Lorsque l’on évoque l’accouchement à domicile dans notre société, les réactions les plus courantes révèlent les peurs liées à la naissance : « c’est dangereux », « c’est beaucoup trop risqué », « et si ça se passe mal ? »…
Le but de tous au moment d’un accouchement est d’assurer à la femme qui accouche et à son bébé la plus grande sécurité possible. Encore faut-il s’entendre sur ce que l’on met sous le mot sécurité.
Actuellement, celle-ci se confond le plus souvent avec la technique, présentée comme le moyen le plus sûr de parer à toutes les éventualités et de tendre vers le « risque zéro ». Tous les accouchements sont ainsi considérés comme des pathologies potentielles et traités comme telles « au cas où ». Ce type de traitement est créateur de stress, allant ainsi à l’encontre du bien-être de la femme qui accouche et du respect de la physiologie.
Pourtant, les femmes et les sages-femmes en ont l’intuition, la sécurité nécessaire au bon déroulement d’un accouchement réside sans doute ailleurs : dans l’affectif, l’émotionnel, le respect du temps qu’il faut pour mettre son bébé au monde, dans la façon dont on se sent entourée et soutenue à ce moment-là. Où se trouve alors la « sécurité » optimale ? Quel est le lieu le plus propice pour mettre au monde son bébé ? Les réponses à ces questions divergent d’une femme à l’autre, d’un accouchement à l’autre. Mais dès lors que l’on s’interroge ainsi, on comprend aisément que l’environnement technique du milieu hospitalier, les personnes présentes et souvent inconnues et les gestes posés, soient plus perturbants que « sécurisants » pour certaines femmes.
A notre époque, dans nos pays occidentaux, les progrès réels en matière d’hygiène, de médecine et de conditions de vie en général permettent d’aborder la grossesse et l’accouchement d’autant plus sereinement que l’on peut compter sur une prévention efficace. On peut alors imaginer que des femmes et des couples, bien informés, réfléchissent et choisissent en toute conscience ce qui leur convient le mieux en matière de sécurité pour la naissance de leur enfant, et que cette sécurité peut se trouver à leur domicile plutôt que dans les « usines à bébés » que sont devenues beaucoup de nos maternités. Il s’agit d’un projet éclairé qui n’exclut pas la structure hospitalière et la technique, mais les remet à leur juste place. Ce n’est pas un rejet négatif de l’hôpital mais une réflexion positive sur ce que l’on aimerait vivre pour la naissance de son enfant, si les circonstances le permettent.
Quand on se pose la question d’accoucher à domicile, la démarche est finalement très simple : le plus tôt possible dans la grossesse, on prend rendez-vous avec une sage-femme répondant à ce type de demande. Les rencontres régulières au fil de la grossesse sont l’occasion d’échanger, d’apprendre à se connaître, d’avancer dans ce projet qui devient normalement de plus en plus clair, simple et évident. C’est en s’impliquant ainsi, grâce à un suivi qui se veut le plus personnalisé possible, que les femmes et couples se réapproprient pleinement ces moments de vie que sont la grossesse et l’accueil d’un bébé.
En fin de grossesse, la constitution d’un dossier dans une maternité permet d’envisager sereinement d’y aller si nécessaire. Pour la majorité des structures hospitalières cela consiste à y effectuer les consultations des 8ième et 9ième mois, ainsi que la consultation pré anesthésie. Ces rendez-vous permettent d’avoir un aperçu du traitement habituel des accouchements en structure et d’exprimer ses propres souhaits par rapport à cet événement. En parallèle, on continue bien sûr de rencontrer régulièrement la sage-femme et de préparer avec elle la naissance à domicile.
Les préparatifs de l’accouchement ne sont guère compliqués. On envisage tous les cas de figures possibles et les solutions appropriées pour que l’organisation matérielle permette d’être sereins au moment d’accueillir le bébé. Le cas échéant, que fait-on des autres enfants ? Si le bébé arrive la nuit, le jour, en semaine ou en week-end ? Qu’est-ce qu’on va manger ? Est-ce qu’on a besoin de demander l’aide de quelqu’un ? Est-ce que les habits du bébé sont prêts ? Est-ce que l’on va aménager son nid d’une certaine manière (chaleur, protection sol et literie, lumière, musique, bain…) ? Il faut viser la simplicité afin que, l’heure venue, il ne reste plus qu’à lâcher prise, à vivre les choses telles qu’elles se présentent, en étant dégagé des contingences matérielles. Le jour de l’accouchement, la sage-femme amène son matériel (y compris ce qu’il faut « au cas où »). Les parents fournissent serviettes, bassine, compresses… et le bébé naît.
Le but de tous au moment d’un accouchement est d’assurer à la femme qui accouche et à son bébé la plus grande sécurité possible. Encore faut-il s’entendre sur ce que l’on met sous le mot sécurité.
Actuellement, celle-ci se confond le plus souvent avec la technique, présentée comme le moyen le plus sûr de parer à toutes les éventualités et de tendre vers le « risque zéro ». Tous les accouchements sont ainsi considérés comme des pathologies potentielles et traités comme telles « au cas où ». Ce type de traitement est créateur de stress, allant ainsi à l’encontre du bien-être de la femme qui accouche et du respect de la physiologie.
Pourtant, les femmes et les sages-femmes en ont l’intuition, la sécurité nécessaire au bon déroulement d’un accouchement réside sans doute ailleurs : dans l’affectif, l’émotionnel, le respect du temps qu’il faut pour mettre son bébé au monde, dans la façon dont on se sent entourée et soutenue à ce moment-là. Où se trouve alors la « sécurité » optimale ? Quel est le lieu le plus propice pour mettre au monde son bébé ? Les réponses à ces questions divergent d’une femme à l’autre, d’un accouchement à l’autre. Mais dès lors que l’on s’interroge ainsi, on comprend aisément que l’environnement technique du milieu hospitalier, les personnes présentes et souvent inconnues et les gestes posés, soient plus perturbants que « sécurisants » pour certaines femmes.
A notre époque, dans nos pays occidentaux, les progrès réels en matière d’hygiène, de médecine et de conditions de vie en général permettent d’aborder la grossesse et l’accouchement d’autant plus sereinement que l’on peut compter sur une prévention efficace. On peut alors imaginer que des femmes et des couples, bien informés, réfléchissent et choisissent en toute conscience ce qui leur convient le mieux en matière de sécurité pour la naissance de leur enfant, et que cette sécurité peut se trouver à leur domicile plutôt que dans les « usines à bébés » que sont devenues beaucoup de nos maternités. Il s’agit d’un projet éclairé qui n’exclut pas la structure hospitalière et la technique, mais les remet à leur juste place. Ce n’est pas un rejet négatif de l’hôpital mais une réflexion positive sur ce que l’on aimerait vivre pour la naissance de son enfant, si les circonstances le permettent.
Quand on se pose la question d’accoucher à domicile, la démarche est finalement très simple : le plus tôt possible dans la grossesse, on prend rendez-vous avec une sage-femme répondant à ce type de demande. Les rencontres régulières au fil de la grossesse sont l’occasion d’échanger, d’apprendre à se connaître, d’avancer dans ce projet qui devient normalement de plus en plus clair, simple et évident. C’est en s’impliquant ainsi, grâce à un suivi qui se veut le plus personnalisé possible, que les femmes et couples se réapproprient pleinement ces moments de vie que sont la grossesse et l’accueil d’un bébé.
En fin de grossesse, la constitution d’un dossier dans une maternité permet d’envisager sereinement d’y aller si nécessaire. Pour la majorité des structures hospitalières cela consiste à y effectuer les consultations des 8ième et 9ième mois, ainsi que la consultation pré anesthésie. Ces rendez-vous permettent d’avoir un aperçu du traitement habituel des accouchements en structure et d’exprimer ses propres souhaits par rapport à cet événement. En parallèle, on continue bien sûr de rencontrer régulièrement la sage-femme et de préparer avec elle la naissance à domicile.
Les préparatifs de l’accouchement ne sont guère compliqués. On envisage tous les cas de figures possibles et les solutions appropriées pour que l’organisation matérielle permette d’être sereins au moment d’accueillir le bébé. Le cas échéant, que fait-on des autres enfants ? Si le bébé arrive la nuit, le jour, en semaine ou en week-end ? Qu’est-ce qu’on va manger ? Est-ce qu’on a besoin de demander l’aide de quelqu’un ? Est-ce que les habits du bébé sont prêts ? Est-ce que l’on va aménager son nid d’une certaine manière (chaleur, protection sol et literie, lumière, musique, bain…) ? Il faut viser la simplicité afin que, l’heure venue, il ne reste plus qu’à lâcher prise, à vivre les choses telles qu’elles se présentent, en étant dégagé des contingences matérielles. Le jour de l’accouchement, la sage-femme amène son matériel (y compris ce qu’il faut « au cas où »). Les parents fournissent serviettes, bassine, compresses… et le bébé naît.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire