samedi 31 octobre 2009

L'AAD vu par un papa (au québec)

Source : Angle Mort

28 octobre 2009, 12:56

Accoucher normalement

Le jeudi 15 octobre, un peu avant 3600 secondes d'extase, je suis devenu deux choses: un papa et le fan numéro 1 des sages-femmes.
Depuis que Romane est née, on se pince chaque jour, ma blonde et moi, pour croire qu'on a eu la chance d'accoucher dans le confort de notre foyer.
Au Québec, c'est un luxe rare. À peine 2 % des femmes accouchent avec une sage-femme et encore moins le font à domicile.
Parce que dans l'esprit d'à peu près tout le monde en Amérique du Nord, un bébé, ça sort d'un hôpital. Et un accouchement, c'est une femme flanquée sur le dos, les jambes en l'air, le visage déformé par la douleur, qui interprète la bande-son d'un film d'horreur en écrasant les phalanges de son conjoint livide, pendant que des étrangers habillés en vert crient: "Poussez! Poussez, Madame!"
Pour traverser ce tunnel de souffrances, on a forcément besoin d'un soutien pharmacologique. D'ailleurs, ai-je appris la semaine dernière à l'émission Une pilule, une petite granule, sept femmes sur dix au Québec ont recours à l'épidurale pour contrôler leurs souffrances.
Le pire, c'est que dans notre société moderne, on en est venu à penser que ce genre d'accouchement-cauchemar est parfaitement normal. Vraiment?
Ma blonde a voulu accoucher avec une sage-femme, à la maison, dans l'eau. C'était sa décision à elle. Elle a osé quelque chose de différent. Mais parce que le monde préfère la "normalité", ma blonde et moi avons dû rassurer tous ceux qui nous aiment, qui pensaient qu'on jouait avec la vie de notre enfant en accouchant avec une sage-femme. Il aura aussi fallu trouver des réponses à toutes les angoisses, à commencer par les nôtres: "Et s'il y a des complications?"; "Et si le bébé a le cordon autour du cou?"; "Et s'il y a une hémorragie?"; "Et si ça fait trop mal?"
Bien sûr qu'il aurait pu y avoir des problèmes, mais j'ai la conviction que lorsqu'on ambitionne de donner la vie, la moindre des choses, c'est d'avoir confiance en elle, la vie.
/ / /
Une sage-femme, ce n'est pas une bonne femme qui débarque avec plein de bonne volonté et des compresses d'eau chaude.
Depuis 10 ans cette année, les nouvelles sages-femmes doivent, pour obtenir un permis de pratique, réussir une formation de quatre ans et se farcir 1740 heures de stage.
Seules les femmes qui ont des grossesses à bas risques peuvent avoir un suivi sage-femme. Et si un problème survient lors de l'accouchement et nécessite un transfert à l'hôpital, tout est en place pour que celui-ci se fasse rapidement et efficacement.
Grâce à toutes ces précautions, plusieurs recherches concluent que, dans le cas d'une grossesse normale, mettre bas dans son salon est aussi sécuritaire qu'accoucher dans un gros centre hospitalier à côté d'une distributrice de Purell.
C'est simplement une question de goût.
Mounia, notre sage-femme, est fine comme tout. Elle a 26 ans et sait tout ce qu'il faut savoir sur l'avant, le pendant et l'après de l'accouchement. Au fil de nos rencontres, elle, ma blonde et moi avons développé un véritable lien de confiance. Un lien d'humain à humain qui m'a réconcilié avec tous ces professionnels de la santé blasés, stressés, épuisés et pressés que j'ai croisés dans ma vie.
/ / /
Toujours est-il que le 15 octobre, un peu avant 3600 secondes d'extase, ma blonde a accouché en direct de notre sous-sol, à quatre pattes dans une piscine gonflable. Elle n'a pas hurlé de douleur, elle n'a pas eu l'air possédée du démon et n'a réduit aucune de mes phalanges en purée.
Elle n'a pas non plus eu besoin de quelque antidouleur que ce soit. De toute façon, l'épidurale n'existe pas dans le monde des sages-femmes. À la place, enveloppée dans un nuage d'endorphines, ma blonde s'endormait entre chacune de ses contractions. Elle était magnifique à voir.
Anecdote: chaque contraction, vous allez rire, ma blonde les prenait en disant un grand "Ouuuui!". On est loin de la trame sonore du film d'horreur. On est plus dans l'audio d'un film cochon, mettons.
Et c'est ainsi que Romane est venue au monde dans l'eau.
Après le départ de la sage-femme, on s'est endormis dans notre lit, et le lendemain, on s'est réveillés chez nous. On était une famille.
Cela fait maintenant deux semaines. Ceux qui voient Romane la trouvent étonnamment calme. Paraît que c'est normal. Les bébés qui naissent dans la sérénité seraient juste moins traumatisés par l'accouchement. La mère aussi l'est pas mal moins.
Pour moi, aujourd'hui, c'est ça, un accouchement normal. Et j'en souhaite un à tout le monde.
Merci à Mounia, et à toutes les autres sages-femmes du Québec, pour les bonheurs qu'elles mettent au monde...

vendredi 30 octobre 2009

Les bébés maison

Source : sudouest.com


LE DÉPARTEMENT DANS LA TENDANCE. Des sages-femmes face à une demande croissante d'accouchements à domicile

Les bébés maison


A l'instigation de l'association Femmes/sages-femmes, un échange entre futures mères,  dont Véronique Deparpe, et retraitées était organisé à la Marpa de Prayssas. (PHOTO jean-louis borderie)
A l'instigation de l'association Femmes/sages-femmes, un échange entre futures mères, dont Véronique Deparpe, et retraitées était organisé à la Marpa de Prayssas. (PHOTO jean-louis borderie)
C'est décidé depuis le début, elle accouchera dans sa maison de Paulhiac, près de Monflanquin. Véronique Deparpe parle d'« intimité », se dit « plutôt pour les méthodes naturelles, en tout cas pour un retour aux choses élémentaires ». Non non, elle n'est « pas extrémiste ». Ni baba-cool. C'est une jeune femme de 36 ans, la tête sur les épaules, animatrice dans un relais d'assistantes maternelles près de Prayssas. « Ça s'est imposé à moi. »
Samedi dernier, la voilà qui contribuait à une table ronde organisée par l'Association lot-et-garonnaise femmes/sages-femmes. Des résidentes retraitées de la Marpa de Prayssas étaient invitées à dire leurs souvenirs d'accouchement à de futures mères du cru. Sans relâche, Femmes/sages-femmes milite pour l'accompagnement des femmes enceintes jusqu'à la naissance. C'est propre au département.
Activisme associatif
Signe de son activisme, l'association rayonne au-delà des strictes frontières lot-et-garonnaises, s'appuyant sur des relais à Auch et bientôt à Rennes. Fondée il y a quinze ans par Farida Hammani, une sage-femme marmandaise, elle n'était qu'une antenne d'un mouvement national qui a fini par disparaître. Femmes/sages-femmes enchaîne des réunions mensuelles à Port-Sainte-Marie et Agen à l'intention des parents et s'essaie à de nouvelles expériences de sensibilisation, comme à Prayssas ce week-end.
Sage-femme installée à Bazens, présidente de l'association, Krista Guilliams dénonçait dans une revue nationale bio « l'industrialisation de la naissance », « l'enchaînement d'actes médicaux », statistiques à l'appui. C'était dit sans détour. De vive voix, elle se désole devant ces « déclenchements d'accouchement de convenance, pour la maternité, pour le gynécologue, pour le couple... Un accouchement, ce n'est pas une souffrance mais un effort intense. »
Elle assure composer sans heurts avec les quatre maternités du Lot-et-Garonne, où elle est « bien accueillie ». En France, elles ne seraient qu'une soixantaine de sages-femmes libérales à pratiquer l'accouchement. Et si Krista Guilliams est la seule à l'exercer à plein temps, elles sont trois collègues en mesure de le faire dans le département.
Scénario de secours
Etablie en Lot-et-Garonne depuis trois ans et demi, la sage-femme belge a vu bondir le nombre de femmes enceintes frappant à sa porte, de tous âges et de toutes conditions. Krista Guilliams n'avait pratiqué qu'une douzaine d'accouchements à domicile la première année.
En 2009, elle en est à cinq par mois et veille à ne pas chevaucher les fins de grossesse. Elle refuse du monde : « J'ai deux demandes par semaine, je dis stop. » Et si la sage-femme se refuse à faire de l'accouchement à domicile une fin en soi, c'est qu'elle plaide pour des maisons de naissance, « comme en Angleterre ». « Il ne faut jamais pousser les femmes à accoucher à la maison. Il faut qu'elles aillent là où elles se sentent en sécurité ».
« OEuvrer dans le milieu alternatif ne veut pas dire marginal du tout », défend-elle. Les futures mères sont priées de préparer « un deuxième scénario vers une maternité » en cas de difficulté. Ainsi donc Véronique Deparpe ne se dispense pas d'échographies, a rencontré l'anesthésiste de l'hôpital de Villeneuve et pris rendez-vous avec une sage-femme de l'établissement. Au cas où.
Auteur : daniel bozec
d.bozec@sudouest.com

samedi 24 octobre 2009

Vie de couple et allaitement dans une culture de biberons

Source : liste Re-Co-Naissances.

Ros ESCOTT, bachelier en sciences appliquées, consultante en lactation IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant)

7e Journée internationale de l'allaitement, 14 mars 2008, Paris

Votre santé n° 103 - mai 2008, page 6

Vie de couple et allaitement dans une culture de biberons

La façon dont une femme vivra sa sexualité subira d'énormes changements à partir de la conception, puis pendant la grossesse, lors de la naissance, à l'allaitement, les premiers jours du maternage et durant les nombreuses années de parentage. Michel Odent ne conçoit pas les rapports sexuels, l'accouchement et l'allaitement comme étant des domaines séparés, mais bien comme faisant tous partie de la vie sexuelle. Ces trois types d'actes donnent lieu à la sécrétion d'ocytocine, l'hormone de l'amour, qui fonctionne également comme un système de récompense qui agit chaque fois que nous accomplissons un de ces actes. Tous les trois sont nécessaires à la survie de notre espèce.

Spencer et ai., de l'université de Chicago, ont rapporté, en 2004, le fait que les femmes allaitantes et leurs bébés émettaient une phéromone qui augmentait le désir sexuel chez les autres femmes. Sur le plan biologique, il est compréhensible que les femmes allaitantes communiquent chimiquement avec d'autres femmes. Quel meilleur signal pourrait-on utiliser, pour montrerque les conditions sont bonnes, que la présence d'une autre femme qui a réussi à mener à bien une grossesse et qui est maintenant en train d'allaiter un bébé ?

Si on utilise une définition large de la sexualité, l'allaitement peut être une expérience très sexuelle et gratifiante. Une femme qui s'abandonne à la sensualité de cette relation intime peut éprouver beaucoup de plaisir et de joie avec son bébé. Certaines personnes sont choquées par l'idée que des femmes trouvent que l'allaitement est une expérience sensuelle et agréable. Elles veulent ignorer le double rôle des seins, les liens entre les seins et l'utérus. Cependant, les sensations sensuelles éprouvées par de nombreuses femmes pendant les tétées sont habituellement passablement différentes de ce qu'elles éprouvent pendant l'excitation et les relations sexuelles. La plupart des mères ressentent un sentiment sensuel de paix et de sérénité, ou un sentiment global de chaleur et de relaxation suite au réflexe d'éjection du lait. Il est possible de ressentir une stimulation sexuelle, voire un orgasme pendant les tétées, mais c'est plus rare. Et rien ne permet de penser que cela fait de l'allaitement une relation incestueuse entre une mère et son enfant. Il n'y a aucune évidence d'un lien entre l'allaitement et une quelconque déviance sexuelle. En fait, cette période d'intimité joue probablement un rôle important dans le bon développement psychologique de l'enfant.

Dans la relation de couple, les seins lactants peuvent être vécus par chaque partenaire comme étant attrayants, un signe de féminité, ou comme un tue l'amour. La plupart du temps, les seins sont plus volumineux et plus fermes, mais ils peuvent être sensibles, ou du lait peut s'écouler, en particulier pendant les rapports sexuels. La question "à qui appartiennent les seins" et à quel moment chaque "propriétaire" peut y accéder pourra être à l'origine de dilemmes intéressants. Si l'un des partenaires a l'impression que les seins sont "tabous", les jeux sexuels pourront être inhibés jusqu'à la mise en place d'ajustements. D'autres couples apprécient l'inclusion de seins qui dégoulinent de lait dans leurs jeux sexuels, et certains hommes aiment boire le lait de leur femme à cette occasion, ou la soulager en cas d'engorgement. Les femmes font souvent état de difficultés à passer de l'intimité avec leur nouveau bébé à l'intimité avec leur compagnon. Elles pourront ressentir le besoin de recevoir beaucoup de câlins plutôt que le désir de relations sexuelles. D'autres pourront ressentir un phénomène de saturation avec leur bébé très demandeur, et voudront un espace personnel. Certains hommes sont jaloux de voir le bébé accéder au sein à la demande.

Des études ont constaté que, dans l'ensemble, les femmes qui allaitaient reprenaient plus rapidement une activité sexuelle après la naissance que les mères qui donnaient un lait industriel, et que l'allaitement et la sexualité étaient positivement corrélés. Mais la réalité reste que de nombreuses femmes ont besoin d'un bon moment avant de reprendre les relations sexuelles après l'accouchement. Cela pourrait d'ailleurs faire partie de la programmation favorisant la survie de l'enfant. Il est peu probable que la venue d'un bébé puisse améliorer une relation de couple en mauvais état, mais la plupart des couples trouvent de nouveaux modes de relations, qui sont épanouissants et gratifiants. Il existe une vie sexuelle après l'arrivée des enfants, mais elle est différente. Les couples qui peuvent communiquer avec franchise et sensibilité sur le sujet trouveront les moyens de faire les ajustements nécessaires.

vendredi 23 octobre 2009

Hommage aux sage-femmes...

... Par Jean-Jacques Goldman
C'est ici :
http://www.youtube.com/watch?v=6ZyuySCEG8U

"Je suis tombé sur cette émission de télévision par hasard, en pleine nuit. Il devait être quelque chose comme deux heures du matin. Ça s'appelait "les nouveaux Far West", ça se passait au Zaïre. A un moment on voyait une femme blanche dans un dispensaire de brousse, une soeur ou une infirmière assez âgée. Elle venait d'accoucher une femme. L'enfant ne respirait pas. Je regardais ça en zappant, entre deux clips. C'était incroyable, presque insupportable. Cela a duré quelques minutes, deux ou dix, je ne sais pas. Cette femme silencieuse, en train d'essayer de le ranimer. Pas un commentaire, rien, l'image brute. Elle qui le frappait, le secouait, le pendait par les pieds, le baignait d'eau froide, le giflait. C'était très violent.

Et puis l'enfant a cligné des yeux. Revenu à lui, vivant, ignorant la chance inouïe qu'il a eue de croiser le chemin de cette femme.

J'étais très ému, presque essoufflé. Je me suis demandé ce qu'on pouvait bien faire après ça. Même si c'est son quotidien, son boulot, comment peut-on redescendre sur terre après avoir redonné une vie qui n'existait plus ?"

[Cette nuit là, Goldman prend le premier morceau de papier qui traîne sur la table, le déchire en coin, y porte la date du 15 Janvier 1990 et écrit :]

"Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire après avoir sauvé l'enfant du Zaïre ? Elle est allée dîner, a écrit une lettre, lu un bouquin, écouté une vieille cassette familière, attendu demain ? Ou alors elle a regardé la nuit, peut-être sans la voir. Il faut regarder loin pour regarder nulle part."

Naissance naturelle de jumeaux et triplés

jeudi 22 octobre 2009

Une directive de la sogc conseille l'accouchement vaginal d'un siège plutôt que la césarienne

Source : SOGC (Canada)

La Société des Obstétriciens et Gynécologues du Canada est à l'origine d'une directive sur l'accouchement par la siège : la voie basse serait préférable à la césarienne d'office. Ils insistent sur un compagnonnage des obstétriciens pour réapprendre à effectuer des sièges par voie basse...
C'est ici : DIRECTIVE CLINIQUE DE LA SOGC

samedi 17 octobre 2009

Publicité pour l'allaitement maternel

Source : Chenille et Papillon






Traduction :
Titre du spot: rien ne remplace Maman, rien ne remplace l'allaitement.
  • Si je vous disais qu’un tout nouveau lait infantile booste les défenses immunitaires de votre bébé, le donneriez-vous à votre bébé?
  • Si je vous disais que vous pouvez nourrir gratuitement votre bébé pendant ses six premiers mois, me croiriez-vous ?
  • Si je vous disais qu’une entreprise a breveté un emballage permettant à un aliment d’être prêt à consommer 24 heures sur 24 et sans qu’il ne perde aucune de ses qualités nutritionnelles,  l’achèteriez-vous ?
Ce lait infantile existe, cette nourriture existe, cette entreprise existe.
Le lait maternel est le meilleur aliment pour votre bébé.  Il s’adapte aux besoins de votre bébé et renforce ses défenses immunitaires, et en plus, il est gratuit.
Rien ne remplace Maman, rien ne remplace l’allaitement.

vendredi 16 octobre 2009

L'allaitement n'a toujours pas sa place en entreprise

Source : Eco89

Par olympe blogueuse

Cette semaine est la semaine mondiale de l'allaitement maternel, elle a débuté par la grande tétée le 11 octobre à laquelle ont participé 2400 mamans allaitantes.
Pourtant la situation de l'allaitement en France est loin de répondre aux préconisations de l'OMS (allaitement exclusif jusqu'à 6 mois et une alimentation mixte jusqu'à 2 ans).
D'après Le Monde, alors que 75% des femmes françaises souhaiteraient allaiter, elles ne sont que 56% à effectivement le faire. En Finlande ou en Norvège ce sont respectivement 95% et 90% des mamans qui allaitent.
La majorité des femmes souhaitent donc allaiter, mais si vous connaissez de jeunes mamans vous entendrez souvent les mêmes histoires d'allaitement difficile « je n'avais pas assez de lait », « mon lait n'était pas bon », « j'étais trop fatiguée »… Et si tout le monde ou presque est convaincu des bienfaits de l'allaitement, il apparaît souvent comme un parcours de la combattante.
De plus, et c'est encore le Monde qui nous l'apprend « le taux d'allaitement chute à partir de 3 mois. Les mères ne sont plus que 15% à allaiter encore leur bébé de 6 semaines et 5% lorsqu'il est âgé de 4 mois, quand elles sont encore plus de 65% en Suède, par exemple.

En France l'allaitement ne fait pas l'objet d'une politique de santé

Il existe bien un plan national nutrition santé (PNSS) qui se fixe comme objectif de
  • poursuivre l'augmentation de la fréquence de choix de l'allaitement maternel exclusif à la naissance afin de passer d'environ 55% en 2005 à 70% en 2010.
  • Augmenter la durée de l'allaitement maternel chez les femmes qui allaitent.
Mais les actions prévues s'arrêtent à une “ plus grande sensibilisation des familles et des professionnels de santé aux bienfaits de l'allaitement maternel ” ou à favoriser, dans “ les plans de formation des professionnels de maternité, l'apprentissage des éléments pratiques pour la promotion et le soutien des femmes qui allaitent ”.
Or il faudrait commencer par une politique de formation volontariste des personnels médicaux en contact avec les mamans.
Il existe un label “ Hôpital ami des bébés ” délivré conjointement par l'Unicef et l'OMS et relayé en France par la Cofam - Coordination française pour l'allaitement maternel. Il est décerné aux maternités qui respectent un standard de qualité des soins dans l'accompagnement de l'allaitement et de la naissance. 680 maternités sont labellisées en Europe, seulement 7 en France. On ne peut pas dire qu'il s'agisse d » une priorité !

Permettre aux femmes de concilier l'allaitement et la reprise du travail

Le congé maternité post-natal est de dix semaines (seize à partir du troisième enfant), ce qui explique vraisemblablement que la durée de l'allaitement chute à partir de trois mois. Il est compliqué en effet de concilier allaitement et travail jusqu'aux 6 mois du bébé notamment lorsque le lieu de travail est éloigné du domicile ou du lieu ou de garde. Ce qui est souvent le cas, hormis lorsque l'établissement dispose d'une crèche d'entreprise.
Certains médecins prescrivent aux mères qui allaitent un mois d'arrêt supplémentaire (dit pathologique) mais qui n'est pas prévu pour cela. Ils arguent d'une grande fatigue.
Or rien n'est prévu, et à ma connaissance aucune réflexion n'a été engagé sur le sujet. Le PNSS n'en fait d'ailleurs pas état.
Un éventuel aménagement des horaires est à négocier au coup par coup si la femme le souhaite. Car si le droit du travail prévoit bien que « pendant une année à compter du jour de la naissance, la salariée allaitant son enfant dispose à cet effet d'une heure par jour durant les heures de travail », cette heure n'est pas rémunérée.
Quand au fait que « tout employeur employant plus de cent salariées peut être mis en demeure d'installer dans son établissement ou à proximité des locaux dédiés à l'allaitement », il serait instructif de connaître le nombre de mises en demeure.
D'autres détails sont également à prendre en compte comme le fait par exemple que les mamans qui allaitent ont besoin d'un endroit réfrigéré pour stocker le lait qu'elles tirent pendant la journée. A-t-on déjà vu un syndicat s'emparer de ce sujet, qui concerne pourtant la moitié des mères ?
C'est qu'en France, l'allaitement reste suspecté d'être un retour en arrière pour les femmes (lire à ce sujet le texte de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau « Allaitement et féminisme »). Elisabeth Badinter reste le chantre de cette théorie. En octobre dernier, dans Elle elle se déclarait « inquiète » de constater « qu'on va se ré-enfermer dans le modèle oppressif de la maternité ». Ou encore :
« Le discours sur la protection de la nature est devenue une morale (…). Cela pèse assez fort sur un certain nombre de comportements comme le retour de l'allaitement : toute femme qui accouche dans une maternité publique fait face à une pression stupéfiante pour allaiter. »
Et de conclure : « On est en pleine régression. » Propos qu'elle a repris à peu de choses près quelques semaines plus tard dans Marianne.
De quoi faire hésiter les centrales syndicales à s'emparer du sujet. Elles ne voudraient certainement pas apparaître comme les défenseuses d'une pratique rétrograde pour les femmes.
Mais Elisabeth Badinter est d'une génération qui est descendue dans la rue pour obtenir des droits, pour disposer de la maitrise de sa fécondité et accéder à d'autres perspectives qu'être mère au foyer.
Or pour les jeunes femmes d'aujourd'hui, ces questions n'en sont plus. Elles veulent tout : travailler, mais aussi avoir le temps d'accueillir leurs enfants. Et les voilà tiraillées entre leurs exigences professionnelles, l'autonomie financière, voire des perspectives de carrière auxquelles elles ne souhaitent pas renoncer et le désir de s'occuper de leurs enfants, qui sont nés parce qu'elles les ont désirés et qui sont d'autant plus précieux qu'ils ne seront pas nombreux.
Elles sont également sensibles aux arguments qui disent que l'allaitement est une pratique écologique et en rupture avec la société de consommation. D'ailleurs c'est en voyant les dépenses publicitaires des multinationales fabriquant les laits maternisés qu'on comprend que l'enjeu est de taille.
Certaines femmes voudraient bénéficier d'un arrêt plus long, d'autres voudraient concilier les deux, d'autres enfin préfèrent donner le biberon. Actuellement, elles n'ont visiblement pas le choix, il serait temps qu'elles fassent entendre leur voix sur ce sujet, qu'elles soient entendues par les pouvoirs public et relayées par les partenaires sociaux. Et qu'ils en profitent aussi pour accorder aux hommes un congé paternité qui leur permettent réellement à eux aussi de s'occuper de leurs enfants.

mardi 13 octobre 2009

Médicaments et allaitement

Source : cyberpresse.ca

Des médicaments utilisés lors de l'accouchement pour réduire le risque d'hémorragie pourraient entraver l'allaitement, ont découvert des chercheurs britanniques.
Les obstétriciens de l'Université de Swansea, dans le pays de Galles, ont étudié les dossiers de 48 000 femmes ayant accouché.
Les deux tiers de celles qui ne recevaient aucun médicament anti-hémorragie commençaient à allaiter dans les 48 heures suivant la naissance.
Mais cette proportion chutait à 59% chez celles qui recevaient le médicament oxytocin, et à 56% chez celles qui recevaient à la fois de l'oxytocyn et de l'ergometrine.


Mathieu Perreault
La Presse

Se recentrer sur l'essentiel...

Source : la maison de l'enfant


Pendant qu’ils sont à vos côtés, aimez ces tout-petits le plus possible. Oubliez-vous; servez-les; prenez soin d’eux; prodiguez-leur toute votre tendresse. Appréciez votre bonne fortune pendant que vous l’avez et ne laissez passer aucune partie de leur enfance sans y attacher son prix.
Vous ne tiendrez pas pendant longtemps ce bonheur qui est maintenant à votre portée. Vous ne marcherez pas toujours dans la lumière du soleil avec une douce petite main se nichant dans chacune des vôtres, ni n’entendrez de petits pieds trottinant à vos côtés, et de petites voix impatientes posant des questions et babillant de mille et une choses dans une excitation sans fin.
Vous ne verrez pas pour longtemps ce visage confiant tourné vers vous et cherchant votre regard, ni ne sentirez ces petits bras autour de votre cou et les tendres lèvres pressées sur vos joues, ni ne verrez cette petite forme agenouillée à côté de vous et murmurant des prières d’enfant dans votre oreille.
Aimez et gagnez leur amour et comblez-les de tous les trésors de votre cœur. Remplissez-les journellement de bonheur et partagez avec eux leur joie et leurs délices innocents.
Avant même que vous ne vous en rendiez compte, cela sera déjà envolé ainsi que tous ces avantages pour toujours..


Abdu'l Baha

Livret "l'allaitement au fil du temps"

Source : Bien Naître en Ille et Vilaine



Depuis septembre 2004, le livret "l'allaitement au fil du temps"
est distribué dans toutes les maternités du département aux mamans ayant fait le choix d'allaiter. Il est régulièrement réactualisé.
La plupart des questions trouveront leur réponse dans ce livret.
Il peut être un complément intéressant d'un soutien individuel parfois nécessaire.
Vous pouvez télécharger le livret (version mars 2009) en cliquant sur le lien ci-dessous.
 


Si vous souhaitez recueillir, conserver et transporter votre lait, à l'occasion de la reprise du travail par exemple, vous pouvez télécharger ci-dessous les recommandations du ministère de la santé.  


L’allaitement au fil du temps


Comment recueillir, transporter et conserver le lait maternel _ comment préparer et transporter le lait infantile - en toute sécurité

lundi 12 octobre 2009

La version BCBG de l'hymen recousu : le « point du mari »

Source : Neuilly Blog


Non, les Catholiques ou les femmes de Neuilly ne sont pas exemptées de mutilations sexuelles. Mais ici, on appelle ça le "point du mari", c'est plus chic.

Le mariage annulé pour cause de « non virginité » à Lille fait s’insurger toutes les féministes de France. Sur le Bondy Blog, Nicolas Fassouli nous apprenait comment des jeunes filles musulmanes se faisaient recoudre l’hymen. Mais, si le Coran est souvent pris pour bouc-émissaire misogyne, la Bible n’a rien à lui envier de ce côté-là ! L’obscurantisme fait aussi des dégats dans les quartiers les plus huppés du 92, où il est de bon ton de se faire faire des « points du mari ».

« Je ne sais pas si je vais me faire faire le point du mari, c’est tellement à la mode », c’est le thème d’une conversation lancée par une internaute sur le forum
Aufeminin
. D’une façon tellement désinvolte qu’il est difficile de se demander si ce n’est pas un troll. Elle récolte une floppée de réponses de femmes outrées, qui, toutes, connaissent ces « points du mari ». Moins de 18 ans et âmes sensibles, ne lisez pas ce qui suit : l’opération consiste à coudre des points à l’aiguille et aux fils, parfois après la naissance d’un bébé en profitant d’une épisiotomie, et parfois sans anesthésie. Le but : retrouver une pseudo virgninité et se resserer, pour un plaisir optimal du « mari », d’où le nom. Je n’ai pas à chercher bien loin d’autres témoignages, puisque la majorité des femmes à qui j’en parle connait déjà bien cette technique aussi appelée « points de complaisance ».

« Lorsque j’ai accouché, dans un hopital très réputé du 92, l’obstétricienne m’a annoncé qu’elle m’avait fait une épisiotomie très serrée, avec 8 points. Je lui ai demandé si ce n’était pas un peu trop : elle m’a répondu qu’elle l’avait volontairement bien serrée et que mon mari la remercierait ! Et ma voisine de chambre, elle, était déçue de ne pas avoir eu de point du mari et se renseignait pour le faire faire par la suite », explique l’une d’elles. Son compagnon ne se sent pas forcément concerné: « Non, je ne suis pas choqué : Ca ne mutile pas plus que de s’injecter du botox ou du collagène… »
Pourtant, « cette pratique, assimilée à l’infibulation (agrafes empêchant tout rapport sexuel, répandue dans certaines régions du Sahara pour préserver la virginité jusqu’au mariage), est considérée comme une mutilation et condamnée en France, au même titre que l’excision », rappelle le site episiotomie.info. 
Enfin, je parle, je parle, mais je ferais mieux de suivre les préceptes du Nouveau Testament, tel que celui du Premier Epitre aux Corinthiens, chapitre 14, 34-35:  "Que les femmes se taisent pendant les assemblées; il ne leur est pas permis d'y parler, elle doivent obtempérer comme le veut la loi. Si elles souhaitent une explication sur quelque point particulier, qu'elles interrogent leur mari chez elles, car il est honteux pour une femme de parler dans une assemblée"  L’hymen cousu, la bouche cousue…  Les femmes seront-elles toujours condamnées à la couture ?

Marlène Schiappa

dimanche 11 octobre 2009

Charte de l'accouchement physiologique

Source : Docteur Benchimol


J'adhère aux principes de l'accouchement physiologique
Pour insérer le logo et son lien dans votre site, copiez le code source
J'adhère au Principes de l'Accouchement Physiologique

La charte de l’accouchement physiologique a été créée le 15 septembre 2007 à Paris, France. Elle est destinée au personnel médical et paramédical impliqué dans la pratique et l’accompagnement de la naissance. Son objectif est de :
  • Sensibiliser le personnel à une demande croissante de la part des couples du respect des mécanismes physiologiques de la naissance
  • Respecter les droits des femmes et de la famille
  • Améliorer les conditions et l’environnement de la naissance.

La charte ne concerne que les situations physiologiques, à bas risque (accouchement normal). Elle ne s’applique pas dans un contexte d’urgence ou de souffrance materno-fœtale.
Sa signature (ou son logo) signifie l’adhésion aux principes suivants :
  • Plan individuel établi en cours de grossesse avec la femme ou le couple, déterminant où, comment et avec l’aide de qui se déroulera l’accouchement (projet de naissance)
  • Evaluation des risques liés à la grossesse à chaque consultation et pendant toute la durée du travail
  • Eviter d'induire une anxiété ou une pathologie pouvant perturber l'installation d'une relation affective « mère enfant »
  • Donner une information vraie et loyale avec concertation lors des différentes étapes de la grossesse et de l’accouchement
  • Préparation à la naissance avec la prise en compte de la dimension psychique de la naissance
  • Respect du droit à l’intimité sur le lieu de l’accouchement
  • Possibilité de réduire l’intensité du bruit et de la lumière dans la salle de naissance
  • Soutien par l’équipe soignante pendant le travail et l’accouchement
  • Liberté de mouvement et de position pendant toute la durée du travail et de l’accouchement
  • Respect du choix fait par la femme et par son conjoint des personnes accompagnantes présentes au moment du travail et de l’accouchement
  • Eviter les gestes systématiques lorsqu’ils ne sont pas justifiés scientifiquement (administration d’ocytociques, rupture artificielle de la poche des eaux, épisiotomie, forceps, césarienne)
  • Contact « peau à peau » précoce entre la mère et l’enfant sans leur séparation
  • Clampage tardif du cordon ombilical, après l'arrêt de ses battements
  • Accompagnement à l’allaitement maternel avec encouragement à commencer dans l’heure qui suit la naissance
  • Limiter les gestes intrusifs auprès du nouveau né dans les heures qui suivent la naissance
  • Accompagnement à la parentalité
  • Suivi dans le post-partum du couple mère enfant.

samedi 10 octobre 2009

Les soins kangourou: Pourquoi est-ce efficace?

Source : midwifery today

par Holly Richardson

[Editor's note: This article was first published in English in Midwifery Today Issue 44, Winter 1997.]
[La note du rédacteur: Originallement publié dans Midwifery Today No. 44, hiver 1997.]
Avertissement concernant les traductions:
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  • Les textes publiés à l'origine en anglais et traduits par la suite dans une autre langue, que le texte d'origine ait été publié dans Midwifery Today ou ailleurs.
Il convient de toujours se reférer à l'édition en anglais pour avoir accès à la précision maximale des textes publiés par Midwifery Today.


Au début des années 80, la mortalité des bébés de Bogota avoisinait les 70%.
Les bébés mouraient d'infection ou de problèmes respiratoires, aussi bien que du manque d'attention des parents. Les soins kangourous sont donc nés de la nécessité: les enfants prématurés sont confiés à leur mères qui les tiennent 24h sur 24, dormant avec l'enfant niché sous leurs vêtements comme dans une poche de kangourou. Si un bébé a besoin d'oxygène il est sous un hood placé sur la poitrine de sa mère.
Les médecins qui conduisaient l'étude kangourous ont observé une brusque diminution de la mortalité. Les bébés n'ont pas seulement survécu mais se sont mis à aller très bien.
A Bogota il est courant qu'un enfant prématuré de 31 semaines rentre à la maison dans les 24 heures! Les critères pour ces bébés sont leur vivacité, qu'ils soient roses et qu'ils aient leur autonomie respiratoire, et qu'ils puissent téter. Leur poids est suivi avec attention et ils peuvent être gavés si besoin.
Le Dr Ludington a été des plus active pour l'introduction des unités kangourou aux USA. Elle s'est impliquée dans de nombreux projets de recherche, et son travail a eu un impact positif sur les enfants prématurés et leurs parents.
Dans le petit nombre d'hôpitaux américains qui mettent en pratique la méthode kangourou, il y existe des protocoles qui incitent les mères et les pères à porter leur bébé deux ou trois heures par jour, peau à peau. Le bébé est nu à l'exception de sa couche, et le vêtement de son parent ou une couverture pliée en 4 lui couvre le dos. Le bébé est en position quasi verticale sur la poitrine de son parent.
Les bénéfices sont nombreux: Le bébé a un rythme du cœur plus table (Pas de bradycardies), un rythme respiratoire plus régulier (75% d'apnées en moins), une saturation en oxygène meilleure, des périodes de sommeil plus longues, pas de stress thermique, une prise de poids plus rapide, un développement cérébral plus rapide, une réduction des périodes d'agitation sans but, moins de pleurs, des périodes d'éveil plus longues, et une sortie d'hôpital plus rapide. Les bénéfices pour les parents sont nombreux également: Ils incluent une réparation du deuil d'avoir leur bébé en unité de soin intensif; les parents se sentent plus proches de leur bébé; ils forment un attachement plus précoce; ils ont plus confiance en eux pour les soins à leur bébé (ils peuvent faire mieux même que l'équipe de soin!). Ils acquièrent la certitude que le bébé est bien soigné et qu'ils contrôlent la situation (sans parler de la diminution des coûts). Pourquoi la méthode Kangourou est-elle efficace? Pourquoi le Dr Ludington et ceux qui utilise cette méthode de soins, obtiennent ils des résultats si spectaculaires avec les bébés kangourou? Qu'est-ce qui arrive au bébé et à la mère pendant ce temps?
L'un des premiers bénéfices est que le maintien de la température corporelle dépend de la mère, ce qui demande moins de calories au bébé. Les mères modulent naturellement la température de leurs seins pour que l'enfant soit à la température optimale, celle à laquelle les bébés dorment le mieux, ont la meilleure saturation en oxygène, le moins de dépenses caloriques, etc.… La température des seins peut augmenter rapidement (jusqu'à 2 degrés en 2 minutes) et redescendre en température si le bébé se réchauffe.
Etre proche de sa mère aide le bébé à régulariser son rythme respiratoire et cardiaque. Ces bébés présentent moins d'épisodes de bradycardie et parfois n'en présentent aucun. Le rythme respiratoire des bébés kangourous est plus régulier, les apnées diminuent d'un facteur 4 et parfois disparaissent totalement. Si des épisodes d'apnée se présentent, ils durent moins longtemps.
Au décours des soins kangourous, la vitesse de croissance du bébé prématuré augmente. La raison en est la qualité du sommeil de l'enfant qui peut ainsi utiliser son énergie et se calories pour sa croissance. Le Dr Ludington indique que les fœtus dorment 20 à 22 heures par jour au cours des 6 dernières semaines de grossesse. Dans une unité de soins de réanimation néonatale classique, les bébés dorment moins de deux heures d'un sommeil calme et profond. La plupart du temps ce sommeil s'installe pour de courtes périodes de 10 à 20 secondes. En soin kangourou le bébé se niche contre la poitrine de sa mère et s'endort profondément en quelques minutes. Ces bébés prennent rapidement du poids, bien plus que les bébés en soin classique, et il est intéressant de noter que bien souvent ces bébés ne perdent pas de poids par rapport à leur poids de naissance.
Les chercheurs ont montré ce qui caractérise la maturation cérébrale du préma au cours des soins kangourou: le diagramme du rythme respiratoire en fonction du rythme cardiaque chez le préma est chaotique: en effet l'enfant prématuré ne sait pas coordonner ces deux rythmes. Si donc la demande cardio vasculaire augmente, comme lors des pleurs, le rythme cardiaque ne s'adapte pas. Autrement dit, le rythme respiratoire augmente lors des pleurs, mais le rythme cardiaque ne suit pas. Lorsque les prémas acquièrent de la maturité, ces rythmes se synchronisent, ce qui régularise le diagramme. Chez les bébés kangourous, les chercheurs ont montré que cette synchronisation se fait en quelques dizaines de minutes, ce qui paraît impossible puisque cette maturation demande plusieurs semaines chez les prémas en soin classique. En étudiant les schémas des ondes cérébrales, les chercheurs ont mis en évidence un doublement des ondes alpha (les ondes du contentement et de la joie) chez les bébés kangourous. D'autre part ils ont montré l'apparition de brosses deltas chez ces enfants, qui sont la preuve de la formation de nouvelles synapses. Tenir son bébé contre soi peau à peau favorise donc la formation de nouvelles synapses et donc sa maturation cérébrale.
Imaginons les conséquences si tous les bébés à risque recevaient des soins «Kangourou»! Le docteur Ludington résume les soins kangourou: La séparation n'est pas biologiquement normale.
Aider nos patientes à choisir leur option en tenant compte des risques et des bénéfices est une part importante du «être avec la femme». Connaître suffisamment les soins kangourou pour aider les femmes à prendre leur décision avec une information valable fait partie intégrante de notre «boite à outils» de sage femme. Tous les enfants bénéficient du contact peau à peau, de l'allaitement au sein? Mais certains bébés en ont plus besoin encore: Les prématurés, les bébés hypotoniques, ceux qui ont un retard de croissance intra utérin, ceux qui ont du mal à prendre du poids. Les sages femmes feraient bien de s'informer sur les bases des soins kangourou. Ajouter à leur bibliothèque le livre du Dr Ludington serait un premier pas dans ce sens. Encourager les parents, être un soutien positif est aussi très utile. Rappelez vous que les soins kangourous, dans certains cas, ont sauvé la vie des bébés.
Holly Richardson est accompagnante à la naissance, éducatrice périnatale, et sage-femme stagiaire. Elle est mère de sept enfants en vie et épouse d’un mari compréhensif. Elle se spécialise en issues inattendues.
Références en anglais:
  • Ludington-Hoe, S.M., and S.K. Golant. 1993. Kangaroo Care: The Best You Can Do for Your Premature Infant. New York: Bantam Books.
  • Ludington-Hoe, S.M. 1997. Conference presentation, with mention of research in progress.
  • Ludington-Hoe, S.M. Kangaroo Care Bibliography. Current to March 1997.
Références en français:
  • Sanabria, Edgar Rey. «A l'autre bout du monde: accueillir le prématuré». In: Un enfant, prématurément. Les cahiers du nouveau-né no 6. Stock Paris 1983.
  • Odent M. «Prématurité et créativité». In: Un enfant, prématurément. Les cahiers du nouveau-né no 6. Stock Paris 1983.

L'AAD : point de vue des sage-femmes libérales

Source : ANSFL

Lorsque l’on évoque l’accouchement à domicile dans notre société, les réactions les plus courantes révèlent les peurs liées à la naissance : « c’est dangereux », « c’est beaucoup trop risqué », « et si ça se passe mal ? »…
Le but de tous au moment d’un accouchement est d’assurer à la femme qui accouche et à son bébé la plus grande sécurité possible. Encore faut-il s’entendre sur ce que l’on met sous le mot sécurité.
Actuellement, celle-ci se confond le plus souvent avec la technique, présentée comme le moyen le plus sûr de parer à toutes les éventualités et de tendre vers le « risque zéro ». Tous les accouchements sont ainsi considérés comme des pathologies potentielles et traités comme telles « au cas où ». Ce type de traitement est créateur de stress, allant ainsi à l’encontre du bien-être de la femme qui accouche et du respect de la physiologie.
Pourtant, les femmes et les sages-femmes en ont l’intuition, la sécurité nécessaire au bon déroulement d’un accouchement réside sans doute ailleurs : dans l’affectif, l’émotionnel, le respect du temps qu’il faut pour mettre son bébé au monde, dans la façon dont on se sent entourée et soutenue à ce moment-là. Où se trouve alors la « sécurité » optimale ? Quel est le lieu le plus propice pour mettre au monde son bébé ? Les réponses à ces questions divergent d’une femme à l’autre, d’un accouchement à l’autre. Mais dès lors que l’on s’interroge ainsi, on comprend aisément que l’environnement technique du milieu hospitalier, les personnes présentes et souvent inconnues et les gestes posés, soient plus perturbants que « sécurisants » pour certaines femmes.
A notre époque, dans nos pays occidentaux, les progrès réels en matière d’hygiène, de médecine et de conditions de vie en général permettent d’aborder la grossesse et l’accouchement d’autant plus sereinement que l’on peut compter sur une prévention efficace. On peut alors imaginer que des femmes et des couples, bien informés, réfléchissent et choisissent en toute conscience ce qui leur convient le mieux en matière de sécurité pour la naissance de leur enfant, et que cette sécurité peut se trouver à leur domicile plutôt que dans les « usines à bébés » que sont devenues beaucoup de nos maternités. Il s’agit d’un projet éclairé qui n’exclut pas la structure hospitalière et la technique, mais les remet à leur juste place. Ce n’est pas un rejet négatif de l’hôpital mais une réflexion positive sur ce que l’on aimerait vivre pour la naissance de son enfant, si les circonstances le permettent.
Quand on se pose la question d’accoucher à domicile, la démarche est finalement très simple : le plus tôt possible dans la grossesse, on prend rendez-vous avec une sage-femme répondant à ce type de demande. Les rencontres régulières au fil de la grossesse sont l’occasion d’échanger, d’apprendre à se connaître, d’avancer dans ce projet qui devient normalement de plus en plus clair, simple et évident. C’est en s’impliquant ainsi, grâce à un suivi qui se veut le plus personnalisé possible, que les femmes et couples se réapproprient pleinement ces moments de vie que sont la grossesse et l’accueil d’un bébé.
En fin de grossesse, la constitution d’un dossier dans une maternité permet d’envisager sereinement d’y aller si nécessaire. Pour la majorité des structures hospitalières cela consiste à y effectuer les consultations des 8ième et 9ième mois, ainsi que la consultation pré anesthésie. Ces rendez-vous permettent d’avoir un aperçu du traitement habituel des accouchements en structure et d’exprimer ses propres souhaits par rapport à cet événement. En parallèle, on continue bien sûr de rencontrer régulièrement la sage-femme et de préparer avec elle la naissance à domicile.
Les préparatifs de l’accouchement ne sont guère compliqués. On envisage tous les cas de figures possibles et les solutions appropriées pour que l’organisation matérielle permette d’être sereins au moment d’accueillir le bébé. Le cas échéant, que fait-on des autres enfants ? Si le bébé arrive la nuit, le jour, en semaine ou en week-end ? Qu’est-ce qu’on va manger ? Est-ce qu’on a besoin de demander l’aide de quelqu’un ? Est-ce que les habits du bébé sont prêts ? Est-ce que l’on va aménager son nid d’une certaine manière (chaleur, protection sol et literie, lumière, musique, bain…) ? Il faut viser la simplicité afin que, l’heure venue, il ne reste plus qu’à lâcher prise, à vivre les choses telles qu’elles se présentent, en étant dégagé des contingences matérielles. Le jour de l’accouchement, la sage-femme amène son matériel (y compris ce qu’il faut « au cas où »). Les parents fournissent serviettes, bassine, compresses… et le bébé naît.

l'AAD menacé aussi en Australie !

Source : Pour un libre choix de naissance

 En Australie aussi , la pratique de l'accouchement à domicile est menacée .

Sur le site  http://www.homebirthaustralia.org/  , on peut notamment lire (traduction):

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Mercredi 24 Juin 2009 


"Homebirth Australia today slammed the exclusion of homebirth from insurance schemes for midwives announced by the Health Minister Nicola Roxon in parliament today.
 Effectively two pieces of legislation will outlaw midwives providing homebirth care from July 2010” said Justine Caines, mother of seven and secretary of Homebirth Australia

Women will continue to homebirth
, but will now be forced to do so without the assistance of a qualified professional.” said Ms Caines.
It is unacceptable and unsafe to force a woman into a choice that is not optimal for her, whether that is a hospital birth or a birth at home without midwifery support.

It is absolutely impossible to understand the government's position on this, other than to say that they have bowed to political pressure from medical lobby groups.”

The National Maternity Service Review received submissions from hundreds of women wanting access to homebirth services.  The vast majority of homebirth services are provided by private practice midwives.  Removing this option is likely to end access for most women to homebirth. [...]


"Accoucher à Domicile en Australie" critique aujourd'hui  l'exclusion du domicile, des régimes d'assurance pour les sages-femmes annoncée par le ministre de la Santé, Nicola Roxon au Parlement .
En effet deux projets de loi mettront hors la loi les sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile d'ici Juillet 2010", a déclaré Justine Caines, mère de sept enfants, et secrétaire "Accoucher à domicile en Australie".

"Les femmes continueront à accoucher à domicile, mais seront désormais contraintes de le faire sans l'assistance d'un professionnel qualifié." a déclaré Mme Caines.
«Il est inacceptable et dangereux de forcer une femme à faire un choix qui n'est pas optimale pour elle, que ce soit à l'hôpital ou  lors d'une naissance à la maison sans la présence d'une sage-femme.
Il 
est absolument impossible de comprendre la position du gouvernement sur cette question, autre que de dire qu'ils ont cédé à la pression politique exercée par les groupes de "lobby médicaux".

La Revue du Service national de la maternité a reçu des centaines de doléances de femmes qui souhaitent accoucher à domicile. La grande majorité des accouchements à domicile se font par des sages-femmes privées. La suppression de cette option est de nature à mettre fin à l'accès, pour la plupart des femmes, à l'accouchement à domicile.[...]


Plus d'infos sur le site: http://www.homebirthaustralia.org/

ou en version traduite:
http://translate.google.com/translate?sourceid=navclient&hl=fr&u=http%3a%2f%
2fwww.homebirthaustralia.org%2f

vendredi 9 octobre 2009

ALLAITEMENTS SOUS PRESSIONS

Source : le tetou blog


Ce matin, lors de la rencontre du Tétou, il a été largement question des critiques que nombre de personnes émettent à l’égard de l’allaitement. L’allaitement est jugé, on est « pour ou contre », on prend parti, on pense que… on donne son point de vue sans gêne, comme si c’était normal, on se permet de présumer que… Quelle femme qui allaite ne s’est jamais retrouvée confrontée aux réflexions désobligeantes des un(e)s ou des autres, même dès son séjour à la maternité ?… Je me le demande…

En 10 ans d’expérience dans l’association, je constate avec une grande tristesse et une colère certaine que ce sujet revient comme une des plus grandes difficultés à franchir  pour les mères, que ce soit leur premier ou leur 4ème enfant… Les autres et leur vécu sont d’immenses obstacles au bon déroulement de beaucoup d’allaitements. La souffrance qu’exprime les femmes est énorme et leur prend une énergie qui pourrait être déployée vers l’enfant, de façon positive et constructive. A cause des autres, des allaitements deviennent des parcours du combattant et le doute se répand, envahissant la relation d’allaitement, faisant perdre aux femmes l’écoute profonde de leur instinct, de leur ressenti.  Se justifier, se défendre, argumenter (quand on peut), alors qu’on a tant besoin de protection et de bienveillance quand on nourri son bébé : quelle inhumanité ! Les mères viennent l’exprimer parfois les larmes aux yeux, tant leur choix est incompris de leurs proches, de leurs amis, de leur entourage en général.

L’allaitement est un sujet brûlant, comme l’accouchement, l’éducation des enfants… on le sait bien, tout ce qui concerne la sphère privée du couple n’est jamais à l’abri des critiques, si l’on ne prend pas garde de se préserver… Dès qu’une jeune maman commence à exprimer ses émotions, à dire son ras-le-bol (somme toute normal, n’est-il pas de tâche plus prenante que de s’occuper d’un bébé ?) on lui assène de cesser d’allaiter sur le champ : sevrer, se séparer de son bébé, physiquement, comme si la relation d’allaitement et tout le contact qu’elle crée était indisposante aux regard des autres. Certains ne mesurent pas la violence des propos qu’une mère peut recevoir au travers des « mais tu l’allaites encore ? Et il mange autre chose au moins ? Tu n’as pas assez de lait c’est pour ça qu’il (elle) pleure ! L’allaitement ça te fatigue, tu devrais arrêter, ça va il en a eu assez ! Tu vas le rendre dépendant !»

Lorsque le bébé est « encore » allaité à 3 mois, à 6 mois (la date de péremption n’étant pas la même pour tout le monde !) la mère est exposée à des réflexions récurrentes.
Lorsque le bambin déambule et vient se servir à la source, découvrant le sein de sa mère, les jugements tranchants deviennent de plus en plus pénibles à supporter forçant parfois la mère à sevrer contre son gré tant la pression est forte.

Comment, après ces phrases assassines et ces jugements, continuer de croire simplement, sainement, à ce qu’on fait, aux bienfaits de son allaitement, de sa relation parfois durement acquise si les débuts de l’allaitement ont été difficiles… Comment garder sa confiance en soi (surtout si elle était déjà fragile et attendait justement la maternité pour grandir) quand tout le monde est focalisé sur la prise de poids du bébé ?… Comment se rassurer sur sa capacité à allaiter si les autres sont hostiles en émettant des doutes sur la persévérance de la mère à allaiter malgré certaines difficultés ? Comment résister aux pressions d’une sœur ou d’une belle-mère si on est la seule dans la famille à allaiter ? Comment croire que ce que l’on fait est juste si les autres critiquent gestes, façons de faire et choix de maternage ? Comment rester soi-même face à des regards qui en disent longs ? Comment ne pas céder à des compléments de lait artificiel quand tout le monde vous rétorque que c’est la solution à vos problèmes d’allaitement ?

C’est affligeant et consternant de la part des autres en général, mais venant de certains professionnels de la santé et de la petite enfance c’est totalement inadmissible.

Caroline

Conférence Michel Odent



 

3 jours avec Michel Odent
et Liliana Lammers
4,5,6 décembre 2009 à Limoges


3 jours avec Michel Odent et Liliana Lammers - 4,5,6 décembre 2009 à Limoges



           Organisé par l'association


Ressources Parents Limoges
 
association de soutien à la parentalité



Inscription et contact : ressourcesparents87@yahoo.fr



Plus d'infos:
ICI



INSCRIVEZ-VOUS rapidement pour ces 3 jours EXCEPTIONNELS !

Accoucher à Domicile

Article paru sur Psychoenfants.fr




Accoucher à domicile
Certaines femmes font le choix d’accoucher chez elles. Assistées d’une sage-femme, parfois d’un médecin ou seules (ANA : accouchement non-assisté), comment se déroulent ces naissances naturelles?

Pourquoi choisir d’accoucher à domicile ?
Cette décision découle souvent d’une envie de mettre son bébé au monde dans un univers plus accueillant que l’hôpital, un endroit chaleureux et familier. À la maison, la future mère redevient libre de donner la vie comme elle l’entend, dans la position qu’elle préfère, entourée des personnes qu’elle souhaite. Pour Murielle, 25 ans et maman de Noa, Eden, Elina et Mélodie, c’était une évidence : « Bien avant la conception de Noa, notre décision était déjà prise, la naissance se ferait à la maison, dans notre cocon familial, loin de toute l’hypermédicalisation que nous avions eue pour nos autres enfants ». Les accouchements non-assistés, quant à eux, se font sans aide médicale aucune, si c’est le choix de la maman.

L'accouchement à domicile est-il risqué ?
Toutes les études indiquent que non. 90 % des femmes accouchent chez elles dans le monde ! Il est plus prudent de prévoir des solutions d’urgence, un accouchement ne se passant pas toujours comme prévu : s’inscrire à la maternité près de chez soi, garder les numéros d’urgence et ne pas hésiter à se rendre à l’hôpital à la moindre complication. Les mêmes conseils sont à suivre pour l’accouchement assisté. La femme est - a priori- entre les mains de personnes expérimentées, capables d’intervenir en cas de besoin. La sage-femme saura rassurer la maman et conseiller l’hôpital en cas de besoin.



Qui est présent pour aider la future maman ?
C’est le rôle de plusieurs personnes. Le papa, bien sûr, en premier lieu, est là pour soutenir la mère, il peut la masser, la porter, l’aider dans ses différentes positions, s’occuper des autres enfants s’il y en a, et accéder à tous ses désirs…

Quel est le rôle de la sage-femme ?
Elle a un rôle extrêmement important.  Elle n’est pas là seulement pour parer aux problèmes éventuels ; elle a suivi la jeune femme durant toute sa grossesse et souvent il s’est créé un vrai lien entre elles ; elle rassure, conseille et apporte un sentiment de sécurité indispensable. Quand Murielle raconte la rencontre avec sa sage-femme, c’est un vrai coup de cœur : « Mon choix s’est tout de suite porté sur C.M, le contact a été très chaleureux, j’étais très à l’aise. Je découvrais une professionnelle de la naissance à mon écoute, respectueuse de ma personne et de mon intimité. Chaque visite mensuelle avec elle a été un réel moment de bonheur. Je pouvais lui parler de toutes mes craintes, ce qui m’avait manqué lors de mes précédents accouchements. Je trouvais enfin ce que je cherchais, une véritable accompagnante à la naissance : elle avait toujours une parole gentille et rassurante ». Il est nécessaire de contacter la sage-femme dès le début de la grossesse. Choisissez-la en fonction de l’affinité immédiate ressentie avec elle. En pratique, il faut savoir que la sage-femme libérale (et/ou le papa !) s’occupe aussi de changer les alèses, les jeter, régler la température de la pièce (26°C).

Elle effectue bien sûr tous les actes médicaux nécessaires tels que vérifier l’ouverture du col, percer la poche des eaux si besoin, sortir le placenta…

La Doula, ou accompagnante, n’a pas de formation médicale. Elle est là pour accompagner le couple, répondre aux questions de la jeune femme avant, pendant et après la naissance. La Doula est en quelque sorte la mère de la mère, et la soutient. Elle n’est ni sage-femme ni un médecin : elle soutient les futurs parents, elle a un rôle d’accompagnatrice, c’est une figure maternelle.

Comment se préparer à l’AAD ?
Cela doit être un choix réfléchi, un souhait réel dénué d’angoisse ou de peur. Il est important de l’envisager sereinement et de calmer ses doutes, tout comme Murielle. « Tout ce qui pouvait faciliter l’accouchement a été fait. J’ai pris toutes sortes de doses homéopathiques pour favoriser la dilatation, les contractions efficaces… Je me suis énormément documentée pour me rassurer, j’ai lu beaucoup de témoignages d’AAD, en bref, je me suis énormément préparée pour cette naissance sur tous les plans. »

jeudi 8 octobre 2009

SMAR 2010

Bonjour à tou-te-s

Après discussion avec nos partenaires motivés, nous venons de finaliser la date et le thème de la Semaine mondiale pour l'accouchement respecté (SMAR, ou WRCW dans les pays anglophones) pour 2010.

La date sera du 16 au 23 mai 2010. N'hésitez pas à organiser des événements (raisonnablement) en dehors de cette période. Vous savez très bien que des projets importants aboutissent en toute sérénité avant ou après terme ! Le plus important est que de nombreux événements soient liés à cette campagne et annoncés sur les réseaux sociaux.

Le thème sera "BIRTH TRAUMA, BIRTH PLEASURE".

Oups, il faut traduire !

Il y a plusieurs manières d'interpréter ce slogan et de le traduire dans les langues latines. Justement, nous pensons que cette diversité permettra d'adapter la campagne aux priorités perçues par divers acteurs dans différents pays. Le mot "Birth" peut se traduire par "accouchement" ou "naissance", de sorte qu'il est possible de parler de la mère, des parents, ou de l'enfant nouveau-né en rapport avec les mots "trauma" et "pleasure", qui évoquent toutes les formes de traumatisme et de plaisir. Une traduction possible parmi bien d'autres serait donc "Peine et plaisir d'accoucher".

Merci de diffuser cette annonce très largement en la traduisant dans d'autres langues. Nous espérons recevoir au plus tôt des textes de présentation du thème en plusieurs langues, dans autant de déclinaisons que de régions du monde.

Le site de la SMAR est actuellement http://smar.info

Nous le prolongerons certainement en raison des limitations techniques qui rendent difficile l'affichage de tous les événements marquants. Nous vous encourageons à créer des sites dans chaque pays ou région de sorte qu'il ne nous reste à publier que des liens et de belles images.

[English version]

Dear all,

After discussing the matter with motivated partners we finalized the theme and date for the World Respecting Chilbirth Week (WRCW or SMAR in several Latin languages) in 2010.

The date will be 16 to 23 May 2010. Please feel free to organize events (reasonably) off-period. As you know, important projects may happily be realized pre- and post-term! The most important thing is to link many events with the campaign and relay them on social networks.

Next year's theme will be "BIRTH TRAUMA, BIRTH PLEASURE".

There are many different ways of interpreting this motto and translating it to Roman languages. We feel that it makes it easy to adapt the campaign to priorities perceived by various actors in various countries. "Birth" may evoke women's labour or the birth of a child. Thus it will be possible to focus the campaign on birthing women, parents, families or babies. Needles to say, several meanings may be associated with the words "trauma" and "pleasure".

Please circulate this announcement as widely as possible and translate it to more languages. We look forward to receiving presentations of the theme in various languages as it will be declined in different parts of the world.

At the moment the website of WRCW is http://smar.info

We will certainly extend it because of technical limitations that make it difficult to display all the major events. Please create sites in differents countries or regions so that we only publish links and nice pictures.

--
Bernard Bel

mercredi 7 octobre 2009

Grande Tétée 2009

Source : http://www.grandetetee.com/

La Grande Tétée 2009 : Top Chrono!
Dimanche 11 octobre 2009 à 14h00


La IVème rencontre la Grande Tétée aura lieu le Dimanche 11 octobre à 14H00 dans près de 70 villes en France métropolitaine, dans les DOM, TOM et POM.
Comme chaque année, nous ouvrirons à J-1 la Semaine Mondiale de l'Allaitement Maternel organisée par la COFAM qui se tient du 12 au 18 octobre 2009 dont le thème est "l’allaitement, atout en situations de crise".
Des centaines de parents et leur bébé allaité poseront pour une photographie souvenir lors d’une Grande Tétée en simultané. Les associations de soutien à l’allaitement maternel, les consultants en lactation, les professionnels de l’allaitement et de la petite enfance sont invités pour informer les parents et futurs parents des réalités de l’allaitement.

CONFERENCE MIDATLANTIQUE sur LA NAISSANCE & LA RECHERCHE EN SANTE PRIMALE

AUX ILES CANARIES
Une étape vers l'Utopie
Comme Thomas More le savait déja il y a 500 ans, Utopie est une île de
l'Atlantique

A ne pas manquer

LA CONFERENCE MIDATLANTIQUE sur LA NAISSANCE & LA RECHERCHE EN SANTE PRIMALE

Las Palmas, Février 26-28, 2010

A partir du prestigieux 'Symphony Hall' du centre de conférence des Iles
Canaries (1656 sieges), vous aurez vue sur l'océan. Vous rêverez de la
renaissance de la Déesse de l'Amour, celle qui était née de l'écume des
vagues.

Afin de préparer l'avenir, cette conférence présentera d'abord une vue
d'ensemble des avancées scientifiques et techniques spectaculaires qui vont
influencer l'histoire de la naissance.

La participation de Michael Stark, en tant que 'père' de la technique rapide
et simplifiée de césarienne, symbolisera les avancées techniques. La
participation de Kerstin Uvnas-Moberg, dont les travaux sur les effets
comportementaux de l'ocytocine sont connus mondialement, symbolisera les
avancées scientifiques. Quant au besoin d'action, il sera souligné par les
participations d'Anthony Costello, Professeur de santé internationale à
l''Institute of Child Health' (Londres), et de Mario Merialdi, qui coordonne
les politiques de santé maternelle et périnatale à l'OMS.

Des praticiens et des utopistes sélectionnés auront le dernier mot.

Vous pouvez tous participer activement à cette conférence en présentant un
poster, en participant à trois des 27 ateliers et en participant à un des
deux forums.

Pour en savoir plus, visitez:
http://www.wombecology.com

Eeditions en anglais et en espagnol)

Cette conférence est ouverte à quiconque s'intéresse à l'avenir de
l'humanité

QU'ON SE LE DISE !

mardi 6 octobre 2009

conférence deuil périnatal (Lyon)

Conférence

« Au revoir mon bébé » Dialogue sur le deuil périnatal

Le jeudi 22 octobre 2009 à 20h30
à la Mairie du 4ème arrondissement de Lyon 133 bd de la Croix Rousse, Métro
Croix Rousse

Conférence - débat animée par Elisabeth Martineau et Dr. Agnès Satger,
médecin à la PMI du Rhône

Par le biais de lettres, fictives mais inspirées de la réalité, Elisabeth
Martineau et le Docteur Agnès Satger ouvrent un dialogue sur le deuil
périnatal. Sensible et réfléchie, cette conférence permet de mieux
comprendre le ressenti et les interrogations de tous ceux qui sont touchés
de près ou de loin par ce drame humain.

Elisabeth Martineau est mère endeuillée, journaliste et auteure de «
Surmonter la mort de l'enfant attendu - dialogue autour du deuil périnatal »
publié en 2008 chez Chronique Sociale.
Agnès Satger est médecin à la PMI (Protection Maternelle et Infantile) du
Rhône et travaille depuis plus de dix ans auprès de parents endeuillés et
des professionnels.

Tarif normal : 7 euros. Adhérents et tarif réduit : 5 euros
Réservation obligatoire : reservationconference@yahoo.fr

Conférence organisée par La Cause des Parents,
réseau d'échange, d'information et d'entraide entre parents.
site : http://www.lacausedesparents.org
tél. 04 78 27 96 08
mail : maisonparentalite@free.fr

lundi 5 octobre 2009

"Je suis né chez moi"

Belle exposition de photos d'un artiste engagé pour le combat de l'accouchement à domicile... à voir aussi sur son site les portraits de sages-femmes AAD :
http://www.denisdalmasso.com/Galerie_AAD/AAD.html#

Rencontre en Sarthe sur la naissance respectée

Neuf Lunes organise un temps d'information et d'échanges, autour de la
naissance "libre" !

METTRE SON ENFANT AU MONDE, UNE COMPÉTENCE FÉMININE
Regards sur les conditions de naissance actuelles

SAMEDI 10 OCTOBRE 2009
14h00 à Sablé sur Sarthe (*)

Cette rencontre s'adresse à toutes les personnes qui se sentent concernées
par les conditions de naissance : les mères, les pères, les professionnels
de la santé....

Deux sages-femmes ont accepté de nous suivre dans cette aventure, elles
apporteront leurs expériences, connaissances et réflexions et répondront aux
questions...

Maï Le Dû, sage-femme libérale sabolienne. Auteure de "Bord de mères" (ici),
Editions Elpea, 2005.

"On l'a compris, avec ces récits vrais, ce n'est pas seulement à la
découverte d'un métier que Maï Le Dû, la sage-femme, nous convie. C'est
aussi à une sorte d'initiation car, de même que chaque histoire invite à
travers les moeurs et les cultures à se positionner sur le sens de la
naissance, "Bord de mères" nous parle de nous qui sommes nés d'une mère et
nous permet de rêver de ce rivage dont nous gardons l'obscure et lumineuse
mémoire"


Joelle Terrien, sage-femme indépendante nantaise. Auteure de "Passage de
vies. Pour une naissance libre" Editions L'instant Présent, 2008.

"Joelle Terrien est sage-femme. Son art se nourrit de nombreuses années
d'expérience sur le terrain de l'enfantement. Des salles de naissance
hospitalières aux centres d'accouchements africains, du plateau technique de
clinique à l'intimité des maisons, elle a porté son regard hors des sentiers
battus. Pour elle, la naissance est un moment exceptionnel où le respect
doit être cultivé avec attention, sous toutes ses formes et vis-à-vis de
toutes les personnes présentes. Elle vient de publier "Passage de vies -
Pour une naissance libre"."

Il y aura la possibilité de se procurer ces 2 ouvrages sur place.

(*) SALON MADELEINE MARIE, rue Saint-Denis, à Sablé sur Sarthe (72)
A 200 m de la gare SNCF

En train : à 20 minutes d'Angers, 1 heure de Nantes.
(Arrêt TGV)
En voiture : Entre Angers et Le Mans

(Le Salon Madeleine Marie se situe à l'angle du Boulevard de la gare et de
la rue St Denis. En sortant de la gare, descendre la rue qui se trouve face
à la gare, la salle se trouve en bas de la rue sur la gauche )

Participation aux Frais :
Non-adhérents : 6 euros
Adhérents : 5 euros

Pour tout renseignement :
Site : http://neuflunes.canalblog.com/
Mail : neuflunes@orange.fr
Tél : 02 43 95 53 54 (Anne-Sophie) ou 02 41 39 40 15 (Marie) ou 09 52 04 18
41 (Laetitia)

samedi 3 octobre 2009

Le néo-sein

Source : mamielait.com

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