
Tant que les cours de préparation à l'accouchement n'auront pas pour but de mettre les femmes en face de leurs peurs, de les aider à les comprendre, à les appréhender, et à les aider à cheminer avec pour qu'elles trouvent les moyens de les réduire et de travailler dessus... la péridurale restera LA réponse unique à toutes ces peurs... et cette réponse n'est pas forcément la plus adaptée.
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