Source : Roubaix.maville
Mathys, petit bonhomme de presque 3 kilos, est né mercredi matin. Sur ses fesses roses, une couche pas comme les autres : elle est vert pomme mais surtout, elle est lavable. La maternité de Roubaix entend encourager ce change écolo et économe.
PAR MARC GROSCLAUDE
roubaix@lavoixdunord.fr À la maternité Paul-Gellé de Roubaix, les mamans et leurs bébés restent quatre à six jours. Multipliés par six changes quotidiens et 2 700 naissances annuelles, « cela fait plus de six tonnes de couches », remarque Chantal Samaille, pédiatre. À l'heure où l'on parle de réduire les déchets, c'est énorme. « Notre idée de départ était cette préoccupation écologique et on s'est rendu compte qu'aucune maternité n'utilisait les couches lavables, dont on parle de plus en plus, sauf parfois en Grande-Bretagne ou au Canada. » La démarche de Roubaix pourrait donc être une première en France.
> Couche nouvelle génération.- « Beaucoup de gens pensent qu'il s'agit des couches qu'il y avait encore il y a 35 ans, mais c'est complètement différent », assure la pédiatre. Ce que confirme Aline Wauquier, la gérante de P'tits Dessous, le fabricant basé à Frelinghien avec lequel travaille la maternité. Cette couche, qui se fixe par des pressions ou des « scratch » à l'extérieur, est revêtue d'un tissu imperméable. À l'intérieur, une matière absorbante (coton, bambou...). Et c'est entre cette partie absorbante et les fesses du bambin que l'on place une sorte de papier de protection, jetable aux toilettes ou dans la poubelle, qui recueillera les selles du jeune enfant.
> Une démarche de la maternité.- « On veut une évaluation de la part des parents. Peut-être que certains nous diront que c'est horrible, mais on ne le pense pas », note Chantal Samaille. Pour encourager les parents volontaires au moins à tester cette couche, l'hôpital de Roubaix va donc les leur prêter pendant le temps de leur séjour à la maternité et assurera le lavage des changes que le fabricant a mis à sa disposition. Deux à trois enfants par semaine, soit une cinquantaine d'ici la fin de l'année, pourraient bénéficier de ce test. L'enjeu est bien pour le service de voir si l'extension est souhaitable, possible, voire généralisable.
> Le prix.- C'est aussi un argument retenu par l'hôpital. « Cela revient moins cher et vu les difficultés à Roubaix, les parents sont pour », observe Chantal Samaille. Un calcul que précise Aline Wauquier. « On estime que le coût en couches jetables est de 1 500 euros jusqu'à ce que l'enfant soit propre. Là, il faut compter 15 couches lavables, dans deux tailles différentes, soit 300 euros à l'achat. Au total, cela coûte 700 à 800 euros, en incluant le lavage. » > L'impact.- Très souvent retenu par les parents, l'impact sur la santé et sur l'environnement ne serait pas anecdotique. Il y aurait un risque supposé d'allergie avec des couches parfumées. Il y aurait surtout la masse de déchets à traiter par la collectivité. Si bien qu'« au Québec, des villes offrent une partie des couches lavables ». Si faire des enfants peut désormais épargner la planète... •
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