Pris en exemple comme un effet nocébo des consultations prénatales par Michel Odent (http://portail.naissance.asso.fr/docs/nocebo.htm) le test de mesure de la glycémie pour le dépistage du diabète gestationnel est controversé.
Plusieurs raisons à celà :
-la variation de glycamie sanguine répond naturellement aux besoins du foetus, créant une situation d'adaptation plutôt que de pathologie. C'est quand cette variation s'emballe qu'il y a effectivement un problème, mais...
-il n'existe aucun consensus sur le seuil au dessus duquel la glycémie est pathologique. Différent selon les pays, voire selon les régions ou les médecins, une même femme pourra selon l'endroit où elle est suivie est dépistée diabétique ou non.
-tout diabète dépisté pendant la grossesse s'appelle "diabète gestationnel", alors qu'un diabète antérieur mais détecté à l'occasion de la grossesse n'a aucun rapport avec une variation transitoire de la glycémie liée à la grossesse. Cette ambiguité dans la dénomination a une influence sur l'adéquation du traitement, mais aussi sur les statistiques...
-aucune preuve directe n'a pu être fournie de l’efficacité d’un dépistage systématique ou ciblé du diabète gestationnel entre 24 et 28 SA pour réduire la morbidité ou la mortalité périnatale (http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/diabete_gestationnel_rap.pdf)
-de même, les traitements tels que l'insuline ou même un régime diététique soigneusement contrôlé n'ont pas fourni la preuve de leur efficacité sur le diabète de grossesse.
-la seule conséquence de ce dépistage semble être une augmentation du taux de déclenchement et de césariennes
-les conditions dans lesquelles sont réalisées le test (particulièrement le o'sullyvan) sont stressantes pour la femme et ne reflètent en rien son métabolisme normal
Pour ma part je pense que le taux réel de diabète gestationnel est très faible. Que beaucoup de diabètes dépistés lors de la grossesse étaient déjà présent chez la femme avant qu'elle ne tombe enceinte, ce qui explique les recommandations de suivi après la grossesse pour la femme et l'enfant. Que beaucoup de diabètes détectés ayant un seuil "limite" n'en sont pas réellement et ne sont que le reflet d'une modification physiologique de la glycémie maternelle pour répondre aux besoins de son bébé. Qu'en dehors de tout signe d'appel (âge maternel, poids et antécédents de diabète) le test o'sullyvan déclaré comme traumatisant par nombre de mamans devrait être banni. Que pour les personnes à risques un autre test peut être réalisé, testant la glycémie à jeun puis après un petit déjeûner standardisé, afin d'être plus respectueux de la future maman.
Je pense enfin que comme pour tout examen de grossesse, les tenants et les aboutissements devraient être expliqués à la future maman... et son accord, demandé et respecté.
mardi 20 janvier 2009
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