vendredi 30 janvier 2009

campagne d’information pour contrer la publicité « illégale et mensongère » sur le Gardasil

Source : http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2008/05/23/une-association-feministe-espagnole-lance-une-campagne-d-inf.html

23.05.2008
L'association féministe espagnole ADIBS lance une campagne d’information pour contrer la publicité « illégale et mensongère » sur le Gardasil

L’Association des Femmes des Iles Baléares pour la Santé (ADIBS) proteste contre la campagne de peur de Sanofi Pasteur MSD et Merck visant à augmenter les ventes du vaccin Gardasil. Elle a critiqué la décision du gouvernement des Iles Baléares d’inclure le Gardasil dans le calendrier vaccinal et va faire appel de la décision d’une première instance de rejeter sa plainte contre les firmes pour publicité illégale et mensongère. De plus, cette publicité falsifie les données et les études existantes et crée une panique injustifiée, a déclaré la présidente d’ADIBS, María José Hernández Ortiz. Elle a exprimé ses « doutes sur l’efficacité du vaccin » lors d’une conférence de presse reprise dans divers articles.
L’association a mis en ligne une information synthétique et accessible sur les infections par papillomavirus humain (HPV), le cancer du col de l’utérus et le Gardasil. Si l’animation ne fonctionne pas, elle peut être vue sur cette page.


La présentation commence par les paroles de 1976 de Henri Gadsden, à l’époque directeur général des laboratoires Merck (fabricant du Gardasil), qui disait dans une interview à la revue Fortune : « ça me fait de la peine que notre clientèle se réduise à des malades. Si on réussissait à produire des médicaments pour les bien-portants, alors on pourrait vendre nos produits à tout le monde ». Ces propos sont repris aussi par Ray Moynihan et Alan Cassels dans leur article sur le façonnage de maladies (disease mongering, cf. notre note). Henri Gadsden a fait un rêve, qui se révèle être notre cauchemar !La publicité pour le Gardasil dit qu’il s’agit d’un vaccin contre le cancer du col de l’utérus, or il n’immunise (à court terme) que contre les sérotypes 16 et 18 de HPV, donc contre deux sur les minimum quinze sérotypes considérés comme étant à haut risque dans l’étiologie d’un cancer.

L’association rappelle qu’il n’y a pas d’épidémie de cancer du col de l’utérus, et donc nul besoin de vaccinations, surtout massives. Le Gardasil ne serait-il pas un nouveau coup foireux de l’industrie pharmaceutique ? D’ailleurs, si les fabricants de vaccins (et leurs porte-parole médicaux) disent qu’ils disposeront d’ici deux ans d’un vaccin efficace à 100% contre le cancer du col, pourquoi se hâter et vacciner maintenant ??

L’association rappelle que des facteurs de risque sont multiples, et qu'une infection par des sérotypes HPV à haut risque est une condition nécessaire mais non suffisante dans le développement du cancer du col de l’utérus. D’autres facteurs sont : l’usage prolongé de contraceptifs (plus de 5 ans), le tabagisme, les grossesses multiples, une infection concomitante par le VIH ou une autre maladie sexuellement transmissibles, des déficiences nutritionnelles…

La plupart des femmes touchées par les dysplasies et le cancer du col sont des femmes pauvres et en situation de précarité et d’exclusion (prostituées, détenues, femmes des zones rurales pauvres…). En Occident, l’infection par papillomavirus à haut risque d’une femme monogame (ayant un seul partenaire sexuel) vient principalement des écarts de conduite sexuelle de son partenaire (infidélité), selon les conclusions de la Société espagnole de gynécologie-obstétrique de 1997 [c’est-à-dire avant que les fabricants diffusent leur idéologie et financent les médecins et leurs organisations professionnelles pour en faire des VRP du Gardasil…]

Les décès par cancer du col de l’utérus sont la 7ème cause de mort par cancer et totalisent 0,3% des décès parmi les femmes espagnoles, selon les statistiques de 2004 du ministère espagnol de la santé. 80% des femmes décédées n’ont jamais fait un seul dépistage / frottis cervical.

Ces décès surviennent en moyenne à l’âge de 63 ans, ce qui confirme le fait qu’une éventuelle infection persistante par un virus à haut risque met des décennies à se transformer en dysplasie de haut grade, en adénocarcinome et en cancer invasif du col de l’utérus. Cela laisse amplement le temps de dépister et traiter les infections provoquant des lésions précancéreuses. Sachant que 90% des infections par papillomavirus se résolvent spontanément, sans aucune intervention thérapeutique.

Les études financées par les fabricants (Merck et Sanofi Pasteur MSD) disent que les sérotypes 16 et 18 (contre lesquels les vaccins Gardasil et Cervarix sont censés protéger) seraient responsables de 70% des cancers du col de l’utérus. Mais des études indépendantes trouvent des chiffres bien plus bas.

Les effets indésirables du Gardasil n’ont pas été étudiés chez les petites filles de moins de 15 ans, selon le Dr Diane Harper, investigatrice principale dans les essais cliniques. Les filles et jeunes femmes qui ont participé à ces derniers avaient entre 15 et 26 ans. Il n’existe aucune information sur les effets secondaires à moyen et long terme, ni sur la durée de l’immunisation obtenue par les trois doses. On ne sait pas non plus combien de doses de Gardasil seront nécessaires tout au long de la vie, puisque les éventuels problèmes arrivent des décennies après l’âge auquel le vaccin est administré.

De plus, le Gardasil est le vaccin le plus cher de l’histoire ; il coûte plus que tous les autres vaccins réunis. Il ne faut pas croire qu’on nous l’offre, puisque ce sont 464 euros de nos impôts qui y passent. C’est aussi le vaccin le plus douloureux.

Cette campagne de peur et d’exagération constante des risques mise en place par les firmes pharmaceutiques risque de créer une véritable panique à propos des infections par papillomavirus. Ca suffit maintenant ! Pas d’épidémie de cancer du col de l’utérus, alors pas besoin de se presser ! L’évidence qui s’impose avec le Gardasil / Cervarix, c’est qu’il est urgent d’attendre.

L’association se joint à l’appel au moratoire lancé par une équipe de vaccinologues, épidémiologistes et autres médecins dont la figure de proue est Carlos Alvarez-Dardet, professeur de santé publique à l’université d’Alicante et directeur du prestigieux Journal of Epidemiology and Community Health. La pétition - dont nous avons rendu compte dans cette note - est toujours en cours sur le site de l’association médicale indépendante CAPS, sous le titre Razones para una moratoria en la aplicacion de la vacuna del virus del papiloma humano en España (Raisons pour demander un moratoire dans l’applicaiton du vaccin contre le papillomavirus humain en Espagne).

Les propositions de l’association:

* il faut attendre et ne pas médicaliser la vie des jeunes filles
* Il faut créer les conditions d’un accès généralisé aux programmes de dépistage
* Il faut créer des centres d’information, des ateliers d’éducation en santé et des centres de planning familial pour les jeunes
* Il ne faut pas que jeunes filles et parents se laissent entraîner par le courant – paniquent en succombant à la campagne de peur de Sanofi Pasteur MSD et de Merck – et se joignent à la pression que ces derniers font sur les autorités sanitaires
* Il ne faut pas oublier que la chose la plus importante, c’est d’éduquer nos filles à avoir une vie sexuelle responsable, à éviter d’autres maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées…

"Faites passer le message !"

adibsfeminista@gmail.com

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